• ☼ Génération Z

    Page créée en mai 2018

    Aujourd'hui, en France, ils sont 16 millions

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    ... Qui donc ?

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    D’après une plaquette de Acadomia, 2017 + les photos

     

    Ces jeunes nés après 1995, après Internet, avec les écrans et les réseaux sociaux.

    Ils sont la nouvelle Génération Z, petite sœur de la Génération Y.

    Connectés - une grosse majorité des Z communique plus en ligne qu'en ''physique'' -, impatients*, collaboratifs - les Z s'inscrivent dans un rapport horizontal aux autres - et passionnés : la Génération Z a développé une véritable culture en rupture radicale avec celle des générations précédentes. Tout est différent dans leur manière de saisir et d'agir sur le monde : leur rapport à la technologie, au temps, aux autres, à eux-mêmes.

     

    * 8 secondes, c'est le temps dont un Z a besoin pour juger si un sujet l’intéresse ou non ; 12 minutes, son temps de concentration maximal.

    En fait, fiers d’eux-mêmes, les bouillonnants Z ont pour défauts l'impatience et l’impulsivité ; ils sont aussi zappeurs et têtus.

    Enquêtes SEG (Swiss Education Group)

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    Pour l’éducation, ils représentent une véritable révolution : leurs modes de vie, leurs rythmes, leurs intérêts n'ont plus rien a voir avec ceux de leurs aînés.

    Pour les Z, le monde change, le travail change, l’université change... Ils apprennent partout et sur tout : Internet, MOOC, YouTube (tutoriels), médias divers, amis (via les réseaux sociaux)... L’école n'est qu'un canal parmi d'autres (et encore pour une toute petite partie d'entre eux)

    Collaboratifs, ils partagent énormément de contenus pédagogiques visuels (schémas, infographies, etc.)

    Les Z seront adultes dans un monde radicalement nouveau, global, agile, connecté.

     

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    65% des enfants qui entrent à l’école aujourd'hui exerceront des métiers qui n'existent pas encore.

    50% des compétences actuelles en entreprise seront obsolètes dans 2 ans.

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    Voir "Softs skills" : formateurs, développez-les ! (iforpro.com) - 07 mai 2014

     

    Le contrat de travail ''à vie'' cède le pas à l'ubérisation et la ''free-lancisation'' de l’économie. La hiérarchie classique cède devant une horizontalité où la coopération prime sur le contrôle. L'entreprise des rêves des Z fait ainsi voler en éclat les modèles hiérarchiques traditionnels.

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    L'entreprise des rêves des Z est aussi plus confiante, le bon patron qui fera confiance à ses équipes ; plus responsable et porteuse de sens, les Z étant concernés par le pourquoi.

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    L'envers du décor

    Cependant, après ce portrait enthousiaste, exalté même, il faut aussi tenir compte du côté "J’ai le droit" de la Génération Z.

    L'article, je le trouve assez mal écrit et pompeux, mais il a le mérite de mettre le doigt sur les aspects négatifs de cette Génération Z.

    Cette dernière n'en est certes pas responsable, mais, comme pour ses points positifs, elle est le résultat de plusieurs facteurs (informatiques, éducatifs, culturels, sociaux, politiques...) imbriqués, dont les racines plongent dans un passé sur plus de 4 décennies.

    Mais si Mai 68 a marqué son temps, il ne peut être comparé à ce qu'aurait pu être un ''mai 2018''. La similitude n'aurait pu se noter que sur les défilés, les grèves et la violence, sur la forme et non sur le fond. Nous avons changé d'ambiance depuis...

    Voici l'intro de l'article annoncé.

    « Génération "J’ai le droit". Curieux titre qui s’éclaire très vite : cette génération, dit Barbara Lefebvre (enseignante d’histoire-géographie, exerçant depuis toujours en proche banlieue parisienne, et qui se fit connaître il y a quinze ans en participant aux ''Territoires perdus de la République'' avec Georges Bensoussan, alias Emmanuel Brenner) — cette génération donc est celle du selfie, de l’élève au centre et d’un ego dilaté qui ne se conjugue au pluriel que sous la forme du communautarisme. ''''Je'' prend tout l’espace, écrase par son irréductible souveraineté un ''Nous'' qui aura servi au genre humain à faire société depuis des siècles, sinon des millénaires.'' Ni société, ni nation. Le Je du ''j’ai le droit'' est le rêve des marchands qui pensent que la disparition des États-nations leur permettra de vendre plus de portables et de gadgets électroniques. C’est un Je d’autant plus certain de son importance qu’il est en fait à valeur nulle... »

    > lire la suite

     

    Que conclure ?

    Tout d'abord il n'y aura jamais de conclusion. Tout est en perpétuelle évolution. Nous nous devons de faire le point, au coup par coup, quand un problème surgit.

    L’Éducation Nationale se trouve en fait prise en étau entre 2 gros problèmes :

    1) la ''vieille école'' avec son lot poussiéreux d'autoritarisme aveugle et de brimades, ses cours magistraux qui ne laissent aucune place aux élèves pour poser des questions et dire ce qu'ils ne comprennent pas...

    2) la ''révolution informatique'', qui attire les élèves avec ses chants de sirènes. Loin de les ''ouvrir au monde'', elle les enferme dans une non-réalité qui n'a rien à voir avec la ''vraie'' vie, Sans compter que les contenus balancés sur le web sont bien souvent sujets à caution voire dangereux pour l’intégrité psychologique des enfants ; qui plus est, les réseaux sociaux les pressent à donner un avis sur-le-champ, les privant d'un temps de réflexion salutaire...

    Les outils pour surmonter les difficultés doivent se forger sur la réflexion : consolider les atouts de la Génération Z et atténuer ses défauts et ses excès. Nous nous devons de faire le point, une juste et honnête réflexion...

    Par exemple, il serait dommage de jeter tout le haro sur l’éducation ''à la papa''. Celle-ci, malgré les nombreux reproches, justifiés, qu'on peut lui faire (trop grande sévérité, sélection sur ''pedigree'' *...) n'en possède pas moins des qualités qu'il ne faut pas perdre de vue (dictée, calcul mental, récitation...)

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    Voir Le passé simple est une exigence de justice sociale (Jean-Michel Blanquer) in Réflexions de 2018

     

    * Une déperdition de talents.

    Chaque année en France, 800 000 enfants, environ, intègrent le premier degré, pour quelques petits milliers de places dans les ''meilleures écoles'' en haut de la pyramide.

    Entre les deux, c'est un gâchis de talents qui n'ont pas été détectés, valorisés.

    Cf.  P. Cahuc, S. Carcillo, O. Galland, A. Zylberberg ''La ''machine à trier - Comment la France divise sa jeunesse'' (Eyrolles 2011)

    Acadomia

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    Autre exemple, il est dangereux d’être trop permissif et d'abaisser les difficultés (notamment en langue, en orthographe), ce qui n'aide en rien l'enfant, au contraire, le rendant indigent de la communication écrite, de là, orale (parle mal, vocabulaire pauvre)

    Ou de ''ridiculiser'' l'Histoire en n'y apportant que ce qu'on veut y mettre, sans souci de chronologie, ce qui constitue une nouvelle discrimination, larvée cette fois et non au vu et su de tous, comme naguère (ce qui rend l’appréciation d'autant plus difficile, ironiquement dans un monde qui revendique tant de ''transparence'' !)

     

    Acadomia a identifié 4 langages et 3 compétences qui paraissent incontournables et doivent être transmises aux élèves.

    1. Le langage national, en l'occurrence pour ce qui nous concerne, le français (Certificat Voltaire)
    2. Le langage scientifique, les mathématiques
    3. Le langage international, soit l'anglais (Cambridge English)
    4. Le langage universel, la programmation informatique

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    Voir Comprenette

    Les 3 compétences

    1. Savoir travailler ensemble, les ressorts du travail collaboratif
    2. Construire la confiance en soi, parler en public, partager ses opinions, faire des propositions...
    3. Oser s'engager, faire preuve de capacité d'action pour innover et créer

     

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    Documentation

    Série 'FRANÇAIS' de Gigeoju

    Voir aussi

     

    Lire aussi des liens externes divers

    Éducation nationale

    Faits de société

    [https://www.linkedin.com/pulse/la-force-de-chance-et-des-rencontres-sandra-blanc-mesnel]
    - 16 mai 2018

    • L'ego ne paye pas l'impôt

    [https://www.linkedin.com/pulse/lego-ne-paye-pas-limp%C3%B4t-bertrand-jouvenot]
    - 14 mai 2018

    « [...] une ambiance globale, un air du temps, une série de facteurs qui se croisent entre les trois univers de nos jeunes, la famille, l’école et la société... Univers menacé aussi par un chômage agressif, une vie sociale de plus en plus difficile, un communautarisme renaissant, une violence aiguisée, compagne de tous les instants dont les retombées font la une des faits divers et se conclut en "marches blanches" pour retomber souvent dès le lendemain dans un néant déconcertant en attendant le prochain dérapage...

    Pierre Duriot nous adjure de ne pas blâmer cette jeunesse car dit-il à juste titre : "Nous sommes tous acteurs de leur 'fabrication'".

    Comprendre l’enfance et sa place dans la société c’est se replonger dans notre histoire sociale, celle des évolutions du statut de l’enfant au fil des décennies. C’est accepter le changement, ce changement d’éduquer les enfants et de les inclure en tant que jeunes adultes. Exercice difficile ! Ces jeunes, il faut bien l’avouer, ne sont plus les mêmes jeunes que quand leurs parents étaient jeunes. Ils sont programmés différemment, ont des perceptions, des analyses, des réactions face aux choses et aux événements qui n’ont plus rien de commun avec celles de leurs parents.

    Ces "nouveaux jeunes", succèdent naturellement petit à petit à leurs aînés qui s’en vont à la retraite. Il en résulte un changement sociétal profond, une évolution inéluctable de la société que d’aucuns jugent plus individualiste, moins basée sur la confiance et l’esprit collectif, où les artifices électroniques remplacent le contact humain, où les systèmes de sécurité remplacent la confiance où tout le paysage social mute, transformé par l’arrivée progressive de générations éduquées autrement, formées autrement, programmées autrement, avec au bout de la route, une incompréhension fréquente entre les générations. »

    L’écrivain Bruno Lafourcade [né le 03 décembre 1966] a enseigné le français et l’histoire durant quelques années dans un centre d’enseignement professionnel. Il a tenu un journal intitulé Leur Jeunesse [1] relatant sa dernière année avant de démissionner. En même temps, afin de « témoigner de [sa] stupéfaction croissante devant le monde », cet adepte du pancrace littéraire a confectionné un Sac de Frappe [1], sorte d’exutoire composé de pièces brèves, de notes ironiques, d’un relevé des propos et écrits de certains de nos contemporains parmi les plus nuisibles et abêtis par des relations endogames entretenues dans les viviers de la bêtise que sont les réseaux dits sociaux, les milieux dits culturels et les médias dits pluralistes.

    [1] Leur jeunesse et Sac de frappe sont disponibles uniquement sur le site de l’éditeur :
    jeandezert-editeur.fr

    « Le meilleur pamphlet contre l'époque n'égalera jamais celui que l'époque écrit tous les jours contre elle-même. »

    Bruno Lafourcade, Sac de frappe

    Extraits de l'article

    Barbarie progressiste

    [...] L’idéologie égalitariste qui trône sur l’Éducation nationale depuis quarante ans a réduit en bouillie tous les apprentissages, aplati toutes les ambitions, refusé la transmission de tous les savoirs : « Le “bac pour tous”, c’est comme la “culture pour tous” : ça commence avec Vilar pour quelques-uns ; ça finit avec Hanouna pour tout le monde. L’égalité, c’est le nom que les progressistes donnent à la barbarie. » Les élèves que Lafourcade doit préparer au bac pro ne savent quasiment pas lire ni écrire. Ils ne sont addicts qu’à leurs smartphones et à la glandouille. Ils ne sont pas foncièrement méchants mais ils ne comprennent rien et on ne les comprend pas non plus. Ils gargouillent une autre langue que la langue française.

    Ce n’est pas entièrement de leur faute, des scientifiques de l’éducation ont tout fait pour qu’on en arrive là. Si on ne leur a pas appris à lire et à écrire correctement, on leur a appris en revanche l’ouverture à l’autre et la tolérance, et l’enseignant doit faire avec des « programmes spectaculairement niais » : « Ainsi, en terminale, un chapitre s’intitule “Identité et diversité” » et la propagande pro-immigration ainsi que le nécessaire “respect de l’autre” sont confortés par la lecture de textes de Laurent Gaudé et de Jean-Jacques Goldman.

    En histoire, ce n’est pas mieux. Le récit national étant par trop réactionnaire, on demande au professeur d’aborder “la nuit du 4 août” entre l’indépendance des États-Unis et celle de Saint-Domingue. Les élèves ne sauront rien de la chronologie des événements qui ont mené à la Terreur, mais au moins leur aura-t-on fourré dans le crâne que la Révolution française a permis l’abolition des privilèges féodaux de l’affreux Ancien Régime, celui d’avant la République et de ses inestimables « valeurs ». Pour le reste, ce sera le néant et des élèves continueront de croire que « Stalingrad est un dictateur pendant la guerre de 1930 ».

    Abominations syntaxiques

    Dans les copies de ses élèves, ces cimetières de la langue française, Lafourcade note, entre autres désastres, l’absence quasi-totale de la ponctuation, des majuscules et des accents. Il est confronté à des abominations syntaxiques, des lambeaux de phrases incompréhensibles qui reflètent la pensée déstructurée de ceux qui les ont scribouillés. Les représentants du personnel administratif, eux, usent d’une autre langue, peut-être encore plus détestable que celle des élèves, mélange de charabia managérial et de style bisounours, d’acronymes et de novlangue. Ainsi, le professeur Lafourcade est convié à une réunion « Pôle alternance : Perspectives » dans laquelle on l’invite à « favoriser le feed-back opérationnel permanent » et à « se dire les choses » mais « toujours avec bienveillance et respect ».

    Bruno Lafourcade aimerait pouvoir dire qu’il plaint cette jeunesse mais il n’y parvient pas. Un soupçon de compassion passe aussi vite qu’il est apparu aussitôt qu’il est en présence de ces zombies scotchés à leurs téléphones, incapables de se parler sans s’insulter, incurieux, instagramisés, nombrilisés : « On n’a jamais vécu, il me semble, dans ce pays, et peut-être sur ce continent, dans ce culte de soi : on aurait eu honte de s’aimer à ce point », écrit-il en évoquant sa propre jeunesse, celle d’un homme né dans les années 1960. [...]

    La maison Edgar Morin, éditrice du nouveau catalogue des idées reçues

    Ses notes drolatiques sont savoureuses. [...]

    [Par exemple  :] « Notre grand jeu-concours “Mélangeons des mots pour avoir l’air cuistre” est désormais terminé. […] Et le vainqueur est encore Edgar Morin pour : “La conscience de la complexité est une stimulation à l’improvisation créatrice et salvatrice en situation incertaine et dangereuse”. (Twitter, 6 nov.) » Lafourcade précise que « le nouveau catalogue des idées reçues est à retirer auprès de la maison Morin, impasse du Pont-Cif, Paris 6e, France ». J’ajoute que ceux qui désirent profiter de la pensée « complexe » d’un de nos plus brillants faussaires intellectuels peuvent se rendre directement sur son compte Twitter et lire le résultat de presque cent ans de réflexion complexifiante : « On ne devrait se faire une opinion qu’après avoir examiné les points de vue divergents ou opposés. » (Tweet du 26 mars)

    Parenthèse de l'internaute S. "Ça vénère grave, Edgar. Intégrer l'apprenant dans une dynamique récursive et une herméneutique débouchant sur une complexification du relationnel non seulement vertical de l'enseignant à l'élève mais pluri-dimensionnel intégrant le feed back inter-scolaire transgénérationnel qui déborde la classe d'âge pour générer un apprentissage visant à intégrer plus que l'obsolescence de l' écrit mais aussi la floraison mobile de l'oralité permet une dynamisation réciproque et féconde générant un approfondissement de la réflexion sociale éducative et aussi une dénaturation salutaire d'une réflexivité dialectique et opérative qui dynamise intègre éclate transcende la structure apprenante éducative dans un processus transgressant des anciennes finalités, etc." Fin de parenthèse.

    Sur deux modes différents, Leur jeunesse et Sac de frappe vitupèrent contre ceux qui ont fait de nos enfants des barbares, contre ceux qui ont détruit l’école et défiguré la langue, contre ceux qui nous obligent de plus en plus à nous tenir en retrait d’un monde devenu littéralement invivable. Lafourcade décrit ce monde défait dans un style toujours tendu et entrelaçant l’expression tragique et la tonalité comique. « L’éclat de rire est la dernière ressource de la rage et du désespoir », écrivait Hugo. Lafourcade, enragé et affligé tout à la fois, s’esbaudit quand même en découvrant dans les « paramètres » une rubrique qui lui demande ce qu’il compte faire de son compte Facebook après sa mort. Il conclut dans un éclat de rire : « Le Christ et moi sommes inquiets pour notre avenir : on croit de moins en moins en nous. »

    Politique

    - 10 septembre 2018

    [...] L’être humain a besoin de s’inscrire dans le temps. Non pas le temps long, mais le temps lent. Le temps lent est celui du rythme des saisons, le temps lent est celui de l’enfance, où tout semble permanent, bien que les choses changent.

    Le changement est naturel, il est supportable, parce que tout ne change pas, tout le temps. Le changement est supportable parce qu’autour, il y a des points de repères fixes, des points d’accroche, des points d’enracinement, et c’est une nécessité humaine que d’offrir aux hommes des lieux d’ancrages. Ne pas le faire est nier leur humanité. [...]

    Le problème n’est pas le Gaulois réfractaire.

    Le problème, c’est que le changement peut aussi être une immense violence faite aux hommes et aux femmes.

    Le problème c’est l’attachement au terroir et le besoin d’enracinement.

    Au sol.

    Aux gens.

    À vos proches.

    À votre village et à votre communauté immédiate qui fait votre vie. [...]

    En dehors de quelques mondialistes hors-sol, nous sommes tous de quelque part, et nous avons psychologiquement besoin de cette appartenance, quelles que soient nos origines et nos couleurs, nos histoires, nous avons besoin d’une histoire. Nous avons besoin de nous définir aussi par rapport à une géographie. [...]

     

     

     

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