Paris, 20 février 2022...
... pupitre austère et laid... sourire figé... discours creux d’une médiocrité rare, sans âme, sans convictions : visiblement elle ne croit pas à ce qu’elle dit... ton monocorde, timbre de voix faux, pénible à entendre et pire à écouter... désolé, Mme Pécresse, ça ne va pas le faire !!! Copier les autres et ensuite rétropédaler... (des internautes)
Au pays de Bossuet et de Cyrano de Bergerac
... l’éloquence de Valérie Pécresse laisse à désirer
(...) Au pays de Bossuet et de Cyrano de Bergerac, l’éloquence et les qualités oratoires sont indispensables à qui veut prétendre à la magistrature suprême. Marine Le Pen, qui cinq ans après traîne encore son débat raté comme un boulet, peut en témoigner. On peut trouver cela bien injuste. Pour gouverner, il vaut peut-être mieux un taiseux connaissant ses dossiers qu’un acteur lyrique doué pour les numéros de claquettes. Et dans ce registre, ces dernières années, on a déjà donné. Celui qui, cette semaine, l’a soutenue comme la corde soutient le pendu, lui reprochant tout à la fois - ce qui est un peu antinomique - de ne pas assez parler de lui et d’avoir évoqué le Kärcher™, était du bois des grands diseurs. Il s’est révélé petit faiseur. Si Nicolas Sarkozy venait à grincer après cette médiocre prestation, Valérie Pécresse pourrait lui rétorquer que sa cote piteuse dans les sondages est sans doute moins due à sa prestation ratée qu’à ce fameux Kärcher™, promis mais jamais sorti, au traité de Lisbonne imposé par lui en catimini, qui font peser sur tout le parti aujourd'hui une présomption d’insincérité.
Revenons à Bossuet. Madame se meurt, Madame est morte. Ce meeting avait des allures d’oraison funèbre. Le mot « Valoche » est monté sur les réseaux sociaux, comme un diminutif irrespectueux et comme le contenant à poignée où l’on met ses petites affaires et que l’on boucle avant de s'en aller : Jérôme Rivière, sur Twitter, affirme que « les statuts LR permettent un changement de candidat » et, selon lui, « après un tel échec de Valérie Pécresse, la question se posera sans doute dans leur prochain bureau politique… » Ce serait un tel séisme politique qu'on peine à l'imaginer. Mais sait-on jamais.
Boulevard Voltaire 13/02/2022 [archive sans media]
Celle qui s’est présentée devant les militants LR comme une femme “indomptable” n’a pas été capable de dompter le malaise et la gêne qui se sont emparés du Zénith de Paris. Présent dans la salle, Causeur * a constaté que Valérie Pécresse, oratrice poussive ne croyant pas à ce qu’elle dit, avait repris pour la première fois l’expression de “grand remplacement” pour ramener au bercail nombre d’électeurs tentés par le vote Zemmour, alors que des cadres fuient vers Macron. Nicolas Sarkozy n’était pas là...
* [archive sans media]
Valérie Pécresse fait (presque) de la peine. (un internaute)
Le principe de Peter
Il n'y a pas un commentateur pour sauver la réputation du meeting de Valérie Pécresse. Pourtant, personne ne prend le temps d'analyser ce qu'a révélé un discours apparemment décousu mais qui en dit en fait beaucoup sur la crise de nos élites politiques. Valérie Pécresse a beau dire sans cesse "ma France", elle est en fait représentative du désarroi de toute une partie de la classe politique qui ne sait plus ce qu'elle défend.
Bilan du meeting de #ValeriePecresse : un pot pourri indigeste et creux servi par une femme qui n’est pas taillée pour la tribune. L’ambiance, les militants et les cadres étaient là. Mais il n’y avait pas de candidate. On entendait une sous préfète qui inaugure une trésorerie.
Le commentaire, que nous reproduisons ci-dessus de François de Voyer, l’un des fondateurs de la chaîne YouTube Livre Noir est cruel mais réaliste. Il nous dit que Valérie Pécresse est concernée depuis longtemps par le principe de Peter. Elle a atteint son niveau d’incompétence. Je l’ai connue bon et combattif ministre de Nicolas Sarkozy, dans les gouvernements de François Fillon. Elle appliquait avec zèle et souvent inspiration une feuille de route hebdomadaire écrite à l’Élysée et mise en musique à Matignon. Je l’ai observée, en 2010, faire une désastreuse campagne pour la présidence de région en Ile-de-France. Toutes les erreurs qu’elle commet aujourd’hui, candidate à la présidentielle, on les voyait déjà dans la campagne de 2010, pour les élections régionales. Difficulté à assumer la ligne de droite de la présidence Sarkozy, incapacité à maîtriser les grands caciques du parti; et puis, son proche entourage lui faisait déjà donner des cours de théâtre... En regardant le meeting de ce dimanche 13 février, j’ai d’abord pensé, comme l’excellent René Chiche :
J'ai cessé d'écouter la pauvre Valérie #PecresseZenith au bout de quatre minutes car je n'aime pas assister au spectacle de quelqu'un qui se ridiculise à ce point en public sans pouvoir lui venir en aide.
C’est vrai que cela rend malade, surtout quand on a été son collaborateur pendant un an, comme c’est mon cas (j’eus l’honneur de l’aider à mettre en œuvre la loi d’autonomie des universités en 2009-2010), de la voir soudain devenue une sorte de Florence Foster-Jenkins du discours politique...
(...)
Suite
Le Courrier des Stratèges 14/02/2022 [archive sans media] ou
L'Échelle de Jacob 14/02/2022 [archive sans media]
Mots d'emprunt
(...)
Valérie Pécresse a aussi beaucoup emprunté à d’autres dans son discours, comme si les recettes du succès des autres lui garantissaient le sien. « Pas de fatalité ni au grand déclassement, ni au Grand Remplacement », a lancé la candidate LR. Courageux, mais emprunté à Éric Ciotti et surtout à Éric Zemmour ! « Un pavé de charolais arrosé d’un bon vin, c’est la France autour de la table » : merci au candidat communiste Fabien Roussel ! « Moi aussi, présidente de la République, je vous défendrai » : merci au célèbre « Moi Président » de François Hollande. « Les Français ne vivront plus ensemble mais face à face » : merci à Gérard Collomb ! On a vu beaucoup de monde derrière les mots de ce discours, sauf une certaine… Valérie Pécresse. Pour les militants venus au meeting, elle reste une inconnue.
Elle a pourtant tenté de se raconter en fin de discours, comme l’avait fait Marine Le Pen, à Reims. Moment intimiste : Valérie Pécresse parle de son mari et de ses enfants, de ses souffrances et de ses pudeurs, de ce qu’elle veut dire d’elle et de ce qu’elle ne veut pas dire. C’était réussi chez Le Pen, à qui elle a repris l’idée de toute évidence, mais pas au Zénith. Au contraire, dans l’échelle du gênant, on gravit encore plusieurs barreaux. (...)
Il faut davantage qu'un discours raté pour clore la carrière d'une personnalité politique, mais ce ratage tombe mal pour les présidentielles. Les sondages diront très vite si oui ou non les Français lui en tiennent rigueur, transformant sa campagne en chemin de croix.
Boulevard Voltaire 14/02/2022 [archive]