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Une prof en France 24
Chroniques hebdomadaires de Virginie F., professeur agrégée de lettres dans un collège du sud de la France.
Chroniques précédentes Une prof en France 23
• Pour la nouvelle année, si on faisait classe en forêt ? - BV 01/01/2024 [archive]
Des enfants courent dans une forêt, grimpent à un arbre puis le mesurent, observent son écorce et ses feuilles, le dessinent et composent un poème le décrivant. Ils ont renforcé leur confiance en soi, géré une prise de risque raisonnable, respiré le bon air, sollicité leurs sens, tonifié leur corps tout en faisant des sciences naturelles, des mathématiques et du français. Ils sont scolarisés dans une des rares Écoles de la forêt que l'on peut trouver en France, celles qui ont réussi, grâce à la persévérance et à l'énergie de leurs fondateurs, à surmonter tous les obstacles que l'administration et la société ont mis sur leur chemin. Apparue au début du XXe siècle, l'École dans la Forêt a connu un succès notable dans les mondes anglo-saxon et scandinave...
Faire la classe en forêt ? Beaucoup de vos collègues aimeraient surtout ne plus faire la classe dans la jungle... (N.)
Innovation ?
Les écoles dans la nature ont vu le jour dans les années 1920, ça ne date pas d’hier. Et dans l’Antiquité tout se faisait quasiment en extérieur, quel que soit l’âge. Le scoutisme a de grandes vertus pédagogiques et éducatives, les jeunes y apprennent pas mal de choses et cela se fait en extérieur. Je crois que le problème vient du fait que les Français croient toujours avoir trouvé le meilleur système, en tout, en méprisant ce qui se fait à l’étranger. L’innovation, si on observe l’histoire longue de l’Europe, serait plutôt de parquer les enfants pendant 8h dans la même pièce. On n’a pas tous envie de travailler ni de vivre dans le même environnement. Pourquoi tous les enfants devraient-ils évoluer dans la même école ? Il serait quand même logique que des modèles différents aient le droit de coexister, et que les parents choisissent ce qu’ils veulent pour leurs enfants. (I.)
Oui, mais...
Faire l’école en forêt ? Oui, pourquoi pas de temps en temps. Sortir les enfants d’un univers bétonné, les emmener découvrir une nature que beaucoup d’entre eux ignore, oui, pourquoi pas. Mais pour apprendre rien ne vaut, à mon avis, le décor habituel et répétitif d’une salle de classe. Un décor tellement familier, qu’on peut l’oublier au profit de l’enseignement de l’instituteur. La. nature dans sa grande générosité offre trop de distractions. Une brindille pour chatouiller son voisin, un morceau de bois pour faire un duel avec un copain, le chant d’un oiseau, un insecte qui monte sur une manche... Trop de choses qui sont passionnantes, certes, mais risquent de détourner l’attention des enfants. (K.)
– En voici une preuve avec cet extrait ;-)
« Le yoga en plein air est très apprécié par tous ceux qui le pratiquent l'été. Le fait d'être en contact avec tous les éléments de la nature (terre, ciel, eau, air, lumière...) multiplie les sensations de vitalité, de détente, de bien-être et d'équilibre intérieur. Installés dans notre posture et notre respiration, nous recevons avec davantage de sensibilité les caresses du soleil, du vent ou même parfois de la pluie sur notre peau. Nos pieds et nos mains deviennent plus vivants quand ils épousent le moelleux de l'herbe. Nos narines se grisent des odeurs d'humus, de fleurs ou d'herbes séchées. Notre regard se laisse prendre aux jeux d'ombres et de lumières dans les arbres ou au cache-cache du soleil avec les nuages. Nos oreilles perçoivent avec bonheur le chahut des oiseaux, le cri joyeux des enfants qui jouent et les bourdonnements de la ville au loin. »
Samtosha Yoga 05/09/2015
Oui, pour Steiner ?
Les écoles Steiner offrent aussi une éducation mieux adaptée à l’enfant, ils respectent le rythme de chaque enfant et il y a une approche avec la nature, la musique. Il y a aussi le sens du partage et du vivre ensemble, une bonne philosophie de vie. (Y.)
Non, entre "chances pour la France" et autres négligents
En France nos chères chances pour la France sont capables de piller et de mettre le feu à la forêt, seules distractions chez eux. Pour habiter en bordure de forêt, j’émets les plus grandes réserves sur cette idée : plus ça va, plus cette forêt se dégrade. Papiers gras et restes de pique-nique, bouteilles vides cassées sur lesquelles un rayon de soleil peut provoquer un début d’incendie (sans parler du danger pour les chiens de se couper sur un tesson), papier hygiénique et déjections, préservatifs usagés... le tout, à moins de 500 mètres des premières habitations. (des internautes)
• L’IA pour réaliser le "choc des savoirs" de G. Attal - BV 07/01/2024 [archive]
Tous les médias en parlent : la nouveauté de notre rentrée 2024, c'est l'arrivée de l'intelligence artificielle dans les classes de seconde, auprès de 200.000 élèves d'abord, puis dans tous les établissements. C'est grâce à elle qu'aura lieu le fameux "choc des savoirs" annoncé par Gabriel Attal...
Internautes
Quand on voit comment les ordinateurs "corrigent" vos fautes quand vous écrivez quelque chose, on imagine ce que peut donner cette intelligence pleine d’artifices. Rien ne vaut un bon professeur comme vous, Madame, des livres écrits correctement en bon français, du papier et un stylo. Ainsi la tête sera bien faite et non pas bien pleine. (Solange)
Il y a un test simple pour mesurer les niveaux de connaissance en français, histoire, géographie, et bien d’autres choses : faites, et faites faire un "mots croises" 20 x 20 du Figaro magazine ou de Paris Match grand format... le tout, sans dictionnaire ni Wikipédia !!! Je serais curieux de voir les résultats... essayez, pour voir, et ça ne coûte pas cher. (Chti)
Pourquoi, le plus souvent, les enfants de tous ces concepteurs de l’I.A. vont-ils étudier dans des établissements (le plus souvent privés) où l’enseignement traditionnel règne en maître avec livres et cahiers, apprentissage des fondamentaux etc. ? Poser la question c’est y répondre. (U.)
– Lire L’inculture crasse des 16-24 ans (BV 07/01/2024) [archive]
• Chaises musicales au ministère, et pendant ce temps… - BV 14/01/2024 [archive]
Nous changeons encore de ministre. On se repasse le maroquin entre amis et affidés, mais sur le terrain, cela ne ralentit pas la chute. Comme les enfants des ministres sont tous à l'École alsacienne ou à Stanislas, je ne sais pas si ces gens ont une connaissance réelle de ce qu'est la jeunesse de notre pays, pas celle qui défraie la chronique par ses violences, mais celle qui végète gentiment entre les quatre murs des salles de classe, sans en tirer de profit et en attendant simplement, au chaud, que le temps passe. Mon petit collège semi-rural ne s'affuble d'aucun sigle [...] il est "normal"… Je ne vous avais pas fait de florilège de citations depuis un moment ; il est temps d'y remédier, pour que vous voyiez ce que donnent dix ans de scolarité en France, quand on n'est pas dans un établissement privé de centre-ville.
Internautes
Des constats
... comme pour le Titanic. Il sombre et l’orchestre continue de jouer...
Si "l’école à la française" était SI importante pour Macron, changer de ministre de l’éducation nationale comme on change de chemise n’est pas un signe d’intérêt. Quoi de plus facile que de maîtriser et conditionner un Peuple devenu inculte, cela s’appelle une dictature.
L’école depuis 30 ans a régressé pour permettre aux traînards de rattraper les meilleurs, donc politique de tirer par le bas. Il y a 50 ans en 6ème on apprenait l’anglais, l’espagnol, le latin, aujourd’hui en 6ème il paraît qu’ils ne savent pas lire et écrire. Les responsables de cette dégringolade sont les différents politiques qui ont placé des ministres incompétents à l’Éducation Nationale laquelle est le socle de la culture donc le ciment d’une civilisation qu’on ne répare pas avec du plâtre. Depuis 50 ans chaque ministre de l’Éducation Nationale veut sa petite réformette, ce qui a apporté, apporte toujours à une dégringolade du niveau scolaire.
Je suis professeur de Lettres classiques depuis quarante ans. Je corrige moi aussi quotidiennement ce genre de copies et je vous assure que c’est effrayant… Quels adultes seront ces adolescents qui ne maîtrisent absolument pas la langue française et qui sont incapables de concevoir un récit cohérent ? L’enjeu va bien au-delà de l’orthographe… (A.). On ne peut jeter le blâme sur cette jeunesse, il faut croire que l’enseignement n’a pas été à la hauteur...
Le niveau scolaire n’a jamais été aussi bas. Le niveau du BAC est tellement bas qu’il n’est même plus besoin de travailler. Ils ne savent plus lire, ils ne savent plus écrire, le niveau en math pour un bachelier n’est pas celui un lycéen (loin de là !) La FRANCE se meurt Quelle indigence. C’en est devenu pathétique.
Curieux, on ne parle jamais de la responsabilité des enseignants qui ont de puissants syndicats qui ont laissé le niveau d’études se dégrader inexorablement. Le passant qui regarde quelqu’un se noyer et qui n’appelle pas les pompiers… Certains ont alerté, ils ont été moqués, "ultra-droitisés", par la majorité active des syndicats d’enseignants et autres (Cf. J.P. Brighelli, ses ouvrages sur le sujet, "La fabrique du crétin" entre autres)
Mais où sont les dictées d'antan ? Il paraît que c’est traumatisant pour ces pauvres petits. C’est comme les notes, comme la politesse, etc. L’école publique est devenue une fabrique de crétins ignorants tellement plus faciles à manipuler.
Un jour comme un autre dans une école primaire de la commune d’Ambroise (Indre-et-Loire)
dans les années 1970Des remèdes
Une des causes de ce désastre c’est qu’on n’apprend plus rien à l’école primaire. Remarquez que tous les verbes sont faux. Par exemple, les enfants ne savent pas orthographier le son [é]. Il faut obliger les maîtres à remettre en vigueur le par cœur pour la conjugaison et les règles de grammaire. Il faut arrêter de perdre du temps avec la propagande à l’école et interdire tout écran dans le cadre scolaire. Il y a mille choses à faire pour faire remonter le niveau. Pap voulait y parvenir en renforçant l’éducation sexuelle ! Mme Oudéa voudra probablement renforcer le sport à l’école ! Tout ça c’est de la fumisterie. C’est bon pour les enfants des autres.
Hériter tels élèves doit être bien pénible. Moi, je leur ferais recopier un vieux dictionnaire Larousse au lieu de leur faire mettre leur propre prose sur papier, ils apprendraient à écrire correctement et enrichiraient leur vocabulaire. Et il faudrait commencer à leur apprendre à PARLER correctement.
Voilà quarante ans que vous brassez le bouillon. Bravo ! Mais que faites-vous pour relever le niveau ? Quels outils leur donnez-vous ? Apprenez-leur à écrire correctement deux lignes cohérentes avant de leur demander d’écrire un roman, alors qu’ils ne savent même pas tenir un stylo correctement. Depuis quarante ans, vous devez recommencer ce que vous avez vu faire par vos propres professeurs. Quelle misère ! C’est du masochisme. Vous dites que ces adolescents ne maîtrisent pas la langue française. Je vous rappelle que votre métier consiste à leur apprendre à la maîtriser. Mais il faut voir les programmes pour y croire. Plus de chronologie dans l'apprentissage de l'Histoire. En français dehors Molière, Jean De La Fontaine, plus de dictées quant aux règles de grammaire... poubelle. Finies les poésies qui ont du sens, seulement des textes sans queue ni tête. Les enfants ont besoin de concret pour apprendre et aimer apprendre. Qui a oublié pour ceux qui ont connu l'école d'avant "La Cigale et la Fourmi" ou encore "Le Dormeur du Val" ?
Un témoignage
Chère madame, en lisant votre texte les larmes me montent aux yeux pour tant de bêtises, j’avais 14 ans en 1969 année du brevet qui conditionnait notre passage en seconde, nous avions tous la peur de ne pas le réussir et préparions cet examen avec sérieux et nos professeurs nous y entraînaient sérieusement tout au long de l’année scolaire. Où sont les "zéro" avec 5 fautes d’orthographe à la dictée ? Mes parents m’ont fait passer le Certificat d’Études Primaires (non obligatoire), l’année précédente pour m’entraîner au BEPC l’année suivante, déjà là, les épreuves étaient de bon niveau avec à la clef de "chanter la Marseillaise". Oui, je le confirme c’était une vraie École de la République, nous en sommes aujourd’hui bien loin mais je suis certainement un vieux c.. ! (Patrick)
– Quelques infos "éducatives" du moment
Que reste-t-il de la politique éducative ? (Boulevard Voltaire 19/01/2024) [archive]
Une prof témoigne : ce que j’ai vu à Stanislas (BV 18/01/2024) [archive]
• Nouvelle usine à gaz du ministère : les groupes de niveau - BV 21/01/2024 [archive]
D'aucuns se sont réjouis des annonces du Minimoy-ministre temporaire, Gabriel Attal, concernant la création de groupes de niveaux en français et en mathématiques, pour les classes de 6e et de 5e. On reviendrait enfin à la sélection, à la méritocratie, et on entendrait sonner, de très loin et faiblement, mais distinctement quand même, le glas du collège unique. Voire…
Internautes
Des mesures ingérables qui ne servent à rien... Depuis trop longtemps ils détruisent l’école et ça ne s’arrange pas. Seule solution, les virer pour que ça change enfin. (Yolande)
Beaucoup s’en sortent, en effet : démissions, arrêts de travail répétitifs... ou alors présence effective, mais service minimum. J’ai été l’époux d’une institutrice pendant 27 ans, et j’ai suivi son déclin, sa perte de foi progressive en sa mission (période Mitterrand, n’y voyez qu’une coïncidence !). (B45)
Il nous manque donc des enseignants ! Eh bien on prendra des profs d’anglais pour remplacer ceux de math ou de français et des profs de math pour enseigner l’anglais ou le français. C’est-y pas prévu par le ministère ça ? (Pos)
Ce qui m’interroge, c’est que le discours permanent des enseignants est sur le manque de personnel, étrange dans un pays qui dépense le plus pour son instruction publique. Si on remettait les professeurs détachés devant les élèves, cela ferait au bas mot 40 000 enseignants en plus, et comble de bonheur ils ne seraient plus au repos dans les locaux des académies ou des syndicats. (Pou)
La VRAIE question
"Ça" fait combien de temps que cette administration est devenue une succursale du wokisme ou de l’entrisme islamique ? Le "mammouth" est à l’agonie depuis des décennies mais seul "la sécurité de l’emploi" et maintenant l’idéologie des "déconstruits" gangrène de plus en plus tous les niveaux scolaires ! Les "responsables" en sont même à faire "portes ouvertes" à toutes sorte d’associations s’autoproclamant "progressistes et inclusives" ! Là aussi, le karcher démocratique ne suffira pas. La décadence est en accélération de façon exponentielle et le tempo est donné par le plus venimeux des "dirigeants" que la France ait eu à sa tête depuis que la France est "FRANCE" ! (SP)
Un témoignage
Ce système, je l’ai déjà vécu en collège en 1987. Groupes de niveau pour les 3 matières math, français, Histoire-géo. Donc pour constituer une classe, on s’évertuait à mélanger tous les élèves, collège unique oblige. Puis on prenait 3 classes dont on alignait les emplois du temps pour qu’elles aient math le même jour à la même heure. Pareil pour français et Histoire-géo. Cela rendait les emplois du temps insolubles. Un élève était censé pouvoir changer de groupe, ce qui ne se produisait jamais. Mon collège avait la chance d’avoir des classes dédoublées en sciences. En EPS filles et garçons étaient séparés. À l’arrivée, seuls les profs de musique et d’art plastique voyaient la totalité de la classe telle qu’elle avait été constituée alors qu’il aurait été si simple de faire des classes homogènes dès le départ. Quand un élève est bon, en général il l'est dans toutes les matières. Personnellement, j’ai craqué en 2016 avec Najat à la veille de la retraite. Plus personne ne comprenait rien. Voir le sketch de Nicole Ferroni. (Harry)
– Lire aussi Égalité des chances : allegro ma non troppo (IREF) [archive]
• Mort du latin : préparez vos mouchoirs - BV 28/01/2024 [archive]
Pour la France, l'affaire semble pliée, dans l'indifférence générale. Au pays de Montaigne, de Descartes et de Félix Gaffiot, les humanités classiques sont moribondes et on prépare leurs funérailles. Le combat cessera, faute de combattants : bientôt, il n'y aura plus de professeurs et la machine à broyer de l'Éducation nationale finira de mastiquer les dernier résistants.
– Lire aussi L'enseignement du latin passe à la niveleuse
Comme M. JOURDAIN faisait de la prose, sans le savoir, nous usons tous les jours de latin et de grec, nos racines, ce qui fait dire aux détracteurs des origines de notre langues qu’elle n’est pas française. (Bertrand)
Combien de fois ai-je entendu "sortez votre Gaffiot" et on se prenait une heure et demi de version et thème latins... Et on peut constater que le Latin, les Math et l’Allemand ont quasiment la même structure intellectuelle… Et ceux qui ont fait Math Élem ou le bac C ont tous embrassé la carrière scientifique, via les classes prépas et les écoles d’ingénieurs, qui ont permis le nucléaire, l’Airbus, l’ESA , le TGV etc. Combien y a-t-il de scientifiques parmi les politiques depuis 40 ans ? Cherchez l’erreur. (Chti)
Certains ministres du gouvernement ne savent sans doute pas tout cela. De mon temps, le latin était obligatoire de la 6ème à la 3ème, on choisissait le grec ou une autre langue en 4ème. Et l’on apprenait le pourquoi des choses et l’orthographe. Maintenant les imbéciles veulent que tout le monde soit ignare. Même les prêtres, évêques et cardinaux ne savent pas le latin (la langue officielle de l’Église) et se font abuser. Ils n’ont donc pas compris la "Declaratio" de Benoît XVI en 2013, ont cru ce qu’un journaliste a divulgué, violé les lois de l’Église et élu un antipape. Les canonistes n’ont pas réagi. C’est ainsi que depuis le décès de Benoît XVI, l’Église est sans pape, mais pour le comprendre il faut avoir fait du latin. (Solange)
C’est dommage, car en étudiant le latin on apprend également l’étymologie des mots, qui sert l’orthographe du Français et aide à progresser dans la jungle des doubles consonnes. Mais il vrai que nous sommes passés d’un monde de communication par les mots à celle des images omniprésentes. On n'y peut rien, ça s’appelle le "progrès". (Nicole)
Cela me rappelle le jour où j’ai entendu dire à la radio qu’une réunion politique avait été "reportée saille-nez-daille". (Andy)
Pour parler ou écrire le français inclusif, il n’est guère nécessaire d’avoir suivi des cours de latin et/ou de grec. Comme l’objectif semble être de conforter la fabrique du crétin, on tend vers l’excellence. Dommage que ce ne soit pas pris en compte dans les enquêtes PISA, on serait à l’évidence les premiers de la classe, toute autre discipline exclue bien évidemment. (Du.)
– Info du moment Le péril woke 28/01/2024 (IREF) [archive]
– Info plus générale Éducation nationale : historique d'une débâcle (BV 29/01/2024)
[archive] Bien résumé, même si vous auriez dû parler du plan Langevin-Wallon, mis en place par les communistes en 1947, et fondateur de cette dérive égalitariste (E.)• Une oasis de grâce dans un monde inculte - BV 04/02/2024 [archive]
Rabelais proposait, dans son Pantagruel, un programme d'éducation particulièrement exigeant : « C’est pourquoi, mon fils, je t’admoneste d'employer ta jeunesse à bien profiter de tes études […]. J’entends et veux que tu apprennes les langues parfaitement. Premièrement le grec, comme le veut Quintilien, puis l’hébreu pour les saintes Lettres, le chaldéen et l’arabe pour la même raison ; et que tu formes ton style sur celui de Platon pour le grec, sur celui de Cicéron pour le latin. Qu’il n’y ait d’étude scientifique que tu ne gardes présente en ta mémoire et pour cela tu t’aideras de l’Encyclopédie universelle des auteurs qui s’en sont occupés. Des arts libéraux : géométrie, arithmétique et musique, je t’en ai donné le goût quand tu étais encore jeune, à cinq ou six ans ; continue ; de l’astronomie, apprends toutes les règles […]. Et quant à la connaissance de l’histoire naturelle, je veux que tu t’y adonnes avec zèle : qu’il n’y ait ni mer, ni rivière, ni source dont tu ignores les poissons ; tous les oiseaux du ciel, tous les arbres, arbustes, et les buissons des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les pierreries de tous les pays de l’Orient et du Midi, que rien ne te soit inconnu. »
Quelle ambition ! ...
– L'Accademia Vivarium Novum est un de ces lieux qui échappent au temps et "maintiennent", contre vents et marées. "'À l’Accademia Vivarium Novum, on a l’humilité de reconnaître que les Anciens se sont posé toutes les grandes questions qui nous tourmentent et que les réponses qu’ils leur ont apportées ne sont pas dénuées d’intérêt.' Tout est résumé dans cette phrase. Si la grande majorité du peuple en est bien conscient, qui chez ceux qui ont décidé de prendre le destin de notre France en main, auront envie de l’appliquer ? Merci de nous rassurer qu’il existe encore un lieu où les valeurs de notre culture existent encore." (Michel)
– L'Académie Vivarium Novum de Rome est le seul collège au monde où les étudiants peuvent passer une ou plusieurs années en immersion dans le latin et le grec ancien. Ces langues sont parlées à l'intérieur et à l'extérieur de la classe.
Étonnant et salutaire dans ce monde de fous. Ce qui fait le plus plaisir, latin ou non, c’est le respect des enfants. Ils ne servent pas de cobaye pour expérimenter des théories fumeuses (et funestes) de quelques intellectuels hors sol. (des internautes)
Fut un temps ou je parlais couramment le latin, l’intérêt du latin, esprit analytique, et je dois dire que cette langue m’a été utile dans mes études de médecine, ayant commencé ma carrière par l’enseignement de l’anatomie (purge des chirurgiens), je signale que la nomenclature internationale de l’anatomie est en Latin. (P.) – Oui, Le latin m’a servi pendant mes études. Et même aujourd’hui, il m’arrive de regarder sur mon Gaffiot, plutôt que sur un dictionnaire français. Le grec m’a également servi, même si j’ai arrêté plus tôt. (Tara)
Lors de la séparation de l’Église et de l’État, de nombreuses congrégations religieuses fermèrent leur(s) établissement(s), et partirent à l’étranger, dans le Nord de la France, c’est la Belgique qui accueillit la majorité de ces congrégations. Comme nombre des garçons de ma génération (les honnis boomers), j’ai poursuivi mes études dans ces établissements, jusqu’à l’université catholique de Louvain. En dehors du cursus normal, le grec et le latin étaient au programme, même aujourd’hui ça aide encore. Le sport, les sports devrais-je dire, occupèrent une grande place dans notre vie quotidienne, ainsi que la musique sous différentes formes. Des enseignants qui s’épanouissaient autant que les élèves. Des dirigeants religieux exigeants. Levé 6H00, couché 20H30, journées très remplies. Je suis peut-être, sûrement même, un privilégié, quoique, nombre de familles aisées payaient les études de garçons de famille plus pauvres, c’était normal, et aucune de ces familles généreuses ne pensait alors à déduire cette générosité de ses impôts… La majorité des élèves étaient catholiques, d’autres protestants, juifs, et même quelques musulmans. Tous ce petit monde assistait à la messe le vendredi à midi, avant de rentrer à la maison pour le week-end. Encore aujourd’hui, s’il n’y avait qu’une seule chose pour laquelle je me devais de remercier mes défunts parents, père vieille famille catholique, mère juive, c’est de m’avoir donné cette belle jeunesse, études, sports, musique. (Jack) – C’était à Étaimpuis ? Et Louvain, c’était Louvain la Neuve ? Beaucoup de mes copains d’enfance sont passés par là, dans les années 1956/67. (Chti)
• Écoles de production : l’avenir de l’enseignement pro ? - BV 11/02/2024 [archive]
Les écoles de production pourraient-elles redynamiser l'enseignement professionnel et le sortir du marasme ? C'est une question qui a du sens, à l'heure où nombre d'entre nous espèrent une réindustrialisation de notre pays, annoncée du bout des lèvres par une classe politique frileuse et peu encline à assumer la responsabilité des erreurs qu'elle commet depuis cinquante ans. [...] Mais connaissez-vous les "écoles de production" ? On en parle peu, car elles ont la chance de ne pas être totalement dans le giron de l'Éducation nationale mais de dépendre aussi du ministère du Travail, avec un ancrage territorial fort. Adossées à une entreprise industrielle - enfin, aux rares qui restent en France - elles reçoivent quelques subventions de l'État mais sont essentiellement de gestion privée et tirent une partie de leurs revenus des recettes générées par l'activité de production. Ce qui est intéressant, c'est surtout l'esprit dans lequel la formation des jeunes est envisagée...
Des témoignages
J’ai un parcours scolaire difficile, puis je suis allé en collège technique où on formait des travailleurs du bois de construction avec un enseignement bien adapté, et je le dis avec le recul nécessaire. Puis, en lycée technique, la pente descendante est arrivée, avec un enseignement inadapté, disproportionné entre les sections, cours non donnés, matières inutiles etc. Le pire est atteint en école supérieure, là, après un an,j’ai abandonné, vu le prix d’accès, les profs ineptes, les cours inutiles etc. Trois heures / semaine d’histoire de l’art, deux heures de littérature sans objet, deux heures de philo, intéressantes mais hors contexte, j’en passe et des meilleures genre quatre heures à dessiner des nus et nues sans cours d’anatomie, je ne comprenais pas... j’ai abandonné après un an. (Paul)
J’ai été conseiller de l’enseignement technologique pendant 6 ans je n‘ai jamais eu une mission qui m’était impartie, ils m’ignoraient complètement sauf pour la taxe d’apprentissage, mais là moi j’en ai beaucoup appris sur les profs. Un chef d’établissement voulait que je renouvelle mon mandat pour me prendre chez lui, j’ai refusé tout en lui disant que s’il avait besoin de moi je serai disponible, du coup il voulait que je sois le personnage référent, une espèce de modèle ce que j’ai tout de suite refusé car je ne suis pas un modèle, enfin un prof pour se faire remarquer voulait travailler avec moi sur un projet... je ne l’ai jamais vu. (L.)
– Thèmes "scolaires" du moment
Professeur écrivant au tableau noir – illustration freepik
Brutes, racailles et sauvageons : le quotidien des enseignants Causeur 12/02/2024 [archive] Les "pédagos" ne disent pas ce que tous les enseignants constatent : les "apprenants" sont désormais incontrôlables.
"Mais donc les élèves qui n’écoutent pas, ne bossent pas et de surcroît contestent (et s’imaginent qu’ils sont brillants), il y en a désormais en prépas"... J'en ai eu en première et deuxième années de faculté, en travaux dirigés, il y a déjà 20 ans, comme quoi ça date dit-on en Égypte. Certains collègues décontenancés disaient quand même, tout en s'indignant, qu'ils n'allaient pas "comme un facho" les obliger à bosser dans la salle de TD. À partir de là c'était déjà perdu d'avance, impossible à circonscrire. J'ai même l'impression qu'on en trouve dans l'activisme international. Le profil de Greta Thunberg pourrait correspondre : "C’est un mélange de mépris, de contestation, de plainte et de dénonciation de grave injustice". — Bonjour je suis Blenda votre professeur de physique remplaçante. Nous allons donc corriger le devoir de la semaine dernière et revoir certaines notions incomprises... — How dare you (Comment osez-vous) — Oui, Greta... une question ? — You have stolen my dreams, my childhood with your empty words (Tu as volé mes rêves, mon enfance avec tes mots vides de sens) — Pardon ? — Argl... (S.)
La Thunberg est en train de devenir vraiment moche... Ajouté à sa connerie, à ses prétentions et à son agressivité ça va commencer à faire beaucoup. Je pense qu'on va en parler de moins en moins. Elle est venue à Bordeaux soutenir les opposants aux prospections pétrolières. Son équipe de choc n'avait même pas daigné contacter le maire écologiste Pierre Hurmic pour une rencontre opportune. Alors, le maire a plongé dans la foule tenter un contact, mais s'est fait rejeter par le service d'ordre de la jeune suédoise, sous des "eh vous ! qui êtes-vous, reculez ! recule boomer !". Inculture et arrogance comme à la Révolution Culturelle... (des internautes)
Ce parler « wesh » qui contamine tous les jeunes Français BV 11/02/2024 [archive]
wesh ne signifie pas "comment vas-tu ?" mais littéralement "quoi". Comme l’arabe dialectal, (comprendre l’arabe du Maghreb qui est un mélange de berbère, d’espagnol et de français avec tout juste un vernis d’arabe), comme l’arabe dialectal, donc, est par nature elliptique, à la rigueur on peut traduire wesh par "qu’y a-t-il ?". Et ça m’étonnerait que wallah vienne du olé espagnol. Je crois plutôt que c’est une contraction de waha Allah = "si Dieu veut" qui a d’ailleurs donné Ojalá = "pourvu que" en espagnol. (Philippe)
Ce n’est pas pire que tous ceux qui ne peuvent sortir une phrase sans mettre des mots anglais dedans. La télé en est pleine. (Pipo)
Rares seront ceux qui pourront encore lire Flaubert, Proust, Camus, et tant d’autres. La langue française "classique" serait-elle en passe de devenir une langue morte ? Allez, pour se requinquer le moral, une déclaration d’amour d’Anatole France (le bien-nommé) : “La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu’on l’aime de toute son âme, et qu’on n’est jamais tenté de lui être infidèle.” (MC)
Cette lettre d’un enseignant aux parents est en train de faire le tour du monde Comment-économiser 14/02/2024 [archive] La famille éduque, les profs enseignent. Les parents ont parfois tendance à tout mélanger et penser que l'école doit effectuer les deux missions. Pourtant, ce n'est pas la même chose.
Consciente de ce décalage, Lisa Roberson, une enseignante américaine, a rédigé une lettre adressée aux parents. Elle souhaite leur faire prendre conscience de leur rôle envers leurs enfants. Et en tant qu'ancienne prof, Adeline doit dire que son message la touche particulièrement...
Enseignement : une détermination défaillante IREF 11/02/2024 [archive] Dans le dernier classement mondial des 50 meilleures universités, il y a 17 américaines, 8 anglaises et 0 française.
Le coût par élève serait donc un tiers plus bas dans le privé que dans la public ? Alors qu’on fasse taire ceux qui critiquent les parents qui, en plus de financer par leurs impôts un enseignement public 50% * plus cher, doivent payer pour mettre leurs enfants dans le privé ! On devrait leur rendre de l’argent !!! – * Pour ceux à qui l’enseignement public n’a pas appris à compter : si A coûte un tiers moins cher que B cela signifie que B coûte 50% plus cher que A... Souvenez vous, on vous a déjà fait le coup avec les 60% de taxes DANS le prix de l’essence au lieu de dire que l’essence est taxée à 150%. (OP)
Rappel à la "macronie" : le français est la langue officielle de notre pays Boulevard Voltaire 17/02/2024 [archive] Six associations de défense de la langue française viennent de rédiger un communiqué de presse en commun afin de dénoncer ce qu’ils appellent un 'véritable linguicide' causé par la "macronie".
• Belloubet enterrera-t-elle l’uniforme ? - Boulevard Voltaire 18/02/2024 [archive]
Le moins que l'on puisse dire est que Nicole Belloubet ne semble pas soutenir avec enthousiasme les premières mesures qu'elle est amenée à mettre en œuvre à l'Éducation nationale, où Gabriel Attal avait creusé des empreintes dans lesquelles ses successeurs n'auraient qu'à mettre leurs pas. On sent bien qu'elle ne tardera pas à faire des pas de côté et à sortir de la piste, si elle ne se renie pas entièrement et reste fidèle à ses positions passées...
Internautes
– Thèmes "scolaires" du moment
Il n’y a pas que le grand remplacement dans la vie Causeur 21/02/2024 [archive] Les jeunes d'aujourd'hui sont privés des nourritures spirituelles de leurs ancêtres. Ils ne trouvent plus la sérénité en regardant les paysages de leur beau pays, ils ne ressentent plus l’impression douce et consolante d’être chez-soi quand ils marchent à l’ombre des monuments.
Instruction, éducation et… rééducation Causeur 22/02/2024 [archive] Hier l’ignorance, aujourd’hui la superstition, et demain... la charia. Instruction ou éducation ? La dénomination même du ministère de la rue de Grenelle, jadis Instruction publique puis Éducation, montre l’hésitation française entre deux conceptions que tout oppose : la transmission pure des savoirs, ou la formation complète de l’enfant, jadis réservée à la famille. Mais quand cette éducation elle-même entre en conflit avec les savoirs, ou quand ces savoirs ne sont plus réellement enseignés, que faire ?
• Y a-t-il un pilote dans l’avion ? - Boulevard Voltaire 25/02/2024 [archive]
À l'heure de l'écologie triomphante, notre gouvernement jusqu'au-boutiste a décidé de transformer l'Éducation nationale en recyclerie… Vous savez, ce sont ces organismes dans lesquels vous apportez les objets qui ne vous servent plus à rien ou qui sont défectueux pour qu'on leur redonne une deuxième vie ou qu'on les dépèce en pièces détachées qui serviront à fabriquer de nouveaux objets qui ne serviront à rien...
Internautes
Le problème pour ce gouvernement c’est de trouver des personnes qui veulent bien occuper ces postes. Le bateau coule et les rats quittent le navire. La seule qui voulait encore monter à bord c’est Belloubet... je ne pense pas que ça va changer quelque chose à l’Éducation Nationale. (JMK)
Avec une Éducation Nationale aussi lamentable (et surtout en province) on ne peut qu’être ébahis devant la qualité des interventions de nos paysans, devant leurs connaissances, leur éloquence et leur courage ! (C.)
– Un autre thème "scolaire" Quand les noms des établissements scolaires révèlent leur profil social Localtis 01/03/2024 [archive]
Une étude originale du Conseil de l'évaluation de l'école s'est penchée sur les noms des établissements scolaires et en tire – parfois – un enseignement sociologique.
• Faudra-t-il abolir les examens ? - Boulevard Voltaire 03/03/2024 [archive]
Pourquoi reposer la question des examens ? Gabriel Attal, lors de son passage éclair à la tête de l'Éducation nationale, avait fait plusieurs annonces, parmi lesquelles on trouvait une reviviscence du brevet des collèges, qui aurait repris sa place d'examen de fin de cycle et, donc, de sésame pour le passage dans le cycle supérieur. Dans le cadre de son fameux (mais déjà moribond) « choc des savoirs », il avait en effet déclaré vouloir « donner une véritable exigence au brevet des collèges », estimant qu'il pâtissait d'un « affaiblissement du niveau d'exigence ». Très bien, très bien. Depuis son départ, on n'entend plus parler de tout cela, dont on n'avait d'ailleurs pas vu le début d'une transcription dans quelque note de service ni circulaire que ce soit, alors même que le ministère produit chaque année 3.000 pages de circulaires. Il ne semble pas que Mme Belloubet ait l'intention de donner corps aux déclarations péremptoires de son prédécesseur, malgré l'enthousiasme naïf qu'elles avaient suscité dans une grande partie de l'opinion...
Internautes
Dans les années 1950, le BEPC était toute proportion gardée, supérieure au bac d’aujourd’hui. (G379)
Les taux de réussite (élevés) aux examens sont comme ceux des élections, des dictatures. À de pareils niveaux on est en dehors de la réalité. "Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre. Même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave" Nicolas de Condorcet. Nos dirigeants, depuis quatre décennies, l’ont très bien compris et, malheureusement, parfaitement appliqué. (des internautes).
Bonjour Virginie. Votre article est effrayant. J’en suis abattu. Un certain ministre de l’Éducation Nationale évoquait un « mammouth » à remuer. Il est devenu une montagne . Il nous, il vous faudra des décennies pour redresser cette institution. Elle n’est pas seulement atteinte superficiellement. C’est en profondeur qu’elle est rongée, dans ses rouages primaires, tel un cancer avec métastases. Attal a été auréolé dans la précipitation. Son auréole lui est passée à travers la tête. Il devait vous suivre. Il a bien vite abandonné, disons déserté. Dans nos jargons de populistes on dirait « il a eu des prétentions de femme saoule « , avec tout le respect qui vous est dû. Nous avions des alertes sur cette décadence de l’enseignement. Les résultats au bac étaient trop significatifs. Mais le mal vient de beaucoup plus loin, dès la crèche je suppose. Rien d’étonnant lorsque l’on distrait, détourne l’esprit du plus jeune enfant avec des notions de genre et autres disciplines tout autant farfelues. Quelle société ! 7 années de macronisme à déconstruire la France. Je suis ulcéré. Et ils veulent une Europe forte bâtie sur des fondations sablonneuses ! Quelle absurdité ! Le bon sens voudrait que l’on bâtisse des Nations fortes sur lesquelles s’appuyer pour obtenir une Europe forte. Non, ils prétendent mettre la charrue avant les bœufs lesquels sont pourtant l’unique source de profits. Sans eux, pas de profits.! Je suis réellement estomaqué. Bien, ce qui ne prive pas l’eau de couler sous les ponts. Je vous souhaite une bonne semaine Virginie. Bon courage. (S.)
• Faire découvrir aux enfants le talent de leur main - BV 10/03/2024 [PDF]
La moitié de mes élèves de 3ème veulent partir dans la filière professionnelle. Pour eux, c'est surtout une porte de sortie qu'ils cherchent, pour fuir des enseignements qu'ils ne comprennent pas et dont ils ne voient pas l'intérêt. Toutefois, ils ne connaissent pas la diversité des métiers manuels, et ne savent souvent rien faire de leurs dix doigts. Contrairement à l'idéologie qui a présidé à la création du collège unique, tous les adolescents n'ont pas d'appétence pour l'abstraction, et un certain nombre d'entre eux n'y ont pas réellement accès. Or l'enseignement dans le secondaire est essentiellement théorique, s'étant peu à peu éloigné, dans ses programmes comme dans sa pédagogie, de toute manipulation et même de tout contact avec la "matière"...
Internautes
J'aime bien la phrase "Un travailleur manuel est un intellectuel qui en plus sait se servir de ses mains " (M.)
Un témoignage
J’ai connu une époque (belle) ou l’instruction voulait dire quelque chose. À cette époque, l’école était obligatoire jusqu’à 14 ans, après c’était l’apprentissage, ce mot devenu tabou dans la bouche et les cervelles de nos "zélites" ! À cette époque, pratiquement tous les élèves sortaient "fiers" du primaire avec « leur certificat de fin d’études en poche. ils maitrisaient tous l’écriture, le calcul, la lecture et le Français. À cette époque, les classes comprenaient entre 35 et 40 élèves studieux, disciplinés attentifs et avides d’apprendre. À cette époque, j’étais assis à côté de mes camarades musulmans dont les parents parlaient peu notre langue et qui ,pourtant, s’en sortaient aussi bien que les autres. À cette époque, le nivellement par le bas n’existait pas et seul le mérite était récompensé. Ceux qui le voulaient et le pouvaient entraient au lycée Et un examen était obligatoire pour ceux qui n’avaient pas obtenu le fameux sésame. les autres rejoignaient les filières des métiers manuels, encore un terme devenu tabou ! Et les artisans étaient fiers de pouvoir transmettre leur savoir à ces jeunes avides d’apprendre un métier. Aujourd’hui, on inculque à la jeunesse un savoir de moins en moins maitrisé et de plus en plus démonétisé. Hélas cette époque est révolue, place au "progrès" ! Tout ce qui compte aujourd’hui, ce sont les loisirs, les jeux vidéos, les réseaux sociaux, les smartphones, les 35 heures (bientôt 32 voire 30) et peu d’efforts pour acquérir un peu de savoir-faire, un peu de savoir vivre. (P.)
Des idées
En revenir à l’apprentissage après le certificat d’étude, ce qui formait de bons ouvriers. (Pou.)
Autrefois on partait en apprentissage dès l’âge de 14 ans et beaucoup ont trouvé leur vocation dans des métiers manuels dont on ne peut se passer. Pourquoi vouloir mener tous les enfants jusqu’au bac quitte à, comme vous le soulignez, tirer tout le monde vers le bas. Et puis l’alternance est aussi bien pour certains, et beaucoup de patrons se tournent vers ces jeunes parce qu’ils ont déjà de la pratique. Tout un système à revoir et arrêter ces mesurettes qui ne mènent nulle part. (Yolande)
J’ai obtenu mon certificat d’études primaire pour entrer au collège. Calculer le robinet qui goutte pour emplir une baignoire nous montrait ce que pouvait représenter les grand nombres et nous faire imaginer l’espace. Et beaucoup ont oublié que le français correct est à rapprocher des mathématiques. Si on ne sait pas lire le problème et en plus ne pas savoir ce qu’est une aubergine… (CG)
– Thème "scolaire" du moment HPI mon amour (Causeur 16/03/2024)
• Du vécu : l’apprentissage du français à un jeune immigré - BV 17/03/2024 [archive]
A. est en France depuis trois mois. À son arrivée d'Albanie, il ne parlait pas un mot de français. Que fait-il là ? Nous n'en savons rien, mais l'administration est aux petits soins pour lui, nous demandant de tout adapter pour lui permettre de s'intégrer le plus rapidement possible. Pourtant, il ne me semble pas que l'Albanie soit une zone de guerre, mais mes connaissances en géopolitique ne sont peut-être pas à jour...
Internautes
Une Arménienne de mes connaissances, en France depuis plus de dix ans, se contente de "baraguiner" le français. Quand je dis se "contente" je suis en dessous de la vérité. En effet, il est plus juste d’affirmer qu’elle se complaît à estropier notre langue. Toutes mes propositions pour l’aider à progresser sont restées non seulement vaines mais ont ostensiblement été rejetées. Elle écrit "phonétiquement" des mots que son oreille interprète et s’exprime en conséquence et, apparemment, elle entend bien continuer ainsi. (Léa)
Jeune lycéenne, j’avais suivi avec effroi les évènements de 1956 en Hongrie. Ma scolarité se poursuit et je fréquente avec mes camarades un petit bistrot proche du lycée. J’y vois à longueur de temps deux hommes attablés jouer aux échecs. Un jour la patronne me dit "ils sont hongrois, ils sont là tous les jours depuis 3 ans, ne parlent toujours pas un mot de français et se nourrissent de cafés ". Je n’ai jamais rien su de plus sur ces gens que je plaignais beaucoup mais qu’on puisse avoir comme projet de vie de prendre la tour ou de mettre le roi en échec me fait douter du désir de certaines personnes de s’intégrer dans le pays qui les accueille, quelle que soit leur nationalité. (Michèle)
– Thèmes "scolaires" du moment
L'orthographe et la grammaire en chute libre : un déclin qui profite aux élites mondialistes (Boulevard Voltaire 19/03/2024) [archive]
Lettre ouverte au ministre de la Culture pour la défense de la langue française (Boulevard Voltaire 19/03/2024) [archive]
• Les parents sont-ils informés du désastre scolaire ? - BV 24/03/2024 [archive]
J'ai rencontré, hier, à la boulangerie, une maman d'élève. Eh oui, c'est le charme des petites villes de province. Son fils est une espèce d'élève modèle : travailleur, sérieux, enthousiaste, curieux, il aime apprendre, il aime l'école, il fait tout ce qui est demandé en outrepassant les attentes des professeurs. C'est donc un OVNI dans mon établissement. Entre une tarte au citron meringuée et une chocolatine, je converse un peu avec cette maman, et me vient alors à l'esprit une question qui me trottait dans la tête depuis quelque temps au sujet de ce garçon : que fait-il donc là ? N'a-t-elle jamais envisagé de le scolariser ailleurs, dans le privé par exemple, où il serait confronté à une plus grande exigence et où il pourrait également, et surtout, côtoyer quelques adolescents lui ressemblant, ce qui serait certainement plus épanouissant ? [...]
Si nul n'est censé ignorer la loi, nul ne devrait non plus ignorer le réel.
Internautes
Le réel ce sont mes petits-enfants qui sont parmi les premiers de la classe en français dans leur école publique et sont incapables d’écrire une liste de courses sans faire 3 fautes par phrase. Nous, les grands parents, sommes horrifiés. Mais leurs parents (nos enfants) n’y voient pas autre chose que des étourderies sans importance. Il ne faut pas oublier que nos enfants sont ceux qui ont fréquenté l’école des années 1990. Années de déconstruction de l’école et du savoir. Nous-mêmes avions-nous saisi toute l’ampleur du désastre à l’époque .? Pour moi, non, hélas. (K.)
Voir "Le monde né dans les années 1990 touche désormais à sa fin" (Conflits 25/03/24)
Après une carrière complète dans l’enseignement public, en tant que professeur puis chef d’établissement, je dois avouer que je ne pourrais plus y travailler. Plusieurs causes à cette impossibilité : l’évolution de la population scolaire, celle des enseignants actuels, l’absence de rigueur des instructions ou celle d’exigence des commentaires officiels. Il est facile de repérer, chez nos contemporains, la faiblesse des connaissances retenues, qu’il s’agisse de la langue, de l’histoire, de la géographie ou des sciences... (Marie)
– Thème "scolaire" approchant du moment L’école française de tous les maux : harcèlement, violences, savoirs élémentaires non maîtrisés, irrespect des professeurs... (Causeur 23/03/2024) [archive]
• Orthographe : accrochez-vous ! - Boulevard Voltaire 31/03/2024 [archive]
Je vous avais parlé, dans une précédente chronique, du brevet blanc qu'avaient passé nos élèves de 3e. Le sujet d'histoire avait suscité quelques commentaires… J'ai corrigé une partie de l'épreuve de français et j'ai trouvé, cette semaine, dans mon casier, les copies qu'avaient corrigées mes collègues. Quelle n'a pas été ma stupeur en découvrant les notes de mes élèves. Une de mes collègues a adopté une notation plus que généreuse. Je crois que son paquet doit avoir une moyenne avoisinant les 15. Elle a donc trouvé les copies de nos chers petits enthousiasmantes. Je vous laisse juges.
Émotion
Lisant cet article, je pleure à chaudes larmes... me souvenant avec affection de mes instituteurs, institutrices et professeurs qui se sont autant appliqués à m’apprendre la pratique de cette belle langue que nous ont offerts nos aïeux… (Guy-Noël)
Constats
Quand j’ai passé mon bac en 1957 il y avait élimination à partir de cinq fautes d’orthographe ! Ce laxisme programmé est néfaste pour tous. Certains étudiants bacheliers qui usent leur fond de culottes sur les bancs de la Faculté, n’ont même pas le niveau d’un certificat d’études d’il y a des décennies. Quant aux chefs d’entreprise, ils doivent y regarder à deux fois avant de recruter des bacs plus infini ! (Anne-Marie) – c'est ignoble, renchérit KL.
"Je vous avez dit que…" Ben, oui, après vous, on met EZ. Tellement simple, lorsque plus personne ne parle d’analyse grammaticale. Et c’est authentique, il n’y a qu’à regarder les commentaires des lecteurs. Tout cela se voit même à la télé, avec les liaisons. C’était-TE, ils étaient-TE, cette manie de faire des liaisons "maltapropos". Les présentateurs devraient réapprendre à parler correctement. (des internautes)
Je ne vous ferai pas la honte de ce que j’ai vu devant lorsque j’étais "éducateur sportif" en école primaire... J’ai honte pour ce qu(est devenue l’Éducation Nationale. JAMAIS je n’aurais cru qu’un professeur EN FRANCE puisse craindre pour sa vie au motif de qu’il était censé "enseigner". (SP)
Le témoignage édifiant de UJA en PDF
• Lire est-il si nécessaire ? - Boulevard Voltaire 14/04/2024 [archive]
Je sens que cette chronique va me permettre de me faire des amis…
Vous savez que je n'aime guère hurler avec les loups, quand bien même leur mélopée serait-elle séduisante au premier abord. Une petite voix dans ma tête, que je n'écoute pas toujours mais qui est assez insistante, soulève souvent des objections. Cela s'appelle le doute et la mise à l'épreuve d'une affirmation par l'esprit critique, mais ce n'est plus vraiment à la mode. Aujourd'hui, il faut être franchement "pour" ou farouchement "contre" et les nostalgiques de la nuance et de la disputatio sentent qu'il y va de leur subsistance de faire profil bas et de garder le silence. Je vais quand même tenter quelques remarques, et je laisserai les mécontents déverser leur indignation irritée dans les commentaires ; cela nourrira la discussion...
Internautes
J’aimerais préciser une chose mes chers amis ! Sans lecture il ne peut y avoir de mémoire ! Pourquoi ? Parce que et c’est une lapalissade, comment mémoriser quelque chose, que l’on n’a pas vue et donc que l’on n’a pas lue ! La vision et la lecture sont la base de l’apprentissage de la mémoire et des réflexes automatiques ! S'il n’y a pas de lecture... il n’y a pas de mémoire, qu’on se le dise. (Hervé de N.)
C’est avec grand plaisir que je lis vos articles, madame Fontcalel et j’avoue y trouver de grandes interrogations dont je vous remercie. J’ai effectivement souvenir de mon grand-père qui ne lisait que le journal, mais avec un certificat d’études, m’énonçait des citations de grands auteurs grecs, latins et français et savait avec exactitude placer tous lieux sur un globe terrestre et l’appeler des divers noms que l’histoire lui avait donné. (Michel)
– Thème "scolaire" approchant : Un adulte sur dix a des difficultés à l’écrit (Boulevard Voltaire 23/04/2024) [archive]
• Tremblez, voyous, la force mobile scolaire arrive - BV 21/04/2024 [archive]
Parents, professeurs, directeurs, braves gens, dormez tranquilles, l'État veille sur vous et sort l'artillerie lourde pour rétablir l'ordre dans les écoles et remettre au pas toute la racaille violente qui y prospère en toute impunité. Après les multiples plans pour renforcer la sécurité dans les écoles, la création des internats-tremplins et des classes-relais, la formation des personnels, les protocoles successifs élaborés depuis dix ans, on a trouvé l'arme fatale, la tant attendue, la décisive : la "Force Mobile Scolaire"...
À grands coups de botte dans le cul... comme aurait dit mon grand-père (un Héros de la Grande-Guerre). (N.)
Madame Fontcalel, vous oubliez les cours d’empathie de dame Belloubet. Il est évident que ces cours d’empathie qui vont naturellement mordre sur des cours essentiels, seront d’une efficacité redoutable. Nos dirigeants ont trop vu les spectacles de Chantal Goya quand ils étaient petits et ils sont restés "Bisounours". Nous avons une force, parfois mobile, parfois non. Cette force se nomme la loi. Je suggère, entre autre d’appliquer la loi, tout bonnement. Aïe ! que dis-je là ? Cette loi que l’on applique contre vous lorsque par mégarde vous ne traversez pas "dans les clous", appliquons-la ! Pourquoi s’acharne-t-on à ne pas appliquer la loi de monsieur-madame-tout-le-monde ? (des internautes)
– Thème approchant : L'École publique est en danger (LSDJ 17/04/2024) PDF
• Menaces d’attentats : pourquoi l’école - Boulevard Voltaire 28/04/2024 [archive]
De très nombreux établissements scolaires ont été, récemment, la cible de menaces terroristes...
Internautes
C’est bien de se rendre compte que l’eau mouille quand on est au milieu du fleuve. (Wasp)
La conclusion, lucide, est terrible, mais vous avez malheureusement raison. La dernière phrase de l'article résume celui-ci de façon malheureusement fort réaliste. Les gens de ma génération, aujourd’hui grand-parents sommes effarés et très inquiets mais pas étonnés par la dégradation scolaire et sociale en général. Nos politiciens procèdent depuis 50 ans à l’avilissement, à la déconstruction de cette « république », république des mécréants. Courage et détermination ! (des internautes)
Bonjour Virginie. Habituellement je vous suivais dans vos analyses, sans broncher. Aujourd’hui, vous m’effrayez... Lire la suite du commentaire de Syclams.
Malala Yousafzai se fait connaître du grand public début 2009, à 11 ans, par son témoignage intitulé "Journal d’une écolière pakistanaise" (Source Wiki). Elle dénonce les violences du Tehrik-e-Taliban Pakistan qui incendie les écoles pour filles et assassine ses opposants À 15 ans elle est victime d’une tentative d’assassinat la blessant grièvement par tir d’une balle dans la tête, un attentat revendiqué par les Talibans qui tentaient d’interdire la scolarisation des filles. En 2014, âgée de 17 ans, elle obtient le prix Nobel de la Paix. En France nous glissons doucement mais sûrement. (Harry)
– Sur le thème de l'écriture inclusive
Précis de décomposition. Olivier Rachet publie « L’écriture exclusive » (Éditions Tinbad 2024). Causeur 02/05/24 [PDF] .
Photo de couverture de ''L'écriture exclusive'' Olivier Rachet 2024
Olivier Rachet est professeur de lettres modernes et de cinéma audiovisuel. Il collabore à différents journaux, magazines et revues et publie des chroniques littéraires pour divers sites Internet.
Extrait d'un article de Olivier Rachet L'écriture inclusive : une imposture ? 21/10/23
[...] l’écriture inclusive est aujourd’hui un nom de domaine déposé en 2016 par une agence de communication et qu’il ne s’agit évidemment pas pour notre auteur de nier le marquage distinguant le masculin du féminin que connaissent la plupart des langues. Prenant le contre-pied de ceux qui fustigent la prédominance du genre masculin, servant aussi en français à marquer le neutre et l’indifférencié, le linguiste [Jean Szlamowicz] répond qu’à l’inverse du masculin pouvant être généralisant, seul le féminin est singularisé. Un détour par la psychanalyse suffit de nous en convaincre.
[…] le féminin renvoie à une singularité originelle, au lien primordial, biologique, existentiel et universel qu’est le lien maternel.
[suite]
Le masculin comme marquage par défaut n’est donc en rien « dominateur » : il serait plutôt trivial, banal, quelconque tandis que c’est le signe féminin qui bénéficie d’un privilège d’exclusivité !
Suivons la démonstration du linguiste qui s’appuie ensuite sur la structuration grammaticale de la langue pour enfoncer le clou. Les mots n’ont pas de sexe, et encore moins de sexualité – sauf peut-être en poésie, et ce serait la seule objection que j’opposerais à l’auteur, citant André Breton pour lequel « la poésie se fait dans un lit comme l’amour », horreur, n’est-ce pas ? On peut d’ailleurs s’interroger sur cette obsession des partisans de l’écriture inclusive à vouloir tout sexualiser comme s’il était difficile d’imaginer qu’un chat ne puisse pas être une chatte !
En français, le genre est fortement grammaticalisé, ce qui signifie qu’il n’est pas investi par un contenu décrivant le sexe des référents : le livre n’est pas plus mâle que la page n’est femelle. Le genre sert donc surtout à distinguer des classes de mots.
Non seulement le masculin n’est pas « premier », mais il n’y a aucune dimension sexuelle dans l’utilisation du genre qui permet uniquement ici de créer deux mots au sémantisme différencié (grain désigne plutôt la matérialité d’un objet et graine sa fonction de croissance. On voit donc que féminin et masculin servent surtout à créer des différences, des nuances et non à désigner des natures d’objets.
Que la langue ne servît point à marquer l’identité sexuelle, on peut s’en convaincre en rappelant deux faits linguistiques d’une confondante banalité : l’absence de marquage masculin / féminin des deux premières personnes grammaticales et l’importance de tournures impersonnelles. Faut-il aussi s’indigner qu’il pleuve ou qu’il neige ? Cela m’aurait plu, sous des cieux plus poétiques, là encore !
Il reste pourtant une réalité difficile à nier : que le masculin serve à marquer le neutre et l’indifférencié.
Le masculin peut certes renvoyer à un homme, mais aussi à une non-personne générique, alors que les marques du féminin que sont directrice ou maîtresse ne peuvent renvoyer qu’à un référent féminin… Dans bien des cas, le masculin est donc neutre. Le féminin jamais.
Le masculin est souvent inclusif. Le féminin est toujours exclusif.
[...] [archive] Voir aussi Féminisme anti-français
• Le phénomène Puff dans les collège et lycées - BV 05/05/2024 [archive]
Chaque semaine, des élèves de mon collège sont exclus pour avoir vendu (ou acheté) une puff dans l'enceinte de l'établissement. Peut-être êtes-vous passés à côté du phénomène puff ? C'est une cigarette électronique préremplie et préréglée, aux couleurs pimpantes et acidulées, aux saveurs fruitées et récréatives, programmée pour être jetée au bout de 300 à 600 bouffées. Le taux de nicotine varie entre 0 et 2 %, si on se fournit en France, et peut monter encore si on passe par des sites américains, les concentrations les plus vendues aux États-Unis tournant autour de 5 ou 6 %. S'en procurer est d'une facilité enfantine : elle est vendue partout et coûte peu cher, et même si cette vente est en théorie interdite aux moins de 18 ans, la prolifération des puffs entre les mains de nos élèves prouve que les buralistes, comme les spécialistes de la vape, ne sont pas regardants. De toute façon, on en trouve partout sur le Net ou sur Instagram, et il suffit de renseigner une fausse date de naissance pour passer les barrières préventives et accéder aux sites...
Internautes
Il me semble que nous avions un Ministère de la Santé, des ARS qui savent parfaitement être fermes, fermement avec fermeté avec le bon peuple... (Lec.)
Autrefois quand j’entendais "la France réfléchie" ma foi j’avais une relative confiance sur un résultat imminent, aujourd’hui quand je lis "la France réfléchie" je sais sans l’ombre d’un doute qu’il n’y aura rien au bout, que du vent pour "dissiper la fumée"... (Smart.)
Au départ la cigarette c’est une découverte interdite, en plus les premières sont dégueulasses. Ensuite elle devient un lien social pour devenir un toc et une addiction. Les grands cigarettiers ont réussi a aplanir les obstacles. Bravo messieurs. (W.)
• Ceux qui partent et ceux qui restent - Boulevard Voltaire 12/05/2024 [archive]
J'ai fait, hier, une rencontre qui m'a fait réfléchir. Une fois n'est pas coutume, car en ce moment, il me semble que je cours plus que je ne réfléchis... Je pense à quitter l'Éducation nationale et je prépare donc ma réorientation professionnelle. Dans ce cadre, je rencontre beaucoup de monde, des gens passionnants aux itinéraires atypiques. J'étais, hier après-midi, avec le directeur d'un hôtel quatre étoiles, un Argentin, venu dans la région avec sa femme par amour de la France, de ses paysages et de son art de vivre. [...] Il était ravi de la France jusqu'à la naissance de son premier enfant. Cet enfant grandissant, il s'est renseigné sur les options de scolarisation. Voulant lui offrir un enseignement de qualité, si possible bilingue étant donné que lui-même parle espagnol, français, anglais et italien, il l'avait inscrit dans une petite école Montessori. Mais cette école n'a pas supporté les coups de boutoir dont l'État ne cesse d'accabler les écoles libres et a fermé en juin dernier. [...] Les anciens, comme moi, se souviennent du temps, pas si ancien, où la France attirait justement en raison de la qualité de la formation scolaire que l'on pouvait y recevoir. Et c'était pour nous une fierté. Aujourd'hui, les étrangers qualifiés, entreprenants, travailleurs qui avaient choisi la France comme pays de cœur, pour y vivre et y travailler, se sentent obligés de la quitter pour assurer l'avenir de leurs enfants...
– Quelques infos au 17 mai 2024
La cybersécurité au service de la lutte contre les pédocriminels (LSDJ) [archive]
La traque des enquêteurs sous pseudonyme - Le Parisien 27/02/2024
Le "choc des savoirs", épouvantail pour la gauche, leurre pour la droite (BV) [archive]
La méthode infaillible pour torpiller un pays est de stériliser les forces vives de sa jeunesse… nous y voilà. (internaute Marcu)
• Laïcité et Pentecôte : les incohérences de l’école laïque - BV 01/01/2024 [archive]
Certains sont en pèlerinage. D'autres profitent simplement du jour de repos que l'État laïc offre, lundi, à toute la société. Aucun de mes élèves ne savait pourquoi l'école était fermée, lundi. Quand je leur en ai parlé, ils m'ont répondu, comme une évidence : "Ben, c'est un jour férié." Ils ont été surpris que je leur en demande la raison : ils ne s'étaient jamais posé la question et semblaient découvrir que les jours fériés n'étaient pas distribués de manière aléatoire mais qu'ils étaient liés à des événements particuliers...
Internaute M73
Lundi de Pentecôte, une farce et attrape de ce cher Raffarin. FARCE : car cette réforme était dans sa version première une journée consacrée à la "solidarité avec les personnes âgées", qu’en reste t-il ? où passe l’argent supposé récolté ce jour ? pas grand chose quand on voit le désastre sociétale vis-à-vis des personnes âgées, maintenant la tendance serait à vouloir les éliminer du paysage avec le "droit à mourir". Deuxio : ATTRAPE car quels sont ceux qui profitent de ce jour férié, tout simplement les fonctionnaires de l’État à commencer par nos chers pédagos en tout genre, les administrations, mais dans le secteur privé ou vous prenez un jour de congé, ou de RTT, sinon vous allez au boulot comme les autres jours. Bravo M. Raffarin, la seule prouesse de votre passage à Matignon.
– Thème "Pentecôte"
Pentecôte : pourquoi parle-t-on des "fruits de l’Esprit" ? (Croire 26/09/2022)
• Des professeurs de collège pour corriger le bac - BV 26/05/2024 [archive]
Depuis quelques années, nous voyons des professeurs de collège convoqués pour faire passer les épreuves du baccalauréat. C'était, au début, épiphénoménal : on convoquait les agrégés au motif que leur concours les destinait normalement à enseigner au lycée et qu'ils étaient donc "au niveau", même si leur affectation concrète les maintenait en 5e ou en 4e (25% des agrégés sont en effet affectés en collège, souvent contre leur gré). Puis des certifiés ont été aussi convoqués, dont certains n'avaient jamais enseigné en lycée et ne connaissaient donc ni les programmes ni le niveau des élèves...
Internautes
Où sont les profs ? presque le titre d’une chanson, quoi qu’il en soit puisque le plus difficile de nos jours est d’échouer au BAC, quel besoin de profs compétents, grand principe de l’éducation dite "nationale" ? Un prof m’a dit, il y a vingt ans "les cancres d’aujourd’hui seront les profs de demain". On y est. (des internautes)
Ceci n’a aucune importance puisque le but n’est pas d’obtenir le bac mais d’avoir 90% de reçus. J’étais jury d’examen dans le technique, mais s’il faut étaler ses parchemins, j’ai 15 ans d’études et je suis au top dans la hiérarchie de la profession en plus j’ai enseigné et on peut être un très bon enseignant, être capable de transmettre le savoir sans être obligatoirement agrégé, parce que ça on le porte en soi. J’ai vu des sujets où la réponse était dans l’énoncé et on repêchait avec des notes souvent en-dessous de 7 mais il fallait un % de réussite, dans le technique c’est moins grave parce que l’employeur ou le DRH sait tout de suite à qui il a à faire, c’est lui qui décerne le diplôme en fin de comptes. (Let.)
Au point où on en est, pourquoi ne pas donner le bac à tout le monde ? Cela évitera les soupçons de discriminations et coûtera bien moins cher au con-tribuable spolié ! Je connais des gens qui vont "se faire un peu d’argent" en allant corriger le bac et c’est plus qu’inquiétant. Un peu du niveau de nos dirigeants. (Lou.)
• La réforme de la réforme : usine à gaz en perspective - BV 02/06/2024 [archive]
Il faut que je vous raconte ! On nous a imposé, cette semaine, une après-midi de formation. Une formation pour parler de la réforme, celle dont les contours sont tellement bien définis qu'on vient de nous demander d'en inventer le contenu... Une inspectrice pilotait (comme on dit aujourd'hui) la réunion. C'était un personnage de conte. La reine des neiges. Pas l'adolescente prépubère de Disney, non. La vraie, celle du conte, la méchante : cheveux d'un argent bleuté, visage d'une beauté de statue, regard d'acier. La voix haut perchée et faussement mielleuse ne parvenait pas à faire oublier la dure détermination de ses yeux de glace. Elle a donc essayé, pendant une heure, de nous faire prendre des poires pour des carottes et des vessies pour des lanternes. Personne n'était dupe, à part quelques collègues complètement décérébrés par la propagande active que l'on subit. Chez les autres, la logorrhée du ministère ne parvient pas à effacer le réel qu'ils ont sous les yeux quotidiennement. On ne sait pas où on va ni si cela peut marcher, mais on y va fermement. Les fameux groupes de niveau, que les Français avaient pris pour des classes de niveau, sont devenus des groupes de besoins, constitués autour de compétences. Plus personne ne sait exactement de quoi on parle...
Internautes
Ce ne sont pas les meilleurs enseignants qui deviennent inspecteurs mais les plus serviles. Lire Stupéfiant voyage à travers l’Éducation nationale. (Bwa.)
Chère Virginie, je lis vos chroniques chaque semaine avec grand plaisir (et avec désespoir, aussi !) ; personnellement, je vous admire d’accepter sans broncher tous les avatars qui se produisent à chaque instant de votre exercice professionnel. Comme l’aurait dit Jean Yanne, à votre place, il y a bien longtemps que je serais rentrée "dans la tr... à tout ce qui remue" ! De mon temps (bac en 1979), les profs de mon lycée (le collège n’existait pas encore dans notre ville, et il allait de la 6e à la Terminale) ne faisaient pas d’idéologie en classe, mais ils étaient majoritairement d’un niveau plus que moyen. En sept ans, seuls quatre ou cinq ont été de très bons profs. J’ai moi-même songé à une époque à être prof d’anglais, mais (déjà) la perspective de me trouver face à une trentaine de gamins qui n’auraient rien à faire de tout ce que je pourrais leur raconter m’a découragée. (La VF)
– Thème approchant : Vers un programme d’éducation morale et civique européiste (BV 02/06/2024) [archive]
Éducation morale et civique ??? J’ai bien peur que ce ne soit pas ça qui fasse tourner les usines, non, ce n’est pas crucial, ni primordial, ni fondamental. Les Math, la Physique, la Chimie, l’Informatique, le Français et l’Anglais, par contre, si. Tout ce qui est censé inculquer de la morale devrait être enseigné en dehors de l’école, sinon, avec des gens comme Belloubet, ça tourne à la propagande. (internaute FB)
• Oraux du brevet : indigence et absurdité - Boulevard Voltaire 09/06/2024 [archive]
Pour la première fois, j'ai fait passer les oraux du brevet, cette semaine. Les vrais, pas un nouvel entraînement. Retour sur expérience. Un élève avait choisi comme sujet la Retirada, l'exil des réfugiés républicains à la fin de la guerre d'Espagne. Il n'avait aucune connaissance sur Franco (qui serait mort à 40 ans en 1975, ce qui en fait un chef d'État extrêmement précoce…) et ne connaissait pas les dates de la guerre. Quand on lui a demandé ce qu'il avait pensé de la visite du camp de réfugiés, celui qu'il nommait « Rivezalte » sur ses diapos, il a répondu : « Je me suis bien amusé, on a fait des jeux. » Il n'a évidemment pas su répondre à notre question portant sur les raisons pour lesquelles on emmenait des élèves visiter ce genre de lieux mémoriels… Et quand on lui a demandé pourquoi il avait choisi ce sujet : « J'ai reçu un "pour toi" sur TikTok et ça m'a paru intéressant. » Ses sources ? « TikTok et les réseaux sociaux. » La matinée commençait bien...
Internautes
Je vous plains de devoir faire passer des oraux et lire du "français" qui n’en est pas... D’un autre côté, les syndicats de professeurs n’y sont pas pour rien...
La France de demain ?
Tous ces ados sont formatés pour devenir les "esclaves" des temps modernes où leur seul travail sera d’exécuter les ordres sans les comprendre , n’ayant pas appris le vocabulaire nécessaire pour pouvoir se révolter. (Bonbon)
Les mêmes qui passent leur temps à traiter les vieux (dont je fais partie) de "boomer" mais qui ne connaissent ni la signification ni le créneau de dates auquel ce mot correspond, les mêmes qui wesh à longueur de phrase ou comme vous le soulignez sont "choqués" à chaque interaction avec leur entourage. Ceci étant dit, quand vous voyez ce que ces ados postent sur les réseaux sociaux... Affligeant, pas de réflexion, pas d’orthographe, à se demander s'ils ont déjà ouvert un livre (la réponse est non en majorité), écouté en classe et surtout, retenu quelque chose... Heureusement, certains, peu, nous font mentir. Gardons espoir. (Jean)
Dérision
Pour faire des économies, je propose une "évaluation" plus courte et qui ne nécessitera pas de mobiliser des enseignants, les surveillants d’établissement feront l’affaire. Faire lancer une pièce de monnaie (qu’il devra apporter lui-même) par le candidat. S’il a bien deviné de quel côté la pièce tombe, il a 90 points, sinon seulement 80. S’il a oublié d'apporter sa pièce, il n’a que 50 points. Et si la pièce tombe sur la tranche, quel que soit le pronostic avancé, le candidat a 100 points. Et les félicitations du jury. (Bernadette)
• Tablettes à l’école : on les croyait enterrées - BV 16/06/2024 [archive]
Je comptais vous parler du baccalauréat, mais nous avons encore deux semaines pour cela, et une nouvelle que j'ai apprise cette semaine m'a orientée vers un autre sujet. J'ai assisté à une réunion au collège de mes filles, lors de laquelle la directrice, avec une fierté non dissimulée, a annoncé qu'à la prochaine rentrée, chaque élève de 6e et de 5e serait équipé d'un iPad et que toutes les salles seraient dotées d'une Apple TV. Sidération chez certains parents. Nous venions d'évoquer les travaux qui devaient être faits de toute urgence, comme la réfection d'un petit gymnase dont les murs dégradés sur presque toute leur hauteur sont recouverts de moisissures et la rénovation de la cour dont le sol est plein de trous et de fissures. On demandait un petit coup de goudron, avant l'étude d'un éventuel vrai projet de réaménagement, avec végétalisation de certains murs et remplacement du goudron, en certains endroits, par un revêtement plus meuble. Nous avions reçu une fin de non-recevoir au motif que le budget de ces travaux, même le coup de peinture, excédait les capacités du collège. Mais on nous annonce, quelques minutes plus tard, cette acquisition massive d'iPad ! Petit calcul rapide : 400 élèves, 300 euros minimum l'iPad premier prix avec la réduction scolaire, total de 120.000 euros… Plus cher que la rénovation de quatre murs, certainement...
Internautes
"Et nous, nous y allons quand tout le monde rebrousse chemin !" Cela a l’air de vous étonner Madame ! Mais cela se passe comme ça dans absolument tous les domaines sociétaux et pas seulement dans "l’éducation nationale". (P.)
Pourquoi se croit-on toujours plus malin que les autres ? Vous parlez des Suédois qui ont fait marche arrière mais on pourrait remonter encore un peu plus le temps et parler des Américains qui ont fait le même constat il y a une dizaine d’années déjà. En fait, quand la mono-neurone Ségolène Royal lance son plan de déploiement des tablettes dans les écoles, les USA venaient d’en annoncer l’arrêt après 10 ans de mauvaise expérience. Décidément le bon sens a quitté nos "élites" politiques et économiques depuis longtemps. (Éric)
– Thème du moment Que sont, au juste, ces fameux "principes républicains" ? (Boulevard Voltaire 19/06/2024) ... c’est quoi, cet "esprit républicain" et ses fameux "principes" du même métal dans lesquels ils se drapent tous pour contrer le Rassemblement national ? À la façon dont pédalent toutes les personnes à qui l’on demande, primo, de les définir, secundo, de dire en quoi le RN y déroge, ça semble bien difficile à cerner. Si l’on s’en réfère à ceux que la République enseigne à ses enfants, les principes intangibles sont : liberté, égalité, fraternité, laïcité. C’est simple sur le papier, mais à géométrie totalement variable en fonction de la couleur politique de qui les énonce. C’est ainsi qu’au mépris total de la démocratie, on entend appeler ici et là à la désobéissance civile comme garant desdits principes républicains... [archive]
• Les jeunes peuvent nous surprendre - Boulevard Voltaire 23/06/2024 [archive]
Avec mes latinistes, nous avons participé à la Semaine des langues, un événement national devant célébrer les langues européennes et mettre à l'honneur celles étudiées dans les établissements scolaires. Comme nous n'enseignons que trois langues vivantes et qu'il restait un jour libre dans la semaine, j'ai proposé une "Journée latin". Mes élèves s'étaient raisonnablement investis et avaient préparé des activités pour leurs camarades. Ils sont les 23 Mohicans du collège, répartis de la 5e à la 3e, et devaient prendre en charge une centaine d'élèves de 6e et une centaine d'élèves de 5e. Je dois avouer qu'ils m'ont stupéfaite et qu'ils ont été remarquables...
Internautes
Bon test et très juste. Belle initiative ô combien intelligente. Avec comme référence, Don Bosco et Célestin Freinet, tout est dit.
Bravo ! Il reste encore quelques enseignants compétents et responsables dans notre pauvre France. Au lieu de mépriser ces personnels compétents au service de notre jeunesse et donc au service de la France, la majorité braillarde de ces enseignants antidémocratiques devraient prendre exemple sur ces collègues consciencieux et qui effectuent les missions pour lesquelles ils sont rémunérés. (Lou.)
Exemplaire, à reproduire. On résume : un projet, une motivation, un engagement, une responsabilité, une discipline, une bonne fatigue. Heureux. Si tous les adultes avaient conscience de la présence de cette chaine naturelle en chacun, la France se redresserait à grands pas. Le courage reprendrait le dessus, le pouvoir d’achat serait au niveau souhaité par "plus de travail", la tête sur l’oreiller serait apaisée, le sommeil profond. Toute la difficulté est de faire admettre que cette chaine est vertueuse si elle n’est pas entravée par l’État : charges sociales, administratives, normatives. Mais l’État n’est que la résultante de ce que produit l’Éducation. On a bouclé. Vous avez une position et responsabilité exceptionnelles dans ce circuit. Combien d’enseignants en sont conscients ? À commencer par vos syndicats et le ministère ? Toujours heureux de vous lire Virginie. Bonne semaine. (S.)
Responsabiliser est un des principes d’éducation fondamentaux, en effet, un enfant quel que soit son âge n’est jamais si content que lorsqu’on lui a fait confiance sur un projet une tâche et quand çà se passe en groupe ça devient extrêmement motivant et créatif – Bravo pour cette initiative !
– Quelque info du moment :
Dis-moi comment tu parles ou écris, je te dirai qui tu es
(Boulevard Voltaire 29/06/2024) PDF• Bac de français : le dessous des corrections - BV 30/06/2024 [PDF]
Les épreuves du baccalauréat de français se terminent. Cela vous intéresse peut-être de savoir comment il est corrigé ? Certains commentaires à de précédentes chroniques suggéraient que mes collègues pouvaient "se faire un peu d'argent" en corrigeant le bac. Détrompons-les tout de suite : le statut d'examinateur fait partie de notre service, nous sommes au mieux défrayés, et la rémunération propre n'est que symbolique. Elle change chaque année, mais pour exemple, ma dernière rémunération pour les oraux de français, qui m'avaient mobilisée pendant six jours de 7h30 du matin à 16h30 et pendant lesquels j'avais évalué une soixantaine de candidats, était de un euro par demi-journée. Notre commission avait fait un courrier au service des examens pour indiquer que nous ne demandions pas l'aumône et qu'ils pouvaient garder leurs piécettes....
Internautes
Comment ? Que m’apprenez-vous là ? Ceci expliquerait donc que, élève pas trop mauvais en français que je fus, j’ai pu noter que tous les cadres d’entreprises que j’ai connus vers ma fin de carrière étaient de très loin au-dessous de mon niveau, faisant circuler, secrétaire à l’appui du même tonneau, des notes de service quelquefois même rendues incompréhensibles ou à contre-sens, rien que par les fautes d’orthographe. (B45)
C’était en Seine-Saint-Denis il y a une trentaine d’année. Pour le brevet des collèges nous avions l’habitude de remonter à 10 toutes les moyennes comprises entre 9,5 et 10. Et d’examiner les dossiers lorsque les moyennes étaient comprises entre 9 et 9,5 pour tenter de les faire passer à 10. Arrive un nouvel inspecteur d’académie. Et de nouvelles directives. Au dessus de 8,5 on remonte systématiquement à 10. Et on tente de le faire pour les moyennes comprises entre 8 et 8,5. Cette année-là le taux de réussite a explosé. Lire "Stupéfiant voyage à travers l’Éducation Nationale". (B.)
Judicieux !
On sait depuis longtemps que le taux de réussite ne correspond absolument pas au niveau réel des élèves. Tout est faux. Pourquoi faire perdre leur temps aux correcteurs, on devrait leur donner d’office, ça finira de décrédibiliser l’examen !
Retrouvez les commentaires dans le PDF
• Perles du brevet : en rire ou en pleurer ? - BV 07/07//2024 [archive]
Les traditionnelles perles du bac ou du brevet… On en rit chaque année, et une journaliste a même pu écrire dans un article : "On aurait presque envie de devenir professeur pour pouvoir rire avant tout le monde !" Mais qu'ils deviennent professeur, il y a des places à prendre ! Toutefois je ne suis pas sûre qu'ils sortiront des corrections hilares. Même si je suis une lectrice de Rabelais, et que, comme Beaumarchais, "je me presse de rire de tout, de peur d'avoir à en pleurer", j'avoue que je suis de plus en plus scandalisée par ce que je lis, ou horrifiée, ou désespérée, en tout cas plus vraiment amusée. Je vous laisse donner votre avis dans les commentaires qui sont toujours un lieu d'échange intéressant...
Pas d’inquiétude pour l’avenir de ces chérubins, le peuple souverain vient d’en envoyer des cohortes à l’Assemblée Nationale. Consternation ! (des internautes)
De quoi pleurer. Ces jeunes sont censés être l’avenir de ce pays, c’est mal barré. Les entreprises ont du souci à se faire. Mais tout ça est voulu par les "élus" qui depuis trop longtemps ont détruit l’école. (Yolande)
Quand on compare avec les lettres écrites par les jeunes poilus de 1914-18, on se rend compte de ce qu’on a perdu. (Marcel)
Lors des premières émissions de TV, les journalistes expliquaient que nous serions cultivés grâce à cet outil et j’y ai cru... Aujourd’hui rares sont les présentateurs parlant un français correct. (Jean A.)
Un jour, j’ai trouvé : "je me retournis et je l’apercevus"… Le problème vient du manque de travail systématique sur les conjugaisons et la haine du par cœur, jugé réactionnaire. Ou à croire que maîtriser le passé simple est désormais du registre de la science-fiction. (Jean et Léo)
– Thème du moment Baccalauréat : l’école n’est pas finie ! (Causeur 08/07/2024) [archive]
• Portrait d’une école différente : Tzama - BV 14/07//2024 [archive]
Les vacances étant arrivées, je n'aurai plus guère d'anecdotes à vous raconter, et dans le chaos politique qui a gagné la France, l'école ne semble pas prête à remonter dans la liste des innombrables "priorités" que se fixent nos dirigeants, au premier rang desquelles trône visiblement leur propre carrière...
Internautes
Je modérerais votre enthousiasme pour le pédagogue Célestin Freinet qui était communiste et voici ce que sa femme écrivait sur lui : "Dans sa classe, il porte l’accent sur le matérialisme scolaire qui restera le souci de toute sa vie". (Sido)
Je trouve que ça fait un peu secte cette école, genre "Temple solaire", et je n’y aurais pas mis mes enfants. (Dinosaure)
Je n’ai rien contre les longues promenades en forêt, bien au contraire, mais comment fait-on quand on habite à la Courneuve ou à Saint-Denis (93) ? Par ailleurs, l’article n’aborde pas l’enseignement des connaissances fondamentales (lecture, calcul, etc.) Un oubli ? Encore une petite question... j’aimerais connaitre le nombre d’enfants accueillis dans ce type d’établissement. En banlieue, les établissements gèrent plusieurs centaines d’élèves chaque jour, parmi lesquels on recense de nombreux cas difficiles (et c’est un euphémisme). Je ne suis pas certain que ces écoles *magiques* affrontent les mêmes problèmes. J’ai un peu l’impression qu’on compare le petit artisan du coin qui travaille dans son atelier avec un apprenti avec une grosse usine robotisée qui produit à la chaîne. Ces méthodes, si séduisantes soient-elles me semblent difficilement applicables à très grande échelle et encore moins dans nos fameux "quartiers sensibles" où les gamins arrivent habillés à l’afghane, avec la tête farcie de propagande moyenâgeuse. Mais je peux me tromper. (Bruno)
— L. répond : Oui, ce genre d’enseignement ne peut être adapté qu’à des gens civilisés et éduqués, quant à la Courneuve, il y a quand même un parc.
Le scoutisme est une belle formule pour apprendre à se prendre en charge, entreprendre, pratiquer une solidarité concrète. L’école est faite pour enseigner, non pour éduquer ou RÉÉDUQUER à quelque idéologie que ce soit. (P.)
Ayant commencé à aller à l’école en 1944, j’ai appris que le savoir se transmet, ce que j’ai essayé de faire pendant plus de 30 ans avec mes étudiants carabins, aujourd’hui la mode mise en place par les pédagogistes est centrée sur le tout enfant, on en voit les résultats. Un de mes Maîtres disait que la meilleure réforme pour l’enseignement soit que les enseignants enseignent et que les étudiants étudient, on en est loin. (Pounet)
Ces écoles contribuent à l’épanouissement des enfants dans un cadre serein. Aujourd’hui tout est bon pour éviter de mettre nos petits dans ces écoles publiques. Le niveau est en baisse, il y règne l’insécurité, on y fait intervenir des gens qui n’y ont pas leur place et pour les parents qui travaillent beaucoup coûtent plus cher que les écoles privées puisqu’ils paient (souvent trop) en fonction de leurs revenus, une injustice sociale supplémentaire pour les honnêtes travailleurs. Une "école privée alsacienne" ne peut qu’être bonne (c'est le côté chauvin de Yolande qui parle).
– Thème du moment Le décrochage scolaire [archive] (Coup de Pouce)
• Charles Démia : Charité et innovation pédagogique au XVIIe - BV 21/07//2024 [archive]
Nous avions évoqué le fait de nourrir notre réflexion sur l'école des échos venus du passé. Commençons notre voyage par une charismatique figure du XVIIe siècle. Prêtre lyonnais, Charles Démia (1637-1689) se consacra essentiellement à l'éducation des enfants pauvres. En cela, il ne faisait que suivre les directives de l'Église qui, depuis le début du Moyen Âge, créait des structures propres à accueillir les indigents...
Merveilleuse image de présentation. Quelle beauté que ce mobilier ! C’est autre chose qu’une vulgaire planche recouverte de formica dressée sur quatre tubes. Il manque deux objets essentiels qui participaient à la fois à l’autorité, à la discipline, au dévouement. L’estrade et le poêle à alimenter situé au milieu de la classe. Ce type de mobilier donne envie d’étudier. Il s’en dégage non seulement une atmosphère propice à l’étude mais aussi un encouragement pour les enfants à reconnaître et rechercher "le beau".
Beau récapitulé de l’histoire de l’instruction publique en France. (A51)
Mais tout à fait d’accord ! Il y a un lien, entre la qualité de l’éducation nationale et la paix sociale. Mais la qualité de l’éducation nationale a atteint le niveau zéro de l’excellence. Il ne faut plus s’étonner qu’il n’y plus de paix sociale en France. Le Grand remplacement qui est en cours en France y est pour beaucoup... (Max.)
Une classe élémentaire des années 1950
• Vos commentaires à l’honneur - Boulevard Voltaire 28/07//2024 [archive]
Comme c'est l'été, nous pourrions faire une petite séance de réponses à certains de vos commentaires, que je lis toujours avec intérêt. Ils révèlent la chatoyance des lecteurs de Boulevard Voltaire et la pluralité réelle de positionnements idéologiques qui prouve que le journal est un vrai espace préservant la liberté de penser [...] Soyez remerciés pour la richesse de vos commentaires. Je suis toujours touchée par la vérité de certains témoignages, qui n'hésitent pas à partager des souvenirs ou des moments de leur vie. Continuons à réfléchir ensemble !
• Monte-Cristo : la Toile contre le livre - Boulevard Voltaire 04/08//2024 [archive]
Avec près de 4 millions d'entrées, Le Comte de Monte-Cristo est l'un des succès cinématographiques de l'année 2024. Les journaux ne tarissent pas d'éloges devant ce film qui aurait multiplié par 4 les ventes du roman d'Alexandre Dumas, promu meilleur scénariste de l'année, si l'on en croit tous les papiers qui présentent le film comme une mise en images du roman. Un article paru dans Marie Claire au début du mois titre même "L'incroyable histoire vraie qui a inspiré Le Comte de Monte-Cristo à Alexandre Dumas" et illustre son propos par une photo du film. Accrocheur.
Pour autant, il y a loin du roman au scénario du film...
Internautes
Film à fuir, relisez Dumas (AAA)
Une fois de plus on ne respecte pas l’auteur et l’on fait un film qui ne correspond en rien à l’histoire. Cela devrait être interdit, c’est du sabotage. Des nuls, incapables de créer, sabotent de magnifiques œuvres et on laisse faire... stop. (Yolande)
De l'adaptation
Souvent on remarque dans les génériques une petite phrase qui en dit beaucoup : librement adapté de l’œuvre de… (Jacques)
Personnellement, et d'une manière générale, j'ai toujours été déçue par les "adaptations" d’œuvres littéraires, excepté pour Danse avec les loups rien que pour le bonheur d'entendre parler lakota (soit dit en passant, il ne s'agit pas de Sioux dans le roman mais de Comanches, "adaptation", "adaptation"...). Bref, ces "adaptations" me donnent l'impression qu'elles me retirent une part de rêve et d'imagination qui me sont propres, m'imposent une vision qui n'est pas la mienne, qui n'est pas plus "vraie" seulement un joug idéologique sournois... (Gigeoju)
Évidemment dénaturé par les interprétations à tous les étages ! Dès l’âge de 12 ans, j’avais compris (télé) que les films d’adaptation de vraies œuvres n’étaient qu’un essai de vulgarisation, bien en -dessous des livres malgré les "belles gueules", la musique, les mouvements et costumes, les décors pas encore colorisés (exception pour Le grand Meaulnes d’Albicocco où il y avait un vrai effort). Ensuite, scandalisée par la captation pour des "pubs" d’extraits de créations musicales authentiques, complètement hors de leur contexte. Et le "vulgaire" (l’ignare, le pressé, voire le simplet) de demander à la cantonade : C’est quoi, au fait, cette "chanson" (!) à propos d’un nocturne écorné de Chopin massacré par Gainsbourg et ses bimbos immatures… (Dominique)
Voir La réécriture
De la "culture"
Le niveau de culture générale en France s’est effondré depuis des années, sous l’avalanche migratoire, il ne fallait pas contrarier les nouveaux venus, et les enseignants furent recrutés parmi ces incultes, le nivellement par le bas a fait des ravages. Et puis on est passé de la lecture, exigeante, pendant des heures d’œuvres gigantesques, au cinéma et à la télévision qui contractent l’information et la culture, et enfin aux messages échangés avec des téléphones portables qui la réduit aux grognements des hommes des cavernes. (Patrick)
Si vous voulez avoir une petite idée de la culture générale française, surtout chez les plus jeunes, posez la question suivante (et ce n’est malheureusement qu’un exemple) : qui était Roland Garros ? Le nombre de réponses affirmant qu’il était joueur de tennis risque de vous déconcerter, surtout si vous posez cette question chez les électeurs LFI. (Hadrien)
La part d’imaginaire et de construction intellectuelle apportée par la lecture est indispensable. Même pour des "puérilités" à la Tintin ! "Comment as-tu trouvé le film, demandait un pédagogue à un gamin après la vision d’un film sur Tintin ? — Pas mal, mais ILS N’ONT PAS LA MÊME VOIX que dans le livre !" Écoliers de CP en 1945, nous savions lire dès la 1ère année, et la lecture assurera, au fil de l’âge, 90% de notre instruction et de nos connaissances. L’audio-visuel, désormais seul "maître" à bord de nos vies d’esclaves des écrans, a tué la lecture… et réduit nos connaissances à l’asservissement au diktat du "marché" mondial. Multi-culture du néant et de l’asservissement. Le retour en force des obscurantismes religieux contre le Rationnel Citoyen est la conséquence de cette gabegie intellectuelle. (Bernard)
J’ai connu, il y a une trentaine d’années, une jeune femme, prof de lettres en LEP, qui me disait n’avoir jamais lu Le Comte de Monte-Cristo en entier, parce que c’était trop long (Édmée) — Ben voyons, trop fatigant (complète Ivanovitch)
Depardieu
Cette œuvre [Le Comte de Monte-Cristo] est magnifique, peut-être la plus belle qu’il m’ait été donnée de lire. Tout y est : action, romance, suspense, rythme, rebondissements… avec une description des scènes, des personnages et des sentiments qui subliment notre langue. Je n’irai évidemment pas voir cette dernière version cinématographique, indigne, et préfère en rester à l’interprétation du grand Depardieu. (Guiem)
Ce roman du grand Alexandre Dumas chef d’œuvre incontestable a été grandiosement interprété notamment par Gérard Depardieu [mais aussi par Jean Marais], toute autre copie serait inodore, incolore, sans effet. (Germain)
C’est vrai, Gérard Depardieu y est excellent. Les rôles "d’époque" lui vont très bien. (Jef)
– Thème du moment
Le château d'If est une forteresse française édifiée sur les ordres du roi François Ier, entre 1527 et 1529 sur l'îlot d'If de l'archipel du Frioul, proche des îles de Ratonneau et Pomègues au centre de la rade de Marseille. (Wikipédia)
Voir Le château d’If, la prison du comte de Monte-Cristo (BV 04/08/2024)
• Éducation de la volonté : il y a du boulot ! - Boulevard Voltaire 11/08//2024 [archive]
Une fois n'est pas coutume, voici l'article en entier :
Nous sommes nombreux à constater les défauts de l'école, voire sa subversion. En replongeant dans les écrits du passé, nous pourrions changer notre regard sur ce qui est essentiel et réorienter notre pédagogie, au niveau individuel pour chaque enseignant comme au niveau des directives institutionnelles et de la formation des professeurs qui, pour la plupart, sont soucieux de bien faire et souhaitent avant tout que leur enseignement soit efficace.
Le philosophe Émile Chartier, connu sous le pseudonyme Alain, enseigna à partir de 1909 aux préparationnaires du lycée Henri-IV et y forma des penseurs d'envergure tels Simone Weil, Raymond Aron, Julien Gracq ou André Maurois. Il publia en 1925 un traité de Pédagogie enfantine dans lequel il livrait ses pensées sur l'éducation, qu'il développa aussi dans ses fameux Propos, dont les Propos sur l'Éducation (1932).
Alain développe l'idée que le cœur, la base, le centre de l'éducation devrait être le travail sur la volonté. Et force est de constater que l'on ne forme pas ainsi les professeurs : on leur dit sans cesse qu'ils doivent transmettre des savoir-faire et - en tout cas on l'aimerait - des savoirs, mais on les fait peu réfléchir à la psychologie humaine et aux principes de la cognition et de la mémorisation. Bien avant l'advenue des neurosciences et des sciences cognitives, dont on parle tant aujourd'hui sans pour autant appliquer leurs préconisations dans notre pédagogie, Alain mit en lumière des éléments importants :
« De même qu'on ne peut faire attention que si d'abord on agit, plus évidemment encore on ne peut vouloir que si on fait quelque chose. Ce principe conduit fort loin. […] On comprend que les discours concernant les actions que l'enfant n'a pas à faire présentement sont à peu près inutiles. Par exemple on prépare mieux le soldat futur par gymnastique, adresse, patience, suite, éducation de la responsabilité dans les petits travaux des écoliers, que par des discours émouvants. L'économie n'est rien pour l'enfant, mais l'ordre, la précaution, la propreté sont quelque chose. La justice sociale est une abstraction, mais le respect du matériel scolaire, des livres, des crayons, joint à la bonne administration de ce qu'on possède est quelque chose. Un discours contre la révolte ou la violence n'est qu'émouvant ; mais la politesse scolaire, la pudeur, la mesure, le sourire sont quelque chose. L'opinion publique (le citoyen) est de l'avenir. Mais faire que l'enfant remonte toujours de l'erreur à sa propre inattention est une leçon de jugement. Bref l'enfant, en sa situation scolaire (et familiale, et sociale), comme enfant, peut agir ; c'est en ces actions qu'il apprendra à vouloir. […] L'enfant ne s'instruit moralement que par les fautes qu'il fait. […] Qu'il apprenne à vouloir en ce qu'il peut vouloir. La bonne volonté n'est pas assez ; c'est l'action qui forme l'enfant. »
Alain rappelle la fonction essentielle des responsabilités données à l'enfant, qui peuvent paraître minimes mais qui, en réalité, sont un travail de fond sur la maîtrise de soi et la volonté. Or, la volonté permet l'attention, et l'attention permet l'apprentissage. Ce n'est pas en écoutant passivement un cours que l'on forge sa volonté, mais en impliquant l'enfant dans un engagement actif. Pour cela, Alain promeut des exercices simples : balayer, aérer, mettre les papiers à la corbeille, ranger le matériel (autant de choses que l'on ne demande plus guère aux enfants, surtout dans le secondaire), aider le voisin, faire des exercices en temps très limité (4 minutes de calcul mental), écrire un texte court avec des contraintes fortes, car les contraintes fortes sont stimulantes… Revenons donc au principe fondamental, et développons la volonté chez nos élèves, non par des discours mais par des exercices pratiques précisément calibrés.
Les commentaires ne sont pas moins intéressants !
... et puisque vous parlez d’Alain il convient de rappeler ce qu’il a si bien écrit "Toute vérité devient fausse dès l’instant que l’on s’en contente". Ce devrait être la devise des journalistes. (internaute R.-z.-r.)
Alain est accessoirement le promoteur du principe de la mise à la terre des appareil électriques (v100)
Ce sont les profs eux-mêmes qui en 1968 disaient qu’il était interdit d’interdire et qui laissaient les élèves les tutoyer. Ce sont les enseignants eux-mêmes qui ont creusé leur tombe. (des internautes)
Suite de Vos commentaires
– Voir ALAIN, Émile-Auguste Chartier (1868-1951) - Citations
• Chahut et indiscipline : une nouveauté ? - Boulevard Voltaire 18/08//2024 [archive]
[...] Le chahut a toujours existé dans les classes, et dans l'enseignement d'une manière générale. Dans l'Antiquité, déjà, les professeurs pestaient contre l'inattention des élèves et leur insolence. Ainsi Libanios, un rhéteur du IVe après J.-C., grand défenseur de l'hellénisme, se plaignait de ses étudiants : "Je vois beaucoup de jeunes qui, au lieu de se concentrer sur leurs études, s'occupent de choses futiles, se permettant même de plaisanter pendant que je parle. Ils n'ont aucune honte à chuchoter entre eux, comme s'ils étaient venus ici non pour apprendre, mais pour bavarder et se divertir. Ce comportement est indigne de ceux qui aspirent à la sagesse..." Il déplorait qu'au lieu de l'écouter, ses élèves parlent de courses de chevaux ou de mimes, fassent des paris ou regardent les feuilles voler. Donc, cela ne date pas d'hier. Mais depuis la fin des années 1960, les sociologues, chercheurs, penseurs, savants et autres experts en sciences de l'éducation [...] distinguent entre "chahut traditionnel" et "chahut anomique". Le chahut traditionnel, c'est celui qui vient apporter comme une respiration à un cadre disciplinaire ferme. On le compare souvent aux Bacchanales ou au Carnaval : un moment de folie qui vient faire éclater ponctuellement un cadre strict avant que celui-ci ne se reforme très rapidement. Ça, c'était "avant". Mais le chahut anomique, c'est autre chose. Eirik Preirat décrit, dans un article fort intéressant, la différence entre les deux :
les chahuts traditionnels "ce sont des transgressions, ritualisées, circonscrites dans le temps et dans l'espace, qui témoignent, de manière paradoxale, d'une adhésion aux règles qui fondent l'ordre scolaire. Les chahuts traditionnels ressemblent aux rites de la fête de carnaval, la transgression loin d'être ignorance ou mépris de la norme participe encore de son intériorisation. Le chahut traditionnel est une pratique sociale intégratrice qui participe de l'inculcation des normes et des valeurs dominantes, alors que le chahut anomique, désordre diffus et peu ritualisé, témoigne d'une désacralisation des règles."
Internautes
Tout cela est déplorable, et est le fruit des différentes réformes de l’éducation nationale. À chaque nouveau ministre, sa nouvelle réforme. Chaque réforme est mise en place, sans avoir évalué la précédente... quel cafouillage. Il a été demandé aux enseignants d’arrêter les cours magistraux au profit du travail de groupe., première source de désordre. Puis il a fallu faire des cours avec des polycopiés, ainsi l’élève ne fournissait plus le moindre effort. Je me souviens ce que les miens me disaient. Avec vous, il faut recopier le cours sur nos cahiers, cela nous permettait de le lire au moins une fois. Eh oui, le premier apprentissage est bien celui ou l’on refait ce que le maitre montre. Puis il a fallu donner le bac a tout le monde… au lieu de développer les formations professionnelles avec les passerelles de retour. Ainsi on a beaucoup de chômeurs, du fait que les jeunes n’ont aucune compétence en main. Tout cela ne leur donne pas envie de travailler en classe, et ils s’amusent pour tuer le temps. Je ne parlerai pas de l’interdiction de sanctions… (T.)
"Les élèves sont, en réalité, maintenus fort longtemps dans ce qui ressemble à s’y méprendre à une impasse". C’est une réalité ! tant que l’on prétendra que tout le monde doit avoir le bac on continuera de remplir cette "impasse" – pendant ce temps les filières d’apprentissages sont négligées, alors que le constat est fait que devenir "maître d’apprentissage" dans son domaine vous amène à devenir chef de votre propre entreprise ce qui sous entends bien plus de compétences que n’importe quel bachelier (surtout des bacheliers d’aujourd’hui !) – Combien de personnes ayant validé des études supérieurs après quelques années reviennent à des changement d’orientation professionnelles (producteurs de miel, de fruits et légumes, de fromages que sais-je…), créateurs de chambres d’hôtes avec restauration dont cuisiniers – etc. Ne serait-il pas intelligent que l’orientation des élèves soient plus ouverte et que l’on sorte de ce carcan du "hors du bac point de salut" ! Et puis le développement tout au long d’un vie professionnelle d’avoir accès à de la formation, voilà qui permettrait à bon nombre de s’épanouir dans leur vie – l’indiscipline en classe montre que bon nombre d’élève n’ont tout simplement rien à faire dans un lycée ! (S.)
Laxisme de la justice et des élus c’est le résultat d’une immigration qui refuse les règles établies, qui refusent de s’intégrer, qui sont au dessus des lois. Pas de respect, pas de règles, indiscipline, violence, harcèlement, le tout en toute impunité. Mais nos élus ne sont pas concernés leurs petits fréquentent de bonnes écoles privées. Et ce n’est pas qu’à l’école mais partout que règne la terreur, les incivilités, dans tout le pays il n’y a plus un lieu épargné par la violence. Et si ça explose ce ne sera pas qu’à l’école. (Yolande)
• L’école et l’argent : un tabou français ? - Boulevard Voltaire 25/08/2024 [archive]
J'ai rencontré, récemment, un jeune homme scolarisé à Eton, le fameux collège anglais. Ses parents m'ont demandé de le mettre à niveau par rapport aux exigences d'un lycée français sélectif pour qu'il puisse y poursuivre sa scolarité à l'occasion de leur retour en France. Cela m'a un peu surprise, et mes a priori en faveur de l'école anglaise se sont confirmés lorsque j'ai évalué ce garçon de 15 ans. J'ai été très impressionnée par la qualité de la formation reçue pendant ses années anglaises, par les compétences qu'il avait acquises et l'étendue de sa culture, comparée à celle des multiples élèves français que je fréquente et qui viennent d'horizons scolaires très divers. Mais cela a un coût...
Internautes
Étonnement, personne ne souligne l’obésité du budget de l’Éducation nationale et la maigreur de ses résultats. Vous soulignez des frais de scolarités à des montants stratosphériques pour la plupart des gens mais vous omettez la ségrégation sociale à l’entrée de ces écoles certes d’excellence, mais réservées à "l’élite" ne serait-ce que par l’argent… Croyez vous que n’importe qui, même en payant, rentre a Eton? Je n’en suis pas certain. Après, l’idée de faire financer la scolarité au parents, si ça fait baisser les impôts… Mais rappelez vous que jusqu’au début du XXe siècle, seuls les riches allaient à l’école, les pauvres, à l’usine ou à la mine (j’exagère un peut mais pas tant que ça)… (Jean)
Si les parents faisaient un vrai calcul de ce que leur coûte la scolarité dans le privé par rapport au coût dans le public, ils changeraient rapidement d’avis. Dans le privé, les enfants sont pris en charge gratuitement avant, pendant et après les cours. Dans le public le gens qui bossent, ceux qui gagnent à peu près correctement leur vie, doivent verser un "pognon de dingue" pour financer le périscolaire. Les parents qui vivent de prestations sociales, eux, bénéficient de tarifs ridiculement bas, voire de la gratuité de ce service. Encore un exemple qu’en France, lorsque l’on travaille, on est taxé et là, même doublement taxé puisque ces parents qui bossent payent généralement déjà des impôts et "bénéficient" donc d’une double punition. (L.)
Ne croyez-vous pas que SI l’éducation nationale faisait correctement son "boulot", c’est à dire en éliminant tous les pédagogues qui ruinent cette institution depuis des décennies et SI les enseignants étaient mieux formés et PLUS instruits et donc compétents, il y aurait moins d’écoles sous contrat ? Parce que dans ces établissements seuls les meilleurs enseignent. Je suis peut-être ringard, réac (normal à 84 ans) mais "de mon temps" rares étaient les établissements privés. (P.)
Mon fils qui a émigré aux USA a fait une formation professionnelle pour adulte. Il a dû débourser 4000 dollars. (Le.)
"Un tabou étonnant qui montre à quel point la plupart d’entre nous a assimilé des préceptes marxisants". Eh oui, c’est l’un des problèmes essentiels chez nous. En fait, si j’en crois Hippolyte Taine (1828-1893), c’est même antérieur à Marx puisqu’on trouve ce type de réflexe égalitaire forcené dès la Révolution française, jusqu’à la province la plus reculée. (Frank)
– Infos du moment
L’allocation de rentrée scolaire a 50 ans (BV 25/08/2024) PDF Qui dit fin des vacances d’été dit, aussi, préparation de la rentrée scolaire. Pour cela, parents et enfants s’attèlent à remplir aux mieux cartables et trousses. Cependant, tous en France n’ont pas la chance ou les moyens d’avoir tout ce qu’il faut afin d’assurer un retour convenable à l’école pour leur progéniture. Pour les aider, la République propose, cette année encore et comme depuis cinquante ans, une allocation de rentrée scolaire afin d’aider les foyers les plus modestes et de garantir l’égalité des chances à tous nos petits Français.
L’e-sport, facteur d’inclusion et d’ascension sociale ? (Conflits 24/08/2024) [archive] Le jeu vidéo est la plus jeune industrie culturelle, mais aussi la plus importante, avec un marché supérieur à ceux de la musique et du cinéma réunis. La professionnalisation de ce divertissement a donné lieu à une nouvelle activité économique : l’e-sport.
La machine à démonter le temps (Causeur 25/08/2024) [archive] Jean-Paul Brighelli et Alain de Benoist dissèquent avec précision les idéologies aux commandes de la machine à broyer le passé, mais l’existence de ces grands courants dévastateurs et le zèle des contremaîtres à la manœuvre ne doivent pas absoudre le citoyen de base de sa responsabilité dans la lubrification de cette machine à démonter le temps.
« Wesh, Madame ?! » (La Lettre Patriote 30/08/2024) [archive] Myriam Meyer a la plume acérée. On pourrait considérer ça assez normal, vu son métier : professeur de Lettres. Mais finalement, ça ne vient pas forcément avec le job. Or, sa talentueuse plume ne s’arrête pas à la forme. Meyer est une implacable observatrice et une conteuse à l’ancienne : le lecteur vit réellement avec elle chaque instant dépeint dans le livre. Et des instants surréalistes, il y en a à chaque page. La vie n’est pas facile pour les garnisons de profs des camps retranchés du 93...
• L’école ne peut rattraper les carences du milieu d’origine - BV 01/09/2024 [archive]
Ça y est, c'est la rentrée ! Si certains parents l'attendent avec impatience, il n'en va pas de même de la plupart des enfants. Pour les professeurs, c'est le temps des ultimes interrogations pédagogiques avant de plonger dans le grand bain : la question que se pose la majeure part d'entre eux est : "Comment vais-je réussir à faire progresser les élèves qui me seront confiés pendant un an ?" Je parle évidemment des professeurs consciencieux, qui restent une immense majorité quoi qu'en pensent les professionnels du dénigrement professoral...
Internautes
... ne nous voilons pas la face ces carences sont du au rejet de la langue française dans de nombreuses familles d’immigrés. Dans certains pays, les étrangers ont l’obligation d’apprendre la langue du pays d’accueil faute de quoi ils n’obtiendront pas de papiers ni d’allocations. À méditer… (Yolande)
Bien Virginie. Là encore, un sujet trop riche que vous nous soumettez. Ce n’est pas un reproche, bien au contraire. Vous nous forcez à nous sortir de notre confort. Bonne rentrée scolaire avec vos "diables" re-vitaminés. (Syc.)
Cher professeur, vous savez bien que nos chers têtes blondes si elles existent encore, forment leur vocabulaire devant des dessins animés débiles, Netflix et Canal plus étant devenus les nouvelles nounous de la plupart des familles, le relais étant pris ensuite par le smartphone, je le vois avec mes petite enfants qui ont pourtant des parents "surdiplômés". — Le problème des mots et de la lecture a commencé avec la "méthode globale" qui enseignait de mémoriser les syllabes. Pourtant, ma fille de 4-5 ans en maternelle à l’époque a su toute seule faire l’association des lettres, et m’en apercevant, je lui ai appris la vieille méthode du B.A. BA et en quelques heures elle a appris à lire et elle est entrée en CP six mois plus tard en sachant déjà lire couramment. – Depuis leur plus tendre enfance nous lisons des histoires à nos petits-enfants et effectivement leur vocabulaire s’enrichit. Même si parfois il s’enrichit de vilains mots au contact des autres, ils ont maintenant le goût des livres et de la lecture. (des internautes)
La logique et le bon sens voudraient que l’on revienne aux bonnes vieilles méthodes pédagogiques des années 1950 dans le primaire. Mais y a-t-il au sein de cette état dans l’état des gens de bon sens ? J’en doute. (P.)
Je me souviens encore du jour où comme par magie la porte de la lecture s’est ouverte, c’était vertigineux, surtout la prise de conscience de l’ignorance face à une petite bibliothèque de province. (W.)
Quand on voit au Moyen-Orient ou en Asie : les expatriés vont dans les écoles d’où ils sont originaires. Écoles indienne, anglaise, américaine, coréenne... pour suivre un cursus dans leur langue d’origine et apprendre la langue locale. (V100)
L'instant politique
Comment peut-on croire qu’une classe de près de 30 gamins avec au moins 20 "origines" différentes puisse apprendre sereinement le français et la culture de la FRANCE ? Il n’y a aucune réelle volonté de faciliter "l’intégration" car ils ne sont là que pour une chose : servir le mondialisme et accessoirement fracasser la FRANCE… Les différents "partis de gouvernance" qui se sont succédé depuis Pompidou ont tout fait pour. (SP)
C’est pour cette raison que se multiplient les écoles coraniques. (Gérard)
– Infos du moment
Ce que font vraiment les enfants dans les écoles Montessori inquiète parents et chercheurs (L'Internaute 02/09/2024) [PDF] La méthode Montessori s'est introduite dans de nombreux établissements scolaires ces dernières années. Pourtant, des parents dénoncent et des spécialistes s'inquiètent... Voir La pédagogie Montessori en maternelle (livre) commentaire 2018
Université française : la grande garderie (Causeur 03/09/2024) [archive] En France, plus d’un étudiant sur deux quitte l’université sans avoir décroché sa licence. Que de temps perdu, que d’argent dépensé... "Ajoutons au tableau le caractère très peu professionnel de l'enseignement supérieur en France. Un gag pour illustrer : En 2015, une université refusait la création de deux spécialisation de Master aux excellents débouchés professionnels tandis qu'elle créait pas moins de cinq nouveaux diplômes d'études 'de genre'. Les statistiques ne suffisent pas, il faut savoir de quoi l'on parle. Entreprise, professionnel, compétences, restent des gros mots pour la majorité des enseignants." (internaute TT)
Vidéo La colère d'un prof de collège démissionnaire (Sud Radio 02/09/2024)
Rentrée des classes
Rentrée scolaire : Jules Ferry impose l’école laïque respectueuse des croyances (BV 02/09/2024) [archive] Depuis le 28 mars 1882 et à l’initiative du ministre Jules Ferry (1832-1893), l’enseignement en France, déjà gratuit, est devenu obligatoire et laïque. Un internaute : "L’enseignement primaire devient, sous Jules Ferry, obligatoire, laïque et gratuit, mais l’enseignement secondaire demeure payant et donc réservé à une classe favorisée." Réponse d'un autre internaute "L’enseignement secondaire est secondaire. Les facultés sont facultatives… Heureusement que tout n’est pas obligatoire et "gratuit". L’enseignement secondaire n’est réservé à personne. En cas de grave défaut pécuniaire existent des bourses. Naturellement les enfants ont souvent tendance à suivre l’exemple de leurs parents."
Une rentrée scolaire singulière, sans ministre ni perspectives (BV 02/09/2024) [archive] Un internaute "L’égalitarisme n’a jamais été la justice, tout le monde n’est pas fait pour les études, des élèves peuvent développer leurs talents dans le manuel sans pour autant être des imbéciles. Cocteau, Malraux, des cuisiniers (Bocuse par exemple), Delon (CAP de charcutier) - et on pourrait allonger la liste - n’avaient pas le BAC contrairement à ces énarques, une bande d’incompétents qui ont mis notre pays dans la 'mouise'."
Réflexion : Une école se juge à ses fruits
… et le hors contrat cartonne dans le supérieur (BV 06/12/2024) [archive]
Des internautes (synthèse de commentaires) :
Un ministre à l’Éducation Nationale c’est comme un premier ministre. Il ne sert à rien ou tout au moins, hélas, à essayer de casser ce qui marche : l’enseignement privé. Les seuls maîtres dans cette industrie à cancres ce sont les syndicats et les "pédagogistes" de la rue de Grenelle. Et tant que nous aurons ces deux boulets, "l’Éducation" ne pourra que dépérir car comment voulez-vous instruire nos enfants avec des "enseignants" de moins en moins formés et… instruits eux-mêmes ?
C’est une grande réussite pour les "ultra libéraux" qui n’ont de cesse depuis 40 ans de détruire tous les services publics. Et ça marche plutôt bien. Lesdites "élites" ont compris que le savoir était source de réflexion et d’action. En 1968, l’État avait fait disparaître des programmes certains auteurs jugés dangereux. Depuis 40 ans le niveau des élèves dégringole, et s'il n’y avait pas ces écoles dites privées, la France n’aurait plus une tête bien construite et bien pensante. Nos "inspecteurs" nous ont conduits dans une impasse. Parce que les multiples ministres qui se sont succédé, avec chacun sa reforme, sans jamais évaluer la précédente, on semé la pagaille. Mais on continue obsessivement de détruire ce que Jules Ferry avait construit.
Mais il y a quand même quelques vaillants enseignants qui ont eu le courage de créer ces établissements où le travail l’emporte sur le loisir. Ces écoles privées sont un gros caillou dans la chaussure de la doxa ambiante, celle de la crétinisation des cerveaux et de la déculturation à tout va. Les différents ministres ont crié haro sur le baudet. Cela en dit long sur leur volonté de ne pas soigner cette grande malade qu’est l’Éducation Nationale. Il faut cependant nuancer, il reste des professeurs méritants ayant le souci de transmettre un savoir. Un exemple, cet internaute écrit qu'il ne regrettera pas un instant d'avoir inscrit sa fille dans une école catholique, devenue maintenant une jeune femme accomplie qui a su trouver sa voie professionnelle.
Les élus qui mettent leurs enfants dans le privé sont conscients de l’excellence de ces écoles pour leurs progénitures mais le dogme socialiste pour faire de même pour les enfants du commun des mortels les en empêche et pourtant il est des établissements publics prestigieux. L’école c’est le Mérite, la Discipline, le Respect des biens et des personnes. Les personnes qui font des sacrifices pour leurs enfants l’ont bien compris. Soucieux de l’avenir de leurs enfants, ils sont prêts à de nombreux sacrifices pour leur éducation et c’est tout à leur honneur. Quand donc retrouvera-t-on des élus capables de redonner à l’école publique sa gloire d’antan ? Vive la restauration d’un enseignement public de qualité, gratuit et accessible aux à tous les citoyens !
• C’est la rentrée des classes ! Et, déjà, je m’agace - BV 08/09/2024 [archive]
La première semaine de cours s’achève. Et, déjà, je m’agace… Pas seulement à cause de ce qui se passe dans mon établissement : mon agacement vient aussi de ce que je vois dans ceux de mes enfants et de mes amis. J’ai l’impression que plus personne ne prend les choses au sérieux, et cela m’insupporte. Qu’y a-t-il, pourtant, de plus sérieux que la formation des enfants ? ...
C’était déjà comme ça il y a 40 ans, lorsque j’ai commencé ce job. La différence est que l’élan inertiel qui faisait survivre le système – et le pays – arrive à terme. Bon courage Madame. (internaute J61)
Des internautes insupportent
"m’insupporter" est un anglicisme et vous devez le savoir pourtant… En français, ce me semble, la locution est "m’être insupportable" ou choisir "m’agacer", "m’irriter", "m’exaspérer", "m’horripiler", "m’ulcérer"… selon le degré de contrariété provoquée. Nous ne manquons quand même pas de vocabulaire, pour l’aller chercher outre-atlantique.
— Anglicisme ? On le trouve dans le journal des frères Goncourt, chez Henri Bataille au début du XXe siècle et même chez Proust. Donc cela me semble correct. vous confondez peut-être avec supporter dans le sens de soutenir ? Là c’est un anglicisme récent.
— C’est comme les "ça pose problème", "qu’est-ce que ça vous évoque", "il s’est fait insulter de…" (là c'est franchement incorrect) et j’en passe, régulièrement employés aujourd’hui.
Le futur doit être mis au passé
Et si on laissait les enseignants enseigner, je dis bien "enseigner" et non pas endoctriner notre jeunesse et tout irait bien mieux dans l'"'Éducation' Nationale". Sortons les idéologies débiles, sortons les séances d’endoctrinement de nos petits cerveaux et ne laissons que l’enseignement, prioritairement ceux du Français, des mathématiques, de l’histoire, du sport aussi, dans nos établissements scolaires et tout irait mieux et coûterait moins cher. Évidemment que le respect des enseignants et de tous les adultes, l’esprit de stimulation entre les élèves sans laisser au bord de la route les plus faibles, relèveraient le niveau et les plus faibles, plutôt que d’être tirés vers le bas, le seraient vers le haut. Pas besoin de commissions bidons ruineuses, ni de milliards pour mettre cela en place. (L.)
Rien de nouveau sous les constats
"Pourtant, il me semble qu’on sort de deux mois de vacances et que ces problèmes auraient dû être réglés pendant cette période-là, et pas dans l’ouragan de la rentrée." Vous rigolez ! 2 semaines à la Toussaint, à Noël, en février, à Pâques, en mai + 2 mois en été, soit un total de 5 mois de vacances par an, vous n’imaginez pas que ces gens vont prendre sur leurs "congés" pour travailler… Bien sûr il y a beaucoup d’enseignants sérieux qui cherchent à faire leur boulot le mieux possible, mais hélas ils sont noyés dans la masse des gauchistes les plus sectaires, soumis au wokisme qui squattent les couloirs de l’Éducation Nationale. Il est plus important d’ouvrir les classes à des drag queen et convaincre Jean-Pierre qu’il a le droit de se faire appeler Claudine et de porter une robe, que de lui apprendre à lire, écrire et compter… (François)
J’ai commencé ma carrière dans les années 1970 en collège. À cette époque nous travaillions ! Puis après 20 ans en lycée, j’ai dû revenir en collège. Au bout de quelques semaines, j’ai dit à mon chef d’établissement : "ce n’est pas un collège, c’est une colonie de vacances" tellement les choses avaient changé. Maintenant je ne sais plus ce que c’est "Éducation Nationale". (T.)
– Info du moment
Le laxisme à l'école nuit d'abord aux enfants de milieux défavorisés (Boulevard Voltaire 11/09/2024) [archive] Quand on entend, sur un plateau télé, Myriam Meyer, auteur de Wesh, madame ?! - Rires et larmes d'une prof de banlieue, raconter que l'une des consignes données aux correcteurs du brevet des collèges est que "si l’élève écrit 'la' ou 'l’a', cela n’est pas considéré comme une faute car il a eu l’idée du son", on se dit que l'Éducation nationale est tombée dans un tel degré de laxisme qu'il sera difficile de remonter la pente...
• Système scolaire, un petit tour instructif aux Pays-Bas - BV 15/09/2024 [PDF]
Comme la situation en France est assez désolante en ce moment, tournons-nous un instant vers l’étranger pour regarder comment les choses s’y passent. Une de mes amies a passé de longues années aux Pays-Bas, où ses enfants ont fait toute leur scolarité, à part son petit dernier qui est en France depuis deux ans, et m’a présenté un système qui a retenu toute mon attention...
– Info du moment
Le crayon et le Bic (Boulevard Voltaire 15/09/2024) [PDF] La France a du génie. Depuis des siècles, ses inventeurs pas si fous ont apporté au monde d'incroyables avancées. C'est leur inspiration, leur travail et leur volonté que notre ami Antoine de Quelen a résolu de conter, par épisodes. Aujourd'hui, le crayon...
• Des élèves qui ne lisent plus sauront-ils penser ? - BV 22/09/2024 [archive] [PDF]
Il semble que la France, par l’intermédiaire de l’AFD (Alliance Française de Développement), continue de financer le développement de la Chine, pourtant deuxième puissance mondiale. On peut s’interroger sur la pertinence de ces financements, surtout si l’on se lance dans une opération spéculative en mode science fiction et que l’on se projette dans l’avenir...
Internaute MmmH
Non seulement ils ne lisent plus mais on ne leur fait plus ingurgiter les textes de nos Anciens. Or la littérature est l’exemple même de l’exposition de la pensée la plus profonde du pays, à même de développer l’esprit critique. La littérature française (et étrangère) est l’anti "Fabrique du crétin". Il revient alors, aux parents qui ne peuvent plus compter sur l’EN, de mettre le nez de leurs enfants dans les ouvrages des grands auteurs.
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• Anne Genetet promet de ne pas changer de cap : mais non ! - BV 29/09/2024 [archive]
Notre nouvelle ministre, la sixième en deux ans et demi, a pensé judicieux d’établir sa légitimité sur sa généalogie élargie : elle est compétente parce que sa mère, sa tante, sa grand-mère et sa belle-mère ont travaillé de près ou de loin avec des enfants. Très bien. Cela nous rassure. Pour autant que l’on en ait eu besoin, car cela fait beau temps que plus personne n’attend d’un ministre de l’Éducation Nationale qu’il s’y connût en éducation. Mais là, nous sommes ravis d’apprendre que la compétence s’acquiert par capillarité...
Internautes
Elle n’est tout simplement pas à sa place [...] et c’est grave car il s’agit de l’Éducation Nationale qui est en plein marasme. (L.58)
Vous savez bien chère professeur que la rue de Grenelle est aux mains des syndicats qui dirigent ce que l’on appelle l’éducation nationale et ses pédagogues. (Pou.)
... Même les profs n’ont plus le niveau voulu pour enseigner, mais ils sont syndiqués. (Lol.)
Les critères de sélection pour entrer au gouvernement sont simples : - Être issu d’une famille modeste - Être une femme - Être issu de l’immigration, là c’est la cerise sur le gâteau. (D70)
La vraie question est de savoir s’il y a nécessité d’avoir un ministre de l’Éducation Nationale qui n’est en fait qu’un porte-parole de syndicats gauchistes. Il s’agit de ne pas faire de vagues et de préserver les privilèges. Il faut dégraisser le mammouth comme le soumettait un ministre pourtant bien ancré à gauche, mais il s’est fait balayé aussitôt… (
)– Thèmes du moment
"Ce sont des copies qu’on ne comprend plus." Des enseignants en France (La Lettre Patriote 30/09/2024) [archive]. "Nos confrères du Figaro font part du désarroi (le mot est faible) des enseignants en France".
SOS Méditerranée : bourrage de mou pro-migrants à l’école primaire le 14 octobre 2024. Boycottez ce jour à l'école ! (BV 03/10/2024) [archive]
• La violence : le lot quotidien des élèves - BV 06/10/2024 [archive]
Jeudi, à Vénissieux (Rhône), un lycée a essuyé des tirs de mortier et des jets de pierre. Parmi la dizaine de "jeunes" ayant participé à cette opération musclée, seul une personne a été interpellée, semble-t-il. Les médias disent que le rectorat avait été alerté à plusieurs reprises au cours des semaines précédentes des dangers que couraient les élèves et les personnels de l’établissement. Il n’avait pas réagi et reste injoignable. Le même jour les condisciples de ma fille ont été confinés dans leur établissement car un individu violent errait autour de leur lycée après avoir fracassé le crâne d’un jeune homme contre le mur extérieur de l’établissement. Quelques jours avant un père de famille avait été poignardé en plein centre ville, devant l’un des magasins les plus fréquentés par les collégiens et lycéens, après avoir tenté de s’interposer alors que des "jeunes" importunaient des jeunes filles dans la rue...
Les jeunes oui, mais… Bien des profs aussi malheureusement ! Merci et bravo pour votre courage... On croit rêver. (des internautes)
Vu la description de tout les "interdits débiles" qui pèsent sur les enseignants aujourd’hui, si en effet ils faisaient TOUS grève en même temps, je pense que le gouvernement serait obligé d’agir, d’autant plus que plus d’école impliquera inévitablement des parents qui s’absenteront de leur boulot pour garder leur progéniture, et donc ralentissement de l’économie, etc. Mais continuer à vouloir instruire dans ses conditions est absurde et suicidaire. (Smar.)
Bonjour Virginie. Protégez-vous. Ayez à portée de main une bombe au poivre. Au-delà de cette précaution, vous nous décrivez une infime partie de ce que le ministre de l’Intérieur doit recevoir chaque jour sur son bureau. Le compte-rendu de toutes les exactions enregistrées. Mais vous allez au-delà en nous rapportant les petits riens qui gâchent la vie et le métier. Le "pas de vagues" domine largement. Une conséquence d’une accumulation de "non dits" de "câlineries répétitives", de défauts d’autorité si minime soit-elle. Certains nient cette évolution négative. Ces "problèmes ne datent pas d’hier". Hier, le gamin de 14 ans ne poignardait pas son voisin de classe, ne pensait même pas à se munir d’un couteau pour s’instruire auprès de son maître. Nos jeux se limitaient aux billes et aux osselets. Le coup de poing s’immisçait parfois mais se limitait toujours à ce niveau, un corps à corps de quelques secondes. Toutes ces difficultés, ces déraillements nous viennent de la tête, l’exemplarité, niveau par lequel le poisson commence à pourrir. L’autorité suprême aux abonnés absents, la spiritualité méprisée, le matérialisme exacerbé, l’individualisme au profit du narcissisme, une société sans pilote malmenée par notre président. Virginie, les Français, par abandon de la maîtrise de leur propre avenir, à retourner leur veste en une semaine (les dernières législatives), se conduisent vers une dictature, dictature qu’ils exècrent pourtant. Mais nous y allons tout droit (...) Bon courage Virginie. (S.)
Internaute Let.
C’est parce qu’on laisse faire. Un étudiant m’expliquait que dans sa salle de gym, ils prennent possession des machines, ne s’en servent pas mais interdisent aux autres de s’en servir, et on laisse faire pour avoir la paix. Lui qui dans le cadre de ses études a déjà fait un stage à la légion, fait la "PM para", voulait remettre de l’ordre dans la maison. Je lui ai simplement dit que le lendemain, ils seraient une dizaine à l’attendre avec des couteaux. Dans son école de commerce il a créé une association qui va chercher les étudiants qui ont peur de rentrer seuls au campus parce que les agressions sont constantes. Je lui ai conseillé d’acheter des protections en kevlar ou de chercher un sponsor ou le ministère de l’intérieur pour se les faire offrir car un coup de couteau est vite arrivé, il n’y avait pas pensé. Voilà où on en est arrivé en 2024 ça fait plus de cinquante ans que ça dure.
C’est le résultat de cinquante années de la politique de l’excuse permanente pratiquée par les profs. J’enseignais déjà de 1967 à 74, j’enseignais parallèlement à mon cabinet, j’ai vu tout ça, je me suis même à l’époque fait agresser par un élève qui voulait me ficher dehors de la classe comme "ils" nous avaient foutu dehors de l’Algérie. Comme j’avais fait les commandos il a été surpris évidemment, j’ai eu de la chance de na pas être inquiété. Les autres profs qui me l’envoyaient systématiquement pendant leurs cours étaient outrés de ma conduite, et d’un coup lui trouvaient toutes les vertus. Voilà la mentalité qui n’a pas changé, je l’ai vue parce que j’ai eu il y a quelques années des missions comme conseiller de l’enseignement technologique, j’ai vu aussi les petites combines, les petites compromissions des profs pour avoir un paix relative dans leur classe, évidemment ils ne vont pas l’avouer. J’ai arrêté d’enseigner aux jeunes pour éviter un mauvais geste et d’avoir ensuite des ennuis judiciaires parce que, évidemment, j’aurais été le coupable. Après j’ai fait des interventions ponctuelles pour les adultes, des conférences, c’était mieux ainsi, et moi aussi j’ai continué à étudier toute ma vie active pour être au top mais c’était plus calme.
– Thèmes du moment
Dérive porno à l’Éducation nationale (SOS Éducation 09/10/2024) Regardez au plus vite la vidéo de cette émission, pour tout comprendre sur ce nouveau scandale. "Je suis professeur de lettres, je ne saurais dire à quel point je suis choquée. Les élèves ignorent les classiques, on a tant de belles choses à leur faire découvrir... Il y a longtemps que je suis persuadée que les différentes réformes qui ont provoqué la chute vertigineuse du niveau des élèves ne sont pas le fruit d'une incompétence, mais d'une volonté délibérée de détruire. Mais cette fois, on ne se contente plus de vouloir en faire des crétins: on veut les détruire psychologiquement. Et, véritablement, je me sens désarmée face à cela. Je lutte à mon petit niveau, pour mes élèves... mais à mes risques et périls, et sans grand fruit..." (Chr.) "C'est à vomir !!! Mais comment notre pays en est arrivé à une telle horreur pour nos enfants, c'est à peine croyable !" (Vincent)
Enseignant à Tourcoing : un métier à rixe (Causeur 09/10/2024) [archive] À Tourcoing, une jeune fille voilée a frappé son professeur dans l’enceinte du lycée Sévigné, car l’enseignante lui a demandé d’ôter son voile. L’histoire est révélatrice à bien des niveaux, et en rappelle beaucoup d’autres... [Commentaires en PDF]
France 2 : Stanislas dérange le service public (BV 09/10/2024) [archive] La gôche détruit tout ce qui marche car elle est incapable de rivaliser.
L'inquiétante dégradation de la santé mentale chez les jeunes (LSDJ 10/10/2024) [archive sans vidéo] Mal depuis longtemps ignoré, la santé mentale s'est imposée comme un élément central au moment de la crise de Covid-19. Victimes en première ligne, les jeunes sont particulièrement concernés par l'usage d'antidépresseurs et les rendez-vous psy en tous genres. Analyse d'une baisse de moral alarmante.
Les élèves sont nuls en français, inutile de l’enseigner (BV 09/10/2024) [PDF] Et la publicité qui contribue à cette mascarade n’est pas en reste.
• Si on parlait du fameux crash des vacances - BV 13/10/2024 [archive]
Une de mes collègues d’anglais me disait, cette semaine : « C’est affreux, on doit tout reprendre à zéro, ils ont tout oublié ! »...
Internautes
Chère collègue, vous avez bien sûr raison. Vacances trop longues et cours trop intenses et fatigants. Il faut absolument : 1/ Allonger l’année et réduire la masse des cours. Bizarre ? Non car notre jeunesse ne développe pas assez son corps et sa joie d’être enfant : il faut du sport (gym, course, sports collectifs, tous les jours au moins 2 heures. Et de la musique 2 fois plus – 2/ Il faut aussi cesser le "tout math" (car très très peu se serviront de l'algèbre ou de la trigonométrie) et réintroduire de toute urgence les disciplines formant à ce que Pascal (ce très grand mathématicien, lui) nommait l’esprit de finesse. Car cet "esprit de finesse" tout le monde (sauf les politiciens) doit s’en servir, tout le temps, tous les jours. Ces disciplines sont : vocabulaire, sémantique, grammaire, syntaxe, logique, maïeutique, dialectique, rhétorique. Et le latin. Autant de disciplines de base pour organiser le cerveau et qu’on n’enseigne plus. (TdlN)
Eh oui bon raisonnement par élimination ! Il faudrait surtout revoir notamment en langues, les méthodes d’enseignement qui sont lamentables. Que proposer à la place de ces théories fumeuses issues des années 1970/ 80 ? Enseigner comme on enseigne leur langue aux petits Anglais ! En cinq ans, vos enfants seront bilingues ! (K.)
Il est normal que nous consacrions plus de temps à l’apprentissage de la lecture que des pays comme l’Italie et surtout l’Allemagne, qui ont des écritures quasiment phonétiques. Il faudrait comparer avec la Grande Bretagne dont l’orthographe est d’une très très grande incohérence. (Marcelle)
Inutile de se tortiller le cerveau, les enseignants sont nuls pour la plupart. Un élève de 3ᵉ qui ne sait pas calculer l’hypoténuse alors qu’un simple chaudronnier niveau cap sait le faire ! Vous allez dans tout les pays du Nord, et même d’Europe centrale comme la Hongrie, tous les jeunes parlent anglais (voyez Greta Thunberg qui à 14 ans fait un discours en anglais sans notes sur son pupitre et vous avez une idée de l’enseignement en France). À Villeneuve la Garenne (92) dans la cour de récré, on parle plus arabe (je dis "arabe" parce que je suis gentil, il s’agit plutôt du pataouet du cadi de la mosquée du coin) que français. (Daniel)
Le niveau des profs est bien suffisant, il n’est pas indispensable d’utiliser une Ferrari pour aller au supermarché. Cependant si vous ne mettez pas d’essence dans la Dacia, ce sera encore moins adéquat, il faudra la pousser. Les enseignants, c’est pareil : des grammairiens ont mis au point des systèmes simples et infaillibles que je crois utilisés dans les lycées d’excellence et on continue de délirer avec les nouveautés... (W.)
— Consacrer plus de temps que les autres pays aux "fondamentaux" ne veut rien dire quand les méthodes sont nulles ou fantasmées (méthodes globales) et que beaucoup d’enseignants eux-mêmes ne sont pas au niveau. (Ray)
— Si c’est pour apprendre les "théories du genre", le wokisme et l’islamo-gauchisme, autant faire comme il y a 40 ans, reprendre la rentrée vers le 15 septembre, car vu ce que j’entends ou vois, je remarque que l’Éducation Nationale n’instruit plus mais déconstruit plutôt et fabrique de l’ignare à grande échelle, car plus une population est ignorante et apprend peu, moins elle a envie d’apprendre et s’informer et ça convient très bien aux "élites" qui gouvernent. (Box.)
Internaute Sportpassion
Au "sortir" de la guerre (il y en a eu deux très proches en Europe), les enfants étaient devenus "la force vive" et "une vraie chance" pour la Nation. Ces jeunes avaient une part importante à jouer dans la "vie rurale" et donc à l’approche des moissons, il n’était plus question d’aller "user les fonds de culottes" sur les bancs de l’école… La mécanisation du monde agricole n’a pas fondamentalement changé les mentalités et "ça" n’a pas perturbé plus que ça les "philosophes de la pédagogie" qui se sont très satisfaits des congés d’été à rallonge. Ils ont planché même sur les "cycles de 5 à 7 semaines puis une coupure"… Les lobbys touristiques ont aussi bien "planché" sur le cycle d’apprentissage des "têtes blondes" afin de favoriser l’étalement des vacances sur toutes les zones afin de permettre à chacun d’avoir une place d’accueil pour les "vacances d’hiver", par exemple. Pour en revenir aux "enseignements", il est intéressant de voir les désastres du niveau des élèves mais il ne faut surtout pas parler des cancres qui se sont multipliés dans cette "usine à gaz" qu’est l’Éducation Nationale. Pour finir, en France, il n’y a pas de volonté à coordonner tous les "intervenants" dans le processus des apprentissages d’un enfant. Comme le décrit si bien Théorie de la Nation, les domaines d’apprentissages sont multiples et variés ce qui fait que seul un intervenant ne peut pas maîtriser tous ces domaines. En conséquence, il faut plusieurs personnes qualifiées pour couvrir ces domaines… Les structures sportives et les encadrants ont depuis longtemps bien plus de difficultés à proposer des cycles de découvertes que les associations auto-proclamées "progressistes" qui, elles, viennent faire propagande jusqu’à la petite enfance… Pour finir, une question : est ce que ces ^^associations^^ "progressistes" viennent aussi dans les quartiers chauds où l’islamisme religieux est très présent ?
– Thème du moment
« Aujourd'hui, les enseignants n'ont aucune compréhension de la question de la laïcité » (vidéo SOS Éducation 15/10/2024) Retrouvez notre DG, Sophie Audugé, dans l'émission MidiNews au micro de Sonia Mabrouk pour revenir sur les assassinats des deux professeurs, Samuel Paty et Dominique Bernard, et sur la question de l'entrisme islamiste à l'école. "Ma fille est prof depuis cette année elle est catastrophée par les programmes qui tirent les élèves vers le bas...elle a été convoquée par son chef d'établissement parce que les notes n'étaient pas assez élevées et qu'elle était trop sévère....et ses collègues sont en majorité des gauchistes qui vivent sur une autre planète, voilà tout est dit." (Esther) "Enseignant, j'ai eu droit (il y a environ 12 ans) à une journée de formation sur 'l'évaluation des élèves' par une inspectrice. Elle nous avait fait comprendre que si 75% ou plus des élèves n'avaient pas la moyenne, c'était parce que l'évaluation était trop compliquée et qu'il fallait la refaire en diminuant le niveau d'exigence. Depuis plusieurs années, quand je fais une évaluation, je demande quels sont les élèves qui en toute honnêteté ont révisé, ils sont en général 2 ou 3 sur 10 à lever la main." (O352)
« Les ignares sont plus dociles que les éduqués » (BV 13/10/2024) [PDF] Cette semaine passée, entre le sommet très idéologique de la francophonie décrit par notre journaliste Gabriel Decroix, qui conclut que "le Sommet international a montré que la francophonie était une grande communauté où la langue n’était pas la seule priorité", et le constat affligeant de l’incapacité des élèves à apprendre leur langue, tant et si bien qu’on renoncerait même à l’enseigner, comme l’explique notre chroniqueuse Marie Delarue, c’est à se demander si la richesse qu’ont vue tous ces amoureux de la langue française n’est pas, elle aussi, en train d’être dilapidée par ceux qui devraient en être les premiers défenseurs ! Les lecteurs de BV ne peuvent que s’en émouvoir, comme Roswall, qui s’interroge : "Quelle décadence. Comment en est-on arrivé là ?" Ou bien comme MmmH, qui cherche les coupables de cette perte : "Pour enseigner proprement aux petits et jeunes, il faudrait que les adultes se respectent en premier lieu. Et les respectent […] N’allons donc pas chercher pourquoi nous fabriquons de petits baudets : si nous leur parlons ainsi, c’est NOTRE faute"...
Un macron qui fait semblant de défendre la langue française et fait ses discours en anglais à Bruxelles ! (internaute James)
... plus vous avez un peuple inculte, plus il est facile à manipuler. 40 ans de déconstruction de l’École, ça aide… à nous manipuler. (Patrick)
– Thème approchant
Sur les « plateaux » (BV 13/10/2024) [PDF] Voilà qui est devenu une expression quotidienne. Bien sûr pour décrire ceux que l’on ne nomme plus intellectuels mais "experts". N’ayant pas grand-chose à dire, mais le disant bien fort. Les journalistes aussi, qui dans leur majorité illustrent la prophétique sentence que Nietzsche promulguait à la fin du XIXe siècle : "Encore un siècle de journalisme et les mots pueront". Mais les plus omniprésents, ce sont les politiques occupant ce qu’il est convenu de nommer la "scène politique", qui se retrouvent de la manière que l’on sait sur ces fameux "plateaux"...
Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps,vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps, mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps.
Abraham Lincoln (transmis par l'internaute Bernard)
Retour à l’Ancien Régime, aux trois États : l’aristocratie Cac 40 et politicards, le Tiers-État (nous) et au milieu la presse, ce néo clergé qui a chassé les catholiques par le cathodique pour nous dire la messe tous les jours. Et nous sommes à genoux. (MmmH)
• Le vocabulaire des jeunes ? Parlons-en ! - BV 20/10/2024 [archive]
Nous pourrions parler de notre nouveau ministre, de l’hommage défaillant à Samuel Paty, de la lâcheté de l’administration… mais que dire sur ces sujets que nous ne disions pas, déjà, depuis de très longs mois, voire de longues années ? On nous demande à chaque occasion de « parler avec les jeunes ». Mais qui a déjà parlé avec un moins de 25 ans, et particulièrement avec un moins de 17 ans, a sûrement constaté la pauvreté inquiétante de son vocabulaire. Arrêtons-nous quelques instants sur ce point...
Internaute Christian
C’est un constat malheureux, mais un CONSTAT. À qui la faute ? Un peu à tout le monde certainement, aux parents, aux électeurs, aux élus, aux syndicats, à la "gôgôche" qui a pourri le milieu enseignant, à la droite molle qui s’est alignée sur la "gôgôche", pour faire progressiste, à l’ostracisation par tous ceux-ci d’une droite patriote, qui était renvoyée dans les limbes des ténèbres. Voilà le résultat et cet état de faits, qui hélas, n’est pas près de s’inverser.
– Thème approchant
19 écoles d’ingénieurs n’auront plus d’épreuve de français au concours d’entrée (BV 21/10/2024) [archive] On pourrait crier à la déculturation. On serait, cependant, encore un cran en dessous de la réalité, car l’épreuve de français qui vient d’être supprimée n’était pas une dissertation d’agrégatifs. Il s’agissait seulement d’un... questionnaire à choix multiples de "connaissances verbales et linguistiques", d’une durée de 45 minutes, destiné à vérifier les capacités des candidats en compréhension de textes, grammaire et orthographe. On se doute qu’en ¾ d’heure, on n’a pas le temps de faire la preuve de son brio littéraire, et que ce QCM avait donc seulement pour but de vérifier que les futurs ingénieurs maîtrisaient les bases du français. Apparemment, c’était déjà trop...
"Dans 5 ans, ils délivreront le diplôme sur demande." (un internaute)
"Nos étudiants ne savent plus écrire" Le cri d’alarme d’un professeur d’université (La Lettre Patriote (25/10/2024) Le constat est largement partagé : de nos jours, beaucoup d’étudiants sont incapables d’écrire correctement. Leurs copies, faites de phrases mal orthographiées qui bien souvent n’ont aucun sens, sont devenues illisibles. Après avoir des années durant apposé un tampon encreur "orthographe inadmissible" sur des milliers de copies, Aude Denizot, professeur au lycée puis à l’université, a décidé d’observer de plus près les causes de ce déclin. Voir la vidéo (23/10/2024)
– Thèmes divers
Dax : un lycée privé catholique dispense ses élèves d’un spectacle "woke" (BV 21/10/2024) [archive] Les institutions privées catholiques sont décidément ciblées, par les temps qui courent. Qu'il s'agisse de Stanislas 1 à Paris ou de l’Immaculée Conception 2 à Pau, ces établissements sont dans le viseur de ceux qui veulent introduire le "wokisme" dans les jeunes cerveaux par tous les moyens. Mais la réaction arrive. Récemment, à Dax, la direction du lycée privé Saint-Jacques-de-Compostelle n’a pas hésité à annuler la participation de ses élèves à la représentation d'une pièce de théâtre jugée subversive...
"... 'l’interprétation contemporaine de l’œuvre de Shakespeare Songe d’une nuit d’été'. Pourquoi ne créent-ils pas leurs propres œuvres ?" (CaG.)
1. Reportage totalement orienté anti-catholique. Le seul but est de supprimer le contrat d’association à une école d’excellence où les élèves sont éduqués et instruits y compris sur LES DIFFÉRENTES religions. C’est un établissement qui a son caractère propre comme tous les établissements catholiques sous contrat d’association. Analysez le budget alloué entre Région, Département et État : 9 millions pour l’État pour la prise en charge des enseignants. Ceux-ci sont inspectés comme les professeurs du public, et le reportage parle d’un contrôle des établissements catholiques "tous les 1500 ans". Le reportage est d’une totale mauvaise foi, que des interviews d’opposants... (internaute Dalelo 13/10/2024)
2. Quel est le but de la création d’un ministère de la laïcité ? Un article du Nouvel Obs concernant la création de ce ministère ne parle de cette laïcité qu’en attaquant la religion catholique, les autres religions, en particulier l’islam, ne posent aucun problème. La haine de l’Église catholique est loin d’être éteinte dans notre pays, pourtant très fortement sécularisé, ne soyons donc pas surpris que l’on s’en prenne à un chef d’établissement privé, soucieux de maintenir un enseignement de qualité ainsi que l’identité propre de son établissement. / Un établissement "considéré comme intégriste". Est-ce que les inspecteurs auront le courage d’aller dans les écoles coraniques ? Je crains que non. / Quel gouvernement aura le courage de réviser de fond en comble la loi de 1905 sur la laïcité, quitte à l’abroger ? Cette loi s’est inscrite dans un contexte qui n’a plus rien à voir avec notre époque puisque seule la religion catholique était visée. Aujourd’hui, nul n’ignore que les chrétiens ne menacent en rien la France alors que le principal danger provient de l’islam. Il faut arrêter de sacraliser cette loi post révolutionnaire et haineuse. Quand on voit quelles abominations ont été commises durant la Révolution, on se dit qu’il vaudrait mieux l’oublier au lieu de la sacraliser et de l’ériger en pilier de notre "démocratie". Un peu de courage SVP. (des internautes 21/09/2024)
La laïcité résistera-t-elle aux nouveaux assauts du "wokisme" ? (Causeur 21/10/2024) [archive] Incidents impliquant le voile autour des établissements scolaires, burqini, abayas, Hijabeuses * : le pays de Voltaire ne sait plus où donner de la tête...
* Les Hijabeuses est un collectif créé en mai 2020 au sein de l’association Alliance citoyenne pour défendre le droit des joueuses de football de porter le voile lors des matchs officiels en France.
Voir Traité sur la tolérance (1763) Voltaire et Lettre sur la tolérance (1689) John Locke
Légende de la photo de l'article
"Le chef de l'établissement parisien Maurice Ravel a annoncé quitter ses fonctions par sécurité pour lui et pour le lycée, l'État va porter plainte contre l'élève pour dénonciation calomnieuse..." (28/03/2024)
Internautes
La question est "Combien de temps encore allons nous 'résister' à l'islam ?" Tout le reste n'est que blabla.
En colère. C'est mal parti, car en plus de l'agressivité des islamistes, ils ont chez nous plein de collabos ! d'ancien bouffeurs de curés laïcards qui se sont reconvertis en lécheurs de babouches d'un dogme obscurantiste, réac et rétrograde, bien loin des Lumières. Pour Mélenchon, un franc-maçon renégat, on peut comprendre que c'est juste de l'électoralisme cynique et opportuniste, mais tous ces jeunes qui se la pètent en keffieh ? des petits Pol Pot de sciences "pot" ? (Eso.)
Résigné. Faudra s'y faire, la laïcité n'existe plus, abandonnée en rase campagne par nos gouvernants escouillés, nos zélites wokes, nos enseignants encartés, nos juges "islamo-gauchistes". L'État a baissé les bras et n'est pas plus en capacité de faire respecter la laïcité que la Loi tout en se gargarisant en permanence avec l'État de droit pour se défausser de son impuissance. (John)
Le rapport du CESE sur l’éducation sexuelle : "Un pas vers le totalitarisme" (Boulevard Voltaire 24/10/2024) [archive] Rendu public le 10 septembre dernier [2024] le rapport du CESE (Conseil économique, social et environnemental) sur "l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle" semble être passé inaperçu, alors que son contenu pourrait bien donner "toutes les raisons de s’inquiéter" selon Laurence Trochu, eurodéputée, qui alerte sur cet avis dirigé par la délégation aux "Droits des femmes et à l'Égalité" qui propose une "certaine vision" de l’éducation qu’elle veut étendre à toutes les sphères de la société...
Il semble y avoir une obsession sur le sujet à gauche, tout comme il a une obsession sur le genre et la transsexualité. Leur autre obsession est la couleur de peau. Le totalitarisme a déjà largement été atteint lors du contrôle social mis en place par le passe sanitaire qui n’avait rien de sanitaire et tout d’autoritaire ! Le reste suivra logiquement et vive la République ! (des internautes)
• La corruption de la jeunesse : une entreprise - BV 27/10/2024 [archive] [PDF]
Il fut un temps où l’enfance était vue comme un trésor d’innocence à préserver. Il y avait le monde des adultes, dans lequel l’exposition à la sexualité était choisie, et le monde des enfants, qui en était protégé. Comme toutes les frontières en Europe, celle qui sépare l’univers adulte de l’espace enfantin s’est estompée et est devenue largement perméable, à tel point que l’on peut légitimement se demander s’il n’y a pas un ciblage concerté des enfants pour les sexualiser le plus tôt possible. Les chiffres sont assez préoccupants. Une étude de l’Arcom offre une vue partielle de la consommation pornographique chez les jeunes. L’accès des adolescents aux contenus dits "pour adultes" ne cesse d’augmenter. Le medium essentiel est le téléphone portable, dont papa et maman dotent leur chéri-bibi dès 9 ans, en croyant ainsi pourvoir le protéger et le garder sous contrôle. En réalité, ils lui offrent la boîte de Pandore et lui en laissent la clé, sans aucune régulation...
Internautes
Le meilleur exemple de cette société moribonde avariée n’est-il pas le cas d’un ministre des finances démissionnaire qui au lieu de s’occuper activement de l’état désastreux du portefeuille de la France préférait écrire des ouvrages dont certains parlaient d’organes dilatés prêts à toutes les expériences. (Dom.)
– Thème du moment
École : ce n’est plus le Moyen Âge ! (Causeur 27/10/2024) Une exposition sans prétentions spectaculaires nous apprend que nous devons beaucoup à l’école du Moyen Âge : l’intérêt porté à l’enfant, l’explication de texte, l’apprentissage du par cœur… Autant de méthodes qui ont permis la transmission du savoir des siècles durant. Alors que le Moyen Âge est, chez les Béotiens, synonyme d’obscurantisme, peut-être a-t-il quelque chose à nous apprendre...
Le degré d’instruction du peuple au Moyen Âge a beaucoup varié selon les lieux et les époques. Telle province, la Normandie par exemple, était infiniment plus favorisée que telle autre à cet égard. La situation scolaire de la France était bien meilleure au commencement du XIVe siècle qu’au milieu du XVe, après les désastres de la guerre de Cent Ans. (internaute Guenièvre)
Une école bondée (Extrait de Heures de Louis de Savoie, vers 1450)
– Thème autour de l'école
Le Syndicat de la famille conteste l’agrément du Planning familial à l’école (Boulevard Voltaire 28/10/2024) [PDF] Le renouvellement du contrat entre le Planning familial et l’Éducation nationale a été signé discrètement cet été, en pleine période de remaniement gouvernemental. Il permet à l’association de continuer sa mission, qui dure depuis 2013, pour les cinq années à venir. Un renouvellement que remet aujourd'hui en question le Syndicat de la famille (SDLF). Pour sa présidente, Ludivine de La Rochère, ce contrat donne à l’association la légitimité de propager, auprès des enfants, une idéologie dangereuse, "sans fondements scientifiques". Le Syndicat de la famille voudrait que le ministère mette "un terme à ce partenariat"...
Des internautes
"Encore une preuve que l’État se met à genoux devant des minorités qui embêtent une très grande majorité de Français. Quand la France aura-t-elle un gouvernement fort qui envoie promener ces cancers ?" (Gar.). "Ce n’est pas spécifiquement au planning familial qu’il faut interdire les interventions dans les écoles, mais pour n’importe quelle association. Réservons les interventions dans les écoles aux seuls corps de métier pour raconter leur travail, ça éviterait en partie de se retrouver avec des jeunes qui à 15 ans n’ont pas la moindre idée du métier qui leur plairait" (Gau.). "'eu égard aux besoins du territoire en matière d’information et d’accès aux droits' !!! C’est drôle mais depuis Mai 68 les Français ne se sont découvert que des DROITS !!! Et des 'DEVOIRS', c’est quand que ces associations mortifères vont s’en occuper ? Et ce n’est pas l’incompétente 'ministre' de l’Éducation nationale qui va s’atteler à la tâche." (P.). "Personne ne veille voilà le gros problème" (AAA).
– Thème politique
Budget 2025 : LFI veut la peau de l’enseignement privé (BV 30/10/2024) [archive] LFI a encore fait très fort. Sous couvert d'instaurer la gratuité de la cantine pour tous les élèves, du primaire au lycée, ses députés viennent de s'attaquer à l'enseignement privé en proposant de lui retirer tout simplement 6,2 milliards d'euros. Une paille ! Cela dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances 2025 (PLF). Le budget de la nation, comme d’ailleurs celui d’une commune, est, en principe, la transcription en chiffres d’une action politique. C’est pourquoi, d'ailleurs, les Français devraient s’intéresser un peu plus à ce qu’il se passe en ce moment à l’Assemblée nationale. Il est vrai que pour le non-initié, s’atteler à suivre sur LCP, ne serait-ce qu’une petite heure, une séance de votes d’amendements relatif au budget, relève soit d’une sorte de sado-masochisme aggravé, soit d’une forme d’héroïsme qui mériterait plus de reconnaissance de la part de la Nation ! Et pourtant…
Des internautes
Tout "gauchistes" qu’il soient, des ministres confient leurs enfants au Privé. Mauvais mais pas fous ! Le plus inquiétant est qu’on ne voit guère d’opposition à ces délires bolchéviques.
Le "bon côté" de cette proposition de LFI, c’est qu’il n’y a plus de raison de verser la prime de rentrée scolaire ou alors diminuée des 2/3. Dans le budget de l’Éducation nationale, celui alloué aux élèves s’adresse à tous les enfants scolarisés et représente un une somme de x € par élève, cette somme doit être la même dans le public que dans le privé. L’autre débilité de cette proposition, accompagnée comme à l’accoutumée d’un gros mensonge. L’école privée coûte moins cher à l’État que le public, donc si on supprime l’ensemble des établissements privés le budget de l’Éducation devra augmenter. Où sont les économies ? Je suppose qu’ensuite ils vont s’attaquer aux cliniques privées où le coût par malade est inférieur à celui dans les hôpitaux ?
LFI... il va falloir entrer en résistance pour se débarrasser de la "peste rouge" – tiens, en voilà un titre qu'il convient à merveille, la "peste rouge" ! – des extrémistes dangereux et antifrançais, adeptes de l’ineptie.
• Le renouveau éducatif par les écoles indépendantes - BV 04/11/2024 [archive] [PDF]
J’ai récemment eu l’occasion de participer à une rencontre singulière, réunissant une vingtaine de directeurs d’écoles indépendantes. J’y ai découvert un panel de personnalités aussi diverses que passionnées, chacune porteuse d’une vision singulière de l’éducation, mais toutes unies par un même idéal : la transmission, celle qui élève, libère et forge des esprits autonomes. Ces directeurs, pour la plupart enseignants, partagent la conviction profonde que chaque enfant mérite un parcours adapté à sa singularité...
Internautes
Calme plat... Il y a des silences assourdissants qui en disent long…
"Aujourd’hui, cette souplesse semble révolue, remplacée par des programmes ultra-directifs, des manuels standardisés, des parcours d’apprentissage rigides qui laissent peu de place à l’initiative". C’est peut-être le cas en primaire mais la liberté pédagogique existe bien en secondaire. Encore faut-il s’en saisir… sauf que les jeunes professeurs actuels, eux-même résultat de la baisse de niveau, ont-ils les capacités de choisir leur pédagogie ? Quand on constate le niveau de beaucoup de "professeurs des écoles", rarement bons en math et français, je ne suis guère optimiste... (des internautes)
Témoignages et constats
Personnellement, je pense qu’enseigner c’est transmettre, ce que j’ai fait pendant plus de 30 ans à des étudiants en médecine, et je ne crois pas que ces jeunes étaient capables de se faire leur enseignement comme le voudraient les pédagogistes, l’enfant au centre qui se fait son savoir, foutaise, que peut-on créer à partir de rien ? (Pounet)
J’ai fait de la Formation Continue auprès de médecins (ces derniers étaient "moins pires" - comme on dit dans le Centre de la France profonde - que les IDE, infirmières et aides-soignantes, je le reconnais, mais cela paraît normal). J’avoue avoir été déçue non seulement par le niveau de mes stagiaires, mais aussi par leur manque d’éthique (que j’enseignais à la demande des établissements qui s’en rendaient compte) au point de ne même pas en connaître la définition, mais aussi le manque d’humanité surtout dans les services de gériatrie et dans certains EHPAD. J’ai pris ma retraite de formatrice pile à la date à laquelle je pouvais arrêter, tant j’ai été horrifiée par certains groupes (j’ai adoré le dernier groupe qui m’a permis de partir avec un excellent souvenir). (Tara)
Le coup de gueule socio-politique
L'Éducation nationale ne veut pas de ces pédagogiques. Elle veut uniformiser vers le bas pour crétiniser le peuple et créer une sorte de fourmilière humaines : des ouvriers corvéable à souhait, jetables quand ils seront trop vieux ou trop malades pour des reines (nos "élites") toujours assoiffées de pouvoir et d'argent. Bref une sorte d'organisation communiste pour le bas peuple ou "sans-dents" et le libéralisme économique, social, sexuel etc. pour les nantis. (Tavalette)
• Le ministre parle, la caravane passe - BV 10/11/2024 [archive] [PDF]
J'ai entendu notre ministre parler, enfin, sur Europe 1, à l'occasion de la journée contre le harcèlement. Quelle conviction ! Quelle énergie ! Quelle fougue ! Je n'ai, en revanche, pas lu l'interview qu'elle a donnée dans le fameux journal d'analyse politique Elle, dans le cadre de cette même journée de prévention. Je ne sais pas s'il y aura une reprise synthétique dans le hors-série Elle Divinatoire, qui est en kiosque depuis peu avec son jeu de tarot "L'Oracle des anges"… Peut-être pourra-t-on prédire, grâce à lui, la durée de vie de notre ministre à la tête de nos bataillons ? ...
Internautes
Tout est dit dans votre conclusion : "Depuis quelque temps, à chaque fois qu’ils lancent une réforme ou une idée, là-haut, ils nous font confiance pour l’appliquer, en étant créatifs et surtout autonomes. Mais en montrant patte blanche et en prouvant bien qu’on a débloqué du temps pour incarner leurs lubies inutiles dans des projets et propositions concrets. Dans le même temps, ils suppriment 4 000 postes pour nous motiver un peu et resserrer les rangs. Heureux sommes-nous d’avoir de tels chefs." (Smart.)
Qui n’a pas eu à subir l’idéologie qu’impose le pasdevague ne sait pas à quel point cette administration est en putréfaction… OUI ! en putréfaction… Comment peuvent-ils oser encore parler de "volonté", de "fermeté" et de tout ce qu’ils vomissent après avoir "vécu" la décapitation d’un professeur… J’ai terriblement honte d’être gouverné par cette caste de venimeux qui n’ont rien à faire dans un pays qui ose encore croire qu’il est "démocrate". (SP)
– Thèmes du moment
11 Novembre : ces monuments aux morts peu connus dédiés aux instituteurs (Boulevard Voltaire 10/11/2024) [archive]
Acte II du choc des savoirs : du babillage à l’enfumage (Boulevard Voltaire 16/11/2024) [archive] On eût aimé pouvoir applaudir les mesures annoncées par Anne Genetet dans le cadre de "l'acte II du choc des savoir", mais avec la meilleure volonté du monde, on ne saurait le faire. La locataire de la rue de Grenelle a beau vouloir "donner un coup d'accélérateur au collège" et "relancer l'ascenseur scolaire", comme elle le déclare dans un entretien à l'AFP, ou défendre un "ensemble très cohérent pour élever le niveau du primaire jusqu’au lycée", elle ne convainc que ceux qui se laissent duper...
• Des évaluations, pour tester quoi ? - Boulevard Voltaire 17/11/2024 [archive] [PDF]
Évaluer fait partie du métier d’enseignant. Nous y consacrerons peut-être un jour une chronique, tant cette question est centrale dans tout le processus d’apprentissage, alors même que l’on se demande si les professeurs sont formés à cela avant d’être jetés devant des élèves (je connais déjà la réponse à cette question…)...
Internautes
Bien dit mais, madame, vous semblez oublier dans ce constat une autre variable qui devient de moins en moins variable. À savoir la paresse et l’incurie qui frappent tant chez certains de vos collègues que chez une grande majorité d’élèves et se retrouvent d’ailleurs dans les activités professionnelles post-scolaires. Pour beaucoup le seul leitmotiv qui les intéresse est : "se poser, s’amuser et blablater sur les réseaux sociaux", le reste rien à taquer. (Dom.)
Tout ça ne provient-il pas des syndicats qui sont en quelque sorte les vrais ministres qui dirigent le mammouth depuis des décennies... ceux-là même qui ne roulent pas pour le bien-être des élèves mais pour leur propre compte ? (Pos.)
Évaluer ? oui , commençons par les députés et sénateurs qui lorsque vous les appelez ne sont jamais concerner, dans la petite mairie de votre village (ouverte 2 ou 3 heures par jour) ils font leur possible pour vous renseigner puis vous envoient à celle de la ville de l’intercommunale où il y a beaucoup de monde mais vous n’aurez pas de réponse (ce n’est jamais la bonne heure ou celui et celle qui pourraient vous répondre sont absents) ! Évaluons aussi et en priorité les ministres et ceux qui veulent se faire élire "président" (là nous n’aurions pas eu ni Hollande, ni Macron...) et les Français se seraient portés bien mieux ! Avant d’évaluer les professeurs il faudrait surtout bien les former et leur redonner le pouvoir d’enseigner les fondamentaux et interdire aux parents de se mêler des programmes scolaires (les parents pas contents ? ils reprennent leur enfants et les éduquent eux-mêmes). (Bonbon)
– Thèmes du moment
[CINÉMA] Louise Violet : la gloire des hussards noirs de la République (Boulevard Voltaire 22/11/2024) [archive sans vidéo]
capture d'écran (© David Koskas Nord-Ouest Films)
1889. Depuis les lois Jules Ferry, entrées en vigueur quelques années auparavant, l’école primaire est devenue obligatoire, laïque et gratuite. Par conséquent, les recrutements d’instituteurs se sont accentués un peu partout dans le pays. Traînant derrière elle un lourd passé de communarde, Louise Violet, la cinquantaine, obtient de justesse la permission d’enseigner et fait partie de ces nouveaux hussards noirs envoyés dans les campagnes pour instruire la jeunesse. Une fois en poste, cependant, elle s’aperçoit que sa présence n’est ni attendue ni souhaitée, et que tout reste à entreprendre : l’aménagement de la classe comme la prospection auprès des familles dont les enfants sont encore massivement affairés au travail de la terre...
Hussard noir est le surnom donné individuellement aux instituteurs publics sous la IIIᵉ République française après le vote des lois scolaires dites "lois Jules Ferry" et le vote de la loi de séparation des Églises et de l'État, le 9 décembre 1905. Cette expression a été inventée par Charles Péguy... (Wikipédia)
[LIVRE] Un outil de résistance au formatage des idées : les Humanités ! (Boulevard Voltaire 23/11/2024) [archive] Le 7 novembre dernier [2024], la première œuvre picturale produite par un robot doté d’intelligence artificielle a été vendue aux enchères pour plus d’un million d’euros. "Une étape de l’histoire de l’art moderne et contemporain" selon Sotheby’s, la maison de vente. La question d’un art, créé par un robot "humanoïde" interroge sur l’essence même de l’homme. Qu’est-ce qui différencie l’homme d’un animal ou, comme ici, d’une intelligence artificielle ? Pour Jean-Baptiste Noé [*], ce sont les Humanités.
[*] rédacteur en chef de Conflits, docteur en Histoire, professeur d’économie politique.
• Les calandretas, un modèle à étendre ? - BV 24/11/2024 [archive] [PDF]
Capture d'écran
E la mappa emblida tanben las escolas publicas oun l’ensenhament se fa en Oc . Et la carte oublie aussi les écoles publiques où une partie de l’enseignement se fait en occitan. Par exemple à Saint-Affrique, patrie du grand général de Castelnau qui lui-même s’adressait à ses soldats du Midi en occitan. À part ce que s’imaginent par paresse quelques vieux messieurs de l’Académie française les langues de la France n’ont pas empêché le patriotisme. Il y a dans les écoles occitanes beaucoup d’enfants de l’immigration dont les parents apprécient de pouvoir accéder aux racines bimillénaires de leur nouveau pays. Et les enfants sont heureux de s’assimiler dans des écoles de très bon niveau et de grand bonheur. (internaute T.)
Parlez-vous occitan ? Moi, non. Je comprends quelques mots du patois que parlaient mes grands-parents, mais je ne pratique pas l’occitan proprement dit. Pour autant, je regarde avec un grand intérêt le développement prospère, dans le sud de la France, de petites écoles publiques, semi-rurales, nommées les Calendretas.
Les Calandretas sont des écoles associatives immersives qui enseignent en occitan et en français. Officiellement, elles s'inscrivent dans une démarche de sauvegarde et de transmission de la langue occitane. Bien avant la Charte européenne de défense des langues régionales et minoritaires de 1992 et la loi Molac qui pérennise cela en France en 2021, la première Calendreta a ouvert ses portes à Pau en 1980, avant que d’autres écoles ne s’implantent progressivement dans diverses régions occitanophones, formant un réseau qui s'étend aujourd'hui en Occitanie, en Provence, en Aquitaine et même dans certaines zones urbaines plus éloignées. Mais ces structures ne sont pas seulement des réserves linguistiques. Elles se distinguent par leur approche pédagogique inspirée des méthodes de Célestin Freinet et privilégient de petits effectifs et une pédagogie active qui inclut l’usage de techniques coopératives et la mise en avant de l'autonomie des enfants dans leurs tâches quotidiennes.
Ce qui est étonnant, c’est que ces écoles sont essentiellement sous contrat, voire publiques. Il existe donc un moyen d’échapper, tout en restant dans le giron de l’État, aux classes surchargées dans lesquelles prévaut une schizophrénie délétère qui apparie idéologie laxiste et égalitariste et standardisation sélective cachée. Certains écoles ne demandent qu’une adhésion à l’association (autour de 50 euros par an), d’autres imposent des frais de scolarité, mais comme elles sont associatives et souvent subventionnées, ces derniers restent raisonnables et toujours corrélés aux revenus des familles, alors qu’est maintenu le principe des effectifs réduits, ce que ne peuvent pas faire les établissements catholiques sous contrat auxquels l’État impose des jauges contraignantes (menace de fermeture d’une classe de primaire en dessous de 26-28 élèves).
Dans ces écoles, les élèves sont initiés aux chants, danses et traditions locaux, dans un cadre qui dépasse le simple apprentissage linguistique, pour embrasser un véritable projet culturel. Les journées de classe incluent souvent des activités en lien avec le patrimoine local, des fêtes calendales et des pratiques artistiques régionales. Aujourd'hui, le réseau des Calandretas regroupe plus de 70 établissements en France, accueillant près de 4 000 élèves, de la maternelle au lycée.
Une Calendreta, en occitan, c’est une petite alouette. Chez les Gaulois, l’alouette était un oiseau sacré, et même un talisman : « Celui qui porte sur lui les pieds d’une alouette, vrais ou figurés, ne pourra être persécuté » (Didier Colin, Dictionnaire des symboles, des mythe et des légendes, 2000). Traditionnellement, en France, l’alouette est évoquée dans les comptines enfantines comme l’oiseau qui vole haut pour aller demander à Dieu le beau temps. Belle image pour définir l’apprentissage ! Laissons Bachelard nous en parler : « Couleur d’ascension… un jet de sublimation… une verticale du chant… une onde de joie. Seule, la partie vibrante de notre être peut connaître l’alouette. »
Internaute LVF
Ce que vous ne précisez pas, chère Mme Fontcalel, c’est si, dans ces écoles, les enseignements fondamentaux (lire, écrire, compter) sont dispensés correctement, ni si les théories du genre (faisant officiellement partie des programmes) y sont enseignées. Si la réponse est oui à ma première question, et non à la seconde, alors ce système est parfaitement louable.
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– Thème politique du moment
Marc Bloch au Panthéon : 80 ans après, a-t-il toujours raison ? BV 24/11/2024 [archive] Emmanuel Macron avait pris sa voix des grandes occasions, ce samedi [23/11/2024] en Alsace, pour annoncer l’entrée prochaine de l’historien Marc Bloch au Panthéon. La République fait ce qu’elle peut pour se donner un caractère sacré. C’est le propre des régimes d’imposture : la débauche de fanfreluches, le goût pour les carnavals sous-préfectoraux. Souvenez-vous de la cérémonie grotesque qui avait été décidée pour l’inscription de l’avortement dans la Constitution. La figure de Marc Bloch est irréprochable : normalien, agrégé d’histoire, mobilisé en 1914, capitaine au feu, quatre citations, Légion d’honneur pour faits de guerre, fondateur de l’École des Annales et polyglotte remarquable, il est également père de six enfants, lorsque la guerre éclate en 1940. Du fait de son âge et de sa situation de famille, il n’est pas mobilisable, mais insiste pour défendre son pays. Capitaine à 53 ans, affecté au service des Essences, il est cité à l’ordre du corps d’armée pour sa conduite héroïque, au beau milieu de la débâcle française. Observant, avec une rigueur d’historien et une lucidité qu’il doit à son brio intellectuel, la débandade misérable de l’armée française, il rédige, pendant l’été 1940, dans sa maison de campagne, un ouvrage frappant : L’Étrange Défaite. Dans ce livre qui n’a pas pris une ride, il décrit tout ce qui a provoqué l’inévitable faillite, militaire et morale, de la France et de son armée. Nous allons y revenir... à suivre
Internautes
Marc Bloch, immense médiéviste, d’une intégrité absolue et intransigeante (La vie d’Outre Tombe du Roi Salomon vient d’être republiée) est de ces Français qui sont juifs depuis toujours et en France depuis Clovis. Résistant. Exécuté. Il est aux portes du Panthéon mais sa famille sélectionne les invités sans se mettre à jour de l’évolution des idées et des pardons (qui n’omettent pas la mémoire, bien au contraire) qui irriguent aujourd’hui la société. Elle est aux prises d’un péril terroriste actif et larvé qui la ronge jusqu’à la vider de son essence, de son histoire, de sa mission. La France est en danger de disparaître. Ceux qui se voilent la face en sont les complices crédules. Ceux qui veulent la soumettre n’ont pas partie gagnée, le patriotisme veille. Marc Bloch, aujourd’hui, est plus vivant que jamais. (Baa.)
Bloch (ce héros) avait parfaitement compris que après les graves fautes de (1914 à 1920) de Joffre, Nivelle, Clemenceau, Viviani, Briant, etc. la débâcle de 1940 et les grands malheurs qui ont suivi, étaient dus "à la chaîne du commandement". Et en grande partie à la façon dont ces gens étaient mal formés à mal raisonner : il préconisait la suppression des grandes écoles (dont il était lui-même issu). Pourquoi sommes-nous dirigés par des nuls, demeure toujours la question avec… et des fous ou des corrompus… Et qui y mettra un terme ? (TN)
Il est difficile de faire d’une mule, un cheval de course. De plus il me semble que Mme Belloubet a l’âge de la retraite... pourquoi est-elle en poste ?
Sa nomination interpelle et laisse un doute sur les motivations réelles de Attal concernant le redressement de l’école. Tous ceux qui ont cru qu'il voulait changer quelque chose à l’Éducation Nationale ont la preuve avec la nomination de Belloubet qu’il a fait uniquement de la com’. À sa décharge, c’est Macron qui est à la barre pour ne mettre que des nuisibles de partout afin de détruire notre pays.
N’oublions pas que nous somme dans l’ère de l’expérimentation, on expérimente des vaccins, des uniformes, des contrôles de toutes sortes et la populace se plie allègrement à tout sans oser lever la tête. C’est pour notre bien. Ben voyons. On expérimente, on discute, on gagne du temps, ça évite de prendre TOUT DE SUITE les bonnes décisions.
Sans aller jusqu’à un uniforme, juste une blouse... la même pour tous comme avant, permet de ne pas voir arriver à l’école des tenues incorrectes : jupes au ras des fasses, jeans troués, t-shirts débraillés, etc. En incluant abaya et autres tenues de carnaval.. J’ai vu dans mon lycée renvoyer chez elle pour se changer une fille avec une jupe incorrecte pour ce lieu.. Imposer un uniforme c’est bon pour une grande école comme Polytechnique mais simplifier pour les autres passerait mieux auprès des parents.
La blouse que portaient les enfants des écoles communales servait à ne pas faire de taches sur les vêtements. C’était à l’époque où tous les enfants allant en classe savaient écrire avec un porte-plume pour faire de belles lettres avec pleins et déliés et où les fautes d’orthographe étaient corrigées par des professeurs sachant écrire et parler.