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Jadis, il existait un nom consacré pour des journées comme celle d’hier [jeudi 05/09/2024]. On parlait de mariage de raison. Le genre d’union célébrée en toute discrétion, sans bouquets de fleur ni vin d’honneur. Hier à Matignon, même si personne n’osait le dire, l’évidence était dans tous les esprits : cet été la France a fauté. Alors qu’elle semblait avoir obéi à ses directeurs de conscience en faisant impeccablement barrage aux assauts d’un jeune premier nommé Jordan, la Gauloise réfractaire s’est en réalité bel et bien donnée à la droite. L’analyse de son hémicycle ne laisse aucun doute à ce sujet. Il a fallu des semaines pour accepter la honteuse mésalliance. Mais, qu’on le veuille ou non, France et conservatisme vont devoir faire un bout de chemin ensemble...

Suite dans Causeur 06/09/2024 [archive]

Internautes

Les mariages de raison ne sont pas les plus calamiteux. Ils s'unissent sans amour, ce qui évite aux conjoints de connaître le désamour. Ils unissent leur talent respectif et parfois multiplient leur chance de voir leur ambition se réaliser. Mais pour cela, il faut disposer de beaucoup de réalisme et de peu de mégalomanie. Or nos politiques sont peu réalistes, mais très mégalos.

(Claudia)

— C'est vrai, mais ici il n'y a pas de mariage de raison, il n'y a que de l'union incestueuse entre européistes (et l'union incestueuse, par contre, ça peut être calamiteux...).

(Madre)

Un peu d'argent ? Cela va de soi !!! Et il m'étonnerait fort que vous n'en ayez point !!! Et nous fusionnons nos capitaux et nos patrimoines, mais pas trop... Ainsi, comme m'a dit mon mari, nous multiplions les petits pains (évidemment, la complicité enfièvre les corps qui s'unissent et se complètent aussi).

(re-Claudia)

— Effectivement c'est plus calme, pas de crises d'hystéries, et positif financièrement.

(Philippe)

Vous avez sûrement comme moi entendu parler de "darbodage" dans notre jeunesse, le fait de présenter deux personnes susceptibles de faire un couple, mes parents se sont connus comme cela !

(Salto)

L'entremetteur. Souvent borgne, boiteux ou bossu, le bazvalan (du breton baz "bâton", et valan "genêt", attribut qu'il portait en mission) ou "darbodeur" est un beau parleur, toujours en mouvement. Tailleur, parfois mendiant, chiffonnier des Monts d'Arrée ou meunier, il sillonne les campagnes en quête de confidences. Il jauge et estime les biens. "Quand il est chargé de conduire une affaire de cœur, il se rend à la ferme et tâche de rencontrer la jeune fille sans témoins [...]. Il parle du temps, des vaches, du pardon prochain où la demoiselle pourrait rencontrer un amoureux, et là, par une habile transition, il sonde les sentiments de la jeune fille." Les codes sont ensuite connus de tous : si elle est intéressée, l'entremetteur organise la rencontre entre les familles pour négocier le contrat de mariage. Dans le cas contraire, "les tisons se trouvent debout dans la cheminée où la maîtresse du logis prend avec lenteur une crêpe, l'approche du feu du bout des doigts en tournant le dos au visiteur." Certains Bretons s'en souviennent encore, car le "darbodage" était encore exercé jusque dans les années 1960.

L'entremetteur, la rosière et le taboulinaire (Ouest France 18/11/2012) [PDF]

 Je ne me souvenais plus de ce mot, mais mes grands-parents maternels ont été ainsi présentés. Ils ont eu 7 enfants et ils se supportaient plutôt bien (selon mes souvenirs). Pareil pour mes grands-parents maternels, présentés par mes arrière grands-parents dans un petit village basque, ce ne fut pas le grand amour mais malgré tout un couple solide, même si ma grand-mère est morte jeune (début cinquantaine) d'une longue maladie comme on dit.

(des internautes)

 Quand j'habitais au Cambodge il y a une dizaine d'années, j'avais une petite amie khmère, ses parents avaient été mariés de force, à savoir que sous le règne de Pol Pot, les khmers rouges dressaient des listes et imposaient les mariages. Il se trouve que le père et la mère de ma compagne d'alors s'aimaient réellement, cela sautait aux yeux d'ailleurs. Coup de chance sans doute, et n'y voyez pas là une quelconque ode au régime khmer rouge... Le père est mort depuis et la mère a été folle de chagrin.

(Julen 07/09/2024)

 

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