• ☼ Marie-José Pérec

    Page créée le 09 février 2021

    Marie-José Pérec

    Marie-José Pérec 29-01-2021

    Née à Basse-Terre, chef-lieu de la Guadeloupe ("l'île papillon", dont le code départemental officiel est "971") le 09 mai 1968, Marie-José Pérec est à ce jour la seule athlète française à avoir remporté trois médailles d’or olympiques : une à Barcelone en 1992 et deux à Atlanta en 1996.

    Guadeloupe Carte

    Voir Cuisine des Outre-mer (Guadeloupe)

    De son enfance en Guadeloupe complexée par sa taille à la révélation des JO de Barcelone en 1992, Marie-Jo Pérec est passée par tous les états physiques et émotionnels. Une vie de "montagnes russes"...

    Une enfance créole

    La vie était joyeuse à la maison où l'on écoutait beaucoup de musique. La famille composée de sa mère Josette, son oncle Georges et la grand-mère Éléonore baptisée "mémère" étaient très soudée. Sa grand-mère Éléonore, vendeuse au marché de Basse-Terre, trouvait toujours le temps de s’occuper de sa petite fille un peu rebelle et de veiller à son éducation religieuse.

    À l’école en revanche, la vie s’est transformée très rapidement en cauchemar pour Marie-José Pérec. Sa taille immense, sa singularité la mettent à l’écart. Ses camarades se moquent d’elle et pour les professeurs, difficile de comprendre cette grande fille maladroite. Elle fait du sport pendant 1 an au "cygne noir", le club de basket de Basse-Terre choisi par sa sœur, mais elle n’aime pas trop ça.

    Une professeur d’EPS du collège, Anne-Marie Soual, est la première à se rendre compte des qualités athlétiques de Marie-José Pérec. Lors d’une course, elle est scotchée par la performance de la jeune fille. Elle l’inscrit à un championnat. Marie-Jo dit oui sans trop y voir l’intérêt. Grâce à la persévérance d’Anne-Marie Soual et à l’autorité naturelle de "mémère", Marie-José Pérec finit par participer à une course qui lui permet d’être sélectionnée aux championnats de France scolaires.

    Deux ans après, l’athlète intègre l’INSEP, mais ça ne se passe pas très bien. Impossible de se faire au coach, à l’ambiance, à Paris. Elle supplie sa famille de la faire rentrer en Guadeloupe. Puis, quelques semaines plus tard, elle revient et, grâce à un ami, elle intègre l’équipe de François Pépin au PUC (Paris Université Club).

    Les trois médailles d'or

    À partir de 1988, l’athlète enchaîne les succès. Entrainée par un nouveau coach, Jacques Piasenta à Créteil, elle devient championne du monde du 400 m à Tokyo en 1991, puis remporte une médaille d’or toujours sur 400 m aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992. Mais avec son entraîneur, les relations sont explosives

    Quelques mois après les JO de Barcelone, Marie-José Pérec décide d'en changer et de partir pour les États-Unis suivre le programme de John Smith avec des sprinteurs comme Ato Boldon ou Maurice Greene. Au début le coach américain ne voulait pas d’elle : "Les filles, c’est trop de problèmes". Mais la Guadeloupéenne fait ses preuves. Elle s’adapte vite à la Californie, à l’ambiance joyeuse que fait régner John Smith et considère aujourd'hui cette période comme l’une des plus belles de sa vie.

    En 1996, Marie-José Pérec défile comme porte-drapeau de la délégation française aux jeux olympiques d’Atlanta. "Il y avait une pression énorme sur mes épaules", dit-elle. Mais malgré cette pression, l’athlète surprend tout le monde en réalisant comme Michael Johnson un exploit incroyable : le doublé sur 400 m et 200 m aux JO. Deux médailles d’or qu’elle a fêtées toute la nuit.

    Deux ans après les JO Atlanta, en 1998, Marie-José Pérec ressent une immense fatigue. Une mononucléose avec des complications cardiaques est à l’origine de ses graves problèmes de santé. Elle est hospitalisée deux semaines et met beaucoup de temps à récupérer.

    Elle décide ensuite de reprendre l’entraînement. Elle renonce à John Smith dont le groupe s’est considérablement agrandi pour choisir un entraîneur allemand, Wolfgang Meier. Un choix à la fois logique et surprenant. Il est le mari de Marita Koch, la recordman du monde du 400 mètres, record contesté par Marie-José Pérec elle-même lors des JO de Barcelone.

    Marie-José Pérec se retrouve à Rostock, en ex-Allemagne de l’est pour préparer les JO de Sydney en 2000...

    La fuite de Sydney

    ... Mais quand elle arrive à Sydney avec son compagnon l’athlète américain Anthuan Maybank, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Marie-José Pérec ressent une pression extrême de la presse australienne. Elle estime que l’enjeu de la compétition la dépassait complètement. "L’Australie voulait une victoire de Cathy Freeman d’origine aborigène afin de montrer à la face du monde la réconciliation avec son peuple premier", écrit-elle dans sa biographie. 

    Plutôt que de faire face, comme elle l’a toujours fait, l’athlète préfère fuir Sydney. Lors d'une escale à Singapour, la presse du monde entier la poursuit, au point que son compagnon finit par se bagarrer avec un caméraman. Cet épisode reste un moment particulièrement traumatisant de la vie de Marie-Jo Pérec. Mais sa famille - et notamment sa grand-mère - reste très présente auprès d’elle. Elle part alors plusieurs mois pour les États-Unis puis la Guadeloupe où elle essaie de passer à autre chose.

    Dans la foulée

    En 2002, Alain Bashung écrit Dans la foulée, une chanson qui prend la défense de Marie-José Pérec.

    [https://www.youtube.com/watch?v=aBYt2i0ZzZs] YouTube 06 mars 2013

    L’athlète confie l'avoir écoutée des centaines de fois : "Ça m’a fait du bien, cette chanson, et puis je l’aimais beaucoup cet artiste car il était comme moi, un peu écorché vif".

    Marie-José Pérec reprend l’entraînement dans l’espoir de participer aux Mondiaux d’athlétisme de 2003 à Paris. Mais là elle se pète le dos en voulant trop se muscler et doit renoncer. Une grande déception pour l’athlète qui décide d’annoncer sa retraite sportive en juin 2004.

    Plus de 15 ans après avoir mis fin à sa carrière, Marie-Jo Pérec croise toujours des gens qui se souviennent de son parcours comme si c'était hier...

    En décembre 2020, la Guadeloupe inaugure une piste connectée à son nom, un immense honneur pour l’athlète pour qui l'île papillon reste l'endroit où elle se sent le mieux. 

    Source et suite Le portail des Outre-mer 09 février 2021

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    Recherche Marie-Jo, désespérément… - Causeur 23/07/2021

    Marie-José Pérec Finale 200 m Atlanta 1996 (Paul-Henry-Bizon-Olympia)

    ... la Photo de Marie Jo Pérec.. magnifique... tout es là, la puissance, l'élégance dans cet effort hors du commun; Marie-Jo Pérec, quelle championne extraordinaire. – Oui, une vraie légende du sport français ! (des internautes)

     

     

     

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