• 2007 English or not english?

    Hey guys, lose the frogtalk and speak a real language!

    Une menace pèse sur la diversité linguistique de l'Europe...

    En cause, un texte technique :

    le « protocole de Londres » sur les brevets européens.

     

    Lisez la suite sur >>> Herodote.net 26 septembre 2007 [archive]

    Et voici ma réaction, 17 avril 2015
    Oui, j'ai mis le temps, mais je ne suis tombée sur cet article qu'à ce moment ;-)

     

    "Frogtalk" (article) ou "fogtalk" (babilema) ? That is the question... Plus sérieusement, cette manie de l'anglais commence à m'irriter sérieusement. Mais il y a une confusion - de taille me semble-t-il - entre l'anglais "so british" et l'anglais américain.

    Non, les derniers ne sont pas les amis des premiers et leur "langue" n'est pas la même. Avec mon compagnon, je partage des amis Anglais et Américains, et je peux vous affirmer qu'ils ont non seulement des comportements et des façons de penser fort différents mais sont également quelque peu "antagonistes".

    Il y a des années, sur un festival de musique, un Américain était là et j'étais contente de pouvoir exercer mon maigre anglais scolaire. Je lui ai dit (in english) "c'est bien que tu parles anglais..." Pas le temps de finir ma phrase "Oh non, je ne parle pas anglais mais "américain" !!!".

    En y réfléchissant bien, dans les brevets et autres textes de loi, reviennent en rengaine les mêmes mots et expressions. Les traductions en sont facilitées. J'ai moi-même traduit quelques textes médicaux d'anglais (américain) à français sans être une pro, ni de la matière médicale, ni de la traduction. Mes textes étaient bien entendus révisés par des médecins et j'avais l'aide d'un dictionnaire spécialisé dans le genre ("trilingue" : anglais, américain, français !). Mais cela convenait...

    Si moi je suis capable de traduire des textes dans un domaine a priori difficile (termes techniques spécifiques), c'est insulter les traducteurs des textes de loi et autres brevets que de dire qu'il y aura des erreurs d'interprétation et autres bêtises qui sont l'apanage du débutant.

    "Penser" dans une langue (quelle qu'elle soit) revient à dire que l'on "pense" d'une certaine façon. On ne "pense" pas pareil en "anglais", qu'en "français", qu'en "allemand"... etc. Non, ce n'est pas une question de mot, de mot-à-mot (l'horreur de l'enseignement des langues étrangères en France...) mais une TOURNURE d'esprit. Si l'anglais envahit le monde du travail universellement, la "pensée" se réduira à celle de cette langue. Alors, il n'y aura plus d'avancée possible. C'est dans l'adversité et la diversité que les plus belles idées jaillissent.

    Réfléchissons-y avant d'employer des "mots" (mal à propos et/ou déformés) à "consonance anglaise" dans nos phrases françaises. Cessons de confondre "opportunité" avec "opportunity", qui n'ont pas le même sens d'une langue à l'autre, de dire "sweet-shirt" ([swiiit]) au lieu de "sweat-shirt" ([swet']), "sctratch" ou lieu de "crash" (mais "accident" convient tout aussi bien...), et bien d'autres choses de la sorte.

    Bonne journée à tous !