• 2019/11 Fatiha et Zineb

     

    Fatiha et Zineb

    Elles s’appellent Fatiha et Zineb. L’une est née en France, l’autre au Maroc. L’une est musulmane, l’autre athée. Elles ont en commun d’aimer la France, et de se battre pour protéger et transmettre ce que la France a de meilleur. Pour nous, pour nos enfants, pour toutes et celles et tous ceux, partout, qui espèrent accéder à la liberté et à la dignité que la France se doit de porter. (Causeur)

    À gauche Zineb El Rhazoui, à droite Fatiha Boudjahla 2019

    À gauche Zineb El Rhazoui, à droite Fatiha Boudjahlat © Photos SIPA Numéros de reportage : 00928384_000047 et 00846228_000008

    Fatiha Agag-Boudjahlat et Zineb El Rhazoui, récompensées cette semaine, sont la preuve que la France n’est pas encore tout à fait morte. N’en déplaise à certains rappeurs…

    Le 05 novembre [2019], le prix de la laïcité a récompensé Ariane Mnouchkine, Karima Bennoune, Virginie Tournay, Nadia Geerts et Fatiha Agag-Boudjahlat – félicitations à toutes [...]

    Le 07 novembre, le Prix Simone Veil des Trophées « Elles de France » a été décerné à Zineb El Rhazoui, pour « son courage et sa force dans ses combats pour la défense de la laïcité, la lutte contre toutes les formes d’obscurantisme, et pour l’égalité femmes-hommes ».

    Trois bonnes nouvelles, trois grandes joies [...] la troisième bonne nouvelle ? La voici : la France est vivante ! La France mérite que l’on croie en elle, et que l’on se batte pour la défendre ! Grâce à Fatiha, grâce à Zineb, et c’est grâce à elles que je le sais.

    Comment pourrait-on ne pas croire que la France est grande, vivante, vibrante, si de telles femmes ont choisi de l’aimer et de la défendre ? Comment pourrait-on ne pas croire que la République est grande, vivante, vibrante, si de telles femmes ont choisi de l’aimer et de la défendre ? Et plus encore: comment pourrait-on ne pas voir que la France et la République sont grandies et ennoblies par ce choix, et qu’elles se grandissent en honorant ce choix ?

    Zineb El Rhazoui choque sur CNews

    Zineb El Rhazoui a fait scandale [...] en rappelant le droit des policiers à la légitime défense, en rappelant que la République a les moyens de se faire respecter même dans les quartiers les plus difficiles, au lieu de les abandonner à la loi des bandes au détriment avant tout de leurs autres habitants.

    L'Heure des Pros du 05/11/2019 - YouTube [https://www.youtube.com/watch?v=hjG4vaZ2_P4]

    Réaction de l'internaute VAL_IST le 07/11/2019 :

    "Non seulement Zineb a vu ses collègues dézingués á la mitraillette pour des dessins, elle vient surtout d'une culture islamique dont elle connaît les coutumes et la psychologie. L'ordre publique et l'honneur familial s'y font respecter par la force tandis que la pitié et le pardon y sont considérés comme de la faiblesse. Si les racailles se la pètent autant en France, c'est précisément parce qu'ils savent qu'ils n'y risquent rien comparé au sort que leur réserveraient les flics et les prisons au bled pour des faits similaires. Rappelons que le trafic de drogue est puni par la peine de mort dans de nombreux pays musulmans. Ce n'est pas en injectant plus de pognon qu'on va résoudre quoi que ce soit dans les banlieues. Ce n'est qu'en cognant les délinquants aussi fort qu'ils se feraient cogner dans les pays islamiques qu'on gagnera leur respect et qu'ils se calmeront. Malheureusement, il y aura toujours des gentils bobos droit-de-l’hommistes des beaux quartiers pour empêcher des mesures dans ce sens, des bien-pensants pour crier au scandale jusqu’à ce que ce soit leur propre quartier qui brûle..."

    Zineb El Rhazoui (2019) journaliste rescapée de l’attentat contre Charlie Hebdo

    Zineb El Rhazoui, journaliste rescapée de l’attentat contre Charlie Hebdo

    On l’a accusée [Zineb El Rhazoui] de semer les graines de la guerre civile. Mais non ! C’est l’impuissance publique qui encourage les groupes factieux. C’est cette impuissance qui pousse certains réseaux à attiser les haines et les exaspérations en espérant se poser ensuite en seul recours lorsque le pays sera au bord de l’explosion – n’est-ce pas, la nébuleuse fréro-salafiste ? Vous espérez terrifier la France pour ensuite l’obliger à acheter la paix, au prix de sa dignité et de la liberté de ses citoyens, en particulier des femmes.

    Vive Fatiha, vive Zineb, vive la France ! Causeur (08/11/2019) - extraits

     

    [À lire Qui sont ceux qui dénoncent la “radicalisation” zemmourienne...] [en cache]

    [Aussi “Punissons-la” : le rappeur Booba menace Zineb El Rhazoui (VA 06/11/2019)]

    Réactions des internautes Bison et jacquespin le 07/11/2019 :

    "Zemmour est un puits d'amour par rapport à ce type. Ces messieurs les juges, si rapides à condamner un polémiste ont des réactions bien lentes avec cet individu potentiellement dangereux."

    "Et alors, à lui qui fait quasiment un appel au meurtre, la justice ne lui fait rien ? Curieux traitement de ce personnage plus que dangereux !"

     

    La « ouf » : magnifique verlan de « fou ». Une folle qui alerte depuis sa jeunesse au Maroc contre l’intégrisme islamique. Une folle menacée de mort, sous protection policière constante, qui se bat en France pour éviter, au pays de Molière et de Voltaire, de sombrer dans l’obscurantisme de la charia qu’elle a connue. Une folle qui a vu ses compagnons de Charlie Hebdo se faire massacrer à balles (réelles) de Kalachnikov par les frères Kouachi alors que la médiasphère dans son ensemble n’avait que des « pas d’amalgame » en bouche et des petites bougies pour images.

    Des fous comme Zineb El Rhazoui, l’Histoire de France en a déjà connu. Il y en avait dans les maquis pour saboter les convois nazis. On en trouvait également à Valmy et, bien avant, aux côtés de Jeanne d’Arc pendant la guerre de Cent Ans. Bon nombre d’entre eux ont fini dans des geôles sordides, torturés ou brûlés vifs sur des bûchers, sous les approbations ou le silence d’un peuple groggy et d’élites soumises à l’ennemi. Mais c’est aussi sans doute grâce à des fous comme Zineb El Rhazoui que la France est encore debout et qu’elle se veut éternelle.

    Boulevard Voltaire (09/11/2019) [archive]

     

     

     

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