• Chute de Constantinople

     

    "Dire que ce qu'on voit sous nos yeux s'appellera de l'histoire "

    Marquise de Sévigné (1626 - 1696)

     

    La chute de Constantinople

    Après un millénaire d'existence, l'Empire byzantin se trouve réduit à sa capitale, à peine peuplée de 100 000 habitants (un million au temps de sa splendeur).

    La chute de la « deuxième Rome », aussi appelée Constantinople (Byzance), devient inéluctable dès lors que les envahisseurs venus d'Asie, les Turcs ottomans traversent le détroit du Bosphore et s'emparent des Balkans.

    Le siège de Constantinople commence en avril 1453 avec 150 000 hommes. Le basileus (empereur en grec) Constantin XI se fie aux puissantes fortifications héritées du passé pour résister aux Turcs en attendant d'hypothétiques secours.

      Devant ce triple cercle de murailles, le sultan Mehmet II fait appel à toutes les ressources de l'artillerie. Il dispose de pas moins de 25 à 50 grosses bombardes (canons primitifs) et de plusieurs centaines de plus petites qui vont projeter sans trêve des pierres et des boulets sur les murailles et fortifications pendant plusieurs semaines d'affilée.

    L'immense flotte du sultan complète le siège de la ville par le Bosphore et la mer de Marmara. Elle arrive à entrer aussi dans le chenal de la Corne d'Or.

     

    Et voici le 29 mai 1453

    Arrive l'aube fatale où des dizaines de milliers d'hommes ivres d'impatience entrent dans la ville. Dans la basilique Sainte-Sophie, l'empereur grec Constantin XI meurt, avec courage, les armes à la main, au milieu de ses derniers soldats (7 000 environ).

    Voir

    La 2e chute de Ste-Sophie ''Encore un bégaiement de l’Histoire''
    (Boulevard Voltaire 23/07/2020)

    Notre-Dame et les autres

    Un été en cathédrales

    Dès la mi-journée, Constantinople tombe aux mains du sultan turc Mehmet II qui fait son entrée dans la ville. Le 29 mai 1453 est une date clé de l'Histoire occidentale.

     

    "Querelles byzantines"
     
    D’où vient l'expression, "pendant que les turcs assiégeaient Constantinople, les Byzantins discutaient du sexe des anges" ? À Constantinople (Byzance) même, les prêtres et les courtisans continuent de se disputer à propos du sexe des anges, d'où l'expression de querelles byzantines.
     
    Une réalité ? Les religieux byzantins et membres du concile se seraient querellé à propos du sexe des anges (alors que les Ottomans étaient aux portes de la ville). Par la suite, les expressions "sexe des anges" et "querelles byzantines" auraient fait leur apparition pour désigner des discussions disproportionnées par rapport à la réalité du moment (par rapport à leur enjeu)
     
    Une image d’Épinal ? (traditionnelle et naïve, qui ne montre que le bon côté des choses, un cliché) destinée à montrer que les querelles théologiques des Romains d'Orient prenaient souvent le pas sur les problèmes politiques du moment. C'est évidemment une vision péjorative du monde romain oriental diffusée dans le cadre de la grande campagne de dénigrement qui sévit à l'époque moderne, l'époque où le terme "byzantin" fut inventé.
     
    Réalité ou légende, le concile de Constantinople se déroulait alors que les Turcs attaquaient la ville.
     
    La réalité est plus complexe. Certes, à première vue, ces querelles religieuses semblent idiotes au profane de l'histoire byzantine, mais derrière ces aspects théologiques - loin d'être secondaires - il y avait toujours une question politique. C'était l'unité de l'empire qui était en jeu lors des guerres religieuses contre les monophysites ou les coptes, laisser se développer des particularismes religieux, c'était prendre le risque de voir se développer des forces centripètes aux marges de l'empire qui auraient pu conduire à l'éclatement de ce dernier. À échelle internationale, avec le conflit contre la papauté, c'était le rayonnement international et la prépondérance byzantine qui étaient en jeu.
     
    Extraits de Forum histoire - Passion Histoire

     

    Les combats firent 4 000 morts. Selon la tradition de l'époque, les vainqueurs s'offrent le droit de piller la ville, de violer et de tuer à qui mieux mieux pendant les trois jours qui suivent sa chute. Tous les habitants survivants (25 000) sont réduits en esclavage.

    Le sultan Mehmet II, qui songe à faire de Constantinople (Byzance) sa propre capitale et veut lui conserver sa grandeur, veille à ce que les pillages ne s'éternisent pas. Il limite donc ces derniers et encourage la population à réintégrer ses foyers. Il fait venir des immigrants de tout l'empire pour rendre à la cité sa splendeur antique.

    Il peut enfin déplacer sa capitale de la ville voisine d'Andrinople à Constantinople, bientôt rebaptisée Istamboul (ou Istanbul). Ce nom est une déformation phonétique de l'expression qu'employaient les Grecs pour dire : « Je vais à la Ville » (eis tin Polin).

    Istanbul devient la capitale définitive de l'Empire ottoman. Elle atteindra son apogée sous le règne de Soliman II le Magnifique (XVIe s.). Notons que jusqu'à la fin de l'Empire ottoman, elle conservera une population majoritairement chrétienne.

     

    La fin du Moyen Âge

    C'en est fini du dernier vestige de l'empire romain. Les historiens datent de cet événement la fin de la longue période historique appelée, faute de mieux, Moyen Âge.

    L'Italie, stimulée par l'arrivée de ces érudits et artistes grecs chassés de Byzance, qui contribuèrent à la redécouverte de la culture antique par les Occidentaux, entre dans la Renaissance.

    Une page se tourne.

     

    D'après Herodote.net et (http://p.stquvermpicard.free.fr/290602.htm)

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    Voir

    Les Peuples de la mer - Les Chardanes (XIVe-XIIe siècle av. J. C.)

    Notre-Dame et les autres (2020)

    Rois fainéants (639-751)

    Un été en cathédrales (2020)

     

     

     

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