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Une prof en France 23
Chronique hebdomadaire de Virginie F., professeur agrégée de lettres dans un collège du sud de la France.
Toutes les semaines, donc, elle livre aux lecteurs de BV son quotidien édifiant, tragique, inimaginable pour ceux qui n'y sont pas plongés.
"Ce commentaire, juste pour conseiller à cette prof de devenir écrivain si ce n’est déjà le cas. Agrégée certes, mais quels talent et humour en plus !" (internaute G.)
Voir aussi L’École fabrique des masses de jeunes violents et incultes
Les titres de [Une prof en France]
• Mauvais Genre - Boulevard Voltaire 08/01/2023 [archive]
La semaine avait été calme. Nous avions juste traité les dossiers ordinaires : un chalumeau et un couteau apportés dans la cour de récréation, une bagarre...
• Miroir, mon beau miroir - 15/01/2023 [archive]
En une demi-heure, seuls quelques élèves furent en mesure d'écrire un embryon de texte...
• Quand la mémoire s’efface, le réel s’obscurcit - 22/01/2023 [archive]
Ils ont 13-14 ans et sont d'une inculture crasse, tellement profonde qu'ils ne comprennent rien au monde qui les entoure...
• La justice et le droit - 29/01/2023 [archive]
Comme les élèves, c'est avec une joie franche que j'ai entendu la sonnerie retentir...
• Le tournoi des deux nations - 05/02/2023 [archive]
La Coupe du monde de football a visiblement réveillé les passions d'un peuple endormi par les sodas et les vidéos TikTok...
• Sur les pas de Robert Stevenson - 12/02/2023 [archive]
L'écriture est une aventure. Pour nos élèves, cela devient l'exploration d'une terra incognita parfois hostile, toujours mystérieuse. Pourtant, c'est un exercice nécessaire et formateur. Dans les vieux manuels du début du XXe siècle que je compulse régulièrement, la rédaction était un exercice auquel on confrontait les élèves sans filet. On les jetait dans le grand bain et ils le traversaient sans se noyer car, auparavant, toutes les bouées grammaticales avaient été gonflées...
• Un moment de grâce - 19/02/2023 [archive]
• Cachez ce porc que je ne saurais voir - 26/02/2023 [archive]
• Mark Twain et les Bisounours - 05/03/2023 [archive]
Mark TWAIN en 5ème !!! Déjà mon épouse avait repris les 'profs' de nos enfants qui leurs faisaient lire des traductions de livres 'anglo-saxons' au lieu de s’occuper et d’étudier la littérature de notre pays dans la belle langue 'le français' !!! C’était il y a de cela plus de quarante ans... En 5ème on commençait à étudier les classiques français. Le 'Roman de Renart', les versions simplifiés de 'Tristan et Yseult' et on lisait des romans comme 'Les Trois Mousquetaires' et même la comtesse de Ségur pour apprendre un peu de morale, 'Pilote de guerre' (Saint-Exupéry), le 'Tour de France par 2 enfants', etc. Maintenant on met la charrue anglo-saxonne avant les Français. Au temps d’Huckleberry, la France avait dû se retirer depuis déjà longtemps du continent nord-américain. Ne faudrait-il pas plutôt enseigner aux enfants français l'Histoire de France avant celle des USA, ne serait ce que pour qu’il comprenne davantage celle des USA ? Étudier des auteurs français, non ? En aventure, il y a le choix. Ne serait-ce que Jules Verne. On ne parle jamais de Frison Roche et de ses récits partagés entre Alpes et Sahara. Un écrivain qui mérite d’être lu ou relu par tous nos jeunes qui ont soif d’aventures et de découvertes... (des internautes)
• Résister au rouleau compresseur de la propagande d’État - 12/03/2023 [archive]
• Quand la propagande LGBT+ s’invite à l’école - 19/03/2023 [archive]
• Pour 100 briques, t’as plus rien - 26/03/2023 [archive]
Lisant avec attention mes modestes chroniques, ce dont je leur sais gré, certains se sont émus du fait que j'ai donné à lire à mes élèves Les Aventures de Huckleberry Finn et L'Île au trésor, au détriment des chefs-d'œuvre de notre patrimoine. Dans les choix des professeurs, il y a une part de liberté et de choix personnel, et une part de contraintes. Je m'accorde donc ici un bref droit de réponse afin de faire comprendre aux parents et à tous ceux qui s'intéressent à la formation de la jeunesse comment les choses fonctionnent dans un certain nombre de collèges. J'organiserai mon propos en trois points selon les règles antiques de notre bonne rhétorique...
• La formation des profs : gabegie et hypocrisie - 02/04/2023 [archive]
• Quand tout va mal, vite, une nouvelle "bonne idée" - 09/04/2023 [archive]
L'Éducation nationale, c'est un peu le concours Lépine des usines à gaz. Il doit y avoir un service spécial occupé exclusivement à l'élaboration de projets pourris, dont les agents les plus zélés touchent une prime lorsqu'ils ont une idée vraiment bancale...
• Le père, la prof et la directrice - 16/04/2023 [archive]
À force de 'tolérance', voilà où nous en sommes, ces gens tirent la FRANCE vers le fond et cela explique le grand désordre dans lequel nous sommes et que nous subissons depuis des décennies. On apprend aux élèves qu’il y a des règles mais qu’elles sont faites pour être contournées... ceci dit, on aimerait connaître la suite donnée par la directrice : soutien du professeur, renvoi au moins temporaire, de la jeune élève insolente… On peut toujours rêver ! (des internautes)
• Culture, culture, est-ce que j’ai une gueule de culture ? - 23/04/2023 [archive]
"L’éducation c’est la famille qui la donne, l’instruction c’est L’État qui la doit." – Victor Hugo
Laideur et décadence de nos institutions, de "l’Éducation Nationale" en particulier. Ce terme "Éducation Nationale", quelle laideur. L’appellation "Instruction Publique" est bien plus heureuse assurément. (Yves)
• Faire mentir les chiffres : tout un art ! - 30/04/2023 [archive]
Le ministre de l'Éducation nationale vient de sortir une carte maîtresse qui lui permettra de rivaliser avec MM. Véran, Braun et consorts...
• De l’inutilité du latin - 07/05/2023 [archive]
L'article [du Figaro] s'ouvre sur une citation. Une jeune femme 'moderne' y défend le latin : "J’en ai bavé, de mes années en latin, mais j’en suis devenue une fervente défenseure", déclare Diane, jeune active de 27 ans, qui a choisi d’étudier le latin jusqu’au bac. Si l'on met en relation la déclaration de la jeune femme et les objectifs affichés dans le titre de l'article, on ne manque pas de ressentir une certaine perplexité. Outre le niveau de langue volontairement jeuniste, alors même qu'aucun 'jeune' ne parle vraiment comme cela, le mot 'défenseure' est difficilement défendable. Je dirais même que l'une des raisons qui pourraient nous inciter à faire apprendre le latin à nos enfants serait justement de leur faire comprendre pourquoi on ne peut pas dire 'défenseure', même si la société nous en laisse la licence aujourd'hui. Ce n'est pas le seul point sur lequel la société permet des choses qui ne devraient pas être autorisées…
– + Lire les commentaires fort intéressants des internautes !
– + Lire L'enseignement du latin passe à la niveleuse
• Macron et l’argent magique - 14/05/2023 [archive]
• C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes - 21/05/2023 [archive]
On m'en avait parlé il y a plus de vingt ans, lors des séances fort drôles au cours desquelles les inénarrables pédagogistes qui sévissaient à l’IUFM de Pontoise essayaient de me convertir aux dogmes de leur secte. Mais je n’y croyais guère car ce qu’on nous vendait comme une nouveauté renversante de modernité n’était qu’une vieille lune qui avait fait couler beaucoup d’encre au début du XIXe siècle, quand on l’avait importée d’Angleterre sous le nom d’"enseignement mutuel". Autour de 1830, jusqu’à 2 000 écoles avaient fonctionné, en France, selon ce système dans lequel les élèves s’instruisent entre eux, sous la férule lointaine et organisatrice d’un maître unique qui peut ainsi prendre en charge plusieurs centaines d’élèves ! Mais l’État français avait fini par l’interdire après 1833 sous l’impulsion de François Guizot puis de Victor Cousin, convaincus par les nombreux arguments des détracteurs de ce système tentaculaire. On nous ressort donc un débat datant de presque deux siècles en essayant de nous faire prendre ce vieux pot pour l’idée qui sauvera l’élève de l’ennui et l’école du marasme. Nous y voyons surtout une manière sournoise de faire sortir encore un peu plus le professeur de l’école...
J’ai eu à expérimenter la méthode de la classe inversée en lycée en mathématiques, en tant qu’élève puis en tant que professeur. Les élèves ont à étudier une partie de cours et à chercher des exercices en travail personnel et le cours est consacré à expliquer et à développer les parties non comprises. Cependant la méthode fonctionnait très bien dans ma classe de lycée dans les années 1970 puis encore correctement dans les années 1990 avec mes élèves en section scientifique, mais j’ai cessé de l’appliquer ensuite compte tenu de l’évolution du public scolaire, pour en revenir à un cours plus magistral. En effet, elle suppose que les élèves aient accompli avant le cours le travail d’étude prescrit. Or, les "nouveaux publics" sont trop souvent habitués depuis le début de leur scolarité à ne pas effectuer ce travail personnel, sans conséquence immédiate puisqu’ils passent sans encombre d’un niveau à l’autre et obtiennent leur bac. Le travail demandé n’est souvent pas effectué même quand il suit le cours correspondant. Comme souvent, ce qui est prôné par les pédagogues de l’Éducation Nationale n’est pas forcément toujours mauvais mais ne s’applique qu’à un élève théorique, sérieux, travailleur et attentif qui ne correspond plus que rarement au lycéen moyen actuel. (internaute Michel)
• Éducation sexuelle, vous en voulez encore ? - 28/05/2023 [archive]
Lorsque j'ai vu passer sur les réseaux un document résumant de façon polémique les nouvelles orientations de l'éducation sexuelle à l'école, dont notre ministre a rappelé qu'elle était sa priorité, je me suis dit que c'était une blague, une exagération de complotiste nauséabond, un aiguillon des anti-système pour recruter plus large… J'avais quand même un doute. Et je suis allée vérifier. Aurais-je dû ? Chaque vérification apporte aujourd'hui son lot d'indignation et de révolte, et ce n'est pas bon pour le maintien de la paix intérieure…
Le document de référence est "Standards pour l'éducation sexuelle en Europe" de l'OMS (Lire la suite de l'article)
"Standards"… le ton est donné ! À quand la forme de sexualité obligatoire ? Je ne puis m’empêcher d’évoquer les paroles de "Trompettes de la renommée" de Georges Brassens (encore un futur "déboulonné" ?) : "Si comme tout un chacun, j’étais un peu [etc.] Si je me déhanchais comme une demoiselle Et prenais tout à coup des allures de gazelle..." etc. (Jean-Benoît)
P.S. : La chanson se conclut ainsi (extrait) "Après c'tour d'horizon des mille et une recettes Qui vous valent à coup sûr les honneurs des gazettes J'aime mieux m'en tenir à ma première façon Et me gratter le ventre en chantant des chansons".
Comme dans tout état totalitaire, le but de l’école n’est pas de former des individus instruits, capables de réfléchir, mais de se substituer aux parents pour produire des zombies déracinés en détruisant tout ce qui pourrait les rattacher à une identité, qu'elle soit sexuelle, familiale, ou nationale. (Michel)
– Ils sont les PROFS de DEMAIN (YT 08/06/2023) [https://youtu.be/kXu3zMBD8hg] Il y a 19 ans, voici comment on formait les profs et aujourd'hui voici comment l’école publique a été détruite.
Édifiant !!! L'intervention de Gérard Le Jean à 20'20''. Et le plus triste c'est que le reportage date de 2004 : maintenant c'est largement pire que ça... (des internautes)
– « Éducation nationale » : vraiment ? (BV 11/06/2023) [archive] Recherche attitude et respect du "maître ou de la maîtresse" de l’École de la République... désespérément.
• Le harcèlement au pays de Oui-Oui - 18/06/2023 [archive]
Tous les jours circulent, sur les réseaux, des vidéos scandaleuses montrant des adolescents se faisant humilier et frapper par d'autres adolescents, généralement en groupe. En plus des coups portés, au visage, à la tête, sur tout le corps, avec une rare violence, on les voit recevoir l'ordre de lécher les chaussures de leurs agresseurs, de se déshabiller, de ramper par terre, d'aboyer comme un chien, de manger des choses immondes, tout cela sous l'œil d'une caméra qui fixera leur honte pour l'éternité et qui changera à jamais le regard que l'on portera sur eux. On couvre tout cela du nom pudique de "harcèlement" alors que c'est une ignominie monstrueuse, une pratique de lâches, et que cela s'approche plus de la barbarie et de la cruauté pure que d'un simple comportement inapproprié.
Que font les adultes, par rapport à cela ? Rien [...]
De qui se moque-t-on [...] ? Où sont les sanctions exemplaires, homériques, qui seules pourraient contenir la violence de ces jeunes à la dérive, privés de tout scrupule moral et de toute inhibition ? […] où sont leurs parents, ceux qui sont responsables, devant la société, pour les actes odieux commis par ceux sur lesquels ils ont légalement autorité ?
Avertir ne sert à rien. [...]
Ces jeunes savent parfaitement ce qu'ils font. Mais ils n'ont aucune empathie, aucune limite morale, aucun remords. Ce sont déjà des nuisibles actifs ; ce sont donc des bombes à retardement pour la société de demain, et l'on ne fait absolument rien pour les désamorcer. Ces jeunes n'utilisent pas des réseaux anonymes pour diffuser leurs vidéos, ils ne sont pas cagoulés, ils n'appartiennent pas à des mafias ou des armées secrètes : ils agissent à visage découvert, postent sur TikTok ou Instagram, et leur identité est connue de tous, comme dans l'affaire Lindsey ou celle du petit Maël. On sait parfaitement interdire l'accès aux réseaux sociaux aux "dissidents politiques", on sait mettre au ban de la société les gens qui s'opposent à la propagande officielle, mais on ne saurait pas mettre hors d'état de nuire des jeunes de 13 ans, scolarisés, sédentaires, intégrés au réseau social ? Il ne s'agit pas de marginaux, intraçables, nomades, mais de jeunes qui agissent sans entrave, de façon presque ouverte, et qui se vantent de leurs agissements. Les séances de "sensibilisation" ne feront rien d'autre qu'augmenter leur aura et certainement leur audience.
Comme d'habitude, la démission iréniste et lâche des adultes détruit la jeunesse. Un enfant qui commet gratuitement un crime dans l'impunité devient rarement un adulte équilibré. On lui ouvre une porte qu'il n'aura pas de raison de refermer. Il a testé sa puissance, et ce ne sont pas les marches blanches ou les chansonnettes qui lui en feront perdre le goût.
• Le jackpot du bac de français - 25/06/2023 [archive]
Devant l'inquiétude des enseignants, le ministère avait assuré que les œuvres seraient toujours "patrimoniales" et appartiendraient à ce qui peut constituer le socle de la culture générale. Nous étions évidemment méfiants, car l'enfumage et le mensonge sont depuis des décennies les deux mamelles de l'Éducation nationale.
• Les émeutes à l’épreuve de l’explication de texte - 02/07/2023 [archive]
Avez-vous prêté attention aux éléments de langage utilisés pour couvrir ce qui se passe, depuis quelques jours ?
Déjà, de qui parle-t-on ? Dans de nombreux communiqués, bandeaux télévisés et autres, on nous parle du "petit Naël". Naël est l'abréviation bretonne du prénom hébraïque Nathanaël. Cela n'a pas tout à fait la même signification ni la même portée, symbolique, politique ou culturelle, que Nahel, prénom réel de ce jeune homme arrêté dans sa course par un policier alors qu'il roulait sur une voie de bus. Un nom n'est pas anodin ; dans les civilisations méditerranéennes, le nom porte même une charge ontologique forte [...]
... expression que l'on entend beaucoup, celle de "guerre civile". Là encore, le langage sert à requalifier le réel et, donc, à le modifier. Une guerre civile oppose des gens qui se reconnaissent citoyens d'une même patrie, c'est une guerre fratricide, la patrie étant la terre de nos pères. Sur les vidéos qui circulent en grand nombre, on entend les émeutiers, entre un "wesh" et un "walla", déclarer qu'ils veulent "brûler la France". Ils ne se définissent pas - contrairement à ce que leurs défenseurs ne cessent de déclarer devant les micros des journalistes - comme des Français et ne se battent pas pour sauver la France d'on ne sait quel danger. Ils sont le danger et ne se reconnaissent comme "frères" qu'entre eux.
Oui, les mots ont un sens. L'occasion, pour beaucoup, d'ouvrir un dictionnaire...
Internaute Mic. : "Oui, les mots ont un sens et nous sommes aujourd’hui dans le 'Meilleur des mondes' si bien dépeint par Aldous Huxley où le langage s’apparente à celui de '1984' de George Orwell. Il est bien triste que tant de prophéties n’aient pas plus invité à la conscience des Français."
– Lire Kevin, Mattéo... ou les délices de l’onomastique, l’étude des noms propres (Causeur 13/07/2023) PDF
• Le désastre des spectacles de fin d’année - 09/07/2023 [archive]
Que retient-on en tant que spectateur ? L'indigence des chorégraphies, l'incapacité des enfants à les mémoriser, à se coordonner, à être simplement en rythme et la mièvrerie d'un propos convenu. En réalité, ce à quoi l'on assiste ne ressemble à rien, le plus souvent. Les enseignants ont-il déjà visionné un spectacle scolaire en Chine ou en Inde ? Des centaines d'enfants dans une cour d'école, tous en rythme comme le ballet de l'opéra, avec une précision et une exigence depuis longtemps oubliées chez nous...
• Explosion des mentions au bac et au brevet : l’imposture - 16/07/2023 [archive]
De quoi se mêle Pap Ndiaye ? [...] Normalement, si l'on s'en tient à l'étymologie, on n'a qu'une seule priorité. Le mot est construit sur un comparatif (prior = "plus proche") et renvoie à ce qui est en tête de liste. Aujourd'hui, cette première marche du podium semble être un plateau immense sur lequel se tiennent coude à coude la lutte contre les inégalités, l'éducation sexuelle, la promotion du développement durable, la lutte contre les discriminations et l'homophobie, contre le réchauffement climatique et surtout contre l'extrême droite. La préoccupation essentielle du ministre ne devrait-elle pas être la formation intellectuelle de la jeune génération ?
– Le 23/07/2023 Boulevard Voltaire écrit :
La chronique de notre "prof en France" Virginie Fontcalel n’en finit plus de vous faire réagir. Elle vous fait profiter de l’état de délabrement de notre Éducation nationale vu de l’intérieur. Virginie évoque l’explosion des mentions au bac et dénonce une imposture. "L’Éducation nationale est tellement performante que même son ministre préfère mettre ses enfants dans le privé", remarque MicheLl, qui ne savait pas encore que Pap Ndiaye allait être débarqué au profit… d’un ancien élève de l’École alsacienne ! Mais pourrait-il en être autrement ? "On ne peut dispenser un enseignement de qualité à une population dont la proportion de jeunes issus de l’immigration augmente d’année en année", estime Bm77.
• Et si l’école nuisait à l’instruction ? - 23/07/2023 [archive]
Les mots ont un sens et un pouvoir. Le déclin de l’école date du jour où l’Instruction Publique est devenue l’Éducation Nationale. L’apprentissage était le but de l’École. Cet apprentissage ne réussit bien qu’autant qu’il est individuel mais ce but ne peut être atteint par l’institution collective qui s’est alors tournée vers l’Éducation devenue Nationale et peu opérante depuis les années 1930. On n’y apprend plus mais l’on s’y fait formater en citoyens mal dégrossis et dispensés de réflexion propre au profit du collectivisme. (des internautes)
Pourquoi s’acharner à vouloir effectuer de nos charmantes têtes "blondes" des gens éduqués à la culture et réflexion pointue ? Lire, écrire compter suffirait amplement. Quelques heures, une journée ou deux par semaine pourrait y être consacrées. Les autres jours permettraient alors le grand endoctrinement du vivre-ensemble et des théories des minorités. (l'humour noir de Lech.)
• L’école, sauveur de la République ? - 30/07/2023 [archive]
Tout le monde s'accorde à constater la faillite de l'école. Et dans le même temps, tout le monde semble lui demander toujours plus et placer en elle de grandes espérances. Sur tous les plateaux de télévision et derrière tous les micros de radio défilent des hommes politiques et des commentateurs qui nous disent que l'école sera la solution pour endiguer "l'ensauvagement" des jeunes. Cette contradiction laisse pantois...
Internautes
Le titre de l’article est très explicite : en effet l’ÉCOLE (en France tout au moins) ATTEND SON SAUVEUR. Les mille maux dont elle est atteinte sont consciencieusement décrits... "y a plus qu'à" (?)… Lumineuse évidence, “il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.” (Albert Einstein).
Il n’y a pas "ensauvagement", mais "intégration de sauvages" dans l’école et par voie de conséquences dans la société. Et on ne fait rien, si ce n’est dissimuler le fléau.
La plupart des gamins n’ont jamais aimé l’école, mais les enseignants d’autrefois savaient leur montrer le chemin. Actuellement, ce sont les enseignants qui détestent l’école et la considèrent seulement, indépendamment des salaires, comme un moyen de faire passer impunément leurs opinions politiques aux jeunes, de vacances en congés maladie et de grèves en manifs…
• Mais pourquoi donc réussir le concours d’enseignant ? - 06/08/2023 [archive]
Plusieurs enseignants autour de moi se demandent régulièrement quelle mouche les a piqués lorsqu'ils ont préparé avec sérieux le concours qui leur a permis d'intégrer la grande et joyeuse famille de l'Éducation nationale. Que ne sont-ils partis plutôt dans une ONG, au lieu de réviser ardemment comme des hamsters dans leur cage ? Ils eussent été mieux inspirés de faire la tournée des festivals et de prendre du bon temps, plutôt que d'user leurs yeux à leur table de travail...
Documentation Lire La Voie royale (Causeur 15/08/2023) [archive sans vidéo]
• Cours particuliers : merci l’Éducation nationale ! - 20/08/2023 [archive]
La rentrée approche à pas de loup et les parents s'organisent… pour trouver un professeur particulier à leur enfant, quand celui-ci n'a pas été réservé en juin. La faillite du système étant de plus en plus patente, malgré la bonne volonté naïve de certains parents qui continuent à croire que l'Éducation nationale "fait ce qu'elle peut", le marché des cours particuliers est florissant. [...] Un lycéen sur trois prend des cours particuliers, et un collégien sur cinq. Nous devrions tous relire l'histoire des Danaïdes et de leur tonneau…
• La reprise en main de l’école par Emmanuel Macron ? - 27/08/2023 [archive]
Notre nouveau ministre en culottes courtes mais aux dents de loup semble décidé à agir. Pour autant, Emmanuel Macron a déclaré dans les colonnes du Point que "compte tenu des enjeux, l'éducation fait partie du domaine réservé du Président". Quelle est la caractéristique de ce système bicéphale, si l'on est attentif aux propos tenus dans cet entretien de pré-rentrée ? La coercition. Ce qui pourrait retenir notre attention, à la lecture des déclarations présidentielles, au-delà des formules creuses et des intentions apparemment vertueuses auxquelles aucun dirigeant ne pourrait déroger (qui prétendrait, en effet, vouloir abrutir ou asservir la population, ou favoriser les factions dissidentes ?) c'est l'emploi massif des verbes modaux et du futur. Tout n'est que "devoir" et "obligation"...
• Abaya : beaucoup de bruit pour rien - 03/09/2023 [archive]
... à y regarder de près, ces choses sont moins claires que les déclarations médiatiques et les commentaires des commentateurs qui commentent depuis leurs plateaux télé...
– Lire Abaya et Grand Remplacement : c'est la presse algérienne qui en parle le mieux (Boulevard 10/09/2023) [archive]
• Les mesures chocs pour la rentrée, un flop prévisible - 10/09/2023 [archive]
Les parents sont destinataires d'un nouveau document produit par le ministère, intitulé Rentrée 2023 : ce qui change pour votre enfant. Le titre est explicite et peut susciter l'intérêt du public ciblé. Mais par quoi commence-t-il ? "Des professeurs mieux rémunérés : pour reconnaître leur engagement auprès de vos enfants, tous les enseignants bénéficient dès septembre d'une augmentation de salaire sans condition de 125 à 250 € nets par mois." On se demande en quoi la question du salaire des enseignants concerne les parents et constitue un "changement" pour leur enfant ? Ils ont même mis en gras les mots "augmentation de salaire", pour être sûrs que les parents ne passent pas à côté de cette information essentielle…
Internautes
En quoi la vaccination relève-t-elle des enseignements fondamentaux ? Idéologie ! En quoi les cours d’éducation sexuelle relève-t-elle des enseignements fondamentaux ? Idéologie ! Ne parlons pas du wokisme qui gangrène les manuels scolaires ! Rien à attendre de ce monsieur ! Si ce n’est l’embrigadement de nos enfants pour des profits financiers et la porno/pédophilie à leurs dépens et aux dépens de leurs parents. (Dominique)
La dégradation de l’enseignement a déjà commencé dans les années 1975 et l’on a vu fleurir les cours de "rattrapage" privés et payants avec pignon sur rue. Un commerce très lucratif… (Maria)
• Un permis de conduire orwellien ? - 17/09/2023 [archive]
Dans 1984, Orwell préconisait, si l'on voulait instaurer une dictature incontestée, de simplifier le langage, ce qui ôtait à la population sa capacité à développer une pensée libre. Car la langue étend le domaine de la pensée, alors que la diminution du vocabulaire le réduit. L'Éducation nationale semble avoir réussi en partie à atteindre cet objectif, mais on découvre que la Délégation interministérielle à la Sécurité routière vient de se porter en renfort. En effet, les questions posées aux candidats à l'examen du « code », comme on dit, ont été entièrement revues, et la nouvelle mouture a été élaborée avec l'aide d'un « professionnel de la simplification du langage » afin d'être « plus claire » et « plus intelligible »...
Internautes
Je pense qu’il n’a échappé à personne que le Code Général des Impôts et toute la jurisprudence qui va avec est quelque peu différent et plus compliqué que le Code de la route. (Letur.)
Il en est de même pour la règle du "participe passé employé avec l’auxiliaire 'Avoir'" telle qu’elle est enseignée actuellement. Je dois dire que c’était plus compréhensible à mon époque. Je finis par comprendre comment les deux dernières générations ont du mal à l’appliquer. Qu’ en sera-t-il de la troisièmes à venir ? (L'A.)
Après la suppression des épreuves de culture générale écrites dans les concours d’accès aux grandes écoles, remplacée par un "grand oral", pour masquer l’effondrement du niveau d’orthographe et d’expression écrite, voici la simplification du code de la route ! Remarquez que pour les djeunes comme Nahel, cela n’a aucune importance... Voici une suggestion de question orwellienne à poser aux futurs candidats : "Quel est le génie qui a décidé de limiter les routes françaises à 80 km, et de les inonder de radars, spécialement quand un panneau de limitation à 70 km/h pointe son nez derrière ? Rendant la circulation en France infernale, et les conducteurs de simples tiroirs-caisses pour l’État ?" Réponse : un représentant de Blackrock, et de Mackinsey, ancien premier ministre, maire du Havre,et futur candidat, pour notre malheur, à la prochaine présidentielle ! (Eph.)
Ce permis finira en distributeur automatique, un peu comme au Mexique où même pour un camion il suffit de le demander au guichet. Après il faut compter les conséquences ! Sans doute une manière de réguler la population… d’aucuns nous diront qu’il vaut mieux donner ce sésame que d’avoir des gens qui roule sans permis… (Bernard)
• L’orthographe, une science désuète et élitiste ? - 24/09/2023 [archive]
Après quarante ans d'effondrement général, l'Éducation nationale lance de nouveaux "plans d'action" pour essayer d'enrayer le désastre. Non, non, ne souriez pas. Je vois dans votre œil cette lueur dubitative, voire franchement moqueuse [...] Un des chantiers majeurs semble être celui de l'orthographe. Plus personne ne peut prétendre qu'il n'y a pas un problème. Où en est-on ? Voici le texte de la dictée qui, depuis 35 ans, sert d'étalon pour évaluer le niveau en orthographe des petits Français :
« Le soir tombait. Papa et maman, inquiets, se demandaient pourquoi leurs quatre garçons n’étaient pas rentrés. - Les gamins se sont certainement perdus, dit maman. S’ils n’ont pas encore retrouvé leur chemin, nous les verrons arriver très fatigués à la maison. Pourquoi ne pas téléphoner à Martine ? Elle les a peut-être vus. Aussitôt dit, aussitôt fait ! À ce moment, le chien se met à aboyer. »
Rien de bien difficile dans ce texte, soumis à des élèves fréquentant l'école depuis plus de sept ans. 67 mots, parmi lesquels seulement 55 mots différents si l'on excepte les répétitions, et 32 monosyllabes. Or, nos élèves font en moyenne 19 fautes à cette dictée. En 1987, sur le même texte, les élèves ne faisaient que 10 fautes, ce qui est déjà énorme.
[...] il faudrait réagir d'urgence et, pour cela, former correctement de vrais enseignants, parlant et écrivant un français correct, car c'est toute notre culture qui va s'effondrer si on ne restaure pas un rapport amoureux à notre langue et, partant, à la pensée.
Un constat
Notre culture s’est effondrée. Le futur n’est pas de mise et l’avenir n’existe plus. Il faudrait savoir si ces élèves font moins de fautes lorsqu’ils écrivent en "vermicelles". Le fait d’avoir transformé l’Instruction Publique en E.N. est à l’origine de la perte des connaissances d’une part et du manque d’Éducation d’autre part, le Ministère ayant déresponsabilisé les parents dont c’était la tâche essentielle. Le reste n’a fait que suivre. (Jean)
Des internautes proposent
L’écriture dite “inclusive” poussée par certains, ne va pas arranger les choses en rajoutant de la confusion pour les jeunes élèves (et les plus grands}. Il faut absolument faire bannir cette écriture mortifère de tous les textes de l’Administration, sociétés publiques, mairies… Rétablir le redoublement (dans le primaire) quand l’enfant n’est pas au bon niveau pour passer dans la classe suivante. Rétablir les dictées, les analyses de phrases et de mots. Apprendre à faire les liaisons... car même les journaleux et autres à la TV ne les font plus ! Et c’est pratiquement général, accompagné parfois de liaisons "mal t’à propos"...
Des internautes sur les fautes et les notes
Ruth a encore les annales du concours d’entrée en 6ème des années 1950. Une de ses petites filles, très bonne élève, lui avait dit être incapable de résoudre les problèmes que ces annales contenaient et pourtant elle était en 6ème. Ces "nouveaux" élèves font-ils encore des dictées, leur apprend-on à poser les questions pour les accords des verbes, des compléments d’objet direct, des conjonctions, etc.
Du temps de Jill, c’est-à-dire la préhistoire, plus de 5 fautes dans une dictée, et on était à la limite de la délinquance. Déjà, dans les années 1965, quand on faisait 3 fautes c’était catastrophique ! Le barème était – 4 points en moins pour une faute de grammaire – 2 pour une faute dite de vocabulaire – 1 pour une faute d’accent. Eh oui, le fait d'enlever des points à chaque faute, comme autrefois, ne pourrait-il pas pousser les élèves à appliquer les règles (?!)
• « Devoirs faits » : Comment jouer sans cartes en main - 01/10/2023 [archive]
Déjà, en voyant la façon. dont cette gamine tient son crayon, vautrée sur la table, avachie sur son cahier où elle n’a qu’à cocher des cases, on sent tout de suite la motivation élevée de l’élève et on se dit qu'elle est mal barrée, que c’est mal barré... (des internautes)
... cette semaine, je voulais évoquer le programme « Devoirs faits ». L'idée n'est pas absurde, ce qui est assez rare pour être souligné. Cela consiste à ouvrir un créneau horaire sur le temps scolaire pour que les élèves fassent leurs devoirs, à l'école, sous la supervision d'un professeur. Ce dernier doit les guider dans leur travail, éventuellement réexpliquer certaines notions, vérifier que les exercices sont faits et les leçons apprises, répondre aux potentielles questions. Il doit aussi faire de la méthodologie avec les élèves et leur « apprendre les mécanismes élémentaires d’apprentissage du cerveau (métacognition) », pour reprendre les termes du document produit par le ministère. Très bien, très bien. Le dispositif existait depuis plusieurs années, mais il est devenu obligatoire pour tous les 6e de France en septembre 2023. L'objectif est louable, vertueux, et cela pourrait porter du fruit si...
Dans la réalité, la documentaliste reste au CDI, les AESH (les anciens AVS) sont en cours avec les élèves qu'ils suivent, les surveillants surveillent, le CPE essaie d'éviter le burn out. Restent les services civiques, qui ne se bousculent pas au portillon des collèges, malgré les 17 semaines de vacances...
Internautes
Pardon, mais je ne pige toujours pas ce qu’est "un enfant défavorisé". Vous parlez de ceux dont les parents ne parlent pas ou mal français… mais qui possèdent un écran TV géant au milieu du salon ? qui refusent les us et coutumes occidentales, sauf quand il s’agit de toucher les Alloc ? – parce que sinon je ne vois pas... (Smart.)
… "[Le ministère] a tout prévu ! Il anticipe, il jauge, il évalue et il propose ! Des actes, des actes forts…" Ça fait des décennies qu’on entend ce refrain, ça fait des décennies qu’on a les mêmes doutes. Ce n’est pas Attal, futur candidat en 2027, d’après les sondages bidons qui d’abord avaient essayé Darmanin, puis Philippe, ce n’est pas lui donc qui possède la potion magique. (Jack) Une fois de plus du vent, des paroles, et puis plus rien. Ce gouvernement d’incapables ferait un beau champ d’éoliennes. (Yolande)
Quant aux devoirs à faire à la maison, ils ont disparu. Ils sont interdits depuis les années 1950, loi non appliquée. On a relancé l’interdiction dans les années 1990. Le laxisme et la paresse a fait que tout le monde y trouvait son compte : les élèves qui ne travaillaient pas, et les parents qui n’avaient pas à superviser. (des internautes)
Avez-vous lu le livre de notre ancien ministre Claude Allègre sur l’école ? Je ne me souviens pas du titre, mais il me semble que c’est : "Toute vérité est bonne à dire". Édifiant. Il a quelques décennies, mais il est toujours d’actualité ! (Phili.)
– Lire Apprentissage de la lecture : et si on passait à la méthode Apili ? (Causeur 30/09/2023) [archive] Depuis quatre décennies, l’Éducation nationale en France est en proie à une crise profonde qui a vu la qualité de l’enseignement chuter, tandis que le niveau de littératie * des étudiants stagne. Cette débâcle ne peut être imputée à un facteur unique, mais plutôt à une série d’erreurs, de politiques éducatives discutables... * Littératie (anglicisme). Aptitude à lire, à comprendre et à utiliser l'information écrite dans la vie quotidienne. Internautes :
Le Ministère de l’Éducation Nationale a perdu son aura depuis 1968. Depuis ce temps on y a interdit l'éducation par le biais de la morale républicaine laïque. Exemple, pour la lutte actuelle contre le harcèlement à l'école et sur les réseaux sociaux #Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse#. Nos enfants sont éduqués à la morale seulement à partir de la classe de philosophie, à 17 ans - et pour certains seulement. C'est beaucoup, beaucoup trop tard... (Michel)
Dans les années 1990, lors d'une formation de formateurs animée par des gens de l'ÉN, je m'initiais aux principes des grands pédagogues : Comenius, Pestalozzi, Rousseau, Freinet, F.Ferrer, A.S.Neil ou Montessori (Dewey, connais pas). "Ils" me disaient "des méthodes pédagogiques, il en existe des centaines" mais au final, il semblerait que sur le terrain chacun fasse sa propre salade comme il le sent. Résultat de tant "d'intelligence, de connaissance et de raison" au pays des Lumières ? Dites moi... (Ado)
Depuis une dizaine d'années on nous a fait travailler avec "agir pour l'école" une méthode 100% syllabique de l'Institut Montaigne mettant l'accent sur la Fluence (tout ce qui est prôné dans cet article). Résultat, on nous a demandé gentiment d'arrêter... au vu des résultats : les 4 cohortes qui ont suivi l'enseignement en CP et CE1 avaient des résultats très faibles en compréhension (évaluation nationale d'entrée en sixième notamment). La hiérarchie nous a fortement encouragé à abandonner la méthode. L'apprentissage de la lecture orale ne peut se faire aux dépens de la lecture compréhension. Ces méthodes qui prônent la fluence aux dépens des autres compétences de la lecture sont une chimère. (Livre)
• Les élèves normaux existent encore - 08/10/2023 [archive]
Je vous l'avais promis, chers lecteurs fidèles, et contrairement au gouvernement, je tiens toujours mes promesses : voici une chronique optimiste...
Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple, disait un révolutionnaire. Pas faux. (internaute Paunet)
• Les Héritiers : l’école au prisme de l’idéologie - 15/10/2023 [archive]
J'ai eu un moment de faiblesse, je l'avoue humblement : j'ai regardé le film de Marie-Castille Mension-Schaar intitulé Les Héritiers. Vous ne l'avez certainement pas vu. Le titre bourdieusien * aurait dû m'alerter mais, je vous l'ai dit, j'ai été faible, un soir de fatigue, et j'ai regardé…
– * bourdieusien, relatif au sociologue Pierre Bourdieu (1930-2002) et à son œuvre.
La sociologie de Bourdieu est construite autour d'une idée centrale : la réalité du monde social ne repose ni sur les individus ni sur les groupes, mais sur les relations entretenues entre ces éléments. Ces structures relationnelles invisibles créent un monde d'objets sociaux qui n'est qu'apparence (Cairn.info [archive] [PDF])
Dans Les formes de capital (1986), Pierre Bourdieu distingue quatre formes de capital : capital économique, capital culturel, capital symbolique et capital social.
Parfait, un film dégoulinant à éviter absolument… Qu'on se le dise. (Anne)
Évariste, Paul et Jean-Benoît :
Avec cela, il faut penser à "la diversité" injectée de force, à coup de passe-droit, dans les grandes-écoles... L’administration et l’État s’en retrouvent infiltré par des ennemis du pays.
Ce travestissement de la réalité par le milieu artistique ne se borne pas à la représentation de l’école. Tout est représenté à l’envers, dans une propagande écolo-bobo-woke effrénée. Les thèses les plus irréalistes sont assénées comme si elles étaient la réalité.
Les bons sentiments ressassés, couplés au déni de réalité, finissent en général comme tout ce qui est obligatoire, au mépris des consciences, c’est-à-dire par entraîner la révolte et le blasphème. Gageons que les Français vont peut-être bientôt blasphémer collectivement… La révolte gronde en tous cas et les pestiférés, les "nauséabonds" d’hier, ceux qui pourtant osaient dire le vrai dans le désert d’une lâcheté généralisée, semblent aujourd’hui devenus présentables.
• Empathie et exclusion, les deux mamelles de l’Éducation - 22/10/2023 [archive]
Gabriel Attal clame haut et fort que l'école doit "rester un sanctuaire". Harcèlement, violence, menaces, renoncements, assassinats d'enseignants : le sanctuaire semble ouvert à tous les vents. En outre, un sanctuaire n'est pas seulement un lieu fermé et protégé dans lequel on serait en sécurité ; c'est avant tout un lieu où l'on adore. Quelle divinité y adorerait-on ? Le savoir, la culture, la connaissance ? La liberté, l'esprit critique, la vérité ? Ne serait-ce pas plutôt les "valeurs de la République", dont on attend toujours une définition convaincante et consensuelle ? Le propos manque de précision...
Du temps où le Ministère était "d’Instruction Publique", il s’honorait d’imposer le français académique à nos paysannes d’arrière-grands-mères... Les enseignants d’aujourd’hui qui sont les descendants de ceux de Mai-68 ne devraient-ils pas plonger leur regard dans ce qui s’est passé à cette époque d’un autre siècle mais pas si éloignée pour autant. Ne sont-ce pas ces "sachants" de l’époque qui ont donné les verges avec lesquelles ceux d’aujourd’hui se font tancer ? ... (des internautes)
J’écoutais hier un reportage sur la politique de Monsieur Erdogan... et une phrase m’est restée : "il s’est rendu compte que les sanctions sévères payaient plus et plus vite que les accompagnements et explications démocratiques" ! En fait il s’est rendu compte qu’un coup de pied au fondement à un moment opportun est plus efficace que n’importe quoi d’autre ! l’imiter, serait salvateur il me semble ! (internaute Smart. 23/10/2023)
– Autre thème, voir La réforme de l’orthographe (BV 22/10/2023) [archive]
• Écriture, la fin des cahiers ? - 29/10/2023 [archive]
Depuis plusieurs générations, le cahier semble indissociable, dans l'imaginaire collectif, du monde de l'école. Ce support d'écriture s'est imposé peu à peu, mais reste une invention assez récente, au regard de la longue histoire de notre peuple. Ni le jeune Romain, ni l'écolier de l'école palatine développée par Charlemagne n'écrivaient sur des cahiers, ni même sur des feuilles telles que nous les connaissons. Et l'avenir proche va peut-être faire évoluer à nouveau les supports de travail des élèves. La technologie offre des conquêtes ambiguës, qui suivent les orientations idéologiques de ceux qui les promeuvent. En 2013, une réflexion menée dans plusieurs États américains ainsi qu'en Finlande avait abouti à une suppression de l'apprentissage de l'écriture manuelle...
Internautes
À quoi bon un cahier quand on ne maîtrise ni l’orthographe ni la grammaire. Un peuple inculte est crédule et cela facilite grandement son "management" (B.)
F. se lamente, un peu excessif : Que vont devenir les apprentissages du travail bien fait, d’un travail appliqué, propre, précis. L’informatique, la gangrène de notre temps.
Poignet souple, tracé ferme… Il faut apprendre à lire et à écrire avant 6 ans très simplement par la préhension [dans tous les sens du terme !]. Merci de ces informations… dit Anne, nostalgique qui reste très fidèle au brave cahier.
De son côté, Jack n'est, à priori, pas contre une tablette non connectée à Internet, du moment qu’elle possède une mémoire qui permet à l’enseignant de suivre de près l’élève.
B. développe : L’écriture cursive et scripte me sont indispensables au quotidien (prise de notes rapides, sans les fautes induites par "l'intuitif"), bien qu’ayant adopté et approuvé toutes les formes d’écriture que m’ont apporté la micro-informatique (ce site en ligne en est la preuve, sans lequel nous ne communiquerions pas, Virginie). Il ne faut pas en avoir peur, mais considérer ce progrès comme un allié.
U. développe encore plus : La main qui dessine, la main qui écrit, la main créatrice par le geste – prolonge le cerveau et contribue à son développement, puis réciproquement et progressivement le cerveau guide cette main de mieux en mieux. Nos musées sont riches de tant de créations comme autant de preuves de l’enrichissement de l’Humanité par la main et le cerveau indissociables. Pianoter sur un clavier présente de nombreux avantages mais certainement pas celui de contribuer à développer le cerveau qui délègue ce qu’il ne sait plus faire et qui obéit à la machine, car la main tape (tape !!!) obligatoirement sur les touches disponibles. Quand j’écris manuellement, je dessine selon mon humeur et parfois je pense un peu jalousement aux enluminures ; quand je relis quelques vieilles lettres je reconnais parfois l’écriture comme la voix au téléphone, les fantaisies des accents, des majuscules. Cela dit, je rédige ce commentaire grâce à mon clavier et je m’en trouve fort aise, mais je n’abandonne pas pour autant le plaisir du manuscrit et de la liberté qui va avec. (U.)
– Voir Éloge de la main
Souvenirs
J’ai 85 ans et j’ai connu les délices de l’écriture avec la plume "Sergent-Major" avec les pleins et les déliés ! Ensuite mon parrain m’a offert un stylo "Waterman". Lycéen au moment de l’apparition des stylos-à-bille, un de mes profs avait déclaré qu’il noterait de moins 5 points (sur 20) toute copie écrite avec un stylo-à-bille (j’avais un "Reynolds"). Dans toute ma vie d’élève-ingénieur, j’ai jonglé entre mon stylo et mon crayon pour prendre mes notes. Ma petite-fille, qui entre à l’université aux USA, a le plus puissant modèle de PC d’Apple ! (N.)
– Voir La calligraphie
J’ai souvenir, un brin ringard ou réac, si vous préférez, de mon apprentissage de l’écriture à l’école primaire et à l’emploi de diverses plumes dont celle "en bec de canard", qui nous faisaient faire tant de pâtés et tâches sur nos cahiers. Mais l’apprentissage aidant, quel plaisir après de pouvoir écrire correctement. Tout cela s’est terminé avec le stylo à bille pour le plus grand malheur des écoliers qui ne s’en rendent même plus compte. (P.)
– Autre thème, voir Macron et la langue française (BV 30/10/2023) [archive] [...] la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, dans les Hauts-de-France [...] Le choix de cette ville n’a rien d’anodin. Hormis le fait qu’elle a accueilli François Rabelais et que Molière y a présenté Tartuffe, pièce qui, aujourd’hui, n’a rien perdu de son actualité, elle est aussi celle où le français est devenu langue officielle du royaume. François Ier, en 1539, exigea que tous les documents administratifs de la France soient rédigés en français et non plus en latin. [...]
Voir aussi Cité internationale de la langue française• Public-privé, le règne de l’hypocrisie - 05/11/2023 [archive]
[...] Même nos ministres d'origine modeste ont donc vu leurs parents faire de lourds efforts pour les scolariser dans des structures privées, généralement catholiques, et pour les extraire de la formation prônée pour tous les petits Français. L'hypocrisie est totale. La situation était supportable quand les hommes politiques ne passaient pas leur temps à nous faire la morale et à courir après la coupe du plus vertueux ou du plus républicain.
Internautes
Très instructive recension ! Mais il manque deux figure d’importance dans votre liste révélatrice : 1) un certain Mitterrand qui a débuté ses classes à Sainte Marie de Jarnac (privé naturellement) puis fut pensionnaire dès l'âge de 9 ans au collège privé d’enseignement catholique Saint Paul à Angoulême et le second, à titre d’exemple 2) Pompidou qui lui a effectué sa scolarité dans le public, Lycée Lapérouse d’Albi puis lycée Pierre de Fermat à Toulouse et enfin Lycée Louis Le Grand Paris. Il semble donc que le privé soit plus un choix de gauche que de droite mais, la gauche préfère interdire la promotion individuelle pour éviter, autant que faire se peut, la concurrence ! Mitterrand ne voulait-il pas supprimer l’enseignement privé lui qui lui devait tout son savoir ?
L’école privée est très bien mais le public l’est également. Ce qui pèche dans le public c’est le lamentable niveau de nullité de 80% des profs et leur aliénation aux "gochaux". Ils ne font pas de l’enseignement mais de l’endoctrinement. Il n’est pas qu’en France que l’école privée est et a toujours été le symbole d’un enseignement digne de ce nom. En Afrique la plupart des dirigeants ont été éduqués chez les "bons pères".
Un témoignage "à sauvegarder à toutes fins utiles" de Syclams.
• La mort des humanités classiques programmée ? - 12/11/2023 [archive]
Je rentre d'une semaine à Rome. Bienheureuse, pensez-vous, et vous avez raison ! Rome est toujours un enchantement. C'était un voyage professionnel, mais j'ai pu libérer un peu de temps pour profiter des merveilles de la Ville éternelle. Éternelle… Cet adjectif laisse songeur. Si les constructions romaines, les statues et les mosaïques ont traversé les siècles, nous sont-elles encore vraiment accessibles aujourd'hui, et le seront-elles pour l'éternité ? Savons-nous encore comprendre ces vestiges, ces traces d'un passé glorieux dont nous sommes en train de perdre la mémoire ? ...
Les humanités classiques sont la culture. Hélas cette culture disparaît pour ne pas humilier des nouveaux arrivants. (G379)
La programmation de la mort des humanités classiques a été mise en place par des intellectuels nourris eux-mêmes par la culture latino romaine. Comment comprendre ce que nous appelons pompeusement aujourd’hui le progrès, si nous ignorons le passé ?. La France est tout simplement suicidaire. Elle le prouve tous les jours. (Victorine31)
• Qui veut la peau de l’Éducation nationale ? - 19/11/2023 [archive]
Avez-vous regardé M6 dimanche dernier [19/11/2023] ? Ce n'est peut-être pas votre tasse de thé, mais cette fois-ci vous auriez dû. Vous pouvez toujours vous organiser une session de rattrapage pour voir le documentaire de Zone Interdite "L'Éducation Nationale au bord du naufrage" s'il vous reste encore quelques réserves d’écœurement et d'indignation... [...]
A-t-on vraiment eu aux commandes des hommes politiques de bords différents qui, en trente ans, n'ont pas réussi à enrayer la chute du système, dont les causes seraient exogènes et non canalisables, ou bien la situation actuelle est-elle la résultante de choix concertés et conscients, bien que non assumés ? Devant un tel désastre, il semble légitime de s'interroger.
En effet la question posée à la fin de cet exposé des faits, paraît très pertinente… (internaute Marcu)
Internautes
L’EN a engagé sa descente aux enfers en 1968… Incompétences, embrigadements staliniens, immigration… Et on poursuit.
Témoignage d’un proche de Darcos – qui fut ministre de l’E.N. [du 18 mai 2007 au 23 juin 2009] – auquel il reprochait de ne pas avoir tenu ses engagements sur les enseignements fondamentaux : lire, écrire, compter, calculer. Que répondit le ministre ? "Oui, bien sûr, mais je fais partie d’une équipe" (= le gouvernement). Autrement dit, il fallait penser aux prochaines élections et abreuver les électeurs de belles paroles qui ne contrarient personne personne plutôt que d’actes allant dans le sens des exigences, du travail, des bons résultats etc.
Le système républicain lui-même est responsable de ce chaos, car aucun ministre n’est libre d’exercer son ministère, tant il a à rendre de comptes. Conséquences logiques d’avoir confié après guerre l’E.N. aux communistes… Au Royaume-Uni ce n’est pas mieux, et pour les mêmes raisons : invasion migratoire, religion importée qui veut conquérir la planète et qui s’infiltre partout.
Le nombre toujours le nombre, des décennies d’invasion migratoire venue du continent africain des pays arabes, religion dominante l’islam. Un niveau scolaire en chute libre (il ne faut pas stigmatiser les nouveaux venus), une rémunération misérable des enseignants, et maintenant les produits de cette éducation au rabais sont devenus enseignants et reproduisent leur ignorance crasse, la population enseignée et enseignante est de plus en plus d’origine immigrée et musulmane donc hostile à la République et à la laïcité. Gabriel Attal le jeune "prodige" a une longue vie politique devant lui... au fait il a combien d’enfants ? Il va aller pour survivre en politique d’accommodements raisonnables en compromissions honteuses pour finir dans la soumission.
• Le chèque-éducation pourrait-il sauver l’école ? - 26/11/2023 [archive]
Ce qui ne laisse d'étonner en France, c'est que les gens dépensent autant d'énergie pour râler et aussi peu pour se former sur le plan théorique. Le mécontentement des parents d'élèves est patent et se manifeste de diverses manières, mais surtout par des discussions en privé au cours desquelles ils laissent libre cours à leur amertume, à leur déception et à leurs angoisses. Pour autant, force est de constater que peu d'entre eux prennent le temps de se renseigner sur les modèles alternatifs qui existent et que la résistance idéologique de la majorité du pays au changement, réel et profond, persiste...
Internautes
Bonjour Virginie. Avant de répondre à votre idée, je vous soumets cette réflexion entendue sur Europe 1, à propos du traitement de l’affaire Paty. L’invité a émis cette qualification "La fraternité dans l’enseignement". Un sourire m’est venu. Il serait bien étonnant que la "fraternité" qui règne dans les universités soit laissée aux portes des établissements scolaires. Certainement, d’entrée, de gros efforts à entreprendre sur ce sujet. Venons-en à votre idée. Elle serait applicable mais, à mon avis, vous négligez un paramètre fondamental, indispensable à la réussite de ce projet, l’autonomie du directeur d’établissement, sa liberté de choix des enseignants. Imaginez les résultats d’une entreprise privée dans laquelle le chef d’entreprise embaucherait des salariés incompétents ! L’argent qui lui serait apporté par les actionnaires risquerait fort d’être placé dans un tonneau des Danaïdes. Par ailleurs, vous doutez que les écoles du passé aient parfaitement fonctionné ! Vous avez raison mais une question se pose. Est-ce le fonctionnement de l’école qui est primordial ou le résultat acquis, retenu par l’élève ? Il est certain que si l’école est mal gérée, la qualité des résultats risque fort d’être dégradée. Mais on peut supposer l’existence d’une mauvaise gestion accompagnée d’enseignants responsables, en capacités "d’étouffer" cette mauvaise gestion au profit de l’élève. Une gestion transparente pour l’élève, ce qui est indispensable. Bonne semaine Virginie. (Syclams)
L’école d’avant fonctionnait, ne vous en déplaise. Elle méritait seulement des ajustements à la marge pour s’adapter aux moyens techniques mais pas dans con contenu comme cela a été le cas. J’ai grandi dans les cités minières du Nord de la France, fils d’un père ouvrier et d’une mère au foyer. Et j’ai pourtant réussi à obtenir un diplôme d’ingénieur. Et pour cela je rends grâce aux enseignants, du primaire au lycée, qui m’ont soutenu et motivé car ils étaient conscients de mes capacités. et j’ai même des copains d’origine polonaise qui ont réussi aussi bien que moi. Mais dans cette école d’avant, les enseignants s’occupaient de faire grandir leurs élèves au maximum de leurs possibilités et se donnaient pour cet objectif. Pas sûr que ce soit toujours le cas. (Jacques)
Voir Génération Z
Témoigneges
Lorsque j’enseignais en fac de médecine, je faisais une chose que m’avait apprise un de mes patrons, j’enregistrais mes cours sur magnétophone à l’époque, et je les écoutais chez moi au calme, j’ai appris beaucoup de choses sur ce qu’il ne faut pas faire, en particulier partir du principe que tous vos étudiants vous ont compris, grave erreur, comme disait l’autre, si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé. (Pounet)
J’ai été formatrice pour formation continue en EHPAD, maisons de retraites, hôpitaux, cliniques = mes élèves devaient me noter et écrire pourquoi, comme l’exigeait l’organisme de formation agréé qui m’employait. Sans compter le tour de table obligatoire tous les jours avec questions multiples. C’est aussi une bonne méthode pour comprendre et constater les erreurs de pédagogies et ainsi s’améliorer. Si ce n’est que des vieilles formatrices comme moi, étaient parfois envoyées au pied levé dans des établissements où les jeunes formateurs partaient en pleurant (oui, à notre époque, les jeunes et les moins jeunes élèves sont aussi mal élevés) et j’ai vu des adultes de 45-50 ans sans connaissances de base, ce qui m’a fortement inquiétée, mais c’est ainsi ! (Tara)
Voir Générations !
• Ah, le risque, cet ennemi du fonctionnaire ! - 03/12/2023 [archive]
Dans vos commentaires, je lis semaine après semaine des messages qui pointent la responsabilité des enseignants, généralement qualifiés comme étant "de gauche", dans le naufrage scolaire. D'autres messages, à rebours, vantent le courage de ceux qui œuvrent chaque jour pour maintenir le navire à flot. Les avis sont donc partagés sur le rôle joué par les enseignants dans l'effondrement du niveau des élèves et de leurs conditions de vie dans les établissements.
• La trahison du sens de la laïcité à l’école - Boulevard Voltaire 10/12/2023 [archive]
Les informations tournent en boucle en ce moment, et l'une de celles qui font parler est la question de la laïcité. Ceux qui me lisent depuis plusieurs mois savent que je suis souvent perplexe… Je me pose peut-être trop de questions, mais il me semble qu'on a tendance aujourd'hui à beaucoup parler, sans jamais se mettre d'accord sur le sens des mots. En leur donnant des sens assez vagues et flous, on permet au discours de s'enfler, aux chroniqueurs de remplir leur espace médiatique, et on noie un peu le réel, comme la vérité, sous ce flot continu d'approximations orientées.
J'ai entendu hier les invités d'un plateau télé très écouté s'exclamer avec véhémence qu'il est inacceptable que des élèves demandent à choisir leurs enseignements en fonction de leur religion, ou qu'ils contestent la parole de leur enseignant, au nom des deux totems sacrés de 2023, la laïcité et les valeurs de la République. Ils parlaient entre autre des cours de natation, des cours de SVT et des cours d'histoire. [...] Considérer que ceux qui s'opposent aux contenus dispensés à l'école et aux méthodes pédagogiques appliquées s'excluent de ce fait du nouvel "arc républicain" paraît bien hasardeux, si l'on ne prend pas la peine de regarder de près ce que sont ces contenus et ces méthodes, et les biais idéologiques qu'ils véhiculent. Le procès que l'on fait aux musulmans est le même que celui que l'on fait aux écoles indépendantes : on leur reproche essentiellement de ne pas accepter les dogmes moderno-wokistes qui ont remplacé depuis peu les vraies valeurs républicaines...
Lire
Étude approfondie d’une manipulation sémantique (Conflits 11/12/2023) [archive]
L’« arc républicain », une subtilité sémantique (La Croix 08/07/2022)
Internautes
"Je ne soutiens pas les revendications des activistes musulmans – car c’est d’eux que l’on parle à chaque fois que l’on brandit le drapeau de la laïcité – mais je maintiens qu’on ne pourra pas agir efficacement tant que l’on ne nommera pas les choses," J’avoue ne pas comprendre grand-chose à votre propos. Le "en même temps" a déteint sur votre esprit et cet article, il me semble. (N.)
L’on ne cesse, ici et là, sur les plateaux de télévision, comme dans de trop nombreux articles de presse, d’entendre parler de laïcité et de la LOI de décembre 1905 par "une immense majorité" de gens et de journalistes qui n’ont jamais pris la peine de lire cette LOI et d’en mesurer la portée EXACTE. Il en résulte dans l’opinion une cascade de malentendus et de cafouillages qui sont dévastateurs pour la compréhension et la solutions des problèmes posés. (T.)
Rappel à la LOI... de 1905 et la suite
Depuis le début du XXe siècle, la France est un État laïque : "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte" en vertu de l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.
Le régime de séparation mis en place par la loi de 1905 organise les cultes en associations cultuelles et modifie la gestion des lieux de culte ainsi que le statut des ministres du culte.
Quelques exceptions. La loi de 1905 ne s’applique pas partout en France. En Alsace-Moselle, et dans certains territoires d'outre-mer, en particulier en Guyane, le système des cultes reconnus demeure.
La loi Séparatisme du 24 août 2021 a modifié certains aspects du régime issu de la loi de 1905.
En 1905, l’exercice du culte est organisé dans un cadre associatif : les cultes deviennent des associations spécifiques dans leur objet. La loi crée le statut d’associations cultuelles, associations conformes à la loi du 1er juillet 1901 réglant le régime général des associations mais qui sont soumises à des obligations supplémentaires.
On estime aujourd'hui à environ 5 000 le nombre des associations cultuelles, les plus nombreuses étant les protestantes. Les obligations de gouvernance et de fonctionnement de ces associations ont été renforcées par la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, dite "loi Séparatisme".
Un décret du 27 décembre 2021 relatif aux associations cultuelles régies par la loi du 9 décembre 1905 est venu détailler la procédure de déclaration de la qualité cultuelle en préfecture. Il prévoit en particulier que les associations doivent fournir "la liste des lieux où est organisé habituellement l'exercice public du culte".
Plus de détails dans vie-publique.fr
• L’Éducation nationale : princesse ou marâtre ? - BV 17/12/2023 [archive]
[...] L'Éducation nationale est entièrement entre les mains de ceux qui nous dirigent. N'y a-t-il pas une grande inconséquence à attendre d'elle qu'elle soit vertueuse, morale et efficace ?
– Voir L'Europe nous pompe l'air au propre comme au figuré :
Combaz de Campagnol (18/12/2023)
Nous ne guérirons pas avec ceux qui nous ont rendu malades, lance l'internaute S33.
L’école étant le reflet de la société, on y retrouve tous ses dysfonctionnements, pour employer un mot à la mode. (E.)
Commençons par supprimer le terme ´Éducation’ et remplaçons le par ´Instruction´, ce serait plus correct. Les parents éduquent leurs enfants et les instituteurs les instruisent (apprentissage du français, de l’écriture, des mathématiques) (C.). Car comme le rappelle AAA, lorsque instruction publique est devenue éducation nationale la dégringolade a commencé...
Vu mon âge, j’ai fréquenté l'école d’avant. J’ai été une élève qui a subi les contraintes. Rester assise, se taire, obéir. J’essayais un maximum d’être studieuse mais malgré moi, parfois, mon esprit s’en allait vers d’autres lieux, d’autres histoires. Cela se faisait dans le secret de mon esprit et le silence de ma bouche. Aujourd’hui la bouche des élèves est sans cesse en mouvement et leur esprit un peu vide. Le contraire quoi. Oui, c’était mieux avant (K.)
P. confirme : "rester assis pendant des heures, ne pas bouger, ne pas parler, rester soumis, surtout et avant tout obéir" ! Mais qu’est ce que c’était agréable d’entendre les mouches voler et non comme aujourd’hui les injures quand ce ne sont pas les couteaux de la part des élèves envers les profs ! Oui, je le revendique, avant c’était mieux et tous les anciens se souviennent de l’instruction reçue mais peu des brimades ou punitions. Que cela plaise ou non.
L’absence quasi totale de sélection a depuis plus de 50 ans détruit le système. Les professeurs, issus eux-mêmes de cette absence de sélection, seront de parfaits incapables. C’est déjà en route, certains "professeurs" de français font des fautes tous les trois mots. (ME)
• En ce temps de Noël, un peu de baume sur nos cœurs - BV 25/12/2023 [archive]
Trois mois d'efforts commencent à porter leurs fruits : mes élèves se mettent au travail. [...] Les questions [de mon défi grammatical], pourtant, n'avaient pas été revues au rabais. Sauriez-vous, d'ailleurs, faire aussi bien qu'eux ?
1. Mettrez-vous er/é/e/és/ées/ez aux verbes entre parenthèses ? Vous allez vous (entraîner) sur les questions que j'ai (imaginer). Vous aurez ainsi (réviser) vos leçons de grammaire.
2. Faites l'accord du participe passé : Les fleurs que j'ai (cueillir) ce matin sont déjà fanées.
3. Combien de subordonnées contient la phrase suivante ? "Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l'on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes."
4. Quel type de subordonnée y a-t-il dans cette phrase ? "Je ne veux pas, malgré ton accord, que tu partes sans moi."
5. Nous ne pouvons pas (leur/leurs) donner de renseignements, nous n'avons aucune information.
6. Quelle est la fonction du mot "marquis" dans la phrase suivante ? "Pendant qu’on retirait le pauvre marquis de la rivière, le Chat s’approcha du carrosse et dit au roi que, dans le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits." [...]
– Par ici, les bonnes réponses !
• À suivre Une prof en France 24__________
Documentation
Lettres
Lettre ouverte à Ndiaye "Vos propos sont scandaleux" (septembre 2022)
Lettre ouverte d’une enseignante en colère (octobre 2022)
Lettre d’une prof de français de Seine Saint-Denis (février 2023)
Parcoursup : Amélie, bachelière, interpelle Macron dans une lettre (juillet 2023) PDF
Lettre d’un "membre de la communauté éducative" à Attal (11/2023) [archive] [PDF]
Autres articles (ordre chronologique)
L'idéologie trans à l'école et dans la jeunesse (samedi 11/03/2023) – Intervention de Sophie AUDUGÉ, invitée de Mathieu Bock-Côté [Vidéo instant T !]
Certains s'indignent que des enfants sachent déjà lire au CP (Causeur 15/03/202) PDF
Vers "l'apocalypse" scolaire (18/03/2023)
Il paraît qu’il existe encore des élèves qui cherchent à être les meilleurs (BV 19/03/2023) [PDF] – "La loi d’Allarde, mon cher Richard, avait trait au commerce, établissait la nécessité de payer une patente et ne s’appliquait pas aux professions exigeant un diplôme ; il est vrai que ces derniers sont, comme tu le soulignes, fortement dépréciés aujourd’hui." (internaute Jean-Fred)
La position du démissionnaire, témoignage d’un enseignant (Causeur 20/03/2023) [PDF] – Ancien étudiant au lycée Henri-IV de Paris, avocat puis professeur de lettres, Paul Rafin a créé le blog Les Grands Articles, consacré à la littérature française et étrangère.
Entre propagande et chienlit : l’école est finie (Causeur 21/03/2023) [PDF] – Françoise Bonardel est philosophe et essayiste, professeur émérite de philosophie des religions à la Sorbonne. Dernier ouvrage "Jung et la gnose" Éd. Pierre-Guillamue de Roux, 2017.
"Le peuple qui a les meilleures écoles est le premier peuple." Photo de classe d'une école élémentaire de Buigny-lès-Gamaches (Somme) 1906
Baccalauréat, un diplôme fabriqué par des faussaires (BV 26/03/2023) [archive] [PDF]
Lâcheté, inculture et propagande : une prof lève le voile sur l’école de 2023 (Boulevard Voltaire 02/09/2023) [archive] – Intéressons-nous à ce que l'on apprend désormais à l'école. Demandons-nous ce que nos chères têtes (de moins en moins) blondes entendent toute la journée, ce qu'on leur fait dire, écrire et même penser. Comme pour nous épargner un fastidieux travail de recherche, la décidément excellente Judith Waintraub relaie, dans Le Figaro, de larges extraits de La Grande Garderie, un livre qui semble très prometteur, écrit par Lisa Kamen-Hirsig, une enseignante qui a tout vu et nous le fait partager. Alors, allons-y !
Sauver l'Éducation nationale
Chers amis, voici la présentation de notre série "Sauver l'Éducation nationale", dans laquelle je dresse un portrait de notre école aujourd'hui, et les pistes pour la redresser.
Roger Chudeau 03/09/2023 - site officiel : https://www.rogerchudeau.fr/
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Grammaire et français
Association Sauver les Lettres : un collectif fondé en 2000
Plaidoyer pour une grammaire scolaire (Nouvel-Obs 07/03/2023) [archive] [PDF]
L’enseignement de la grammaire en détresse (BV 12/03/2023) [archive] [PDF]
La dictée, une "spécificité française" (Radio France 04/06/2023) [archive]
Dictée géante : Championnat national
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Récréation ! Un peu de légèreté après tout ça
À quoi sert le petit trou dans une règle ? (Comment-économiser)
Voir
– Éducation : Une leçon de sagesse
– EUGÉNISME
– EUGÉNISME le "grand reset"
• L’interdiction des devoirs… et de la discipline - 04/06/2023 [archive]
• Mixité sociale : l’adhésion volontaire obligatoire - 11/06/2023 [archive]