• 1 révisions français ! Figures de style

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    ... et les autres

    Voir

    FIGSTYLE (PDF)

    Figures de style : le guide complet [archive] (La langue française)

    Figure de style (Wikrionnaire)

     

    Absurde

    (du latin absurdus "dissonant". Cf. Cicéron "De oratore" III)

    En philosophie et en littérature, au théâtre ou au cinéma, l'absurde, se traduit par une idée ou un concept dont l'existence paraît injustifiée. Il résulte donc de la contradiction d'un système par le fait.

    Le raisonnement par l’absurde (du latin reductio ad absurdum) ou apagogie (du grec ancien apagôgê) est une forme de raisonnement logique, philosophique, scientifique consistant à démontrer la véracité d’une proposition en prouvant l’absurdité de la proposition complémentaire (ou "contraire").

    En mathématiques, le raisonnement par l'absurde permet de démontrer qu'une affirmation est vraie en montrant que son contraire est faux. Il s'appuie sur la règle logique que :

    Si "non P" est faux, alors P est vrai.

    Voir La Toupie – Voir aussi Lelivrescolaire.fr

    Dans d'autres domaines autres que la logique mathématique, cela peut aussi désigner le fait de montrer la fausseté d’une proposition en déduisant logiquement d’elle des conséquences absurdes.

    Voir L'art de l'absurde

     

    Accumulation

    (substantif féminin)

    (du latin accumulare "mettre en scène" et cumulus "amoncellement")

    En rhétorique, l'accumulation est une figure de style qui se traduit par une énumération d'éléments appartenant à une même catégorie (de même nature et/ou de même fonction grammaticales) et qui crée un effet d'amplification. Elle est une figure de style très employée et l'une des plus connues, très proche de l'énumération. (Wikipédia)

    "L’accumulation (de préférence avec les groupes de mots les plus longs à la fin pour un effet de cadence) : 'projet de progrès, d’ouverture et d’indépendance française et européenne', 'votre énergie, votre travail, vos jours et vos nuits', 'le nucléaire, les énergies renouvelables, la sobriété énergétique et la planification écologique', 'à la science, à la raison, à la compétence', etc."

    Lu dans Révisons les figures de style avec Macron - Causeur 14/04/2022

    Voir aussi Asselineau et la "rhétorique" de Macron

     

    Acrostiche

    (du grec akrostikhos)

    Un acrostiche est un poème, une strophe ou une série de strophes fondés sur une forme poétique consistant en ce que, lues verticalement de haut en bas, la première lettre ou, parfois, les premiers mots d'une suite de vers composent un mot ou une expression en lien avec le poème. (Wikipédia)

    Voir Acrostiches célèbres

     

    Alexandrin

    (du Roman d'Alexandre, XIIes., écrit en vers)

    L'alexandrin est, en métrique française classique, un vers composé formé de deux hémistiches (ou sous-vers) de six syllabes chacun, soit un total de douze syllabes (par exemple On a souvent besoin d'un plus petit que soi). Les deux hémistiches s'articulent à la césure, qui est le lieu de contraintes spécifiques.

    À noter, on lit parfois que l'alexandrin compte douze pieds, mais le terme de "pied" est impropre dans le cadre de la versification française. (Wikipédia)

    La tragédie française, à ses origines, faisait alterner l'alexandrin pour les dialogues et des vers plus courts, plus "rythmés", pour les chœurs. Du même coup, I'alexandrin en vient à représenter la langue parlée, donc la prose - Théâtre en cours [PDF] (mm77370.free.fr)

    Voir Ma parole, vive le son ! (PDF)

    12 syllabes... Attention : pour compter les syllabes, il faut faire attention au e muet. Il compte : dans un vers quand il est suivi d'un mot commençant par une consonne. Il ne compte pas : - à la fin d'un vers - dans un vers quand il est suivi d'un mot qui commence par une voyelle. (Synthèse : comment reconnaître un poème ? PDF)

    Voir aussi La geste

     

    Allégorie

    L’allégorie est l’incarnation d’une idée abstraite, une représentation de cette idée pour la rendre plus concrète et parlante.

    Cette représentation se fait d’ailleurs souvent par l’intermédiaire d’un être vivant, l’exemple le plus connu étant les Fables de la Fontaine.

    Dans ces fables, les animaux représentent chacun un type ou un défaut. On peut citer l’exemple de la cigale qui représente l’insouciance, de la grenouille qui se gonfle pour symboliser la fierté etc.

    Source et suite dans La langue française

    Voir aussi FIGSTYLE (PDF p.2)

     

    Allitération

    Répétition d’une consonne ou d’un groupe de consonnes.

    L'allitération la plus célèbre, celle que l'on donne toujours en exemple dans les cours de français et ailleurs, est sans conteste cette réplique issue de l'Andromaque de Racine :

    "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?"

    où l'allitération est tellement parfaite qu'elle imite le sifflement des serpents dont il est question grâce à la répétition de la consonne « s ». Ce jeu sur les sonorités en a fait une figure privilégiée dans le domaine de la poésie, mais cette figure a également eu un certain succès en prose.

    Une allitération est, tout simplement, la répétition d'une même consonne, ou même de plusieurs, au sein d'une phrase ou d'un vers. Selon les sons qui sont répétés, l'allitération peut avoir divers effets. Ainsi, la répétition du « k » ou du « d » serait synonyme de dureté, quand celle du « s » serait associée à des choses plus douces (à l'exception de la répétition du « s » chez Racine citée précédemment, tout est une question de dosage dans la répétition).

    Boby Lapointe - Ta Katie t'a quitté (paroles) - 1964

    Robert Lapointe, dit Boby Lapointe, est un auteur-compositeur-interprète et mathématicien français, né le 16 avril 1922 à Pézenas (Hérault) où il est mort le 29 juin 1972 (cancer du pancréas). Il est surtout connu pour ses chansons parsemées de calembours, de contrepèteries, d'allitérations et de paronomases.

    [https://www.youtube.com/watch?v=__8BVGXlS6M]

    De façon générale, l'allitération a plusieurs buts. Elle peut tout d'abord avoir pour objectif de reproduire le son de la chose dont on parle. C'est donc l'exemple du fameux vers de Racine (voir plus haut).

    L'allitération peut également donner plus de profondeur à une pensée, surtout dans le cadre de la prose :

    "Mmémoire oppose sans cesse mes voyages à mes voyages, montagnes à montagnes, fleuves à fleuves, forêts à forêts, et ma vie détruit ma vie. Même chose m'arrive à l’égard des sociétés et des hommes."

    Chateaubriand, Mémoires d’outre tombe

    Dans cette phrase, la répétition de la consonne « m », et de même la répétition de certains mots, donne encore plus de force au regret exprimé par l'auteur. Enfin, tout simplement l'allitération sert à donner plus d'harmonie à la phrase ou au vers, à renforcer les sonorités.

    Voir aussi FIGSTYLE (PDF) p.3 (p.10)

    Différence entre assonance et allitération

    Une assonance repose sur le même principe que l'allitération sauf qu'il s'agit de la répétition des mêmes voyelles, et non des consonnes. Là encore, on peut citer le maître en la matière, Racine : 

    "Tout m’afflige et me nuit et conspire à me nuire." dans Phèdre

    Extraits de La Langue française

     

    Amphigouri

    (l'origine étymologique du mot n'est pas connue, probablement forgé, à l'image de la figure, de manière à imiter un mot savant pour le détourner. - Wikipédia)

    L’amphigouri est une figure de style consistant en un discours, texte ou dessin volontairement obscur ou inintelligible à visée burlesque.

     

    Anacoluthe

    (substantif féminin)

    (du grec ancien ἀνακολουθία / anakolouthía, composé du préfixe privatif ἀν / an et du nom ἀκολουθία / akolouthía "qui suit, qui s’accorde". Apparu au Ier siècle avant J.-C., anacoluthe signifie donc "qui ne suit pas le raisonnement, inconséquent")

    Rupture de construction d'une phrase. Voir FIGSTYLE (PDF) p.7

    Une anacoluthe est une figure de style qui représente une rupture dans la construction syntaxique d’une phrase, entraînant une incohérence ou une incompréhension de l’énoncé.

    Dans cet exemple, l’anacoluthe nuit à la clarté de la phrase :

    "Après boire, l’homme qui regarde la table et qui soupire, c’est qu’il va parler."

    Jean Giono, Un de Beaumuges

    En transformant ainsi la phrase, l’anacoluthe est souvent perçue comme une faute grammaticale qui affecte la syntaxe de la phrase et rompt le rythme logique.

    Cette formulation inattendue, employée volontairement pour alléger la tournure de la phrase mais également créer un effet de surprise et accentuer la valeur de l’énoncé, se rencontre en poésie.

    La rupture de la construction peut être brutale comme dans ces vers de Jean de La Fontaine :

    "Ce n’est pas vous, c’est l’Idole

    À qui cet honneur se rend

    Et que la gloire en est due."

    Jean de La Fontaine, L’âne portant des reliques

    Cette façon de s’exprimer est très fréquente dans le langage parlé, où la rigueur syntaxique est moins respectée, provoquant des contre-sens, ambiguïtés et illogismes.

    Autres exemples, dans les phrases dont le début contient un verbe à l’infinitif ou au participe présent, un adjectif ou un participe passé, les erreurs de syntaxe sont semblables à des anacoluthes.

    "En attendant votre réponse, veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées" ;

    "Motivé par le poste, mon travail sera récompensé" ;

    "Très talentueux, ma sœur apprécie cet acteur."

    Source et suite La Langue Française – Voir aussi La Langue Française

    L’anantapodoton, variante de l’anacoluthe

    La définition de l’anantapodoton est une "variété d’anacoluthe où la rupture de construction se fait par suppression d’un élément normalement attendu dans une formule syntaxique généralement binaire (de sorte que le mouvement naturel de la phrase se trouve suspendu)".

    Provenant du grec anantapodoton ("sans proposition correspondante"), qui signifie "phrase incomplète", l’anantapodoton consiste à omettre l’un des termes d’une expression alternative dans une phrase (les uns…les autres ; tantôt…tantôt ; soit que… soit que ; etc.).

    Par exemple, dans sa citation : "Les uns, dirait-on, ne songent jamais à la réponse silencieuse de leur lecteur.", Paul Valéry omet volontairement la locution "les autres".

    En savoir plus

     

    Anadiplose

    (substantif féminin)

    (du grec ancien ἀνά/aná "de nouveau" et διπλόος/diplóos "double")

    Ne doit pas être confondu avec "épanadiplose", qui consiste en la reprise, à la fin d'une proposition, du même mot que celui situé en début d'une proposition précédente, par exemple : "Et rose elle a vécu ce que vivent les roses" (François de Malherbe "Consolations à M. du Périer") ; "Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien" (Victor Hugo "La Légende des siècles")

    L'anadiplose est une figure de style qui consiste à reprendre le dernier mot d'une proposition au début de la proposition qui suit, afin de marquer la liaison entre les deux. :

    L'absence, c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes.

    Jean-Paul Sartre, Le Diable et le Bon Dieu, acte 2

    Lire d'autres exemples

    La répétition du mot forme un enchaînement qui permet d'accentuer l'idée ou le mot ; proche de la concaténation et de l'épanadiplose. 

    L'anadiplose peut se schématiser comme suit : _______ A / A _______

     

    Anaphore

    (substantif féminin)

    (du grec anaphora qui signifie "porter à nouveau")

    Voir épiphore

    L’anaphore est un procédé classique. Elle vient, à l'instar de la plupart des figures de style, de la rhétorique antique. Il s'agit même de l'une des figures les plus anciennes de cette discipline. Elle est citée dans le manuel de rhétorique La Rhétorique à Herennius, qui date du premier siècle avant l'ère chrétienne, comme étant un excellent procédé pour donner du "brillant" au style de l'orateur.

    Dans les tercets du sonnet de Du Bellay Heureux qui, comme Ulysse... on observe que quatre vers commencent de la même façon : “Plus...”. C'est une anaphore.

    La figure suivante se caractérise par la répétition insistante du ou des mêmes termes, au début d’un vers, d’une phrase ou fragment de phrase. Cette répétition lancinante crée un effet d’écho, d’obsession ou de persuasion.

    20 Quand il faut [...] exposer mon amant

    21 [...]

    22 Quand je songe aux dangers où je te précipite...

    Émilie dans Cinna

    Vu dans FIGSTYLE (PDF)

    Par la suite, l'anaphore a été largement utilisée en littérature et surtout dans le domaine de la poésie. En effet, les poètes aiment jouer avec les sonorités et l'anaphore permet de répéter un son ou un groupe de mots, ce qui produit un effet d'insistance et une certaine musique.

    L'autre domaine dans lequel l'anaphore a été largement utilisée est la politique. On peut citer le célèbre discours de Malraux prononcé lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon avec la répétition du mot « avec », ou encore le discours du général de Gaulle lors de la libération de Paris. Plus récemment, l'anaphore a été largement utilisée par

    François Hollande, le fameux "moi président de la République".

    "Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi — et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé. Avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses. Avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l'un des nôtres. Entre avec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle — nos frères dans l'ordre de la Nuit"

    Extrait du discours de Malraux

    Source et suite La Langue française

    "L’anaphore (lourde car longue) : 'Voulons-nous d’une France qui… ?' x 5 ; 'Le 24 avril prochain, nous pouvons faire le choix' x 3"

    Lu dans Révisons les figures de style avec Macron - Causeur 14/04/2022

    Voir aussi Asselineau et la "rhétorique" de Macron

     

    Anglicisme

    Emprunt fait à la langue anglaise par une autre langue. L'anglicisme naît soit de l'adoption d'un mot anglais par suite d'un défaut de traduction, même si un terme équivalent existe dans la langue du locuteur, soit d'une mauvaise traduction, comme le mot-à-mot...

    On parle dans certains cas de calque linguistique, c'est-à-dire d'une traduction mot à mot d'une tournure ou d'un sens n'existant pas dans la langue d'accueil : réaliser au sens de "prendre conscience » ou encore celle d’initier pour « entreprendre, mettre en œuvre".

    Exemple d'anglicisme :

    people, abréviation de famous people, "célébrités", s'est répandu en 1997.

    Jean Tournier, Les Mots anglais du français, Belin, 1998, p.542

    Dans le cadre du monde francophone (francophonie), la perception des anglicismes n'est pas toujours la même d'une institution à l'autre.

    Les anglicismes ne sont pas perçus et traités de la même façon à travers la francophonie, par exemple l'Académie française a plus tendance à accepter des anglicismes que l'Office québécois de la langue française ; "Il a fallu des années pour les convaincre de traduire e-mail par 'courriel' car ils n'appréciaient pas ce néologisme des Québécois" (*)

    (*) Hubert d'Erceville "Changer le spam en pourriel, il n'en est pas question !" 01net,‎ 20 décembre 2004 [archive]

    Catégories d'anglicismes Voir Wikipédia

    Wikipédia

    Faux anglicismes

    À côté des anglicismes, on trouve ce qu’on appelle de faux anglicismes, c’est-à-dire des lexèmes pris dans la langue anglaise (ils en ont l’orthographe et la prononciation), mais ne sont pas utilisés de cette façon dans la langue d’origine, au point que certains n’existent pas.

    Un autre type de faux anglicisme provient de l’abréviation d’un nom composé anglais en ne gardant que le mot de gauche (alors que le mot important pour les anglophones est le mot de droite, impossible à supprimer). Par exemple,

    pour désigner un costume de soirée, le mot smoking est employé par les Français (mais aussi dans de nombreuses autres langues). Pourtant, les Britanniques utilisent dinner jacket et les Américains tuxedo ou son abréviation tux, car smoking n’existe pas en anglais autrement que comme forme du verbe to smoke (fumer) : c’est que l’anglicisme smoking est en fait l’abréviation, propre aux Français, de l’anglais smoking jacket.

    On peut citer également les abréviations suivantes :

    un clap (pour clapboard ou clapstick, ardoise de tournage, claquoir, claquette), des dreads (pour dreadlocks, cadenettes de rasta), un sweat (transpiration) pour un sweat-shirt (chandail de sport), un goal (but) pour un goal keeper (gardien de but), etc.

    Un xénisme est une locution étrangère perçue comme non intégrée mais évoquant fréquemment la culture étrangère, et distinguée typographiquement par des italiques ou des guillemets. Ces petites phrases, salutations, proverbes, interjections, etc., "en anglais dans le texte", de la langue française sont bien répertoriées.

    Source et en savoir plus dans Wikipédia

    Liste de faux anglicismes en français Voir Wikipédia

     

    Antiphrase

    Voir Métonymie

    L'antiphrase est une figure de style par laquelle on dit quelque chose dans le but d'exprimer le contraire de ce que l'on pense réellement, afin de créer un effet d'ironie ou de dénoncer quelque chose.

    L'antiphrase peut se construire à l'aide d'autres figures de style :

    Hyperbole : "Le dimanche, Paris déborde de monde." (pour signifier que Paris est vide le dimanche). Voir plus bas Émoticône

    Litote : "Il n’est pas si mauvais ce plat !" (pour un plat très bon).

    Métaphore : "Ton bébé est un ange !" (pour un bébé qui pleure tout le temps)

    Pour mieux comprendre l'antiphrase :

    Un enfant arrive à l'école et entre dans le bâtiment. Au moment d'ouvrir la porte, la directrice est sur le palier. L'enfant, plutôt que de laisser passer en premier la directrice, ouvre la porte et s'engouffre dans le couloir. La directrice dit alors : "Quelle éducation !"

    Différence entre antiphrase et euphémisme

    L'euphémisme est une figure de style cherchant à atténuer son propos. Si l'euphémisme utilise souvent la périphrase, cette figure de style n'est pas pour autant une antiphrase. Dans le cas de l'euphémisme, on dira pour évoquer une météo pluvieuse et venteuse : "Il pourrait faire plus beau", pour signifier que le temps est vraiment mauvais. Alors que dans le cas d'une antiphrase on dira : "Quel beau temps !" pour signifier que le temps est exécrable.

    Exemples d'antiphrases (PDF)

    Source La langue française

    Voir mon PDF FIGSTYLE p.6

     

    Antithèse

    Voir Parallélisme

    L’antithèse, très fréquente, oppose deux termes ; elle exprime le caractère conflictuel, paradoxal, voire monstrueux d’une situation.

    Vu dans FIGSTYLE (PDF) p.6 (p.9)

    "L’antithèse en hypozeuxe [voir Parallélisme] (balancement facile et répétitif qui hypnotise l’auditoire et dispense de toute subtilité) : 'une France qui…et pas une France qui…' x 4"

    Lu dans Révisons les figures de style avec Macron - Causeur 14/04/2022

    Voir aussi Asselineau et la "rhétorique" de Macron

     

    Antonomase

    Une antonomase est une figure de style qui consiste à faire d'un nom propre ou d'une périphrase un nom commun ou inversement d'employer un nom commun pour désigner un nom propre.

    On distingue ainsi l'antonomase du nom propre, la plus répandue, de l'antonomase du nom commun, qui a tendance à tomber en désuétude.

    Exemple : Je bois un bon bordeaux (pour dire qu'on boit du vin de Bordeaux, on remplace ici le nom commun "vin" par le nom propre "Bordeaux")

    Parmi les antonomases de nom propre, certaines ont gagné en popularité et finissent par se lexicaliser jusqu'à apparaître dans certains dictionnaires.

    Ainsi, on peut prendre l'exemple d'un "Don Juan" (un séducteur), un "Tartuffe" (un hypocrite), un "Harpagon" (un avare), une "Pénélope" (une épouse fidèle), un "Apollon" (un bel homme), un "gavroche" * (un pauvre), un "Michel-Ange" (un grand peintre), etc.

    * Notez l'initiale en minuscule. Dès lors qu'on est toujours conscient du lien originel avec le nom propre, alors on conserve la majuscule. Cependant, dès que nous n'avons plus conscience du lien de l'antonomase avec un nom propre et qu'on l'utilise tel un nom commun autonome, alors on l'écrira sans majuscule.

    Source et suite La langue française [PDF]

    Voir Langue de...

     

    Aphorisme

    (grec aphorismos, du verbe ἀφορίζειν)

    Maxime énoncée en peu de mots. 

    L’aphorisme est une sentence énoncée en peu de mots — et par extension une phrase — qui résume un principe ou cherche à caractériser un mot, une situation sous un aspect singulier.

    Par certains aspects, il peut se présenter comme une figure de style lorsque son utilisation vise des effets de rhétorique, l’art de l’éloquence et/ou de la persuasion.

    Source et suite Wikipédia

     

    Assonance

    (substantif féminin)

    (de l'espagnol asonancia, asonar - verbe - du latin adsonare "répondre à un son par un autre son", "faire écho")

    L'assonance est une figure de style qui consiste en la répétition d'un même son vocalique (voyelle) dans plusieurs mots proches.

    Au contraire de l'allitération (qui consiste en la répétition d’une consonne ou d’un groupe de consonnes), l'assonance repose sur une homophonie de la dernière voyelle accentuée dans la versification (ex., sombre, tondre ; peintre, feindre ; âme, âge, etc.)

    Voir aussi FIGSTYLE (PDF) p.3

    Plus globalement on parle d'assonance dans le cas d'une répétition d'une ou plusieurs voyelles dans la syllabe tonique de mots qui se succèdent (dans un vers ou une phrase)

    L'effet recherché est, comme avec l'allitération, la mise en relief d'une sonorité et par là d'un sentiment ou d'une qualité du propos. Elle vise l'harmonie imitative et en ce sens elle est très proche de l'onomatopée

    Il faut distinguer deux cas d'assonances : l’assonance métrique (se confondant souvent avec la rime) et l’assonance harmonique (hors cadre poétique et de versification)

    Ne pas confondre avec "Asonance" groupe tchèque créé en 1976. (Wikipédia)

    Voir La geste

     

    Baliverne

    Futile et souvent faux.

    Voir Orthographe & Vocabulaire

    Voir plus bas Plaisanterie

     

    Bouffonnade

    (substantif féminin)

    Variante orthographique : bouffonade

    Pièce jouée ou dansée, relevant le plus souvent d'un comique de bas-étage.

    Péjoratif : l’œuvre d’un bouffon ou digne de l’être.

    (CNRTL - Wiktionnaire)

    Voir Molière 1622-1673

     

    Calembour

    Le calembour, ce jeu de mots typiquement français qui s’apprécie à l’oreille. Forçant l’admiration de nos voisins, il est, pour reprendre l’expression de l’auteur américain Isaac Asimov, "la forme la plus noble de l’esprit". Étonnant, provocant, invitant à la réflexion, le calembour fait sourire et rire, voilà pourquoi nous l’aimons tant.

    Suite : Calembour, le mot d’esprit à la française (Projet Voltaire)

    Le calembour est un jeu de mots oral fondé sur l'homophonie et la polysémie (1). Le calembour est un trait de l'esprit, à connotation humoristique, qui, par le sens double d'une phrase, permet une approche ironique sur un sujet donné. Il fut souvent utilisé dans cette optique par les journaux satiriques et les chansonniers du début du XXe siècle. Les calembours sont généralement davantage appréciés à l'oral qu'à l'écrit. Une légère différence d'intonation peut, en effet, orienter la compréhension d'une phrase ambiguë. Le procédé est approprié à la langue française, qui est peu accentuée... (Wikipédia)

    Quelques exemples de calembours (Wikipédia)

    "Notre but est atteint, comme la tarte du même nom." (on entend Tarte Tatin en faisant correctement la liaison) — Philippe Geluck

    "Nous le savons et pas seulement de Marseille." (Savon de Marseille)
    Pierre Desproges

    "Demandez nos exquis mots." (Demandez nos esquimaux) — Patrice Delbourg

    Un calembour municipal : la place d'Enfer, rebaptisée place Denfert-Rochereau. Denfert-Rochereau est un militaire français célèbre pour avoir dirigé la résistance de la place forte de Belfort durant la guerre franco-prussienne de 1870.
    — Voir le compte rendu de la décision du conseil communal :
    La Presse, 02 août 1879, p. 3

    "De deux choses lune, l’autre c’est le soleil."
    Jacques Prévert, Le paysage changeur (1945).

    "Il y a des exquis maux à l'Anthrax." (esquimaux, entracte)
    Sim, dans Les Grosses Têtes.

    (1) Quelques exemples de "polysémie" (Wikipédia)

    Opéra : la pâtisserie, le lieu, l'art

    Théâtre : l'art, le lieu, la production littéraire

    Rouge : la couleur, le vin, la colère, le communisme, le sang

    Vivre : exister, subsister, habiter, expérimenter, traverser

    Indien : habitant de l'Inde, autochtone des Amériques

    Américain : qui vient de l'Amérique, qui vient des États-Unis

    Clarté : lumière, transparence, intelligibilité, blancheur

    Souris : Tipp-Ex, souris d'ordinateur, animal, viande d'agneau, sourire, jeune fille

    Folie : Anomalie de la conscience, élément architectural inattendu.

    Il arrive même qu'un mot désigne à la fois une chose et son contraire – énantiosémie :

    Apprendre, signifie selon les cas enseigner, ou acquérir une connaissance ;

    Hôte, désigne selon le contexte celui qui reçoit ou celui qui est reçu ;

    Regret, désigne la plainte ou la nostalgie. ex "Je regrette mon enfance".

    Louer : donner ou, au contraire, prendre en location ;

    Plus : il y en a plus (il y en a davantage) ou il n'y en a plus (il n'en reste pas).

    Trouvaille : idée astucieuse et invention ridicule.

    Doute, désigne selon le contexte, le doute ou la certitude. Ex "douter de quelque chose" ou "se douter de quelque chose".

    Voir plus bas Plaisanterie

    Voir aussi

    Patachon

    Perles des slogans de pub

     

    Chiasme

    Voir Antithèse, Parallélisme

    "Ils n’ont que leur bonne vieille voiture verte pour richesse, et pour distraction, les longues flâneries dans la ville."

    “Plaisir n’ai plus / mais vis en déconfort..." (Marot). Le schéma syntaxique du vers considéré est analogue mais inversé : nom–verbe / verbe–nom.

    Le chiasme insiste à la fois sur un parallélisme, une inversion et une opposition.

    Vu dans FIGSTYLE (PDF)

    Histoire du chiasme

    Le chiasme (qu’il faut prononcer kiasme) a mis du temps avant d’être reconnu en tant que figure de style. En effet, aucun auteur des manuels de rhétorique antique ne l’évoque. Cependant, le chiasme était tout de même abondamment utilisé, sans être classé comme une figure de style, surtout dans les textes religieux. Le chiasme permet de mettre en parallèle des éléments et de créer ainsi des effets d’opposition, des liens de cause à effet.

    Ainsi, les textes religieux, riches en leçons de morale, ont beaucoup utilisé le chiasme, par exemple dans l’Évangile selon Luc :

    « Celui qui s’élève sera abaissé, celui qui s’abaisse sera .»

    On voit nettement le parallèle créé autour du verbe "abaisser".

    Par la suite, cette figure a été largement utilisée en poésie, pour l’effet de rythme qu’elle crée, et les parallèles inattendus qu’elle peut engendrer. Les romantiques, en particulier, ont apprécié et employé cette figure qui leur permettait, au sein d’un même vers, de montrer des contrastes importants entre différents éléments.

    Chez Hugo, le chiasme était au service de son engagement social. Ainsi, dans le poème Melancholia des Contemplations, les effets de parallélisme permettent de montrer l’horreur du travail des enfants :

    Ô servitude infâme imposée à l’enfant !
    Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
    Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
    La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée.

    Victor Hugo, Contemplations

    Source La langue française

     

    Circonlocution

    Une circonlocution est la manière longue et indirecte de décrire les choses.

    Vu dans Spécial journalisme (Jeremy Stubbs de Causeur)

    Et dans Vocabulaire de la Presse

    Voir Gradation

    Voir aussi

    La Langue Française

    Le langage de l'oppression : Les contes effrayants de la dette publique
    (YouTube 11/12/2021)

     

    Comédie

    (du grec κωμωδία)

    La comédie est un genre littéraire, théâtral, cinématographique et télévisuel fonctionnant sur le registre de l'humour. Née dans l'Antiquité grecque, elle est devenue un genre littéraire qui s'est épanoui de manière diversifiée en fonction des époques. Avant Molière, elle était dévalorisée comparée à la tragédie. (Wikipédia)

    Voir plus bas Tragi-comédie

     

    Comparaison

    (le terme de "comparaison" trouve son origine en 1174 dans l'ouvrage de Saint-Thomas d'Aquin, De Potentia. Le terme est exprimé par le latin comparatio, dans le sens de "action de comparer pour faire ressortir les ressemblances et les différences")

    La comparaison rapproche, à l’aide d’un outil de comparaison : comme, tel..., deux termes appartenant à des domaines différents, mais ayant un point commun ; ce point commun peut être exprimé ou pas.

    Vu dans

    "FIGSTYLE" (PDF) p.1 + voir des exemples

    La Langue Française

    Deux types de comparaison (selon Bernard Dupriez)

    1. comparaison simple : une comparaison qui n’est pas une image littéraire, elle n’a rien de figuratif.

    Exemple : “La mère est plus grande que son fils”.

    2. comparaison figurative : cette comparaison a une dimension rhétorique et met l’accent sur le comparant. Lorsqu’on parle de figure de style, on évoque ce type de comparaison.

    comparaisons classées selon le comparé utilisé ou l'usage ou non d'un verbe associé au comparant

    la comparaison nominale où le comparé est un nom :

    "La mer est si bleue qu'il n'y a que le sang qui soit plus rouge."

    la comparaison adjectivale où le comparé est un adjectif :

    "Cependant, qui l’eût bien examiné l’eût trouvé plus sérieux, plus pâle, plus maigre et comme spiritualisé".

    la comparaison verbale où le comparant contient un verbe :

    "Tous vos nerfs tressaillent comme des cordes de lyre."

    Ne pas confondre la comparaison avec la métaphore. Cette dernière désigne une chose par une autre qui lui ressemble ou qui a une qualité similaire. On la confond souvent avec la comparaison dont la différence est qu’elle affirme une similitude alors que la métaphore la laisse deviner. Comparaison incomplète, la métaphore est ainsi plus subtile que la comparaison : tous les éléments ne sont pas donnés. Très souvent, il manque l’outil de comparaison...). Voir Métonymie.

    On utilise souvent d'autres figures de style pour construire une hyperbole comme la métaphore ou la comparaison.

     

    Concaténation

    (substantif féminin)

    (du latin cum "avec" et catena "chaîne, liaison")

    Le terme "concaténation" désigne l'action de mettre bout à bout au moins deux chaînes de caractères.

    En littérature, la concaténation consiste à répéter plusieurs anadiploses en chaîne selon le schéma : __A / A___B / B___C / C__.

    Elle permet de créer un effet de raisonnement suivi et rigoureux, proche de l'épanadiplose.

    Au sens strict, la concaténation en linguistique désigne la mise en ordre des éléments discursifs (phonèmes ou mots en phrase). Le chaînage comme figure de style opère une transformation morpho-syntaxique de répétition à l'identique : la concaténation consiste à mettre bout à bout des arguments ou idées en faisant en sorte que l'idée finale d'une proposition se retrouve au début de la suivante, suivant le mécanisme de l'anadiplose.

    La concaténation appartient à la classe des répétitions et se fonde souvent sur une gradation. L'effet visé est souvent comique, notamment au théâtre. La rhétorique l'utilise pour former des raisonnements rigoureux. Elle peut être combinée à d'autres figures de style en particulier la gradation, l'exagération ou l'hyperbole.

    Voir Wikipédia

     

    Contrepèterie

    (le terme contrepèterie, ou abusivement "contrepet", est apparu au XVIe siècle au sens de "modification volontaire des mots". Il est dérivé de l’ancien verbe contrepéter qui signifie "changer intentionnellement les sens des mots pour produire un effet plaisant")

    Une contrepèterie est une figure de style sous forme de jeu de mots littéraire dont le procédé est de permuter des lettres, des syllabes ou des sons au sein d’une même phrase pour aboutir à une formulation de sens différent. Grâce à ces permutations, la *magie* opère et de nouvelles expressions apparaissent, souvent cocasses ou obscènes, présentant un sens indécent masqué par l'apparente innocence de la phrase initiale.

    Citons par exemple la citation de François Rabelais qui apparaît dans le chapitre "Des meurs & conditions de Panurge" de Pantagruel, première contrepèterie écrite dans l’histoire de la langue française :

    « femme folle à la messe est volontiers molle à la fesse ».

    Jusqu'au début du XXe siècle, les termes "antistrophe" et "équivoque" étaient également employés comme synonymes.

    Source et suite dans La langue française – Wikipédia

    Voir plus bas Plaisanterie

    Voir aussi Patachon

     

    Dichotomie

    ([dikɔtɔmi] - nom commun, du grec dikhotomos "coupé en deux")

    Une dichotomie est une partition d'un tout en deux parties. En d'autres termes, ce couple de pièces doit être conjointement exhaustif : tout doit appartenir à une partie ou à une autre, et mutuellement exclusives : rien ne peut appartenir simultanément aux deux parties.

    Sens 1 : Division en deux parts égales. Exemple : La recherche par dichotomie. Synonymes : division, bipartition

    Sens 2 : Opposition entre deux choses contraires. Comme la dichotomie du bien et du mal. Exemple : Il existe une réelle dichotomie entre l'éducation des enfants de classe aisée et ceux de ZEP. Synonyme : dualité

    Sens 3 : Droit. Partage illégal des honoraires d'un médecin avec la personne ou l'organisme qui lui a amené un nouveau patient.

    Sens 4 : Mathématiques. Méthode pour trouver une réponse approchante à une équation mathématique. Voir Cours de Mathématiques ! Gigeoju)

    D'après CNRTL, Larousse, L'Internaute, Wikipédia

    Le mot "dichotomie" est aussi très utilisé dans ces autres domaines spécialisés comme l'astronomie où il désigne la phase particulière de la Lune quand la moitié de son disque seulement est visible (créant une division visuelle) ou la botanique pour parler de la ramification des tiges.

    Plus généralement, on retrouve le terme "dichotomie" dans des textes littéraires et philosophiques pour désigner l’opposition entre deux idées ou deux réalités. On peut aussi utiliser son adjectif qualificatif "dichotomique" pour signifier que deux choses s’opposent ou se divisent en deux catégories opposées.

    Source et suite La langue française

    Dichotomique, adjectif, voir Orthographe & Vocabulaire

     

    Digresser - Digression

    S'écarter du sujet quant on parle.

    Faire une digression.

    Voir Orthographe & Vocabulaire

     

    Ellipse

    Omission

    Figure grammaticale qui se distingue par une absence de verbe.

    Il sortit dans la rue. Pas un chat. Pas un cri.

    Vu dans FIGSTYLE (PDF) p.7

     

    Émoticône

    Symbolisant directement les émotions, les émoticônes se prêtent facilement à certaines figures de style telles que l'ironie1,2 ou l'hyperbole1.

    1. Voir plus haut Antiphrase

    2. Voir plus bas Métonymie

    On pourra ainsi voir une personne feindre la détresse psychologique à l'annonce d'un départ de quelques jours ou manifester la joie lors d'un événement malheureux.

    La majorité de ces figures de style sont employées de façon triviale, d'autres peuvent être délibérément ambiguës.

    On peut employer le clin d'œil ;) ou la langue tirée (:P ou :p) pour lever de telles ambiguïtés, mais on peut aussi bien délibérément les omettre.

    Il existe aussi un mélange des deux cités précédemment, ;p qui est plutôt ironique, qui se moque de l'autre.

    Certains voient dans l'émoticône le contraire d'une figure de style : la figure vise, dans la phrase, un certain effet. Au contraire, l'émoticône est chargée de donner à la phrase une signification, une nuance, qu'elle n'avait pas.

    Wikipédia – Voir aussi Ponctuation

     

    Emphase

    Le fait d'exagérer quand on parle.

    Voir Orthographe & Vocabulaire

     

    En revanche – Par contre

    "Employer la locution 'par contre' ne constitue pas une faute, puisqu’elle est admise dans le registre courant. Pour clore le débat, nous nous rangeons à l’avis de Larousse. Il est recommandé d’employer 'en revanche' dans l’expression soignée – on dit aussi 'la langue surveillée' – en particulier à l’écrit. Vous l’aurez compris, la querelle n’est pas d’ordre linguistique, mais social ; il s’agit moins d’une question de grammaire que de style. La langue française, perçue comme extrêmement rigide, offre parfois des espaces de liberté. Ce serait dommage de ne pas en profiter !"

    https://www.projet-voltaire.fr/origines/par-contre-en-revanche/

    Vu dans Orthographe & Vocabulaire

     

    Énallage

    (substantif féminin)

    (du grec ἐναλλαγή, enallagê "interversion, transposition", du verbe enallassein "échanger")

    Voir Hypallage et Figaro Langue française

    L’énallage est une figure de style qui consiste à remplacer un temps, un mode, un nom ou une personne par un autre temps, un autre mode, un autre nom ou une autre personne. (Wikipédia)

    Celle de La Fontaine * est célèbre : "Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir", comme celle de Racine : "Vous ne répondez point ?... perfide ! je le vois, Tu comptes les moments que tu perds avec moi."

    * Voir aussi La Fontaine, l'insouciant magnifique (Hérodote) PDF

    "Les énallages de personnes permettent de jeter le flou sur la limite entre les 'amis' et les 'compatriotes', les 'ils' devenant immédiatement des 'vous' : 'leur confiance, votre confiance m’honore', 'toutes celles et ceux qui ont tant donné […] vous avez donné votre énergie'".

    Lu dans Révisons les figures de style avec Macron - Causeur 14/04/2022

    Voir aussi Asselineau et la "rhétorique" de Macron

     

    Enthymème

    En rhétorique, l'enthymème est une figure de sens reposant sur un syllogisme et qui a reçu successivement deux significations.

    Source et suite dans Wikipédia

    Voir plus bas Lieu commun

     

    Épiphore

    (substantif féminin)

    (du grec epi ἐπὶ "sur, en plus" et du verbe pherein φέρω "porter, répéter, ajouter". Le mot grec epiphorá ἐπίφορος signifie "porter à la suite de")

    L'épiphore est également appelée épistrophe (qui signifie "retour") que le Littré définit comme une "figure de diction, répétition à la fin des membres d’une phrase".

    Le terme antépiphore, employé comme synonyme absolu, décrit toutefois une variante de l'épiphore.

    Le terme épiphore reste toutefois le plus courant pour désigner cette figure de style.

    Voir Anaphore

    Une épiphore est une figure de style consistant en la répétition, à la fin de deux ou de plusieurs groupes de phrases ou de vers qui se succèdent, d'un même mot ou d'un même groupe de mots.

    Et toujours ce parfum de foin coupé qui venait de Bérénice, qui résumait Bérénice, qui le pénétrait de Bérénice.

    Louis Aragon, Aurélien, chap. XXV

    Figure appartenant à la classe des répétitions, elle est l'équivalent symétrique de l'anaphore. Elle rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, ou provoque un effet rythmique, d'où son utilisation fréquente en chanson. (Wikipédia)

    La symétrie ainsi créée par la mise en évidence de mots ou de groupes de mots provoque une réaction d’attente chez le lecteur, soulignant la valeur incantatoire de l’épiphore.

    L’épiphore est également très employée dans les discours politiques ou les slogans : en répétant plusieurs fois ses propos, l’orateur accroît ses chances de marquer les esprits.

    Dans son discours mémorable I have a dream, Martin Luther King Jr. utilise l’épiphore pour faire monter le discours en intensité :

    Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d'aller en prison ensemble, de défendre la liberté ensemble.

    Martin Luther King Jr.

    Voir Perles des slogans de pub

    L’épiphore rythme la phrase, accentue un mot et ajoute une musicalité, d’où son utilisation fréquente en chanson. Claude François ponctuait ainsi une de ses chansons à l’aide de l’expression "comme d’habitude" inlassablement reprise.

    Sans bruit, je quitte la maison, tout est gris dehors, comme d’habitude. J’ai froid, je relève mon col, comme d’habitude.

    Claude François, Comme d'habitude

    Source La langue française

     

    Euphémisme

    (du grec phêmi "je parle" et eu "bien, heureusement")

    Adoucir le désagréable.

    L'euphémisme est une figure de rhétorique qui était utilisée dans l'Antiquité pour éviter les termes qui pouvaient attirer le malheur. L'utilisation de l'euphémisme à cette période est assez simple à expliquer : il fallait cacher des réalités un peu tendancieuses à l'époque, comme tout ce qui touchait à la sexualité, au corps etc.

    On peut, à ce propos, citer l'un des célèbres euphémismes du Tartuffe de Molière, quand celui-ci dit :

    "Je ne suis pas un ange"

    pour signifier ses envies sexuelles. Le dramaturge doit passer par des euphémismes pour montrer que son personnage est libidineux, parce que la sexualité faisait partie des tabous de l'époque.

    De nos jours, la sexualité est évoquée de façon moins détournée, certes ! Toutefois, on emploie toujours des euphémismes pour d'autres sujets, généralement par politesse, comme

    les handicaps, par exemple

    on dit "non-voyant" plutôt qu'aveugle ou "malentendant" plutôt que sourd

    ou des situations sociales difficiles

    "travailleur précaire", "sans domicile fixe"

    etc.

    L'euphémisme fait donc, comme beaucoup d'autres figures de style, partie de notre quotidien.

    L'autre sujet qui nous fait utiliser beaucoup d'euphémismes est la mort : on le dit rarement de façon directe,

    on utilise plutôt : "il est parti" ou "il nous a quittés".

    Différence entre euphémisme et litote

    Comme l'euphémisme, la litote est une figure qui atténue la réalité de ce qu'elle désigne. La seule chose qui les distingue est l'intention derrière cette atténuation : la litote met en valeur le propos, tandis que l'euphémisme vise, au contraire, à en amoindrir la portée. Quand on dit "Ça ne sent pas bon", on veut littéralement dire que l'odeur est très mauvaise, sauf que là on veut insister sur ce fait, pas le cacher. C'est ce qui distingue l'euphémisme de la litote.

    Source et suite dans La langue française

    Voir aussi FIGSTYLE (PDF p.4)

     

    Florilège

    (nom masculin)

    (du latin moderne florilegium, du latin classique florilegus "qui choisit les fleurs")

    Recueil de pièces, de textes ou d'œuvres littéraires, en particulier de poésies.

    Synonymes : anthologie - chrestomathiecompilation de morceaux choisis - spicilège

    Recueil de choses remarquablessélection : Un florilège de musique ancienne.

     

    Futur prophétique

    ... l’interprétation de cette lecture du futur nécessite de connaissances préalables du monde partagées par les interlocuteurs, qui sont en mesure de définir la prédiction émise comme visionnaire, prophétique, ou dont la réalisation apparaît paradoxale :

    "Tout compte fait, viendra un jour où il sera plus rentable pour un très grand chef de faire soi-même, en direct live, des plats très simples (style de snobissimes coquillettes au beurre par exemple) à un prix astronomique – il y a un public pour cela – dans une petite salle à manger privée avec une liste d’attente bloquée pour dix mois et ce, la paix dans l’âme sans avoir à devoir oublier son portable sur sa table de nuit." (lf19-02-27)

    [...] les futurs prédictifs "stricto sensu" et "prophétique" peuvent présenter des adverbiaux temporels futurs sous forme de pure prévision dans le premier cas, de prédiction prophétique dans le second. On a également souligné que des adverbiaux temporels ou des expressions temporelles ad hoc qui marquent l’antériorité, la simultanéité ou la postériorité peuvent figurer dans les emplois prédictifs d’"antérieur", de simultanéité et d’"ultérieur", si les relations temporelles ne se manifestent pas à travers des subordonnées circonstancielles temporelles. En outre, on a défini le futur des historiens même sur la base de la présence d’expressions temporelles non adverbiales ad hoc, qui contribuent au décodage du contexte passé où ce futur fictif s’insère. Enfin, on a constaté la présence d’une typologie d’adverbiaux spécifiques qui intervient dans le décodage du futur déontique: des marques adverbiales de l’obligation et de la contrainte. (Publifarum)

    "Le futur prophétique (qui endort l’esprit critique en jouant sur le besoin de certitudes qu’éprouve tout homme pour étouffer sa peur de l’avenir) : 'par l’écologie, les factures de chauffage se réduiront et la voiture électrique pour tous viendra remplacer les coûteux pleins d’essence'."

    Lu dans Révisons les figures de style avec Macron - Causeur 14/04/2022

    Voir aussi Asselineau et la "rhétorique" de Macron

     

    Fond et forme

    Le fond c'est le propos, ce qui est dit. Et la forme c'est la manière dont c'est dit.

    Autrement dit, le contenu du texte et la façon dont ce contenu est dit.

    La forme sert le fond, il ne faut donc jamais séparer la forme du fond. Tout s'articule.

    Lu dans Forum littéraire

     

    Geste

    (nom féminin)

    La chanson de geste est un genre littéraire (par exemple le roman d'aventure, le journal intime, le théâtre de boulevard... ou selon le registre, fantastique, tragique, comique...) européen du moyen-âge. Il s'agit d'un récit versifié (un long poème) le plus souvent en décasyllabes (10 syllabes) ou, plus tardivement, en alexandrins (vu dans La chanson de geste)

    La geste (nom féminin singulier en français) du latin gesta (neutre pluriel en latin), est une "action d'éclat accomplie" de caractère guerrier ou fantastique. Tous les modes d'expression sont utilisés : la parole, le chant, le mime (vu dans La chanson de geste)

    Voir Principales gestes (Wikipédia)

    Voir aussi Héros et récits

     

    Gradation

    (du latin gradatio, issu de gradus "degré")

    On désigne souvent la gradation par le terme grammatical "circonlocution" qui désigne les "détours de langage qui, en évitant les termes précis, visent à masquer la pensée ou à adoucir ce que l'on veut dire".

    La gradation est une progression, ascendante ou descendante. En littérature, c'est une figure de style, courante dans le théâtre classique, qui consiste à énumérer des mots suivant une intensité croissante ou décroissante.

    La gradation ascendante gagne progressivement en intensité.

    "Je me meurs, je suis mort, je suis enterré." (L'Avare de Molière)

    La gradation ascendante commence par des évocations atténuées de l'idée finale, voire euphémiques, pour progresser ensuite vers des évocations plus fortes, jusque parfois des hyperboles.

    "C’est un roc ! c’est un pic ! c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule !" (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)

    Dans cet exemple connu, "La tirade du nez" de Cyrano de Bergerac, le personnage d'Edmond Rostand parle de son nez en des termes qui, progressivement, deviennent de plus en plus exagérés, afin de souligner l'énormité de celui-ci.

    La gradation descendante est le total inverse de sa contrepartie ascendante, et diminue progressivement en intensité.

    On commence par des termes exagérés, voire hyperboliques, pour finir sur des thèmes atténués, voire euphémiques.

    La célèbre loi du talion "Œil pour œil, dent pour dent", qu'on utilise pour exprimer le désir de vengeance,

    est un exemple méconnu de gradation descendante, on part de l’œil (qu'on arrache à son ennemi) pour finir sur une simple dent.

    "Vous voulez qu'un roi meure, et pour son châtiment / Vous ne donnez qu'un jour, qu'une heure, qu'un moment !" (Racine, Andromaque acte IV scène 3)

    Dans cet exemple, la gradation descendante est évidente, on part du jour, puis on passe à l'heure pour finir à un simple moment.

    Voir Orthographe & Vocabulaire

    Des gradations peuvent être considérées à la fois comme ascendantes et descendantes. Par exemple, dans

    "Ma reine, ma femme, mon amour"

    on peut y voir l'effet descendant si on considère le statut social qui passe de la reine au simple amour (personnification), mais on peut aussi prendre en compte la charge émotionnelle qui passe du simple titre de la femme à ce qu'elle représente vraiment pour le locuteur.

    La gradation rompue

    Dans le cas où l'auteur romprait une gradation par un terme beaucoup plus fort ou faible que la progression ne le suggère, on parle de gradation rompue.

    "Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent." (L'Avare de Molière)

    Dans cet exemple, Molière montre l'avarice du personnage en rompant la gradation après "on m'a coupé la gorge" (quoi de pire que d'être assassiné ?) et en y apposant quelque chose de bien moindre importance pour la majorité des gens (se faire voler son argent)

    On parle également de bathos lorsqu'on est en présence d'une gradation rompue par un terme à connotation négative, généralement pour obtenir un effet d'ironie *.

    "Alfred De Musset, esprit charmant, aimable, fin, gracieux, délicat, exquis, petit." (Victor Hugo)

    * Voir Antiphrase (Métonymie) - LitotePlaisanterie (figures d'opposition)

    Source La Langue Française

     

    Hendiatris

    (du grec moderne ἓν διὰ τρεῖς, hen dia treis "un à trois")

    C'est une figure de style, dans laquelle trois mots sont utilisés pour exprimer une idée afin de les mettre en valeur. Un exemple est

    le Veni, vidi, vici de Jules César, qui est plus précisément un "tricolon".

    Une devise tripartite est le terme français conventionnel désignant une devise, un slogan ou une phrase publicitaire sous la forme d'un hendiatris.

    Deux autres exemples bien connus :

    la devise de la République française Liberté, Égalité, Fraternité et

    l'ancienne devise olympique "plus vite, plus haut, plus fort".

    Lire la suite dans Wikipédia

    Voir aussi L’inventeur de la devise des Jeux olympiques (Gymnastique militaire)

     

    Hymne

    (mot masculin)

    Poème ou chant non religieux.

    Vu dans  Orthographe & Vocabulaire

     

    Hypallage

    (mot féminin)

    Voir Énallage et Figaro Langue française

    Figure de style associant 2 termes (nom et adjectif) qui d'ordinaire ne vont pas ensemble.

    Exemples

    Un chemin solitaire

    D'un pas rêveur

    Quand vous entendez parler

    ... d’un blessé GRAVE, vous savez fort pertinemment qu’il ne n’agit pas d’un blessé QUI NE RIGOLE PAS ; par blessé LÉGER, on ne désigne pas un blessé QUI PÈSE MOINS DE 50 kg. Ces deux adjectifs qualifient la blessure et non la personne blessée. [...] des exemples de ce genre, il y en a plus qu’on le pense. En voici d’autres : chemise habillée, malade imaginaire, rue passante, tarif aérien, place assise. Ce n’est évidemment pas la chemise qui est habillée, mais bien la personne qui la porte ; ce n’est pas le malade qui est imaginaire, mais bien la maladie dont il dit souffrir ; ce n’est pas la rue qui passe, mais bien le piéton qui l’emprunte ; ce n’est pas le tarif qui est aérien, mais bien le mode de transport ; ce n’est pas la place qui est assise, mais bien la personne à qui cette place est réservée. Autrement dit, dans de telles constructions, l’adjectif est accolé à un nom auquel il ne se rapporte pas logiquement, mais avec lequel il s’accorde grammaticalement. [...] Cette façon de faire, assez étonnante quand on s’y attarde, se rencontre assez souvent pour qu’elle se soit vue attribuer un nom : hypallage (Le Bon Usage, 14e éd., 2008, # 222)

    La langue française et ses caprices [archive]

    Voir aussi La langue française

    Voir Trope de fonction ou trope grammatical : Il agit non pas sur les éléments sémantiques mais sur les fonctions grammaticales ; c'est le cas :

    De lénallage ("idée cadeau", "acheter malin")

    De lhypallage : attribuer à certains mots d’une phrase ce qui convient à d’autres mots de la même phrase, souvent un transfert d’adjectif comme dans "Ce marchand accoudé sur son comptoir avide." (Victor Hugo)

    De limplication : "la Sicile perdue" pour "la perte de la Sicile"

    De lhendiadys qui est une forme d’ellipse où on remplace la subordonnée syntaxique d’un complément de nom par une coordination simple : "Respirer l’air du lac et la fraîcheur" (Jean-Jacques Rousseau)

    De la litote par exemple dans ce célèbre vers du Cid de Pierre Corneille : "va, je ne te hais point" pour "je t’aime"

    De la métalepse au sens de litote de politesse comme dans : "je ne vais pas vous déranger plus longtemps" pour "je m’en vais" (Wikipédia)

     

    Hyperbole

    (du grec hyperballein, "jeter au-dessus")

    Exagération

    L'histoire de l'hyperbole a commencé avec la littérature antique. À cette époque, l'hyperbole a en effet été abondamment employée dans l'épopée et le théâtre. Il s'agissait de mettre en valeur les attributs des dieux, ou des personnages puissants pour insister sur leur caractère surnaturel, le fait qu'ils soient au-dessus du reste de l'humanité.

    L'hyperbole est une figure de l'exagération qui repose sur le grossissement exagéré d'une caractéristique, d'une idée ou d'un sentiment dans un but de mise en valeur positive ou négative. On utilise souvent d'autres figures de style pour construire une hyperbole comme la métaphore ou la comparaison.

    Voir La Langue française

    Montaigne, dans les Essais évoque les massacres :

    ... tant de villes rasées, tant de nations exterminées,

    tant de millions de peuples passés au fil de l’épée...

    La succession de termes d’intensité croissante : “villes”, “nations”, “millions de peuples”... constitue une gradation. Elle aboutit parfois à l’emploi d’un terme excessif : le mot “millions”, exagéré, constitue une hyperbole.

    Vu dans FIGSTYLE (PDF p.5 - voir aussi p.9)

     

    Hypocoristique

    (adj. et n.m.).

    Se dit d'une forme linguistique, surtout morphologique, exprimant une intention affectueuse par des diminutifs ou des appellations apparemment dépréciatives.

    "Un monsieur qui la tutoie ! qui l'appelle 'mon petit sapajou' !"

    Labiche, Clou aux maris, 1858 (9, p.471)

     

    Hypotexte

    La réécriture est un acte de reprise d'un texte (nommé hypotexte) dans un autre texte.

    Par exemple, L'Avare de Molière est une réécriture d'une pièce de Plaute, intitulée La Marmite (son hypotexte).

    La réécriture met donc en œuvre une double lecture : celle du texte énoncé, mais également celle du texte auquel il est fait référence. Pour qu'une réécriture soit identifiée, le lecteur doit donc être pourvu d'une certaine culture littéraire.

    Il convient de différencier les réécritures selon leurs modes opératoires...

    Suite dans Kartable

    Voir La réécriture

    Voir aussi Vocabulaire de la Presse

     

    Hypozeuxe

    Voir Parallélisme

     

    Lieu commun

    Un lieu commun est en rhétorique un lieu, c'est-à-dire un type d'argument, un schéma que l'on peut adapter à de nombreuses situations, que l'on dit commun à cause du vaste domaine où il s'applique, ou parce qu'il appartient aux moyens communs, usuels, de défendre une opinion. Ce schéma, comme l'enthymème, repose sur des jugements de valeur communs à l'auditoire.

    Dans le langage courant, « lieu commun » est une expression péjorative, qui disqualifie un discours en affirmant qu'il n'est fait que d'idées reçues, qu'il montre l'absence d'originalité de la pensée et surtout d'invention rhétorique. En ce sens, « lieu commun » se remplace aisément, faute de métaphore nouvelle, par les termes poncif ou cliché. Dans un sens encore plus vague, on parle de platitude, de banalité, de truisme ou de lapalissade.

    Source et suite dans Wikipédia

     

    Lipogramme

    Genre de poème dans lequel on retire une lettre aux mots.

     

    Litote

    (du grec litotes λιτότης "petitesse, ténuité, apparence simple, sans apprêts")

    Un peu pour beaucoup :

    ce n’est pas mal = c’est bien

    Dans Le Cid, Chimène dit à Rodrigue :

    “Va, je ne te hais point”

    … pour exprimer qu’elle l’aime passionnément.

    La litote consiste à dire moins pour faire entendre plus. Elle convient notamment aux dialogues classiques du XVIIe siècle, où la bienséance1 interdit l’expression directe de la passion

    1. ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire pour se conformer aux usages littéraires ou sociaux]

    Vu dans FIGSTYLE (PDF p.4)

    La litote a souvent été utilisée au théâtre parce qu'elle crée un effet dramatique et permet de suggérer les sentiments, plus que de les montrer. On peut citer une scène de Phèdre de Racine, où cette dernière avoue ses sentiments pour Hippolyte à sa confidente :

    Dieux ! Que ne suis-je assise à l'ombre des forêts !

    Quand pourrai-je, au travers d'une noble poussière,

    Suivre de l'œil un char fuyant dans la carrière ?

    Racine, Phèdre

    L'amour que ressent Phèdre n'est jamais clairement évoqué, mais on le ressent par les allusions qu'elle fait.

    La litote n'est cependant pas réservée au théâtre classique. On l'emploie en effet beaucoup de nos jours dans nos expressions quotidiennes. On peut citer :

    "pas mal" pour dire que quelque chose est bien

    ou "ce n'est pas donné", pour signifier qu'une chose est chère.

    Il convient de bien comprendre cette figure de style et ses différences avec, par exemple, l'euphémisme.

    La litote est donc une figure de style qui réside sur un principe d'atténuation : on en dit moins que ce que l'on pense vraiment, par pudeur, par ironie ou pour mettre en valeur le propos. La mise en avant vient de l'effet de contraste entre ce qui est dit réellement et ce qui est dit implicitement.

    Une litote peut se construire de différentes manières. Elle s'appuie souvent sur la négation : on dit qu'une chose n'est pas ce qu'elle est véritablement. Par exemple,

    on dira "ce n'est pas faux", pour signifier qu'une chose est vraie.

    Pierre Fontanier (1765-1844), grammairien français, dans "Les Figures du discours", classe la litote dans les figures d’expression par réflexion.

    Il explique qu'"on l’appelle autrement Diminution", et "au lieu d’affirmer positivement une chose, [elle] nie absolument la chose contraire, ou la diminue plus ou moins, dans la vue même de donner plus d’énergie et de poids à l’affirmation positive qu’elle déguise." (p. 133, il souligne)

    Source et suite dans La Langue française

     

    Marabout

    Le marabout est un jeu d'esprit. Il s'agit, à partir d'une expression initiale, de construire une suite d'expressions ou une suite de mots dont les premières syllabes correspondent phonétiquement aux dernières de l'expression précédente. Cette technique se nomme la concaténation, proche de l'anadiplose, figure de style qui consiste à reprendre le dernier mot d'une proposition au début de la proposition qui suit.

    Son équivalent japonais est le shiritori (しりとり), un jeu de mots dans lequel les joueurs doivent dire un mot qui commence avec le dernier kana du mot précédemment cité. Aucune distinction n'est faite entre hiragana, katakana et kanji. Shiritori veut dire littéralement "prendre le bas, prendre le derrière", en référence au fait que le jeu est entièrement basé sur les dernières syllabes des mots. Au niveau conceptuel, construit sur la succession de termes reliés par la phonique plus que par le sens, le shiritori s’apparente au "cadavre exquis", un jeu graphique ou d'écriture collectif inventé par les surréalistes (en particulier Jacques Prévert et Yves Tanguy) vers 1925

    Voir aussi Haïku – Koan

    Illustrations de ce jeu d'esprit qu'est le Marabout

    • La chanson intitulée "Trois p'tits chats"

    • Autre exemple :

    J'en ai marre

    mare à boue (Marabout)

    bout d'ficelle

    selle de cheval

    cheval de course

    course à pied

    pied-à-terre

    terre de feu

    feu-follet

    lait de vache

    vache de ferme

    ferme ta boîte

    boîte à clou

    clou de girofle

    ...

    Documentation : "Compilations"

    « Un mot manque au français, qui existe dans d’autres langues : l’italien dit zibaldone, l’anglais parle de commonplace book [commonplace "lieu commun"]. L’un comme l’autre désignent ces carnets où l’on copie et recueille, sans plan ni discrimination, les poèmes aimés et les recettes de cuisine, les articles de journaux et les prières, les lettres et les tableaux des poids et des mesures. La pratique est ancienne, les humanistes italiens s’y employaient, les étudiants britanniques également. Les ouvrages qui en procèdent tiennent un peu du grenier, un peu de la réserve. [...] réunis, selon la logique toute buissonnière des comptines – trois p’tits chats, chapeau de paille, paillasson, etc. [...] »

    Extrait Marabout de ficelle [archive] (Cairn.info)

     

    Métaphore

    (du grec metaphorá qui veut dire "transport")

    Abstraction (image) de ce qui est concret (réel).

    La métaphore est une figure de style très ancienne issue de la rhétorique antique. Aristote, dans sa Poétique, la citait déjà comme l’un des principaux procédés de la langue. À sa suite, de nombreux auteurs antiques ont utilisé et théorisé la métaphore. On peut citer Cicéron et même certains grammairiens arabes. Tous ces auteurs ne s’entendaient pas forcément sur la classification et la définition de cette figure de style.

    La métaphore est une figure majeure de la littérature : qu’elle soit antique ou contemporaine, les écrivains y ont très souvent recours. Elle est également utilisée en sciences humaines.

    Il s’agit de traduire le réel sous la forme d’une image. C’est d’ailleurs là que réside la difficulté de la métaphore : en fonction des sensibilités des personnes, des cultures etc., les rapprochements que l’on peut faire peuvent varier et il peut être dur d’identifier cette figure de style.

    La métaphore est constituée de deux éléments : le comparé et le comparant. Le premier est l’objet, la personne ou la chose que l’on compare et le second est ce à quoi on le rapproche. Par exemple, si l’on dit :

    "Cette femme est une véritable déesse", "femme" est le comparé et "déesse" le comparant.

    Voir La Langue française

    Voir aussi FIGSTYLE (PDF pp 1-2 - pp 8-10)

    Hyperbole, voir plus haut

    Wit, voir plus bas

     

    Métonymie

    Métonymie : (linguistique) Procédé du langage qui consiste à remplacer un mot par un autre mot qui entretient avec le premier un rapport logique, par exemple un objet par sa matière, un contenu par son contenant, la partie par le tout. (Wiktionnaire)

    Voir aussi un extrait de mon PDF "FIGSTYLE" (voir aussi p.10) :

    métaphore p.1 (La métaphore est une comparaison incomplète ; tous les éléments ne sont pas donnés. Très souvent, il manque l’outil de comparaison...),

    la métonymie et la synecdoque p.3 (Métonymie et synecdoque permettent de raccourcir un énoncé, et de donner de la réalité une vision étrange, fragmentaire, plus frappante), la figure utilisée appelée métonymie, consiste à désigner un élément par un autre élément ayant avec le premier une relation logique ;

    ironie, antiphrase p.6 (Le contraire de ce que l’on pense), syllepse p.7 (Accord des mots dans la phrase selon le sens et non selon les règles grammaticales)...

    Voir encore

    Glossaire - abus de langage (Jean Raspail 1925-2020)

    Orthographe & Vocabulaire

    Documentation. "Métonymie - Figure de style [définition et exemples]" (La langue française) [archive] 02/01/2018

     

    Name dropping

    Le name dropping ("lâcher de noms") est une figure de style consistant à citer des noms connus, notamment de personnes ou d'institutions, pour tenter d'impressionner, selon le cas, ses interlocuteurs, auditeurs, lecteurs ou spectateurs. Cette pratique se rencontre également avec l'étalage de titres d'ouvrages (en anglais title dropping) ou de marques commerciales (brand-name dropping).

    En français, on parle plutôt de "émailler des noms célèbres", sa conversation, ses écrits, de "faire allusion à des personnes connues"... (reference.com [archive])

    L'essayiste américain Joseph Epstein donne la définition suivante du name dropping : "Le name dropping consiste à se servir de la magie qui émane du nom de célébrités pour asseoir sa propre supériorité tout en amenant son voisin à prendre conscience de la terne existence qu'il mène. Le name dropping est une composante du snobisme et l'une des missions du snob est d'encourager chez autrui un sentiment, même vague, d'inutilité" (voir Wikipédia note-2)

    Ce procédé a souvent une connotation péjorative ou sarcastique car il est perçu comme la tentative d'impressionner les interlocuteurs. S'il est utilisé dans un raisonnement logique, le name dropping peut être considéré comme un argument d'autorité.

    Source Wikipédia

    Dans la chanson "Ça m'énerve", Helmut Fritz pratique le name dropping.

     

    Onomatopée

    Une onomatopée est un mot employé pour traduire un son évoquant la réalité qu’il désigne. 

    Étymologiquement, le mot onomatopée, provenant du grec onomatopiia, est composé de onoma pour "le mot", et poiia pour "la création". Il s’agit donc littéralement d’une création de mot. 

    Très utilisées par les auteurs de bandes dessinées, les onomatopées tentent d’illustrer les actions sonores en les reproduisant à l’écrit. Il peut s’agir des bruits particuliers de la vie courante, telle une porte qui grince, ou des cris d’animaux.

    Par exemple, pour imiter un éternuement, l’auteur écrit "Atchoum". Pour caractériser le téléphone qui sonne, il écrit "driiing". Ou encore "glou-glou" pour désigner quelqu’un qui boit.

    Les types d’onomatopées sont multiples et diffèrent d’une langue à l’autre. Les mots inventés imitent des sons pouvant aller du cri d’animal au bruit que font une personne ou une chose, certains de ces mots étant admis dans le dictionnaire...

    Source et suite Le guide complet des onomatopées (La Langue Française) [PDF]

    Voir

    Bingo

    Chants & Sons

    Cri (Lexique "sportif")

    "padam"

     

    Oxymore

    (nom masculin)

    Termes en contradiction.

    Une “alliance de mots”. L’oxymore associe deux termes de sens contraires, incompatibles,

    Vu dans FIGSTYLE (PDF) p.6 – Voir aussi p.10

     

    Pantomime

    (du latin pantomimus, emprunté au grec ancien παντόμιμος pantomimos "pantomime", comédien qui joue au moyen de gestes, de mimiques et d'attitudes, le plus souvent sans le secours de la parole)

    Spectacle où l'artiste s'exprime uniquement par des gestes, des mimiques, des attitudes. Synonyme : mimodrame.

    Spectacle composé des seuls gestes du comédien la pantomime se distingue du mime en ceci qu'elle vise plus souvent à amuser et qu'elle tient lieu de récit.

    Source Mekatronik Théâtre [archive] – Voir CNRTL

    Voir aussi

    La geste

    Patachon

     

    Parallélisme

    (substantif masculin)

    Voir Antithèse, Chiasme et FIGSTYLE PDF : parallélisme p.5 - chiasme p.6

    En rhétorique, le parallélisme, du mot français parallèle, est une figure de style qui consiste en la répétition d'un segment phrastique semblablement construit et d'une longueur similaire ; la figure se fonde donc principalement sur la juxtaposition et sur la coordination de deux syntagmes, de deux phrases ou de deux vers semblablement construits. (Wikipédia)

    Une hypozeuxe (substantif épicène), du grec hupozeuxis ("subjonction"), est une figure de style reposant sur un parallélisme et sur la reprise des groupes syntaxiques ; proche de l'homéoptote, de l'homéotéleute et du polyptote. (Wikipédia)

     

    Paronomase

    (nom féminin)

    (étymologie, voir Wiktionnaire)

    Figure de style qui consiste à employer dans une même phrase des mots de sonorités voisines (paronymes), mais le sens différent.

    Utiliser des paronymes de façon rapprochée. (CNRTL)

    Exemple : Qui s'excuse s'accuse.

    Synonyme : Répétition

    Voir La Langue française

     

    Périphrase

    La périphrase est une figure de style qui consiste à exprimer en plusieurs mots ce qu’on aurait pu dire en un seul terme. L’utilisation de cette figure permet d’éviter les répétitions. Elle permet également de mettre en avant certaines caractéristiques de l’objet ou de la personne décrite, qu’un seul mot n’aurait pu mettre à jour. La périphrase fait partie de la catégorie des figures de substitution.

    Pierre Fontanier, grammairien français, présente dans Les Figures du discours la périphrase en tant que figure d’emphase : 

    "La périphrase consiste à exprimer d’une manière détournée, étendue, et ordinairement fastueuse, une pensée qui pourrait être rendue d’une manière directe et en même temps plus simple et plus courte."

    On utilise la périphrase pour obtenir différents effets dans le discours :

    La périphrase peut avoir un effet euphémique :

    "vous regardez le travail comme le seul guide qui peut vous conduire à une vie heureuse." (Xénophon) pour dire que quelqu’un travaille beaucoup.

    "Les personnes âgées" pour désigner les vieux.

    Voir aussi FIGSTYLE (PDF p.4)

    La périphrase peut avoir un effet ironique :

    "Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque." (Voltaire, Candide) Ici la boucherie héroïque est une périphrase pour désigner la guerre.

    La périphrase peut être utilisée par politesse :

    "aller faire ses besoins" pour dire qu’on va aux toilettes.

    Source et suite dans La Langue française

    Voir aussi FIGSTYLE (PDF) p.3

     

    Personnification

    La personnification est une figure de style qui consiste à attribuer un statut d’être humain à une réalité non humaine : une chose inanimée, une entité abstraite ou un animal.  Dans cette figure de style se trouve un comparé inanimé et un comparant animé.

    Source et suite La langue française

    Personnification ou allégorie ? 

    Dans son ouvrage Pragmatique des figures du discours, Marc Bonhomme précise "qu’au cours de l’histoire, le sort de la personnification semble lié à celui de l’allégorie dont elle est l’outil privilégié."

    Même si pour ces deux figures de styles, il s’agit de la représentation d’une chose qui repose souvent sur une métaphore ou une comparaison, il ne faut pas confondre la personnification et l’allégorie.

    Une allégorie représente de façon concrète et animée une idée abstraite en lui donnant vie comme La Grande Faucheuse qui symbolise la mort dans un poème de Victor Hugo. Cf. FIGSTYLE (PDF)

    Comme l’explique Pierre Bacry dans Les figures de style, "ce n’est pas la nature du comparant qui distingue la personnification de l’allégorie mais celle du comparé. Il  faut en effet, pour qu’il y ait allégorie, que le comparé (ce que l’allégorie représente) soit une notion abstraite."

     

    Plaisanterie

    Propos destinés à faire rire, à amuser. Des plaisanteries de mauvais goût.

    Synonymes : badinage, drôlerie, facétie, farce, mystification...

    . Blague (ou histoire drôle ou gag) : mise en scène sous forme d'histoire ou de devinette, généralement assez courte, qui déclenche le rire. La blague se décline par sa forme simple en jeux de mots et calembours, devinettes, contrepèteries, etc. 

    Voir aussi Bouffonnade

    Propos ou actes visant à se moquer. Être victime d'une mauvaise plaisanterie.

    Synonymes : boutade (trait d'esprit), lazzi, moquerie, persiflage, quolibet, raillerie, sarcasme...

    Voir aussi Satire

    Chose peu sérieuse.

    Baliverne : futile et souvent faux

    Les figures d’opposition

    Vu dans FIGSTYLE (PDF) p.6

    . Antiphrase : le contraire de ce que l’on pense

    — Ironie. Vu dans FIGSTYLE (PDF) p.6 – Voir aussi p.10

    . Antithèse. Très fréquente, exprime le caractère conflictuel, paradoxal, voire monstrueux d’une situation.

    . Chiasme. Insiste à la fois sur un parallélisme, une inversion et une opposition.

    . Oxymore. Deux termes de sens contraires, incompatibles, dans le même groupe de mots créant une réalité inattendue.

    . Zeugma. Coordination de deux ou de plusieurs éléments qui ne sont pas sur le même plan syntaxique ou sémantique.

     

    Pléonasme

    Même si, au XVIe siècle, le grammairien Vaugelas trouvait qu'unir ensemble, voir de ses yeux, voler en l'air étaient « fort bien dits », on évitera de recourir à des formules qui contiennent la même idée. Parmi les pléonasmes les plus courants, citons :

    la panacée universelle (n'en déplaise à Richard Anthony dans son Sirop Typhon)

    au jour d'aujourd'hui

    opposer son veto

    sur un même pied d'égalité 

    etc.

    Voir aussi orthographe vocabulaire "C'est là que je vais, C'est de ça que je parle"

     

    Prémices, prémisses

     

    Prémices, nom féminin toujours pluriel, désigne les premières manifestations de quelque chose (les prémices de l'hiver, d'une œuvre).

    Jadis, les prémices étaient les premiers‑nés d'un troupeau destinés aux offrandes religieuses.

    Les crocus sont les prémices du printemps.

    "Je ne sais trop pourquoi on veut voir dans l'automne les prémices de l'anéantissement." (Julien Green)

     

    Prémisse a un sens beaucoup plus restreint : il désigne chacune des deux premières propositions d'un syllogisme, qui en comporte trois.

    Les prémisses sont les propositions d'un syllogisme, lequel a été inventé par Aristote.

    Si l'on a la première prémisse d'un syllogisme et sa conclusion, peut‑on en déduire la seconde prémisse ?

    Voir

    Héros et récits

    Le TOUT est plus grand...

     

    Pour ne plus confondre les deux orthographes, retenez cette phrase :

    "J'ai reçu les prémices du dernier tome de Harry Potter et j'en fais mes délices."

    Voir plus bas À lire !!!

     

    Prosopopée

    (nom féminin)

    (du latin prosopopoeia "personnification". Voir plus bas Différence...)

    La prosopopée est une figure de style par laquelle l’orateur introduit dans son discours soit une personne morte, absente ou feinte, soit une chose inanimée qu’il personnifie, qu’il fait parler ou agir. (Mes Opinions)

    "Le fils de l'ogre" Révélations inédites de Sélim, le fils des tueurs en série

    Voir

    "FIGSTYLE" (PDF)

    Vocabulaire de la Presse

    Différence entre "prosopopée" et "personnification"

    On rapproche souvent la prosopopée de la personnification, en cela qu'elle peut donner des qualités humaines à un être non-humain tel qu'un animal, un objet ou une abstraction. D'ailleurs, l'étymologie de "prosopopée" le suppose.

    Or, dans le cas de la prosopopée, l'être invoqué dispose de la parole et peut même interagir avec d'autres personnages alors que la personnification se contente d'attribuer des comportements humains à des êtres inanimés

    Par ailleurs, la prosopopée peut avoir une fonction allégorique en faisant de l'être inanimé une idée abstraite ou symbolique.

    Quelques exemples de prosopopées

    – Bonjour, dit le renard.
    – Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
    – Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
    – Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…
    – Je suis un renard, dit le renard.
    – Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
    – Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

    Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit prince

    Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
    Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
    Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
    Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

    Victor Hugo, Les Contemplations, 3 septembre 1847

    Vu dans La Langue française

     

    Répétition

    Voir Anaphore, Épiphore, Symploque

    C’est bien connu, les figures de répétition ont un effet fortement émotionnel.

    Répétition de mots : le cerveau n’a que faire de recevoir deux fois de suite la même information ; ce n’est donc pas à la logique de l’auditeur que l’on fait appel mais à une forme de satisfaction sensible (la même qui fait aimer les refrains).

    Répétition de structures : là encore, il y a un agrément à se laisser porter, anticipant la suite de la phrase et recevant la satisfaction de cette anticipation. (Causeur)

    Voir "FIGSTYLE" (PDF)

     

    Rhétorique

    (nom féminin)

    (du latin rhetorica, emprunté au grec ancien ῥητορικὴ τέχνη / rhêtorikê tékhnê "technique, art oratoire")

    La rhétorique est l'art de l'action du discours sur les esprits, l'art de bien parler.

    1. Ensemble de procédés constituant l'art du bien-dire, de l'éloquence, technique de la mise en œuvre des moyens d'expression (par la composition, les figures).

    Voir Concours d'éloquence

    2. Littéraire. Déploiement d'éloquence, de moyens oratoires, pour persuader ; style emphatique et déclamatoire (emphase et déclamation).

    Quelques synonymes : affectation - argument - atticisme - faconde - grandiloquence - pathos - pompe...

    La rhétorique, pour Aristote, est un discours que tient un orateur et qui est propre à persuader un auditoire, ou à l'émouvoir. Les trois dimensions sont bien présentes, mais intégrées à la puissance du verbe. C'est lui qui crée de l'effet sur l'auditoire et c'est cette puissance que vise l'orateur.

    Adjectif : qui appartient à la rhétorique, a le caractère de la rhétorique, comme des procédés rhétoriques.

    3. Autrefois, classe des collèges et des lycées où se terminaient les "humanités" par l'étude de la rhétorique (c'est, depuis 1885, la classe de première).

    4. En Belgique, classe de terminale des lycées (du secondaire).

    Voir l'« article de qualité » de Wikipédia – voir aussi CNRTL

     

    Salmigondis

    1. En art culinaire, vieilli (étymologie 1627 salmigondis "ragoût"). Ragoût constitué de différentes viandes réchauffées.

    Par analogie ou au figuré, familier, péjoratif

    2. Assemblage disparate, mélange confus de choses ou de personnes.

    3. Ramassis d'idées, de paroles ou d'écrits formant un tout disparate et incohérent. Synonymes : fatras, fouillis.

    Le Moyen de parvenir, le seul des nombreux ouvrages de Béroalde de Verville dont on se souvienne aujourd'hui, est un salmigondis véritable, un sale lendemain de mardi-gras, où les convives lâchent de temps en temps quelques mots heureux à travers des bouffées d'ivresse

    Sainte-Beuve (Tableau... poésie française 1828, p.276).

    Vu dans CNRTL

     

    Satire

    Genre littéraire, voir Gladiateurs

    Les Satires de Boileau (Wikisource)

     

    Saynète

    (un sketch, "croquis" ou "esquisse" en anglais, ou, plus classiquement, une saynète, est une courte représentation assurée par un ou plusieurs comédiens sur un ton humoristique. Wikipédia)

    Une saynète est une courte pièce de théâtre comique issue des arts et spectacles espagnols (d'où son origine espagnole "sainete"). Par confusion avec cette saynète, le diminutif "scénette" (dès 1904) a été donné comme synonyme de "sketch".

    Si la saynète, qui peut comporter plusieurs scènes (en 1 acte), devrait se borner à être un entracte comique d'une grande pièce, une scénette (= 1 seule scène) peut ne pas être comique.

    Ce ne serait pas une faute d’écrire "scénette" pour nommer une petite scène unique dramatique, bien que le terme soit encore absent des dictionnaires Larousse et Robert, mais une faute pour parler d’une courte pièce comique, qu’elle soit en une ou plusieurs scènes... (Wiktionnaire)

    « scénette » ou « saynète » ? - projet-voltaire.fr

    définition/scénette - cnrtl.fr

    Pour info, voir

    Perles des slogans de pub

    révisions français ! Orthographe & Vocabulaire

     

    Sophisme

    Un sophisme est une argumentation à la logique fallacieuse : un raisonnement qui cherche à paraître rigoureux mais qui n'est en réalité pas valide au sens de la logique (quand bien même sa conclusion serait pourtant la "vraie"). À la différence du paralogisme, qui est une erreur dans un raisonnement, le sophisme est fallacieux : il est prononcé avec l'intention de tromper l'auditoire afin, par exemple, de prendre l'avantage dans une discussion. (Wikipédia)

    Voir

    Définitions

    Sophismes

    Orthographe & Vocabulaire

     

    Syllepse

    (mot féminin)

    Figure de style dans laquelle on considère le sens et non la grammaire.

    Minuit sonnèrent (beaucoup de coups)

    Elle a l'air inquiète (c'est une femme)

    La sentinelle qui le premier... (c'est un homme)

    Voir Orthographe & Vocabulaire : "... a l'air..." "La plupart" "Plus d'un" "Trop de"...

     

    Symploque

    (substantif féminin)

    (du grec sumplokê "entrelacement")

    Voir Anaphore et Épiphore - Répétition

    La symploque est une figure de style où les mots ou groupes de mots commençant une phrase et ceux la terminant sont repris au début et à la fin de la phrase suivante de sorte qu'il y a un entrelacement de répétitions.

    C'est un emploi simultané de l'épiphore (répétition de mot en fin de phrase) et de l'anaphore (répétition de mot en début de phrase). Elle peut se schématiser ainsi  : A_____B / A_____B (Wikipédia)

    "La symploque (qui combine une anaphore et une épiphore) : 'Je veux une France qui... Ce n’est pas nous !' x 4 ; 'que le seul projet… c’est le nôtre !' x 4 ; 'quels que soient… nous tous !' x 3. C’est lourd, c’est gros, mais ça marche : les gens sont contents…"

    Lu dans Révisons les figures de style avec Macron - Causeur 14/04/2022

    Voir aussi Asselineau et la "rhétorique" de Macron

     

    Synecdoque

    (du grec συνεκδοχή / sunekdokhê "compréhension simultanée")

    La synecdoque  est une métonymie particulière pour laquelle la relation entre le terme donné et le terme évoqué constitue une inclusion ou une dépendance matérielle ou conceptuelle.

    La synecdoque est essentiellement qualitative, alors que la métonymie est quantitative.

    Voir aussi dans mon PDF "FIGSTYLE" (et aussi p.10)

    La synecdoque peut exploiter divers types de relations conceptuelles, dont la liste varie selon les auteurs. On peut mentionner, avec Fontanier1, les types suivants :

    Partie ↔ tout - synecdoque référentielle

    Le tout pour signifier la partie (totum pro parte en latin).

    Son vélo a crevé ("vélo" pour la chambre à air d’un pneu de son vélo)

    La partie pour signifier le tout (pars pro toto en latin).

    Un troupeau de cinquante têtes ("têtes" pour cinquante "animaux")

    Espèce ↔ genre - synecdoque sémique

    On nomme le genre pour signifier l'espèce.

    L'arbre tient bon, le roseau plie – La Fontaine ("l'arbre" pour "le chêne")

    On nomme l'espèce pour signifier le genre.

    Refuser du pain à quelqu'un ("du pain" pour "de la nourriture")

    Matière ↔ être ou objet

    On nomme l'être ou l'objet pour signifier la matière ou substance constituante.

    La noisette est plus chère que le colza. (pour "l’huile" de noisette, de colza)

    On nomme la matière ou substance pour signifier l'être ou l'objet constitué.

    Il porte des verres correcteurs (pour "des lunettes de vue")

    Nombre • Singulier ↔ pluriel • Déterminé ↔ indéterminé

    On utilise le pluriel là où on attendrait le singulier.

    Les soleils marins – Baudelaire (pour "le soleil sur la mer")

    On utilise le singulier pour signifier le pluriel.

    L'alouette vit dans les prés et les champs (pour "les alouettes")

    On utilise un nombre déterminé pour signifier l'indéterminé.

    Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage – Boileau (pour "un grand nombre de fois")

    Concret ↔ abstrait

    On utilise un terme abstrait pour évoquer un concept concret.

    Le fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge – Racine (pour : n'épargnera "ni les femmes ni les vieillards")

    On utilise un terme concret pour évoquer un concept abstrait.

    Respectez ses cheveux blancs (pour "son grand âge"). Pour reprendre l'exemple avec Racine ci-dessus : Le fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge, "le fer" pour "la violence".

    Nom propre ↔ nom commun (antonomase)

    On utilise un nom commun ou un syntagme nominal à la place d'un nom propre.

    L'hexagone ; l'île de beauté (pour a France, la Corse)

    Voir Langue de...

    On utilise un nom propre à la place d'un nom commun.

    Il nous faudrait un Cicéron (pour "un bon orateur")

    1. Bernard Dupriez "Gradus - Les procédés littéraires (Dictionnaire)" Union générale d'éditions, coll. 10/18, 1984 (ISBN 2-264-00587-4). (Les exemples ont été ajoutés)

    Dans le dessin

    Plus rarement, la synecdoque est évoquée lors d'une "Représentation abrégée d’un contour animal permettant, par seulement quelques tracés, de le reconnaître."

    Voir Archéologie. Grotte Chauvet, glossaire [archive]

    Source principale Wikipédia

     

    Tragédie

    1. Œuvre dramatique (surtout en vers), représentant des personnages illustres aux prises avec des conflits intérieurs et un destin exceptionnel et malheureux ; genre de ce type de pièces. Les tragédies grecques.

    2. Au figuré Évènement ou ensemble d'évènements tragiques. Cet accident est une tragédie.

    La tragédie est un genre théâtral dont l’origine remonte au théâtre grec antique. Contrairement à la comédie, elle met en scène des personnages de rangs élevés et se dénoue très souvent par la mort d’un ou de plusieurs personnages. (Wikipédia)

    Voir Molière 1622-1673

    Ci-dessous Tragi-comédie

     

    Tragi-comédie

    La tragi-comédie est une forme théâtrale caractérisée par une action qui se rapporte au genre du roman, des personnages de haute extraction, un dénouement heureux et un refus des règles1. Le terme est apparu en France chez le dramaturge Robert Garnier vers la fin du XVIe siècle, orthographié tragecomedie2 , par haplologie des mots 'tragique' et 'comique'. (Wikipédia)

    Voir plus haut Comédie

    Ci-dessus Tragédie

    Notes de Wikipédia

    1. L'Histoire de la littérature française de Brunel chez Bordas la définit comme un "drame romanesque et mouvementé insoucieux des règles et qui finit bien"
    2. ... à ce propos, l'Outrapo (Ouvroir de Tragecomédie Potentielle) "Il s'agit bien de tragécomédie, terme créé par Robert Garnier à la fin du XVIe siècle. Son contenu est plus vaste que celui de la tragi-comédie, genre spécifique développé au XVIIe." (Les 101 mots de la Pataphysique, Collection Que sais-je, PUF, 2016. Page 69.)

     

    Wit

    Dans l'esthétique littéraire anglaise et américaine, alliance de l'imagination et de la raison sous le signe de la légèreté et de l'aptitude à ordonner les métaphores.

    Le terme, qui désigne proprement l'entendement et l'invention, a fini par caractériser, dans le New Criticism, le jeu verbal.

    Source Larousse

    Métaphore, voir FIGSTYLE (PDF pp 1-2 - pp 8-10)

    Wit, voir FIGSTYLE (PDF p.9)

     

    Zeugma

    (du grec zeûgma "lien")

    Le zeugma (ou zeugme) est la coordination de deux ou de plusieurs éléments qui ne sont pas sur le même plan syntaxique ou sémantique.

    “Vêtu de probité candide et de lin blanc.” (Victor Hugo)

    “Je pris mon courage à deux mains et ma valise par l’anse.”

    Vu dans FIGSTYLE (PDF) p.6

    Le zeugma est une forme d’ellipse en cela qu’il permet d’éviter la répétition en sous-entendant un adjectif ou un verbe déjà exprimé.

    Sous le pont Mirabeau coule la Seine

    Et nos amours.

    Guillaume Apollinaire, Alcools

    Le Pont Mirabeau Dans cet exemple, Apollinaire adjoint "la Seine" et "nos amours" au même verbe "couler", produisant deux sens différents, l’un concret (l’eau de la Seine qui coule) et l’autre abstrait, dans une métaphore (nos amours qui coulent, passent). Le verbe couler est ainsi employé de deux manières différentes.

    Métaphore, voir aussi Métonymie, Personnification

    Lire la suite dans La Langue française

     

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    Documentation

    Asselineau et la "rhétorique" de Macron

    Haïku à la française (Haïku)

    Héros et récits

    FIGSTYLE (PDF)

    La geste

    Lorem Ipsum (générateurs de textes)

    Liens externes

    Quand j'étais jeune, on jouait au "Pipotron" en tirant des successions de mots qui faisaient une phrase creuse mais qui avait l'air d'être "profonde". visiblement Macron en est un adepte (internaute T.)

    Franck Lepage : la langue de bois décryptée avec humour ! (YouTube 03/06/2010) Attention : La vidéo finit à 5'29, la suite est un bug de YouTube qui a dupliqué la vidéo.

    François Asselineau et la "rhétorique" de Macron

    Révisons les figures de style avec Macron - Causeur 14/04/2022

     

    À lire !!!

    Penser autrement

    [https://echelledejacob.blogspot.fr/2018/05/penser-autrement-la-logique-tetravalente.html]

    Un extrait d'échanges

    Petite devinette logico-théologique :
    – Un homme est un homme car il nait du ventre de sa mère (avec cordon ombilical etc.)
    – Sachant que Dieu a créé l’homme à partir de l’argile (- Selon la bible - sans me référer à la traduction sumérienne de l’argile.)
    – Adam est-il un homme ?
    Car s’il est un homme il aurait dû naitre d’une femme. (et qui est Dieu…)
    Et s’il n’est pas un homme que sommes nous ?

    Sommes-nous des hommes ?
    Ne sommes nous pas des hommes ?
    Nous ne sommes pas vraiment des hommes
    Nous sommes des hommes, sans l’être… (yann 27 avril 2009)

    pred4ever :

    @yann : l’exposé n’est pas clair enfin pour moi, je verrais plus logique ceci, tout simplement basique :

    1 – L’homme est vrai, et DIEU est faux
    2 – DIEU est vrai, et l’homme est faux
    3 – DIEU et L’ homme sont faux tous les 2
    4 – DIEU et l’homme sont vrais tous les 2
    (chacun à leur manière, ou à des niveaux différents)

    car avec ta notion de ”pas vraiment ” c'est flou ^^

    yann :
     

    @pred4ever, effectivement, l’exposé est brouillon. En fait je raconte cela pour faire réfléchir toutes les personnes qui prêchent la “bonne” parole à Madagascar.
    Je voulais juste montrer qu’il est difficile de démontrer qu’Adam est notre père à tous, par conséquent que la bible n’est pas logique, que Dieu n’est pas ce qu’on y affirme en effet,
    Si Adam est le père de tout homme il devrait naitre du ventre de sa mère (comme tout homme),
    or si nous sommes tous ses enfants alors nous devrions naitre comme lui, donc nous ne sommes pas ses enfants.
    Nos origines ne sont pas “logiques” et ce que la bible nous raconte n’est pas cohérent. Nous le savons presque tous.

    si j’applique la logique tétravalente à cette idée, je dirai :

    1 – L’homme est vrai, et ADAM est faux
    2 – ADAM est vrai, et l’homme est faux
    3 – ADAM et L’ homme sont faux tous les 2
    4 – ADAM et l’homme sont vrais tous les 2

    Par vrai = vrai homme, faux = faux homme.

    Au final, ou nous suivons la logique binaire croyant vs athée ou existe-t-il une autre réalité ?

    Est-ce que cela te convient mieux ?
    Néo, est-ce que mon raisonnement est tétravalent, ou est-ce que je n’ai rien compris (dans ce cas peux-tu éclairer ma lanterne) ?

    0-0-définitions citations diverses et variées

    C'est la plus célèbre légende asiatique, celle de Son Goku, le roi des singes, à l’origine de Dragon Ball et de tant d’autres récits modernes !

     

    __________

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