• GJ 2019 : La France qui ne veut pas disparaître

    Didier Maïsto - La lettre patriote du 25 février 2019

    Gilets Jaunes : La France qui ne veut pas disparaître

    Les Amis

    Je suis dans un TGV.
    Très triste ce matin.
    Que l’on soit d’accord ou pas avec les revendications exprimées par les Gilets jaunes ou encore par les Français de la Manif pour tous, personne, absolument personne ne mérite le flot d’insultes proféré par l’exécutif et ses militants qui le soutiennent.

    « Factieux, séditieux, haineux » et aujourd’hui jugés « antisémites et proches de l’idéologie des terroristes islamistes » les citoyens qui sont descendus dans la rue à diverses occasions en prennent pour leur grade. 
    Quand ils ne perdent pas un œil, ou une main. 
    Quand ils ne sont pas arrêtés de façon préventive.
    Le débat est littéralement hystérisé par la classe politique, à un degré inédit -les médias ne sont pas en reste- et chaque fois que l’on aborde un sujet il convient désormais de montrer patte blanche :

    – Es-tu bien certain de ne pas être homophobe, raciste, antisémite, islamiste, terroriste, complotiste, poujadiste, climato-sceptique, extrémiste ?
    – Euh… laisse moi deux minutes, je vais réfléchir.

    Hier sur Twitter, pour la première fois de ma vie, j’ai reçu des torrents de haine et d’injures, simplement parce que j’ai tendu un smartphone à des Français, de toutes origines et de toutes conditions, afin qu’ils expriment, sans crainte d’être jugés, moqués ou humiliés, ce qu’ils ressentent, vivent au quotidien -et qui est bien souvent passé sous silence par les médias mainstream. J’ai bloqué au fur et à mesure cette armée de l’ombre qui revendique elle-même son anonymat : MacronistesAnonymes, StopGiletsJaunes. Elle se recomposera. En se décomposant. Magie du recyclage centro-lavoisien.

    Le problème d’une armée anonyme, c’est qu’elle n’a aucun code d’honneur. Elle n’a pas de glaive justicier mais des petits canifs de poche qui vous lacèrent avec de petits gestes courts quand vous avez le dos tourné. Elle recrute chez les pleutres [sans courage] et les mercenaires - réels ou virtuels - qui la servent sans état d’âme. Ils n’ont d’ailleurs pas d’État. Et leur âme est bien sombre.

    Que faire sur ce théâtre d’opération ? Battre en retraite ? Capituler ? Utiliser à son tour les petits canifs ? Non. Nous savons bien qu’il faut continuer à avancer en refusant la rixe insignifiante et en délaissant les petites frappes.

    Ce matin je pense à tous ces Françaises et ces Français que j’ai rencontrés, dignes, honnêtes, travailleurs, modestes, qui ne comprennent même pas pourquoi ils doivent se justifier de pensées qu’ils n’ont pas et d’actes qu’ils n’ont jamais commis. Ce matin je pense aussi à ma famille, venue, tant du côté paternel que maternel, de cette Italie du Sud pour trouver meilleure fortune en France, qui n’a connu que le travail et a donné au pays des Résistants, fusillés par les Allemands quelque part sur la Route Napoléon.

    Voilà la source de ma tristesse. Ne pas réussir à honorer leur souvenir, ne pas réussir à empêcher la France, pour laquelle ils ont versé tant de larmes et leur sang, de disparaître. Léguer à nos enfants une zone indéterminée, qui ne sera plus un pays, où il faudra absolument être « dans la norme étatique » sous peine d’excommunication citoyenne. Un pays dans lequel les métèques ne deviendront jamais Aristote mais pourront quand même laver les chiottes.

    Je ne voudrais pas donner dans le sentimentalisme facile. Je partage cette tristesse avec vous car je sais que vous êtes nombreux à la ressentir. Vous avez perdu un frère, un père, un oncle, un cousin, un grand-père au travail ou dans une guerre. Vous êtes de droite, de gauche, apolitique, croyant, athée ou agnostique et vous ne supportez plus d’être insultés et instrumentalisés par des politiciens dont la jeunesse et l’inexpérience n’excusent pas tout. Vous avez du mal à vous en sortir et vous ne voyez plus aucun horizon.

    Depuis quelques mois j’ai vu des Français tirer sur des Français, j’ai vu des gamins exaltés tomber tout près de moi, éborgnés par des armes de guerre pour leur apprendre à fermer leur gueule. Ils parlent toujours, sereinement. Ils voient encore, avec une acuité nouvelle. Ils ne sont pas responsables de la Shoah. Ils ne sont pas des terroristes islamistes. Ils sont les soldats d’un pays qui ne veut pas disparaître et qui se bat au grand jour.

    Prenons un peu de recul, juste ce qu’il faut pour être à la hauteur. Calmes, déterminés, unis, solidaires, libres, égaux et fraternels, en un mot comme en mille : Français. 

    Rome ne s’est pas faite en un jour. Et la France est déjà millénaire.

     

    Voir aussi

    Magnifique hommage aux Gilets jaunes (janvier 2019)

    Autres documents

    Respect aux gilets jaunes ! (Boulevard Voltaire 09 février 2019)

    Les Français veulent l'arrêt du mouvement des Gilets Jaunes (Radins 25 février 2019)

    :-( Les "Français" veulent l'arrêt du mouvement des Gilets Jaunes... mais que proposent-"ils" en contrepartie ? L'arrêt du mouvement des GJ ne gomme pas la détresse de ceux qui manifestent, bien au contraire. Les récupérations par les "estrêmes" et autres casseurs c'est là la grande plaie, pas la colère des modestes qui en ont assez de ces injustices et/ou "justice" à 2 vitesses... )-:

    Voir aussi

    Gilets Jaunes (2018)

     

    Quoi d'autre en février 2019 ?

    08 février

    Lettre ouverte aux gilets jaunes - Boulevard Voltaire

    "Le mouvement des gilets jaunes qui couvait depuis des mois est né en novembre d’un ras-le-bol fiscal qu’une réponse gouvernementale rapide et de même nature eût pu immédiatement neutraliser. Début décembre, il était déjà trop tard. Le mépris de l’exécutif en révéla les racines aussi profondes qu’anciennes, et c’est pourquoi les promesses du Président Macron tombèrent à plat le 10 décembre, malgré les dix milliards d’euros."

    "Pour les gilets jaunes, la porte de sortie consiste à prendre le Président à son propre piège, là où il est le plus faible, là où nous sommes sûrs de gagner : sur l’immigration, en saturant le grand débat avec ce thème et en demandant prioritairement, si ce n’est exclusivement, un référendum sur son arrêt.  Ce faisant, les trois menaces tombent en même temps : l’extrême gauche se désolidarisera des gilets jaunes ; les classes moyennes sont, sur ce sujet, à l’unisson avec eux et le Président sait que la majorité des Français pense de même."

    09 février

    Emmanuel Macron ne respecte pas l’esprit de la Ve République - BVoltaire

    Gilets jaunes 2019 vrac brouillon etc.

    « Ces hommes politiques devraient s’interroger sur la raison qui a poussé le fondateur de la Ve République à démissionner. Au fond, 47,6 % de Français avaient voté en faveur de la réforme, portant sur les régions et le Sénat, que le Général proposait, ce qui n’était pas une catastrophe. Mais, pour lui, le Président ne pouvait se maintenir qu’à condition d’être approuvé par une majorité nette ; en 1965, déjà, l’idée du renoncement l’avait effleuré parce qu’il n’avait été élu qu’avec 55,2 % des voix ! Pour Charles de Gaulle, l’élection du Président au suffrage direct avait pour corollaire sa responsabilité devant le peuple. Il ne suffisait donc pas, selon lui, d’être élu grâce à des circonstances exceptionnelles pour s’en prévaloir "pendant cinq ans" [sauf qu'à l'époque, c'était 7 ans. le quinquennat est arrivé en 2000 -loi constitutionnelle no 2000-964 du 2 octobre 2000- avec le 2e mandat de Chirac...] ; encore fallait-il que le lien entre le chef de l’État et une majorité de Français ne soit pas rompu. Or, notre actuel Président n’est plus soutenu que par une vingtaine de pourcents de nos compatriotes et il est détesté par une fraction plus importante, mais il s’accroche à son fauteuil avec l’énergie du désespoir, en contradiction absolue avec l’esprit de notre Constitution. »

    27 février

    actualités... actuelles (2018-2019)


    Alain de Benoist contre le libéralisme (et ce qu'il a fait de nous) - Causeur

    « Une actualité si épaisse qu’elle a permis le déferlement de la sottise la plus élémentaire, non pas celle supposée des 'gilets jaunes', qui n’en sont pas encore à formaliser l’ensemble de leurs revendications, et auxquels il est un peu vain de reprocher en bloc les bêtises de quelques-uns, mais celle des commentateurs : faut-il qu’ils aient peur pour qu’on lise sous la plume de gens ordinairement mieux avertis des pauvretés idéologiques d’un tel calibre… Cela me rappelle les éructations de la bonne madame Sand au moment de la Commune (lire absolument 'Les Écrivains contre la Commune' de Paul Lidsky) : la 'socialiste' de Nohan a soudainement craint que le peuple dont elle chantait les louanges tant qu’il fermait sa gueule ne vienne dévaster sa gentilhommière… Que voulez-vous, le peuple braille, gueule, éructe, et parfois même coupe des têtes. Et parfois, il n’a pas tort de le faire : nous exaltons la Révolution chaque mois de Juillet selon un rite magique – pour qu’elle ne se reproduise pas. »

    Jean-Paul Brighelli

    [https://www.causeur.fr/alain-de-benoist-contre-liberalisme-2-159376] "lisez la suite"

    [https://blog.causeur.fr/bonnetdane/contre-le-liberalisme-002627#ligne] [archive]

     

     

     

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