Jocelyne Wildenstein, née Jocelyne Alice Périsset le 7 septembre 1945 à Lausanne (canton de Vaud, Suisse) et morte le 31 décembre 2024 à Paris, est une personnalité de la vie mondaine new-yorkaise.
Première épouse du milliardaire Alec Wildenstein (1940-2008), éleveur de chevaux et marchand d'art français, elle a recours, durant son mariage, à des interventions de chirurgie plastique qui modifient considérablement son apparence, principalement son visage.
Surnommée par la presse La Fiancée de Wildenstein (en référence au chef-d’œuvre de James Whale, Bride of Frankenstein "La Fiancée de Frankenstein" de 1935) ou encore Cat woman, Cat Lady, The Lion Queen... objet de nombreux articles et reportages pour ses transformations corporelles, elle est parfois citée à ce sujet dans des communications de psychiatrie (il semble toutefois que Jocelyne Wildenstein ait rendu son visage moins remarquable en 2010).
Une métamorphose
À compter des années 1980 Jocelyne Wildenstein s'adonne à une "construction" plastique de son visage de façon intensive et méthodique. Les actions et traitements entrepris concernent au moins sept remodelages du visage, une reconstruction complète de la forme des yeux et différentes injections de collagène dans les lèvres, le cou et le menton. Selon les estimations de la presse, le coût total de ces opérations oscille entre deux millions de livres et quatre millions de dollars, soit 2,287 millions à 2,830 millions d'euros.
Un mot traduit l’ampleur du désastre : extravagance ! (internaute L58)
Jocelyne Wildenstein devient une sorte de curiosité mondaine. On peut voir les ravages de la chirurgie esthétique chez les femmes du commun. Mais dès lors qu’il s’agit de celles qui en ont les moyens, le pire n’est jamais loin. Car d’opération en opération, cette femme, autrefois jolie comme un cœur, se métamorphose en une sorte de monstre de foire au physique indéterminé, allant jusqu’à ressembler, en version féminine, à Richard Kiel (1939-2014), le Jaws ("Requin") ennemi juré de James Bond dans L'Espion qui m'aimait (1977) et Moonraker (1979).
Jocelyne avant-gardiste à sa manière en matière de nombrilisme exhibitionniste
Mais, sujet à l’acromégalie (croissance exagérée du visage et des extrémités) ce brave Richard Kiel usait de sa disgrâce physique pour nourrir sa famille, tandis que Jocelyne Wildenstein aura dépensé sa fortune pour se défigurer, allant jusqu’à prétendre, sur C8, quand interrogée par Jordan De Luxe : "Il faut faire attention d’avoir le bon chirurgien, qui ne fasse pas quelque chose qui n’aille pas. C’est un peu comme un habit, il faut quelque chose qui tombe bien." Question de goût. Ou comment passer de SAS à la plus piteuse des tragi-comédies.
Le cas de Jocelyne Wildenstein est régulièrement évoqué par des psychiatres et des spécialistes de chirurgie plastique comme un exemple de dysmorphophobie (maladie classifiée au DSM-IV *). Ce diagnostic est toutefois discuté.
* Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Wikipédia)
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Sources, d'après
Boulevard Voltaire 04/01/2025 [archive]