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La France malade de sa technocratie bureaucratique
La France malade de sa technocratie bureaucratique - IREF 27/06/2023 PDF
L’IREF ne cesse de le rappeler : l’origine du mal français n’est pas son supposé "ultra-libéralisme" – la France n’a, nous ne le dirons sans doute jamais assez, jamais testé les solutions libérales, qui restent largement exécrées dans notre pays du fait de préjugés indéracinables ou d’une ignorance crasse. La source première du mal français, c’est sa fiscalité spoliatrice, son carcan normatif et réglementaire et sa bureaucratie étouffante, la conjonction de ces trois facteurs venant ainsi miner l’initiative privée sans laquelle il ne saurait y avoir de croissance soutenue ni durable.
Aussi faut-il se réjouir de voir certains élus rappeler ce constat sans appel à nos concitoyens. Dernièrement, sur le plateau de BFMTV, le maire LR de Cannes, David Lisnard, a ainsi énoncé un bien étrange paradoxe qui, à lui seul, résume la situation de notre pays : nous sommes champions des prélèvements, nous dépensons plus d’argent public que les autres, et pourtant nos concitoyens voient bien que les services publics se dégradent inexorablement. David Lisnard rappelle quelques chiffres : augmentation de 51% des violences volontaires sur la voie publique depuis 6 ans, avec une hausse du nombre d’homicides de 15%. On pourrait éventuellement tolérer plus facilement les excès de la fiscalité française si les résultats en matière de sécurité dans les villes et sur les routes, d’éducation publique, ou encore d’efficacité et de fiabilité des transports publics, étaient au rendez-vous, ce qui n’est manifestement pas le cas.
Le maire de Cannes livre à la fois le diagnostic et les causes de celui-ci. "On est, a-t-il indiqué sur BFMTV, dans un système hyper-conformiste, qui produit de la norme, avec des élites qui sont toutes les mêmes, qui ne savent produire que des textes d’encadrement, qui dès qu’il y a un fait divers, (font) une loi, (font) de la 'surrèglementation' et on a l’impression d’avoir réglé le problème", avant d’ajouter tout aussi lucidement : "Il faut en finir avec 40 ans de régime des technocrates". Tout est dit, ou presque. Car pour en finir avec la tyrannie technocratique, il faudrait déjà que les Français reprennent massivement goût à la liberté individuelle et à l’initiative privée.
Une chose qui ne se fera probablement pas du jour au lendemain dans un pays historiquement aussi peu décentralisé, aussi colbertiste que la France, où des hordes de fonctionnaires et de bureaucrates ont pour mission de veiller au fonctionnement des rouages de la grande machine d’État. Ne nous y trompons pas : il y a en France un immense vivier de potentiels créatifs (entrepreneurs, innovateurs, etc.) qui pourraient trouver dans notre pays un terrain propice à la conduite de leurs activités si seulement on pouvait alléger considérablement le poids de la fiscalité et de la bureaucratie qui pèse sur eux. Mais pour qu’un tel scénario puisse advenir, il faudra que les Français se déprennent de quantité d’idées préconçues qui les empêchent de se libérer.
5 commentaires du 28 juin 2023
Bravo et MERCI pour cette conclusion. Tout cela tombe sous le sens, est de bon sens mais là E. Macron, dont l’activité du moment est consacrée à la campagne pour les européennes, n’en fera rien. Les socialistes et les francs-maçons dont il est le représentant après le Maître Schwab tiennent les directions centrales des ministères et le parlement. Il faudra un courage "viril" pour s’en débarrasser. (Gilles)
Liberté, Égalité, Fraternité est une tromperie si subsiste le statut public autre pour l’Armée qui seule défend et protège notre pays. (Daniel)
Comme pour les migrants, l’effet du nombre. Plus il y a de politique plus il faut d’administratifs et plus il faut inventer des sujets pour justifier leurs places quitte à emmerder toute la population au moins cela se voie. Le pire c’est qu’il y a quelques centaines qui sortent chaque année de ces grandes écoles administratives qu’il faut caser ou placarder et surtout leur prévoir la grande rente Républicains à laquelle ils sont certains d’en avoir le droit. La République de France est devenue une grosse boue mafieuse comme d’ailleurs toutes les instances qui y sont rattachés et ce jusque dans le centre même de l’UE. (Laurent)
Dans un pays ou la fonction publique représente les deux tiers du PIB, le point de non retour a été dépassé depuis longtemps. La stratégie finale de la nomenclature issue des grandes écoles administratives consiste à faire croire au peuple qu’il vit dans un pays ultra (!) libéral alors que la route vers un État communiste totalitaire corrompu est bien balisée. Nous attendrons donc son effondrement et, suivant l’exemple de la Russie, nous passerons par une étape d’ultra corruption qui, si on la surmonte, nous permettra, peut-être, de reconstruire une nation… si, d’ici là, notre pays n’a pas été complètement dilué ! (Onc.)
La première chose importante à faire en France est la suppression de l’E.N.A. Observez que le bor***, les impôts, la déchéance - immigration, etc. - ont commencé depuis l’arrivée de Giscard d’Estaing (ENA), Mitterrand, et tous les énarques, mafia qui se succède grâce à la bêtise et la peur électorale et viscérale des électeurs, peu nombreux. (Gua.)