Banques : Uberisation ou Nationalisation
YouTube 16 octobre 2019 [https://www.youtube.com/watch?v=w_TVmOjhD_w]
Le texte de la vidéo
Lettre de Guy de La Fortelle, jeudi 17 octobre 2019
« La banque est la sidérurgie de demain. »
Marché saturé, surinvestissements massifs et marges disparues : votre agence du coin de la rue aujourd’hui, c’est le haut-fourneau d’hier.
Il est arrivé la même chose aux taxis, aujourd’hui on appelle cela l’ uberisation... C’est ce qui est en train d’arriver aux banques à vitesse grand V, à ce détail près que dans les banques, il y a votre argent !
C’est plus embêtant en cas de faillite. Lisez-bien ce message, cela vous concerne.
La banque est la sidérurgie de demain, cette déclaration est issue d’un rapport datant de... 1978, cela fait déjà 41 ans, 30 ans avant Facebook, c’était des temps très anciens où l’on ne parlait pas encore de révolution digitale mais de « télématique ».
On pouvait lire dans le rapport : « La télématique apportera un gain considérable de productivité. Cela, en première instance, aggravera le chômage, notamment dans le secteur des services. »
Cela ne s’est pas du tout passé comme cela. Après les chocs pétroliers et la flambée du chômage, on ne pouvait pas perdre des emplois par dizaines et centaines de milliers dans l’industrie ET les services : la banque et l’assurance continuèrent à saturer le marché d’agences et à gonfler au bonheur de la mondialisation, en sachant pertinemment qu’il faudrait un jour payer la facture, une facture d’autant plus chère et douloureuse que toujours repoussée.
Nous avons choisi de payer très très cher.
Ce qui attend les banques françaises depuis un demi-siècle
Presque un demi siècle après le constat, la France résiste encore : le secteur bancaire européen a perdu 600 000 emplois depuis la crise mais en France, il n’y en a eu « que » 15 000.
Il n’y a guère que l’Espagne pour avoir plus d’agences que nous (par tête de pipe) en Europe.
Aucune grande banque française n’a taillé dans ses effectifs comme les 50 000 licenciements de la HSBC, où les 60 000 + 18 000 en cours de la Deutsche Bank.
C’est encore loin d’être fini : 50 000 licenciements sont écrits à court terme auxquels on pourra bien ajouter un 0 et même un peu plus à la prochaine crise.
C’est pour cela que j’ai intitulé mon nouveau dossier d’investissement : Banques : uberisation ou nationalisation, une opportunité insoupçonnée.
Opportunité ? Je ne fait pas partie des gens comme Jacques Séguéla qui rigolent des crises et vous disent : « En Chinois, crise et opportunité ne sont qu’un seul mot».
Ce qui attend le secteur bancaire est sanglant. Allez parler d’opportunité aux dizaines de milliers d’employés de banque, qui vont se retrouver sur le carreau à 50 ans après 25 ans de guichet. Eux n’auront pas, comme Seguela, un François Mitterrand pour les sauver, non pas de leurs erreurs mais de celle des autres.
Cela va être sanglant, et il y aura des otages : vous et tous les déposants, c’est-à-dire 99% de la population française.
Où est l’opportunité, me direz-vous ? J’y reviens.
Avant cela, il faut nous occuper d’un sérieux problème : Pourquoi les banques vont-elles si mal ?
Où est-le problème ?
Après tout, les banques françaises gagnent de l’argent, et plutôt beaucoup !
« Les résultats nets des banques, que l’on retrouve dans la presse chaque semestre, sont impressionnants. Pour l’année 2018, ce sont 7 milliards et demi d’euros de gain pour BNP Paribas, 4,4 milliards pour le Crédit Agricole et presque 4 milliards pour la Société Générale. »
Faut-il s’en étonner ?
Les frais bancaires ont fortement augmenté depuis 2012, les marché ont connu une euphorie sans précédent.
Et puis tout cet argent doit bien aller quelque part... Il n’y a pas de croissance soutenue de l’activité, pas de développement, on ferme les agences, on fait des coupes sombres dans les emplois en France, claires ailleurs, la banque d’investissement sature, les crédit est déjà au plus haut, les fonds propres n’ont pas vraiment augmenté malgré ce qu’ils prétendent...
Alors où va ce pognon de dingue et pourquoi en faut-il encore plus au point de craindre une uberisation rapide et massive ?
Il se trouve que TOUT le secteur bancaire européen, dans son ensemble, y compris les banques françaises vendent un produit moins cher qu’il ne leur coûte. Généralement, quand vous faites cela, vous mettez vite la clé sous la porte.
Une banque vend quantité de choses mais le cœur de son activité est le crédit.
Le volume de crédit que la banque peut accorder dépend de ses fonds propres, essentiellement le capital dont elle dispose : plus elle a de fonds propre, plus elle peut prêter et inversement.
Or, l’ensemble des 50 plus grosses banques européenne paie son capital plus cher que ce qu’elle gagne avec : la faute aux taux négatifs, merci les banques centrales :
Dans le graphique ci-dessus, la courbe verte représente le coût du capital des 50 plus grandes banques européennes et les histogrammes bleu la rentabilité de ce capital.
En 2014, les banques européennes, dans leur ensemble, payaient leur capital 3 fois plus cher que ce qu'elles gagnaient avec : un massacre !
En 2018, une banque européenne paie son capital 8% et gagne 7,2% dessus. Cela s’améliore, mais trop peu et trop tard.
Surtout, cette amélioration est à votre détriment : la banque vous fait payer plus cher le même service et met la pression sur ses salariés pour payer ses actionnaires.
C'est un gigantesque transfert de valeur !
Oh elle ne le fait pas de gaité de cœur, mais il se trouve que les actionnaires historiques des banques ont perdu plus de 80% de la valeur de leurs actions après 2008... Et ils n’ont jamais recouvré ces pertes :
Je précise également que les chiffres de rentabilité proviennent de l’étude de référence du cabinet allemand Zeb. L'édition 2019 s’intitule : résister à l’orage absolu.
L'orage absolu, c'est ce que les pros se disent entre eux.
Difficile d’être plus clair.
La vérité est que les banques européennes ne se sont jamais relevées de la crise de 2008. Plus personne n’a confiance en elles, en tout cas pas suffisamment pour investir dedans. Alors les banques sont obligées de payer très cher pour garder la face.
Nous avons donc un tableau qui n’est pas très rose, d’un secteur bancaire en grande souffrance depuis 10 ans alors que le plus dur reste à venir.
Et celui qui paie les pots cassés, c’est vous.
Vos frais augmentent pour rémunérer des actionnaires mécontents et anxieux.
Tout ce que je vous raconte dans cette vidéo est issu de mon dernier dossier d’investissement de que j’ai intitulé Banques : Uberisation ou nationalisation. Une opportunité insoupçonnée.
Et l'opportunité ?
Alors ou est-elle cette opportunité ?
Vous connaissez la blague du Français et de l’Américain en face du lion affamé ?
Un Français et un Américain font un safari. Ils se retrouvent nez à nez avec un lion affamé. Alors que le Français fait ses dernières prières, l’Américain laisse glisser son sac insensiblement pour s’enfuir.Le Français lui dit goguenard : tu ne crois tout de même pas que tu cours plus vite que le lion ?
L’Américain lui répond que le lion non, mais que toi, oui ! Et il s’enfuit.
Si le secteur bancaire européen est structurellement déficitaire et en mauvaise posture, cela ne signifie pas qu’il n’y ait rien à faire.
Au contraire.
Il est même particulièrement intéressant d’investir dans les meilleurs acteurs du secteur qui, selon l’histoire du lion, offrent un excellent rapport risque/rendement.
Cela a l’air évident comme cela, mais nous vivons une époque où tout le monde parie sur les plus faible, y compris dans vos assurance vie au passage, en s’attendant à ce que les banques centrales les sauvent.
Il se trouve, non seulement, que les banques centrales arrivent à court de munition, mais que dans le monde très étrange de la finance actuelle, les investissements les plus sûrs se révèlent également les plus lucratifs à long terme.
L'or et les obligations de long terme font mieux que les actions depuis 20 ans !
Ce n’est sans doute pas votre banquier qui vous dit cela mais ce n’est pas son intérêt et il s’agit ici de sa survie : votre banquier n’est jamais qu’un commerçant un peu particulier. Il a besoin de vous vendre les produits qui lui génèrent le plus de commissions, pas ceux qui génèrent le plus de rendement pour vous : il en va de sa survie !
Dans ce dossier du mois d’octobre, nous avons passé en revue la paysage bancaire Français et Européen. Nous avons tracé les 2 seules voies pour le secteur bancaire : uberisation ou nationalisation, il n’y a pas d’alternative et vous verrez pourquoi.
Surtout, nous avons sélectionné 2 banques françaises pour vous.
- La 1ère vous étonnera sans doute, tant elle a eu mauvaise presse dans le passé, mais elle s’est transformée et
- la seconde a une particularité qui la rend unique en son genre.
Mais attention, il ne s’agit certainement pas d’acheter les actions de ces 2 banques.
Nous vous donnons également les 5 règles fondamentales pour aller chercher du rendement dans le secteur bancaire aujourd’hui en évitant les risques.
- première règle donc : Pas d’actions. C’est beaucoup trop dangereux.
- 2e règle : pas d’obligation non-préférentielle ou « non preferred senior bond ». Fuyez dès que vous voyez ce mot. C’est une innovation des règles de Bâle III pour aider les banques à se recapitaliser à moindre coût : ce sont des obligations qui portent une bonne part du risque des actions, sans vous donner le rendement qui va avec !
- La 3e règle vous donne le paramètre le plus important à regarder pour juger de la solidité d’une banque. Celui sur lequel vous NE devez PAS transiger.
- La 4e règle vous donne LA banque dans laquelle vous ne devez surtout pas investir.
- Et la 5e règle vous dit comment aller chercher du rendement, même dans un environnement de taux bas voire négatif.
Mais ce n’est pas tout, nous sommes aussi clients des banques : le dossier vous dit aussi comment couper vos frais bancaires radicalement et facilement.
À moins de vous faire ermite, ce dossier est aussi incontournable que sont devenues les banques dans notre quotidien depuis un demi siècle.
Vous N'avez PAS à payer pour les erreurs des autres,
Vous N’avez PAS à être pris en otage,
Vous N’avez PAS à sauver les tricheurs,
au contraire
Vous avez tout à gagner à soutenir les bons, les travailleurs, les vertueux et à demander votre part des 8% que les banques paient pour se financer.
Pour cela, il n’y a pas besoin de faire la révolution, il suffit d’agir avec lucidité, simplement mais fermement. C’est ce que je vous propose de faire aujourd’hui.
Banque : uberisation ou nationalisation, c’est le dossier d’investissement du mois d’octobre de la lettre confidentielle Risque & Profit.
Comme vous avez pu voir dans cette vidéo c’est un dossier en béton comme vous n’en trouverez nulle part ailleurs. C’est à ma connaissance le seul travail aussi poussé ET accessible facilement aux investisseurs particuliers.
Risque & Profit c’est un dossier par mois qui vous aidera à passer de 0 à 100 sur l’échelle de l’investisseur en quelques mois, simplement, efficacement et avec passion.
Mais vous n’avez pas à me croire sur parole. Découvrez par vous-même en cliquant ci-dessus sur la "lettre confidentielle..."
À votre bonne fortune
Guy de La Fortelle