• ☼ Mouammar Kadhafi

    Onze ans après la mort de Mouammar Kadhafi, que reste-t-il de la Libye ?

    Boulevard Voltaire 27/09/2022 [archive]

    Avant la révolution de 2011, il y avait cent mille chrétiens en Libye, la majorité d’origine subsaharienne. En 2015, ils ne sont plus que cinq mille, dont moins d’un millier à Tripoli, la capitale. Pis, on apprend par plusieurs sites évangéliques, s'appuyant sur des médias locaux, que "Le 4 septembre dernier, Dhiyaa ad-Din Ahmed Muftah Bala’ou, un jeune musulman converti, [aurait] été condamné à mort pour apostasie par la cour d’appel de Misrata (Ouest de la Libye)." Selon le site "Portes ouvertes" *, le tribunal aurait "fondé sa décision sur une loi promulguée par le Congrès national général, l'organe législatif élu entre 2012 et 2014", selon laquelle "un apostat de l'islam doit être exécuté s'il ne se rétracte pas."

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    * Plaquette de présentation du site "Portes ouvertes" (PDF)

    Les chrétiens n'étaient déjà pas à la fête du temps de Kadhafi, mais à présent... l'équipée occidentale de 2011 aura décidément plus fait de mal que de bien à ce pays.

    En 2011, les Libyens veulent leur « printemps arabe » *, pour reprendre la terminologie médiatique d’alors.

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    * Attention ! "En 2011, les Libyens veulent leur 'printemps arabe', pour reprendre la terminologie médiatique d’alors." Remettez vos connaissances à jour. Le temps a suffisamment passé pour que l’on sache maintenant que les « Printemps Arabes » ont TOUS été mis organisés et financés par la CIA. Dernier en date : Ukraine 2014. (Bernard)

    Le 13 février, de premières émeutes éclatent à Benghazi. Huit jours plus tard, les insurgés progressent, tandis que Tripoli, la capitale, sombre peu à peu dans le chaos. Le 17 mars, Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, persuade le Conseil de sécurité de l’ONU d’intervenir militairement. Ce sera l’opération Harmattan, menée conjointement avec l’Angleterre, l’Italie et les USA. Comme toujours, les objectifs se veulent nobles : rétablir la démocratie et sauver les populations civiles d’un massacre annoncé. Certes, il y a le pétrole libyen ; mais de cela, on parle moins.

    [...]

    Aujourd’hui encore, la Libye est un jeune pays, devenu indépendant en 1951, quand dirigé par le roi Idris Ier, et traditionnellement divisé en trois provinces historiques et rivales : la Tripolitaine au nord-ouest, le Fezzan au sud-ouest et la Cyrénaïque à l’est. On y compte plus de 140 tribus, y parle trois langues (l’arabe, le berbère et le toubou) tandis qu’y cohabitent Arabes, Touaregs, Toubous de l’Afrique subsaharienne et Berbères. On y trouve une grande majorité de musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs, même si ces derniers ont émigré depuis les guerres arabo-israéliennes. Autant dire que la Libye ne se divise pas entre démocrates et antidémocrates, tel que prétendu dans le monde rêvé de BHL *.

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    * BHL l’image même du républicain gaucho-laïque puant de la ville qui n’en a que faire du reste de la France. Notre situation est bel et bien un seul problème interne à la France qui accepte toutes les dérives "républicaines" les plus puantes. C’est un héritage de la révolution mais un virage dangereux pris depuis l’avènement du dieu gauchiste Mitterrand durant lequel deuxième mandat alors qu’il n’était plus en situation de gouverner à laissé les portes ouvertes aux institutions et associations les plus puantes. Le résultat est aujourd’hui à nos portes. (Gérard)

    À sa manière, souvent erratique et passablement autocratique, Mouammar Kadhafi avait pourtant su faire de ce vaste ensemble flou une nation tenant à peu près debout. En jouant des rivalités claniques, ethniques et religieuses, il parvint même, du 1er septembre 1969 (date de son entrée en fonction à la suite d’un putsch ayant conduit le roi Idris à l’exil) jusqu’à sa mort, le 23 août 2011, à assurer une certaine forme de stabilité ; si ce n’est de modernité, en matière de droit des femmes et d’accès à l’éducation, même pour les plus humbles de ses administrés. Le tout évidemment financé par la manne pétrolière.

    Le revers de cette politique fut évidemment son tropisme socialiste, gadget d’importation occidentale auquel ne résistèrent d’ailleurs pas nombre de ses homologues algériens, syriens, irakiens, tunisiens, égyptiens, libanais, palestiniens [...]

    Internautes

    Un hommage

    Le colonel Kadhafi était un grand patriote. Il gérait non seulement la Libye (en laïque) mais il était indiscutablement le REMPART à l’immigration sauvage de masse vers l’Europe, telle que nous la subissons aujourd’hui. Nul n’est parfait certes, mais au Royaume des dirigeants dépourvus de conscience, ceux qui l’ont lâchement fait assassiné, tête broyée et empalée, sont des barbares en cols-blancs de la pire espèce. Filles et garçons étaient scolarisés. De plus, et pas des moindres, les réserves d’or du pays en faisaient l’un des plus solvables du monde. Comment peut-on encore tendre un micro à BH Lévy ? Quant à Sarkozy qu’il apprenne que la parole donnée à un sens pour certaines communautés et qu’on y apprécie guère les traîtres. La malédiction de Kadhafi le poursuit lui et BHL, sans aucun doute… Comment s’apitoyer sur le sort de l’Ukraine alors que la Libye, ses centaines de milliers de morts civils, son anéantissement, sa guerre civile permanente n’ont choqué personne… ? Honte à notre époque de décadence, à tous ces "corps" humains sans Âme. (M.)

    Le discours de Kadhafi

    Le discours de Kadhafi, Président en exercice de l’Organisation des pays africains, prononcé en février 2009 à Addis-Abeba a signifié son arrêt de mort. En effet, l’une de ses propositions était que les pays africains regorgeant de richesses se fassent payer en monnaies or. Que le Franc CFA, cette monnaie d’esclaves, soit abandonnée, ajoutant qu’à partir du 1er janvier 2014 la Libye n’accepterait que des paiements en dirham-or. Insupportable de remettre en cause le dollar et le CFA. Tout le reste ne sont que balivernes Béchameliennes. (Candide)

    Le dirham-or

    Exact pour le dirham-or, raison de l’intervention américaine. Les Italiens, sous le nez desquels Kadhafi agitait les exécutions aléatoires commises contre les Libyens, photos à l’appui brocardées sur son uniforme, voulaient lui faire payer ça. Les British avaient perdu des millions de livres, depuis le lancement du satellite libyen, par un lanceur chinois, permettant à toute l’Afrique de bénéficier d’un tarif de télécommunications a très bas coût. Quand à nous… dindons de la farce, Kozy a voulu effacer toutes les traces de son deal avec le Kadhafi, rien d’autre. Et sans oublier, pétrole pour tout le monde ! Kadhafi était la poule aux œufs d’or du continent africain. Il finançait la construction d’une autoroute ici, d’un hôpital là, d’un hôtel ici, d’un lycée là… Il était la lumière de l’Afrique, et nous avons brisé tout ça. (Oliv)

     

     

     

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