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Chronique hebdomadaire de Virginie F., professeur agrégée de lettres dans un collège du sud de la France.

Chroniques précédentes Une prof en France 24

Jeunesse sans mémoire, peuple sans avenir

BV 05 janvier 2025 [archive]

La moitié des élèves de première de France travaillent sur Olympe de Gouges *. C'est peut-être lié à la sur-représentation des femmes parmi les professeurs de lettres, qui seraient sensibles aux combats féministes de l'auteur. C'est plus sûrement lié au fait que le texte compte seulement 28 pages et que les enseignants ont dû penser qu'il découragerait moins les élèves que Gargantua... C'est dommage, car l'année de première est bien celle pendant laquelle on peut encore faire lire les élèves... Je suis plusieurs élèves de première, et ce texte est au programme depuis quatre ans. Je ne laisse d'être étonnée par la pusillanimité de mes collègues. Avec les luttes féministes ayant des relents d'années 1970, on en fait des tartines ; c'est facile, c'est à la mode. Pourtant, la plupart des revendications d'Olympe de Gouges ont été acquises en Europe par les générations de femmes ultérieures : la liberté d'exprimer des opinions politiques, le droit de vote, le droit de demander le divorce, de gérer son argent ou de se présenter à des élections. [...] En revanche, je les trouve plus que discrets par rapport à la situation internationale moderne, et aux échos qu'on en trouve en France : pas un d'eux – ou pas une d'elles, car je croise peu de collègues hommes, et encore moins de collègues hommes choisissant Olympe de Gouges – ne parle de la situation des femmes dans les pays musulmans et du rapport général qu'entretient l'islam avec les femmes. Il serait intéressant, pourtant, de donner aux élèves des chiffres sur le retour des mariages forcés dans notre beau pays ou sur les cours de piscine interdits aux filles, ou de leur rappeler qu'en Arabie saoudite, les femmes n'ont été autorisées à conduire qu'en 2018 et que l'Afghanistan comme l'Iran ne cessent de réduire leurs droits. Ce n'est pas le XVIIIe siècle mais bien le XXIe siècle, et peut-être un certain avenir qui se profile...

* 1791 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (Wikipédia)

* 1791 Déclaration des droits de la femme... extraits (Ligue des droits de l’Homme)

* 1791 Déclaration des droits de la femme... numérisée (Gallica)

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Commentaires

Madame, j’admire à la lecture de chacun de vos articles la persistance du feu sacré... (Was.)

L’école souffre d’être toujours en cours de réforme donc en chantier sous l’impulsion de ministres qui se succèdent à grand train avec la même "efficacité" et parfois en prime une conception de l’instruction publique qui laisse pantois. C’est pourtant une des missions fondamentales de l’État, celle qui définit l’avenir d’un pays et de son peuple. C’est désolant et incompréhensible. (Dur.)

Comment est-ce possible ?

Comment est ce possible que ces jeunes aient pu passer au collège et encore plus, au lycée ? Oui, comment cela a été possible ? Et cette prof qui se plaint du manque de connaissances, ne dit mot sur les cours pornographiques qu’ils donnent aux enfants. Mais comment cela aussi est possible ? Elle est prof, elle doit le savoir. Quand mes petits enfants me parlent du wokisme, car en fait l’effacement de la mémoire collective historique de notre pays en fait partie, je me charge bien de remettre les choses à l’endroit en leur expliquant les tenants et  aboutissants et n’hésitant pas à mettre à mal certaines théories ou des oublis historiques dont Charles Martel et 732 par exemple, et je ne manque pas aussi de fustiger la "théorie du genre" avec ses cours et doctrines infernaux. C'est à nous les aînés de savoir expliquer et convaincre, c’est une de nos seules possibilités pour enrayer et contribuer à détruire ce phénomène. C’est à la maison qu’on peut leur donner de lire. Mais il faut ruser et leur remettre des livres sur leurs intérêts ou leur passion. (des internautes)

60 ans de socialo-communiste, voilà le résultat (Sol.)

La décadence s’appelle la décadence, les Romains ont vécu cela. (Rava.)

L’éducation nationale est politisée depuis plusieurs décennies est tout est fait pour que les élèves soient imprégnés de la pensée unique c’est bien pour cela que les élites mettent leurs enfants dans des écoles privées. Le nivellement par le bas pendant plusieurs décennies fait que les plus défavorisés sont devenus des personnes rebelles à l’ouverture de l’esprit critique dans la mesure où elles n’ont pas eut une éducation parentale qui contre balance des idéaux progressistes .il faut bien rentrer dans le moule ! (MX2)

Quand la réalité contredit l’idéologie, on nie la réalité, on la fait disparaitre, et on condamne ceux qui veulent la regarder, tous les régimes totalitaires ont fait cela. (Patrick)

Toutes les dictatures sanguinaires, que ce soit le nazisme ou le communisme, ont commencé par endoctriner la jeunesse, cette jeunesse qui était même encouragée à dénoncer les parents qui ne suivaient pas les préceptes de ces dictatures et qui, souvent, finissaient emprisonnées dans des conditions horrible et qui, souvent aussi, ne revenaient jamais de leur bagne. Ces mêmes enseignants, pour illustrer leurs cours par des faits actuels, vont-ils relater à leurs pauvres élèves qu’en Syrie on ne tend même pas la main aux femmes représentant des États d’impurs ? Ou alors, elles semblent ignorer ces faits scandaleux qui ne dérangent d’ailleurs pas du tout les "féministes" apparemment. (Lou.)

Sans mémoire, une génération est vouée à toutes sortes de manipulations

Un peu comme une absence de défenses absolument vitales. Le mantra politique ambiant face au fiasco est "on s’occupe de tout", "faites-nous confiance"… Même en s’intéressant voire en travaillant un peu l’Histoire (et notre Histoire en particulier), la tâche est rude… vu l’état actuel de la "profondeur historique" ! (Ros.)

Leur mémoire, ils la tiennent en permanence dans la paume de leur main, entre Tik Tok et les SMS de leurs potes. Plus de batterie, plus "d’histoire" ! (Ber.)

Alors même qu’ils disposent de supports d’apprentissage variés

"Alors même qu’ils disposent de supports d’apprentissage bien plus variés que ceux que nous utilisions à leur âge". Là est le problème. Trop d’informations distillées dans n’importe quel ordre est tout simplement incompréhensible. "Ils sont censés avoir travaillé sur la Révolution en quatrième, en seconde et, à nouveau, en première". Saucissonner les connaissances leur fait perdre toute forme de sens. De plus, ce travail sur la Révolution, dans un pays où le système scolaire fonctionne incombe aux profs d’Histoire ! Pas aux profs de français ! Quant à Olympe de Gouges je n’ai appris son existence qu’à trente ans passés, parce qu’elle était l’idole de mon ex belle-mère qui était prof et féministe. Si on veut que les lycéens écrivent convenablement c’est Rousseau ou Voltaire qu’il faut lire ! (Ravi)

Ils ne savent rien parce qu’on ne leur fait plus rien apprendre par cœur, cet exercice est la gymnastique de la mémoire à travailler dès le plus jeune âge, à qui la faute... Le par cœur, ce sont les poésies, contes, comptines et tables de multiplication du primaire. Au delà du CM1, c’est le beau support livre à couverture colorée (pas le club des 5 ni Mickey !) qu’on gardait et relisait fréquemment et qui impressionnait l’esprit au point de s’en souvenir encore 65 ans après ; les livres précieux de la distribution des prix par exemple, un par matière en 6ème (sauf gym/couture éventuellement !)… (des internautes)

Si tu veux savoir où tu vas, arrête-toi, tourne-toi et regarde d’où tu viens. C’est pour cela que l’on apprend l’Histoire et même la Géographie. (S31)

Le long discours de Syc.

Virginie, bonjour. Vous m’étonnerez toujours. Quelle ouverture d’esprit. J’ose ? Frétillante comme un gardon. Au point que la richesse de vos exposés nous mettent dans l’embarras. Par quel bout les saisir en peu de phrases ? Tentons de tirer une leçon de ce dernier texte : "la nature a horreur du vide". Dans une première partie, le vide des hommes. La raison pour laquelle certaines femmes exercent une suprématie verbale sans oppositions assumées. Les hommes, par esprit de pondération sans doute, il faut bien leur trouver une excuse, évitant d’alimenter le foyer (flammes) source de tensions et de désagréments. J’oserais m’aventurer en les qualifiant de pleutres. Vous savez ? Le "pas de vague". Les hommes s’éclipsent, se confondent en génuflexions, s’excusent d’être des hommes. Pour en venir à cet égocentrisme de certaines femmes. Elles s’inscrivent dans l’esprit du temps, la satisfaction de l’individualité, avant tout. Manifestation renforcée par la "souplesse" des hommes : mais oui mesdames, vous avez raison… Ne croyez surtout pas que je sois misogyne. Je revendique l’égalité naturelle adaptée à la morphologie et aux dons que nature nous a dotés. La femme est femme, l’homme est homme. Une complémentarité indispensable à l’équilibre des humains. Exemple élémentaire, la peau des femmes n’est pas celle des hommes et pour cause, à mon avis, peau poncée depuis la nuit des temps, c’est la femme qui soigne et élève sa fragile progéniture, un soin continu depuis sa conception. Bon, je m’éloigne de vos sujets. Et en cela, l’homme ne sera jamais l’égal de la femme. Il ne peut qu’observer et se réjouir. Revenons à cet enseignement de l’Histoire, un "produit" réfractaire pour beaucoup d’élèves. J’en témoigne. J’en ai recherché la cause. L’Histoire banalement enseignée, nous tombe dessus comme la misère sur le monde. Les jeunes esprits ont beaucoup de mal à s’inscrire dans l’époque évoquée. Remède, associer le contemporain à la narration de l’Histoire. On accroche mieux, cela devient plus visible, plus concret. Vous me voyez venir, tout, pour le moins l’essentiel, prend naissance avec la méthode pédagogique de l’enseignant. Il s’agit d’ouvrir les esprits les plus fermés. Rien de mieux que du concret, un parallèle avec le contemporain. Chez l’enfant, l’abstraction prendra progressivement forme notamment avec les mathématiques, faut-il encore qu’il comprenne ce qu’il lit. Une confluence d’initiations nécessaires à l’ouverture d’esprit. Oui, reconnaissons-le, l’enseignement s’apprend. Vous avez un très beau métier. Virginie, à nouveau, abréger vos souffrances. Je dois cesser cette prose. Mes meilleurs vœux vous sont adressés. Soyez heureuse en famille et professionnellement.

Mais que font donc les profs ?

BV 12 janvier 2025 [archive]

Lors d’une réunion avec l’inspectrice venue nous convaincre du bien-fondé de l’inepte réforme instaurant des pseudo groupes de niveau en 6è et en 5è, cette brave dame nous avait annoncé qu’il y aurait une sorte d’audit de performance des enseignants, et que nous serions comptables de nos résultats, à travers l’évaluation des progrès des élèves. Tollé auprès de mes collègues. Et plutôt à juste titre, car finalement le seul critère d’évaluation retenu par l’inspection était le fait que les élèves changent de groupe de façon ascendante, avec une attente formulée qui était que nous arrivassions à les hisser tous au même niveau, ce qui est aberrant vu que cela signifierait qu’on arrive à faire avancer ceux du groupe le plus faible deux ou trois fois plus vite que ceux du groupe dit « fort », alors même que s’ils étaient capables d’avancer trois fois plus vite que les autres, ces mêmes élèves ne seraient pas dans le groupe le plus faible… On voit l’absurdité du système...

Commentaires

2025 01 12 Mais que font donc les profs _ Pancarte ''Je suis prof''.jpg

Une pancarte pour rappeler qu’ils sont profs ? Pas inutile car rien ne l’atteste à leur contact. Beaucoup ne peuvent que déverser leur idéologie faute de pouvoir délivrer un savoir qu’ils n’ont plus. (Milan)

Le jour où en plein mois de mai 1968 mon fils alors en terminale m’a dit que c’était for-mi-da-ble parce que les profs descendaient de leur tribune pour les tutoyer et se mettre à leur niveau... ce jour-là j’ai pensé que tout allait partir en vrille. Plus tard un prof m’a dit que les cancres de sa classe seraient les profs de demain. On y est, c’est la victoire de la liberté et de la chienlit "il est interdit d’interdire" chacun se débrouille comme il peut et on récolte ce qu’on a semé. (R.-z.-r.)

Le vrai problème c’est que la majorité des profs ont choisi ce métier non pas par conviction mais pour les vacances et le salaire malgré tout très bon pour le peu de travail qu’ils réalisent. Et puis regardez les un peu, beaucoup font peur rien que par leurs tenues et comportements, sans oublier que certain n’aiment pas les enfants ce qui est pire encore. Ils se plaignent d’êtres moins bien payés que certains professeurs d’autres pays, qui travaillent beaucoup plus et plus longtemps et qui ont des résultats. Et mettre aussi dans ce panier qu’en cette République, ils sont majoritairement gauchistes caviar et particulièrement prétentieux ce qui est par ailleurs une autre spécificité du monde politique et public républicain. (Gérard)

"Enfin, en conclusion, on récolte ce qu’on sème et les enseignants qui se plaignent tant en salle des professeurs seraient bien inspirés de porter un regard critique juste et dépassionné sur leurs propres pratiques, et de réformer avec humilité et simplicité ce qui doit impérativement l’être" : excellente conclusion. Rares sont encore des enseignants dignes de ce nom, bon nombre n’ont pas leur place dans l’enseignement (Yolande)

"Qui sème le vent récolte la tempête…"

1 – Les syndicats n’ont jamais été foutus de défendre "la pédagogie" et encore moins les "fondements de l’enseignement scolaire".
2 – Tout comme dans le milieu hospitalier, ce sont des dizaines de milliers de "gratte-papiers" qui viennent évaluer ET/OU donner des directives "idéologiques" qui sont sont plus axées à aider à déterminer mais surtout orienter le sexe des "têtes blondes" car les autres "issus de la diversité" sont protégés "bec et ongles" par leurs communauté.
3 – En être arrivé à faire lire des "poèmes" dans les classes par des associations auto proclamés "progressistes" prouve que ce pan de la société française est en putréfaction…
Dès la décapitation de Monsieur SAMUEL PATY, il aurait fallu que toute cette fange de "cloportes" réagisse… MÊME PAS ! Ils ont même continué de nier la réalité qui gangrène leurs propres lieux d’exercice. (SP)

Thème du moment. L’anglais étouffe la voix des peuples (BV 18/01/2025). Depuis le Brexit, l'anglais est la langue officielle d’à peine 1% des citoyens européens...

Éducation nationale : la "reculade"

BV 19 janvier 2025 [archive]

Vous titrez "la reculade". Mais il n’y a pas si longtemps, la reine du 49.3 ne reculait jamais. Ça dépend pourquoi... (Dudu)

Vous connaissez la chanson enfantine : "Trois pas en avant, trois pas en arrière, trois pas sur le côté, trois pas de l’autre côté"… C’est l’histoire d’une fermière qui allait au marché : tout en étant en mouvement, elle recule autant qu’elle avance. Comme Élisabeth Borne à l’Éducation nationale : à peine arrivée, déjà, elle recule. On recule, on abandonne, on détricote. On abandonne l’abjecte éducation sexuelle ? Non, bien sûr ; ça, c’est fondamental. On détricote les programmes d’histoire ineptes ? Nooon… On défait la seule chose qui aurait pu avoir du sens, et qui pouvait laisser entrevoir l’ombre du retour hypothétique d’un début d’exigence, à savoir la revalorisation du brevet des collèges...

Commentaires

Cette femme est d’une incompétence flagrante, elle est tout simplement nulle... et pas de 49.3 à l’horizon la vie peut être cruelle, double zéro. Ce que je trouve les plus effrayant est qu’un président de la République ait pu, sans ciller, signer 6 nominations de ministre de l’Éducation en quatre ans et demi ! (des internautes)

Au niveau où est l’instruction française actuelle, les élèves de terminale seraient incapables de comprendre les sujets du certificats d’études. Au secours ! le souci est que ces "incultes" seront dans les administrations et autres services à nous gouverner !!! Il n’y a qu’à lire les articles de presse pourtant écrits j’espère par des gens qui n’ont pas arrêté leurs études au brevet, pour se rendre compte du handicap. Trop souvent la grammaire n’est même plus maîtrisée. Le mal est profond, la guérison espérée ne peut être obtenue qu’avec des remèdes sévères. Il faut repositionner les diplômes à leur juste niveau en conditionnant l’entrée au collège à un examen de contrôle des connaissances fondamentales. Les redoublements coûtent cher, mais c’est de l’investissement à moyen et long terme. Halte à la démagogie d’État. (des internautes)

Depuis 1968, tant de renoncements, d’"interdictions d’interdire", de nivellement vers le bas, de discriminations positives voulues par des "Docteurs Folamour". Les enseignants d’aujourd’hui ne sont que la résultante de ces expérimentations pédagogiques, un peu comme un jockey en profond surpoids qui se verrait confier une monture. Le meilleur des chevaux ne pourra jamais se retrouver en tête de la course. Tout cela après cinquante-sept ans de transgression politique devenue un moyen d’exister partiellement pour les totalitaires de gauche. (Tar.)

Ceux qui déclarent que les moyens insuffisants (en effectifs, en salaires, en matériel, etc) expliquent la baisse du niveau scolaire de nos petits, devraient aller faire un tour dans certains pays d’Asie (qui nous devancent maintenant dans plein d’activités économiques) pour y observer les classes d’enfants et d’adolescents : pleines à craquer mais seul le maître se fait entendre (ou les mouches). Le respect de l’autorité et du savoir va de pair avec le culte des Ancêtres. La France est maintenant classée 25ème (environ) de la classe mondiale "PIB/Habitant" : peu glorieux. Avec une dette colossale qui ne va pas arranger les choses à l’école et qui prouve bien que ce n’est pas le déversement d’argent public dans l’Éducation Nationale qui explique notre effondrement dans l’instruction du pays. (Pat.)

Un échange

- J’adhère à 1000% au contenu de votre article… SAUF que l’une de vos dernières phrases me fait me désolidariser du coup de votre "état des lieux" qui est symptomatique de ce qui gangrène l’Éducation Nationale… La phrase "et comme l’éloignement excuse bien des choses, le recteur de Wallis-et-Futuna les a gonflés de 16 points, passant de 75% à 91%" est "déplacée" car ce n’est certainement pas à WALLIS ET FUTUNA que la putréfaction de l’ÉN est la plus terrible… Prenez donc votre courage et dites la vérité sur la réalité de la population très hétéroclite des classes de 25 à 30 élèves où cela ressemble plus à des clans qu’à une classe où les enfants sont là pour s’instruire.

- Arrêtez avec les classes nombreuses, je n’ai jamais connu de classe de moins de 31 élèves, pendant une partie d’une année on est passé à 45 pour cause d’hépatite virale d’un enseignant, un peu plus tard, juste avant le bac, on s’est retrouvés à 8 pour cause d’une épidémie de paresse. On était là pour apprendre ou se faire recaler. Bien sûr, on n’avait pas la perspective du chouf et même si on est pas des prix Nobel, on y est arrivé.

- Le problème est que malheureusement on ne peut pas tout imputer aux allogènes. Le niveau a chuté presque partout (demandez aux enseignants du privé), même dans les zones encore préservées. Elles ne le sont pas des écrans, du mode de vie déstructuré des parents, des expérimentations douteuses des instituteurs, du laxisme généralisé de la société, des programmes ineptes de l’Éducation Nationale, etc. Ce ne sont pas que les banlieues qui ont fait chuter la France au classement PISA. La dégringolade est générale, et on peut constater la baisse culturelle même chez des jeunes qui sont préservés de toute influence douteuse normalement. C’est le modèle général qu’on leur donne qui prévaut, le peu d’exigences auxquelles ils ont été soumis, et la possibilité qu’ils ont, via leur téléphone, d’échapper presque complètement au monde des adultes.

- On vante beaucoup les familles recomposées mais quand Kevin a laissé sa basket droite chez papa et sa basket gauche chez maman, il ne peut guère rattraper le temps perdu.

Long commentaire de Syclams

Ma motivation pour rester dans ce "panier de crabes" ?

BV 26 janvier 2025 [archive]

Je lis toujours avec intérêt vos commentaires. Certains d’entre vous sont des commentateurs fidèles et assidus. Syclams est l’un des plus prolixes et ses remarques sont toujours intéressantes, Anne Aurore Angélique me réconforte par le regard positif qu’elle pose toujours sur mes articles, Ravi au lit nous ravit de son humour, comme Évariste. Les autres vont et viennent, nous racontent des anecdotes éclairantes et pertinentes, laissent paraître leur agacement. C’est plein de vie et de réflexion.

Une question a attiré mon attention, cette semaine. Loulou17 écrit : « À moins d’être proche de la retraite, qu’est-ce qui vous motive encore et toujours pour rester dans ce panier de crabes ? » Je ne suis pas proche de la retraite. Si elle existe encore dans quelques années, disons que j’en suis aussi proche que de mon entrée dans le métier… Encore une grosse vingtaine d’années. Mais d’ici là, nous chercherons le sens de ce mot dans un dictionnaire ou un livre d’histoire. Alors, qu’est-ce qui me motive, malgré la lucidité qui me fait voir les défauts du système et entrevoir peut-être certaines de leurs causes sous-jacentes ? C’est une question que je me pose souvent…

Ce qui me motive à me lever le matin, quand je dois aller faire cours dans mon collège de troisième zone, c’est H., une jeune fille sérieuse et appliquée qui a surpris ses parents en leur demandant d’intégrer, l’an prochain, un lycée militaire pour y recevoir une vraie formation et devenir pilote d’hélicoptère, et qui leur a exprimé son regret de n’avoir pas pris latin. C’est S., un garçon turbulent qui a dit, à la fin du dernier cours de français : « C’est déjà fini ? Je n’ai pas vu l’heure passer ! » C’est L., qui apprend ses cours et progresse malgré W. qui interrompt sans cesse le cours et E. qui envoie des bouts de gomme à ses voisins. C’est L., J. et M. qui s’investissent à 300 % dans les activités qu’on propose et sacrifient leurs récréations pour m’aider à vendre les chocolatines qui feront peut-être baisser de quelques euros le prix du voyage que j’organise pour eux en Italie. C’est M. qui, malgré sa dyslexie, fait de moins en moins de fautes aux dictées que l’on organise une semaine sur deux. C’est K. qui, après deux ans de quasi-déscolarisation, revient en cours chaque jour et essaie de faire ce qu’il peut. En début d’année, il rendait presque toujours copie blanche et aujourd’hui, il répond à plus de la moitié des questions. C’est M. et L. qui ont maintenant compris ce qu’est la fonction d’un mot et, donc, comment s’organise une phrase, et font le lien avec les autres langues européennes. C’est L. et A. qui ont appris ce qu’étaient le théâtre classique et l’esthétique romantique malgré l’incurie de certains de leurs camarades. Ce qui me motive, ce sont les humains que j’ai en face de moi, avec leurs doutes, leurs peurs, leurs défauts, mais également leur unicité, leur vitalité et leurs efforts.

Ce qui me motive, c’est aussi l’espoir que certains de ces jeunes placent encore naïvement dans l’école pour leur assurer un avenir et leur donner une vraie formation. C’est le fait que certains jouent leur vie pour une note, et qu’on doit leur donner les moyens de réussir les évaluations, quoi qu’on en pense et qu’on en sache, vu qu’ils n’ont pas la possibilité de changer les règles du jeu. C’est une sorte de fidélité d’un autre âge à la notion de service et de bien commun, auprès de ces enfants qui ne sont pas responsables de la gabegie généralisée ni de la malhonnêteté profonde d’un système dans lequel on les a placés malgré eux. C’est la détresse de certains parents qui comptent sur nous pour faire ce qu’ils ont conscience de n’avoir pas les moyens de faire. C’est aussi le plaisir de parler de Baudelaire ou de Victor Hugo à 8 heures du matin, au lieu de parler de bénéfices, de factures ou de bilan comptable. C’est, enfin, l’idée absurde mais persistante de servir de maigre et fragile étai pour protéger ces enfants de l’effondrement général dont ils ne sont pas la cause.

Commentaires

J’ai eu les larmes aux yeux en lisant votre témoignage et me suis souvenue d’avoir vu il y a près de 20 ans un formidable documentaire : on suivait un professeur de français dans la région de Marseille enseignant la Princesse de Clèves à des adolescents issus de ces fameux quartiers sensibles que l’on trouve partout en Europe, je crois (je suis Belge !). Un coup de poing, une révélation : on voyait des gosses intelligents, sensibles, matures, c’était bouleversant. Bravo messieurs, mesdames les enseignants, vous faites un travail exceptionnel, et non, tout n’est pas perdu tant que vous serez là ! (Flora.)

Anne Aurore Angélique. Je suis de cœur avec vous dans votre réponse, ayant été toute ma vie psychologue pour enfants et adultes à la DDASS et en cabinet… à la fin je n’en pouvais plus. J’ai toujours peu ou prou cherché "la petite fille espérance de Peguy". Oui, ce sont ces magnifiques exceptions qui nous tiennent debout. Je continue à vous admirer et vous félicite .

Ravi au lit. Très chère Virginie Fontcalel, je viens ici faire amende honorable d’avoir parfois été quelque peu sévère avec vous sur certains de vos articles. Mais quelqu’un qui a la gentillesse d’apprécier mon humour est forcément quelqu’un de bien ! ;-) L’article de ce jour est particulièrement touchant car vous remettez l’église au centre du village. L’école et donc les profs s’adressent non à une classe de trente élèves, mais à un seul élève trente fois. Je connais, un peu, l’école, pour y avoir, pendant mes études, enseigné en lycée trois années de suite. J’ai pu y constater la déliquescence totale de la hiérarchie et son immense lâcheté. C’était il y a longtemps. C’était dans des lycées « sans histoires » de centre ville. Et pourtant rien ne semblait marcher. La seule chose qui semblait intéresser les profs que j’ai pu côtoyer était la date des prochaines vacances scolaires. Enfin, je ne parle même pas des programmes. Bourrage de crâne et lyssenkisme * à tous les étages.

* Le lyssenkisme (en russe лысе́нковщина) est une politique agricole formulée en Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) par Trofim Lyssenko (1898-1976) et ses successeurs à partir de la fin des années 1920, puis mise en application au cours des années 1930 lorsque Lyssenko, soutenu par les autorités, prend la tête de l'"Académie Lénine des sciences agronomiques". Cette politique a été maintenue officiellement jusqu'en 1964 [...] Par la suite, le terme "lyssenkisme" désigne par extension une science corrompue par l'idéologie, où les faits sont dissimulés ou interprétés de manière scientifiquement erronée.

Le plus "prolixe" pour la fin... Syclams

Bonjour Virginie. Profession chevillée au corps vous faites feux de tout bois. Vous renforcez ce que nous percevions. Motivée par chacune des personnalités que vous avez à "dégourdir". Chaque enfant est passionnant dans la mesure où l’on prend la peine de l’observer, d’aller vers lui. Ce que vous décrivez. Et non pas d’attendre qu’ils viennent vers vous comme le souhaiteraient certains pédagogues déjantés. Les premiers pas doivent venir de l’enseignant pour ensuite conduire progressivement vers un échange enrichissant, voire découvrir chez l’enfant un hobby à soutenir possiblement. Vous n’avez certainement pas de leçons à recevoir en la matière. Je souhaitais vous communiquer un diaporama apparemment édité par PARAGON (5KNA Productions 2020), une succession de planches que nous pourrions dater des années 1950, destinées à l’enseignement primaire. Elles sont pédagogiquement remarquables. Un retour dans l’enfance. Malheureusement, le site BV ne semble pas accepter ces transferts. Sur le net, leur chargement présente des risques. Dommage, vous auriez très certainement été séduite par la qualité des images et commentaires instructifs. Pour en revenir à votre approche de l’élève. Wanderer, lecteur de BV nous décrit la classe apocalyptique, souligne inconsciemment la nécessité de posséder une qualité essentielle pour enseigner : l’autorité naturelle. Cette autorité ne se décide pas, elle s’applique par la simple présence puis par le jeu d’un "doigté" appris avec l’expérience. L’élève possède un sens, comme tous les êtres humains, qui lui permet de discerner d’entrée "de jeu" s’il a en face de lui une serpillère ou un bloc de granit. D’instinct il adapte son comportement. À l’enseignant de le suivre dans sa progression cérébrale. C’est mon expérience d’élève qui me conduit à ces raisonnements, à observer l’attitude des enseignants face aux élèves curieux, agités, endormis, spirituels, récalcitrants, de mauvaise foi. Dès le plus jeune âge il est possible de discerner la future personnalité de l’adulte en devenir. Certes, certaines aspérités seront écrêtées, d’autres traits de caractère seront renforcés mais le fond restera le même. Voilà, voilà, Virginie, je me découvre à nouveau bavard. Votre profession est passionnante. Dans ma vie professionnelle j’ai eu à enseigner dans le cadre de nos activités. J’ai retenu une leçon qui peut conduire au sourire : ne jamais développer des sujets fastidieux à la suite du déjeuner. Depuis toujours les Allemands ont compris cela. Les après-midi des élèves sont consacrées aux disciplines, aux agitations physiques du corps, qu’elles soient internes ou externes. Bon… Virginie, ne vous privons pas plus longtemps de vos activités. Bon courage et bonne semaine. PS / l'âge avait été évalué à la suite de successions d’indices.

–  Thèmes du moment

Molière, le comédien le plus génial de tous les temps (BV 26/01/2025) [archive]

Buste de Molière.png
Buste de Molière

Brigade littéraire (Marc Alpozzo [philosophe et critique littéraire] publie Galaxie Houellebecq (et autres étoiles), Novadia) (Causeur 26/01/2025) [archive]

On réécrit les classiques ; on interdit les ouvrages jugés incorrects par rapport à la nouvelle morale ; on fait appel, dans les plus illustres maisons d’édition, à des sensitivity readers, prédits par Philippe Sollers dans son roman Portrait du Joueur (1985) ; on déstructure la langue française, on n’enseigne plus le passé simple en primaire, elle devient une "langue fantôme" selon l’expression de Richard Millet, lanceur d’alertes – immigration de masse, avènement d’une "novlangue", défaite de l’Éducation nationale, perte de sens – cloué au pilori par Tahar Ben Jelloun et Annie Ernaux, cette dernière étant à l’origine d’une liste signée par cent vingt écrivains de l’ère post-littéraire. Bref, c’est la vague scélérate de la cancel culture née dans les universités américaines...

Ces mots sur votre CV sont à éviter absolument (L'Internaute 27/01/2025) [archive]

Selon les chercheurs Nick Seybert, Scott Jackson et Jonathan Gay, de l'université de Caroline du Sud et du Mississippi, les termes "ambitieux", "aime sortir des sentiers battus", "sait se montrer convaincant dans sa communication" et "sait penser de manière stratégique" sont à bannir de n'importe quel CV.  
Des CV.jpg

Alors que l'on pourrait croire qu'ils trahissent une personnalité motivée et ambitieuse, une recrue qui réfléchit à moyen terme et saura emmener l'entreprise loin, ces mots-clés évoquent en réalité un langage "qui enfreint les règles". Or, selon les auteurs, les entreprises recherchent le plus souvent l'opposé : des gens qui savent faire leur travail, tout en étant positifs et en respectant le règlement. 

Ces quatre termes et expressions auront par ailleurs le même effet s'ils apparaissent dans une offre d'emploi. Ils attireront les narcissiques et éloigneront les personnes saines. C'est particulièrement le cas dans les postes de comptabilité et de gestion financière, notent les auteurs.

Les trois chercheurs ont d'ailleurs précisé que certaines entreprises sont très conscientes que ce type de vocabulaire attire des personnes qui aiment contourner les règlements. Elles le font même parfois exprès, pour leur propre bénéfice. "Les recruteurs sont plus susceptibles d'inclure un langage qui enfreint les règles dans les offres d'emploi des entreprises plus innovantes et à forte croissance, ainsi que pour les entreprises qui auraient intérêt à dissimuler leurs chiffres et résultats." Bref, si vous croisez ce genre de mots dans un CV ou une offre d'emploi, fuyez !

L'IA pour remplacer les enseignants ?

BV 02 février 2025 [archive]

Une IA pour remplacer les enseignants : c’est la réalité, pour des centaines d’élèves américains. Certains en rêvent quand les professeurs français font grève ou qu’un enseignant est malade pendant plusieurs semaines… Mais au fond de nous-mêmes, nous gardons la certitude qu’un professeur, pas plus qu’un père ou une mère, ne saurait être remplacé par une machine. En effet, le métier ne se résume pas à la transmission de contenus, de savoirs, sinon les livres auraient déjà pu nous remplacer avant même l’arrivée des podcasts et des logiciels éducatifs...

Commentaires

Intelligence artificielle : le mot "intelligence" me paraît inadapté car l’IA ne fait que restituer ce dont on a rempli dans sa mémoire, sans réflexion. Un enfant intelligent n’est pas celui qui récite ce qu’il a mémorisé mais celui qui en tire une réflexion ou un raisonnement. (Miju.)

L’IA. Le pire et le meilleur. Le sujet est grave et multiple. Ce serait certainement une excellente initiative. Là au moins, pas de grève, plus d’enseignement politisé, et surtout des résultats très certainement au-dessus de ceux actuellement. Et puis mieux vaut l’IA qu’un mauvais enseignant gauchiste (pléonasme)... MAIS L’esprit critique ? Le voyez-vous dans les réseaux sociaux, où chacun suit sa figure de proue, sans aucun discernement ? Mais, justement, on ne veut plus d’esprit critique mais un cheptel manipulable donc tout va bien... (des internautes)

Toute recherche sur le web devient de plus en plus indigente, c’est du formatage. L’avenir appartient à ceux qui auront de la culture, un esprit critique positif (critique avec des solutions) et du bon sens. (Le R.)

L’IA c’est un nom commercial. Il est plus vendeur de parler "d’intelligence artificielle" que de parler de supers calculateurs informatiques autrement dit de supers ordinateurs. Ceux-ci permettent, par exemple, d’analyser les images fournies par les télescopes spatiaux Hubble et Webb. Ils peuvent simuler l’explosion d’une bombe atomique ce qui permet de ne pas avoir à faire sauter une véritable bombe pour effectuer des essais. L’IA, appelons-là comme ça par facilité de langage, permet d’aider les médecins à simuler des opérations complexes, etc. Bref, les usages potentiels sont quasi infinis. Mais penser que l’on peut remplacer un prof par un ordi, fût-il le plus puissant du monde est une ânerie pure et simple. Mais, si les profs se sentent menacés c’est parce que, au fond d’eux-mêmes, ils savent que les connaissances (sic) qu’ils dispensent au travers des programmes de l’Éducation nationale ne sont pas autre chose que de la fausse monnaie intellectuelle. (R. au L.)

Au moment de "la gestion sanitaire", des amis "profs" étaient fans de pouvoir "enseigner avec des cours en vidéo" ! Ils ont vite déchanté lorsqu’ils ont eu de nouveau des cours "en présentiel"… Le niveau était catastrophiques pour l’ensemble de leurs élèves… Il faut savoir que des "poly-tocards" sont fans absolus de cette IA… Le nivèlement par le bas est un objectif qui peut être atteint avec ce genre de "miroir aux alouettes". (SP)

Il y a des pays comme la Chine ou le Japon où l’enseignement prime. Ainsi se dessine le monde de demain dont une partie, parfaitement formée, à l’esprit aiguisé, capable d’analyser et de comprendre, commandera à l’autre partie composée de benêts incultes qui se feront "bouffer", croyant être les "maîtres du monde". C’est ainsi que les civilisations disparaissent. Et c’est le rêve de Mélenchon ? (F47)

Je vais vous parler de mon temps. Tout d’abord il n’y avait pas le titre ronflant de "professeur des écoles". C’était le maître chez les garçons et la maîtresse chez les filles. De ce fait la distinction était établie. Il y avait du respect, et les parents n’allaient pas frapper l’instituteur, on ne tutoyait l’enseignant, on disait maître. Quand le maître rentrait dans la classe tous les élèves se levaient. C’était la discipline. Même ensuite au lycée ou cours complémentaires. Maintenant les enfants mêmes des bambins deviennent insolents, et puis l’instruction sexuelle, que vient-elle faire à l’école. Je pense que ce sont des pervers qui préconisent cet enseignement. Quand on plante un arbre, il se développera suivant son espèce et arrivera à maturité dans 50 ans (pour le pin maritime) et deux siècles pour un chêne. Brusquer la nature, c’est violer son développement. (Cost.)

"Les erreurs et mensonges répétés 10000 fois deviennent des vérités" , c’est tout à fait exact et on le constate par exemple dans les religions où on répète des "âneries" au lieu d’exercer son intelligence tout en reconnaissant son ignorance. En se trompant, l’intelligence artificielle est bien humaine (errare humanum est), en nous trompant elle peut être diabolique, même si elle peut faire par ailleurs des *miracles*. (Ejal.)

Je l’avoue, j’ignorais que la photographie censée témoigner de la rafle est en réalité "un cliché montrant des Français soupçonnés de collaboration, enfermés au Vel d’Hiv’ après la Libération." Mais ne le dites pas trop fort : vous seriez taxée de révisionnisme… (Nestorine)

Rassurez-vous, chère madame. Ceux qui ignorent tout de la rafle du Vel’ d’Hiv finiront sans doute députés de la République, comme le dénommé Delogu qui n’a jamais entendu parler de Pétain. (Merd.)

"En laissant l’IA enseigner dans les écoles, c’est d’une part toujours plus grande d’esprit critique que l’on risque d’amputer la jeune génération". Je suis complètement d’accord avec votre conclusion. Tout cela, bien loin d’être intelligent, est confondant de sottises. Bon courage. (AAA)

–  Thèmes du moment

La langue française sous le feu du wokisme (La grammaire n'est pas une injustice sociale) Causeur 05/02/2025 [archive]. Les néoféministe sont des dindes, des harpies et des viragos. Quand les mâles mésanges, perdrix, antilopes, girafes se plaindront-ils d'être affublés d'un nom "féminin" ?

"Les marques de genre ont fort peu à voir avec une indication de sexe." Allez donc expliquer cela aux néoféministes ! Des usines à ouin-ouin narcissiques et victimaires et misandres souvent. (des internautes)

Les animaux qui nous intéressent, ceux qu'on élève qu'on mange qu'on chasse, ont un masculin un féminin et souvent un nom pour le petit. Loup louve louveteau, tigre tigresse lion lionne lionceau, singe guenon, renard renarde renardeau, lièvre hase levraut [ou levreau], lapin lapine lapereau, canard cane caneton, cochon truie goret, cheval jument pouliche poulain, âne ânesse ânon, mouton brebis agneau, bouc chèvre chevreau, coq poule poussin, ours ourse ourson... mais ceux qu'on ne mange pas qu'on élève pas qu'on ne chasse pas [ou presque] ? zèbre antilope cormoran goujon grenouille crapaud hibou écureuil hirondelle pangolin moineau... (Sch.)

"La pluie, La neige, La grêle, La tempête tout ça c'est pour vous les filles. Ah bah oui ! Nous c'est Le soleil et Le beau temps. Vous, vous n'avez pas de pot : La cuisine, La bouffe, La poussière, La pattemouille. Nous c'est Le café dans Le fauteuil avec Le journal et ça pourrait être Le bonheur si vous ne veniez pas mettre La merde, voyez ! Je n'ai rien inventé, la langue française est quand même bizarre !" (R. Magdane) (transmis par l'internaute Ésope) - Bah ! Le brouillard, le gel, le typhon, le séisme et le volcan c'est pas mal non plus ! (rétorque Guenièvre)

Le poème de Sch.

Peut être aussi que si on apprenait correctement et explicitement le fonctionnement linguistique du français, les gens auraient moins de mal avec son usage normé... Quand je vois les cours des mômes en primaire et au collège c'est loin d'être le cas... (B7612)

Il suffit de comparer avec une langue voisine pour se déprendre des préjugés 'inclusifs'. En néerlandais, le soleil, zon, est féminin alors que la nuit, nacht, est masculin... [entre autres exemples] (LD)

On a déjà cela par défaut dans la langue arabe. Le masculin suffit pour désigner tout le monde et les deux genres à savoir le féminin et le masculin. La langue doit être pratique. (The2381)

Politique

Le principe tiers du Père nouant la Loi de la parole -- loi langagière de la différence des sexes et des générations -- ne s’est pas disons véritablement relevé de ce qu’il a subi, en termes de désymbolisation et de caricature sous les figures de Hitler et de Staline, au siècle dernier. Et l’on a beau faire référence à ce que de Gaulle a cru pouvoir en sauver, le familialisme social associé dès l’après-guerre au gaullisme transportait un paternalisme politique producteur d’une infantilisation des liens familiaux et sociaux (comme l’a perçu Malraux, Cf. son introduction à ses Anti-mémoires) dont la révolte anti-papa de 1968 n’a été à tout prendre que le révélateur... Et le reste a suivi, avec je dirai en toute logique cette régression langagière dont Alain Bentolila se fait le talentueux pourfendeur... Et la haine proprement parricide qui sous-tendait les "événements" a continué de ne pas être relevée et traitée comme telle... Les pouvoirs, de Giscard à Mitterrand, ont laissé accroire que l'État Providence qui veut notre Bonheur demeurait la Cause suprême... Épousant à des degrés divers les demandes de ceux qui veulent faire de la société une nursery, ils ont promu Big Mother, cet État-nounou comme vous dites... J'ai vu cela, les conséquences délétères de cela, trois décennies durant, dans les sphères du dit " travail social" et de la justice des mineurs... (Daniel)

Ce nouveau programme d’éducation à la sexualité qui ne rassure pas vraiment (Boulevard Voltaire 06/02/2025) [archive]. Si les profs accompagnent et appliquent ce projet, ils s’en font les complices. Qu’ils fassent jouer leur droit de retrait...

Internautes

En matière de sexualité j’étais un autodidacte. Sans vouloir offenser qui que ce soit "autrefois" on apprenait tous, filles comme garçons, sur le tas. Cela avait ses charmes comme ses limites. Par contre en ce qui concerne lecture, écriture, calcul, rédaction, histoire, géographie etc. il n’y avait aucune place pour l’amateurisme, instituteurs puis professeurs étaient là pour ça. Un souvenir ému = Le Certificat d’études primaires du grand père (qui vaut un bac+ 3 minimum actuel) au mur au-dessus de la cheminée. (Michel)

Le but de l’éducation sexuelle à l’école serait de faire de la prévention. Ce n’est pas précisé mais supposons qu’il s’agisse de prévenir harcèlements ou agressions sexuelles. Je n’ai jamais eu une seule heure d’éducation sexuelle de ma scolarité alors même que j’aurais déjà dû en recevoir, et pourtant je ne harcèle pas et n’agresse pas non plus la gente féminine. Et mes anciennes camarades de classe ne se laissent pas agresser ni harceler non plus. Donc c’est bien la preuve que ces cours ne servent pas à faire de prévention. (Gaut)

Les seuls cours que j’ai eu sur l’éducation sexuel en collège enseignement technique (tourneur/fraiseur/ ajusteur ) dans les années 1970, ce fut sur les maladies "honteuses" et l’utilisation du préservatif dans un cours d’économie familiale et sociale (belle rigolade en passant) ; maintenant les élèves ont droit à l’apologie LGBT++++, tout cela alors que leur niveau d’enseignement général régresse d’année en année. (Poulbot)

Une approche de l’anatomie n’est pas inutile mais la sexualité est une affaire personnelle et évolue selon les individus et chacun est plus ou moins précoce. Laissons à certains enfants le bonheur de l’innocence tout en les prévenant contre les prédateurs. (R-z-R)

L’école est faite pour apprendre le français, les maths, l’histoire, la géo, les sciences ! Il me semble que l’éducation est du ressort des parents (domaine des valeurs) et que l’instruction (domaine des connaissances) est du ressort de l’Instruction publique, véritable nom de "l’Éducation nationale". (C40)

Le Mammouth est mort ce soir (Le regard d’Henri Beaumont, auteur chez Causeur) Causeur 07/02/2025 [archive] Dans la jungle, terrible jungle, le Mammouth est mort ce soir… 161 milliards d’euros annuels, 1 200 000 agents, un cinquième de l’emploi public, l’Éducation est une bête de haut parage, marchant à gros équipages. "Sur l’animal à triple étage ; Une Sultane de renom, Son Chien, son Chat et sa Guenon, Son Perroquet, sa vieille, et toute sa maison ; S’en allait en pèlerinage" (La Fontaine). Dans une énième feuille de déroute et l’indifférence générale, Élisabeth Borne a annoncé les grandes orientations de la rentrée 2025. No stress, Allegro ma non troppo : plus besoin de brevet pour passer au lycée, à l’eau les groupes de niveau, le passe Culture au congélo, modules en ligne sur l’IA, bientôt des cours de soutien scolaire pour les enseignants qui décrochent. Le ministère a un cap et des mantras : "L’élévation générale du niveau et la réduction des inégalités sont les deux jambes d’une politique éducative qui réussit… Plus que jamais, nous devons prêter une attention aux plus fragiles et ouvrir à tous le champ des possibles". En attendant Godot de Mauroy, les cuisseaux de veau, les cuissots de chevreuil et le salut par le haut débile, la garde meurt et Michard l’attend...

Éducation nationale : des chiffres effarants

BV 09 février 2025 [archive]

Il paraît que les chiffres ne mentent pas… voire. Tout dépend de l’organisme qui les produit et de son rapport à l’honnêteté et à la vérité. Mettons en regard quelques statistiques, pour que chacun se fasse sa propre opinion...

Commentaires

La véritable justice serait de faire des classes de niveaux. (Y.)

Des statistiques qui, au-delà de l’information qu’elles donnent sur le niveau des élèves, sont également très parlantes sur la qualité moyenne des enseignants chargés de transmettre le savoir. D’où nos compliments d’autant plus sincères à ceux, trop rares, qui ont le courage, le bon sens, et donc le mérite de persister sur la voie qui avait été montrée par leurs anciens. (P.)

"L’étude PISA révèle que la France est le deuxième pire pays sur les 78 ayant participé à l’étude en termes de désordre en classe". À la suite de l’évaluation 2009, j’avais DÉJÀ relevé que les deux pays où il était le plus difficile de suivre un cours étaient la France… et la Finlande. Pour cette dernière, les élèves finlandais étaient certainement devenus des petits princes capricieux à qui on passe tout. (Jean-Paul)

Les erreurs de recrutement se payent très lourdement : Recruter un professeur chez LFI est aussi grave que de nommer une ministre de l’Éducation "pas nationale" chez "En marche (vers la falaise)", ou pire encore que d’élire un président artificiel qui voulait être un marchand de voitures. (AMTTQTP)

On a abandonné l’éducation à la gauche pour ne pas lui confier l’industrie. On a abandonné les médias à la gauche pour ne pas lui confier l’économie. Ainsi aussi pour la culture. Et comme finalement, l’éducation, la culture et les médias ont fini par peser sur nos choix, on a abandonné aussi l’industrie, le commerce extérieur et le rayonnement international. Au final, on a abandonné la France. (JDG)

La destruction de notre pays est en marche depuis plus de 40 ans. (Éole)

Et pourtant la France est le pays en Europe où le nombre de fonctionnaires, enseignants et administratifs, sont les plus nombreux et de de loin. J’ai connu en Afrique des écoles où il y avait plus de 80 élèves par classe, tous entassés à touche-touche sur des pupitres trop étroits, l’ardoise à la main, un seul livre dans la classe, celui du maître, mais avec des résultats en CM2 à faire pâlir nos meilleurs élèves ! (F.)

Dans les années 1970, un certain pourcentage seulement de jeunes allaient au bac, il y avait très peu de mentions, et ce bac suffisait pour candidater à de nombreux emplois. Aujourd’hui, quasiment tous les jeunes ont un bac, les mentions pleuvent et une grande proportion continuera les études. Pourtant la maîtrise du français et des mathématiques n’a jamais été aussi mauvaise. (NGO)

– BJMA précise : Nous étions moins nombreux à passer le bac (217000 en 1971, du temps de mon père en 1928 moins de 10000, il y avait déjà une belle progression). Les mentions étaient exceptionnelles (18%) et ouvraient les portes des grands lycées pour préparer les grandes écoles. C’était une véritable sélection qui sanctionnait des années d’études. Aujourd’hui, cet examen est donné à quasiment tous les candidats et on a repoussé cette sélection de plusieurs années, celle-ci se faisant aujourd’hui au niveau du premier emploi. Par bêtise ou démagogie, on a baissé volontairement le niveau du bac et confié la sélection aux employeurs tout en désespérant bien des bacheliers qui constatent, à juste raison, que toutes ces années ont été perdues.

Quand je suis parti à la retraite (cela fait bientôt vingt ans), j’ai quitté une entreprise où 12 des 13 directeurs que j’y ai connus étaient en-dessous de mon niveau d’orthographe (lequel est bon, mais sans plus), vu leurs notes de service, pourtant censées être corrigées par leurs secrétaires respectives (donc pas mieux qu’eux). J’ai aussi vu des directives de chefs de service du personnel perdant leur sens à cause des fautes grammaticales ! (B45)

Sarcasmes

La grande affaire de l’Éducation nationale c’est la méthode. La meilleure aujourd’hui ne peut être celle d’hier parce que nos moyens nous permettent de travailler autrement. Un zéro de conduite peut induire un esprit brillant. L’effort doit être d’abord porté sur le primaire et sur les maternelles le précédant. Tout se joue là. Amusons-nous à faire passer le certificat d’études aux bacheliers pour voir l’étendue de notre "insavoir". La gauche a atteint son but : tous égaux, tous analphabètes ! Pas de doute, les petits Français sont bien préparés aux temps qui viennent. (des internautes)

Les acronymes sont parfois farceurs. REP peut avoir plusieurs signification dont Régiment Étranger Parachutiste. Partant, ses membres sont pour la plupart nés en pays étrangers où le français n’est pas la langue maternelle ; ils l’apprennent par utilité certaine pour comprendre les ordres reçus et les exécuter. Cette "plupart" pourrait assez facilement passer notre bac actuel au bout d’un engagement de 4 ans. (Jean)

Des "fautes"

Je ne fais que rarement de fautes d’orthographe, par contre je fais des fautes en tapant sur le clavier = je tape souvent la lettre au-dessus ou en-dessous ou sur le côté ! Sans doute dû au fait que je vois mal. De plus, parfois je ne tape pas assez fort sur une lettre et de fait, elle manque... Peut-être que certains ont les mêmes problèmes que moi ? (Tara)

–  Thèmes du moment

Quel bilan pour l’école inclusive, 20 ans après la loi sur l’égalité des droits et des chances (The Conversation 10/02/2025) [archive] Depuis la loi de 2005, qui pose le bases d’une société inclusive, tout enfant en situation de handicap doit pouvoir trouver une place dans l’école de son quartier. Si elle a progressé, la scolarisation d’élèves présentant des besoins éducatifs particuliers est loin d’être encore automatique, et inscription ne rime pas toujours avec inclusion...

Math et inégalités : comment le sexisme freine la réussite des filles (Le Pèlerin 13/02/2025) [archive] Non, les filles n'ont pas moins la bosse des maths que les garçons. Si leurs résultats ne cessent de baisser en France par rapport à ceux de leurs camarades du sexe "fort", c'est en raison de stéréotypes plus persistants chez nous qu'à l'étranger...

Remplacer les professeurs par l’intelligence artificielle ? (Boulevard Voltaire 15/02/2025) [archive] Des professeurs viennent de recevoir une lettre de Pearltrees Éducation, un réseau collaboratif pédagogique dédié aux établissements scolaires, intégré à l’Espace numérique de travail (ENT). Cette lettre fait la promotion d'une nouvelle version de sa plate-forme, intégrant l'intelligence artificielle générative, accompagnée d'une "vidéo édifiante". L'intelligence artificielle (IA) consolide ainsi son implantation dans les établissements scolaires. Pour le meilleur ou pour le pire..."L’Intelligence artificielle est à ses balbutiements. Et on parle déjà de l’utiliser pour remplacer des personnes ! Il faut faire très attention avec I.A, car quand elle aura pris le contrôle il sera impossible de revenir en arrière. Albert Einstein a dit 'L’intelligence, ce n’est pas tout savoir sans se poser de questions. C’est la capacité de remettre en question tout ce que vous pensez savoir'" (internaute L.T. 16/02/2025) 

L’école face aux épidémies : qu’a changé la "période Covid" ? (The Conversation 16/02/2025) [archive] Les mesures adoptées entre 2020 et 2022 s’inscrivent dans une politique définie en réalité depuis le XIXe siècle. Derrière la principale innovation, la "continuité pédagogique", c’est un nouveau rapport à l’école cependant qui s’est révélé...

Élèves portant des masques de protection au collège Françoise-Giroud à Vincennes (Val-de-Marne) en septembre 2020 (MartinBureau).jpg
Des élèves portant des masques de protection au collège Françoise-Giroud, à Vincennes (Val-de-Marne), septembre 2020

L’enseignement du français est devenu un véritable défi (La Lettre Patriote 16/02/2025) [archive] Un dossier à peine croyable vient d’être publié par nos confrères du Figaro. On y détaille l’état catastrophique de la pratique du français – et de sa compréhension – par les générations les plus jeunes. Astrid, institutrice d’une classe de CE2 dans une école privée située dans un quartier défavorisé de Marseille, s’est rendu compte que ses jeunes élèves ne la comprenaient pas. "J’utilise pourtant un vocabulaire tout simple", témoigne au Figaro cette enseignante depuis neuf ans...

Une école intrusive pour une société totalitaire

BV 16 février 2025 [archive

Mercredi. Ma fille me demande si elle pourra sortir en ville après ses cours pour aller acheter des roses. Je m’étonne. Elle me dit que c’est organisé par le collège. Je m’étonne encore et je vais voir sur l’application que nous utilisons pour communiquer avec l'établissement : nous avons en effet reçu un message invitant les élèves à venir à l’école avec des roses (qu’on peut leur vendre, bien évidemment) pour déclarer leur flamme à leur amoureuse ou leur amoureux, mais aussi pour faire une déclaration d’amitié, ou d’affection à l'un de leurs professeurs...

Voir Rose rouge dans Abécédaire de la Rose

Commentaires

Inconcevable ! Fête purement commerciale qui s’est imposée il y a peu, pourquoi faut-il aujourd’hui, l’imposer dans les écoles. (Sto.)

La technique est d’une simplicité biblique : Toute personne en proie à l’émotion est incapable de réfléchir froidement ; c’est le but. (LVF)

Cette demande est totalement en dehors des missions des établissements scolaires. Je crains même qu’elle soit source de souffrance, de moqueries, pour ceux qui avoueront leur flamme en pleine cour de récré. L’École n’a jamais été aussi violente mais sanctionner, dégager les fauteurs de trouble n’est jamais envisagé. (NGO)

Que les gamins apprennent déjà à lire et écrire correctement. Ils ont tout le temps devant eux pour déclarer leur flamme. Ça devient pénible, ces intrusions "sentimentalo-sexuelles" dans le quotidien des élèves. En effet, si à l’école on apprenait aux enfants à lire, écrire, compter... (des internautes)

Excellent ! L’école "lieu de vie", ça date d’ailleurs de longtemps. 45 ans au moins. Je connais un candidat à l’épreuve orale d’un concours qui eut les oreilles cinglées parce qu’il avait montré, comme vous, le contraire. Mais les "cadres" étaient bien dressés, déjà... (Wan.)

Autres commentaires

–  Thèmes du moment

La vraie menace de ChatGPT : la fin de l’écriture (Lecture et écriture en voie de disparition) Causeur 21/02/2025 [archive] L’espoir de laisser par l’écriture la trace d’une pensée s’estompe à mesure que grandit l’influence de Chat GPT, jusque dans les salles de classe. Il n’est pas question de négocier avec ce robot, il faut le combattre et lui interdire le champ de la pensée réflexive...

L'écrit rythme cisèle et structure la pensée . Il faudrait même revenir à la calligraphie

internaute X.

Pour en finir avec le "e féminisant" (Depuis quelques années, de fins esprits pensent lutter contre l'invisibilisation des femmes grâce à l'écriture) Causeur 22/02/2025 [archive] Lassé de trouver dans la presse — et souvent dans des livres — ces barbarismes affreux que sont "auteure", "professeure" ou "docteure", Jean-Paul Brighelli, chroniqueur chez Causeur, a entrepris d’expliquer une fois pour toutes ce que sont les règles de féminisation des noms. Et quelles sont les sources de tant de formes inappropriées, imposées par des rédactions "wokistes" ou apeurées à des lecteurs qui méritent mieux...

Voir Féminisme anti-français

Voir aussi

L’anglais étouffe la voix des peuples

Langue de...

Malaise dans la langue française

Ne vous compliquez pas la vie, dites ''des Néandertaliens'', collectif neutre,
on comprend très bien

Novlangue et jeux de cons

Wikipédia

Y a-t-il un expert en linguistique dans la salle ?

Après Miss France et Top Chef, le Meilleur Prof du Monde

BV 23 février 2025 [archive

Saviez-vous qu’il existait un concours censé couronner "le meilleur professeur du monde" ? Il n’y a pas encore de concours "Prof Univers" ni "Prof Intergalactique", mais cela ne saurait tarder. Ce concours est organisé chaque année depuis près de dix ans et récompense un "enseignant aux méthodes innovantes". On le présente parfois comme le "Nobel de l’Éducation", rien de moins...  

Merci de nous informer de ce concours. Je connais beaucoup de jeunes mamans qui vont pouvoir s’inscrire vu que pour pallier les difficultés que rencontrent leurs progénitures, elles sont très souvent amenées à leur apprendre les bases que l’école devraient leur enseigner, par le jeu. (Michel)

En France nous aurions pu présenter des candidats dignes de pouvoir briguer ce titre, mais malheureusement ils ont été enlevé à la vie brutalement ces dernières années... Tous ces concours, comme les Césars ou les Victoires ne sont que l’auto-congratulation d’une certaine élite auto-satisfaite de sa bien-pensance. Strictement aucun intérêt. (des internautes)

Le long commentaire de Syclams

Mon fils a passé 8 ans de sa scolarité a Gems school... (V100)

–  Thèmes politiques du moment

Pour D. Trump, notre langue est "la plus élégante et la plus belle" (Boulevard Voltaire 26/02/2025) [archive] Lors de la rencontre à Washington entre Donald Trump et Emmanuel Macron, une phrase prononcée par le nouveau président des États-Unis n'a pas suffisamment été relevée par les médias. C'est quand le premier, interrompant le second, qui répondait en français à la question d'un journaliste, s'est exclamé : "C’est la plus belle langue. Je n’ai aucune idée de ce qu’il a dit, mais c’est la langue la plus élégante et la plus belle."...
"Vous n’avez pas noté la fin de la phrase… dommage ! la suite est grosso modo 'macron est nul et il ferait mieux de la fermer'", précise l'internaute Dudu. L'exercice de style de l'internaute Eja. : "M. Trump dit simplement, il me semble, ce qu’il pense, et il lui arrive d’avoir raison. Le français est réputé une belle langue, et macron est bien futé, sinon il n’aurait pas réussi à être élu 2 fois président de la République. Ce sont les Français qui ne sont pas futés de voter pour lui et Trump se méfie à juste titre du futé macron, de même qu’on doit se méfier de Trump qui n’est pas si bête." 

"Si l’Université devient un espace ouvert aux vents des idéologies, plus aucune recherche, plus aucun enseignement n’est possible." (Entretien avec Florence Bergeaud-Blackler, auteur) (Causeur 28/02/2025) [archive] Florence Bergeaud-Blackler nous explique que sa conférence prévue à l’université de Lille a été annulée sous la pression d’un syndicat étudiant radical et de certains universitaires opposés à ses travaux, officiellement pour des raisons de "trouble à l’ordre public". Elle dénonce une censure orchestrée par des chercheurs proches des idées islamo-gauchistes, qui cherchent à tout prix à empêcher tout débat sur l’influence des Frères musulmans...

L’égalitarisme contre la méritocratie

BV 02 mars 2025 [archive]

Un soir, je papillonne sur les réseaux quand je tombe sur une petite vidéo publiée par Major Prépa, un site de conseils et d’informations autour des classes préparatoires économiques, suivi par plus de 40 000 personnes sur Instagram. L’extrait de conférence s’intitule "L’innovation naît de la connaissance du passé". Si je souscris à l’essentiel des propos de l’intervenant, je suis abasourdie par les commentaires. Pour un commentaire de soutien, on lit cinq commentaires résolument opposés au système des classes préparatoires, à l’exigence de la formation qu’on y reçoit, au prétendu "formatage" que les élèves y subissent et qui tuerait toute créativité ; en somme, à la sélection d’une manière générale...

Il y a eu les "30 glorieuses" maintenant "les 30 paresseuses". (Pas content)

La lutte des facs contre les prépas est déjà ancienne. Il s’agit de récupérer les crédits qui leur sont alloués, et l’égalitarisme est le faux-nez idéologique de ce projet. La plongée vertigineuse de la France en matière d’éducation est un détail. (Wand.)

Excepté (peut-être) en médecine, la fac est un ramassis de glandouilleurs cancres. Les bons élèves, travailleurs, assidus, et bien câblés, vont en prépas (ou direct en grandes écoles sur concours, ce qui était le cas naguère - années 1960/70 - de sciences po avant qu’ils ne le gangrènent). Les autres sont des jaloux frustrés sournois. (Dominique)

Le commentaire de Syclams

–  Thèmes divers du moment

Sacré Charlemagne ! (Causeur 02/03/2025 par Philippe Lacoche) [archive] "Souviens-toi la dernière fois que tu as fais quelque chose pour la première fois." Lue dans les toilettes d’un bar d’une ville du Nord de la France, cette inscription, d’abord, m’interpelle...

Une prof en France 25

Olympe de Gouges (va dire à Julie Gayet que la Révolution dévore toujours ses enfants) BV 03/03/2025 [archive] Ce lundi soir [03/03/2025] France 2 diffusait un film de Julie Gayet qui y tient le rôle-titre, celui d'Olympe de Gouges...

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Internautes

Navet ou pas, il est surtout dommage que la gauche pédante antifrançaise récupère toujours telle ou telle personnalité. Je ne comprends toujours pas qu’Olympe de Gouges ne soit pas au Panthéon pour son combat qui lui a coûté la vie et qui était légitime, tant pour l’esclavage que pour les femmes. Même si l’Éducation si peu nationale et infiltrée par LFI en fait des caisses, je ne peux qu’inviter chacun à lire avec sincérité la déclaration des droits de la femme d’Olympe, Macron et les wokistes en premier chef surtout pour son Article 5 : « 
Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n’est pas défendu pas ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas ». La liberté a un sens et les mots aussi. (AMTTQTP)

Mme Gayet ne maîtrise pas beaucoup son sujet, ne connaissant que peu voire pas du tout l’Histoire. C’est le moins qu’on puisse dire. Sait elle, par exemple, qu’au Moyen-Age, que tout le monde connaît n’est-ce pas comme une époque de ténèbres à tout point de vue, les garçons étaient majeurs à 14 ans, et les filles à… 12 ans. Oui, vous avez bien lu. Évidemment, comme ça ne rentre pas dans la "grille de lecture" tant bien-pensante que de gôche, on évacue le fait. "Les filles étaient majeures à 12 ans", donc il n’y a jamais aucune jeune femme mariée de force et tout film sur le sujet ne serait que pure fiction ? Les garçons "majeurs à 14 ans", l’ont été ensuite à 21, maintenant 18. On est sur le chemin pour revenir au Moyen-Âge, et traiter les mineurs actuels comme des adultes ? (des internautes)

"Mais le vent tourne et celle qui veut l’égalité en droit des citoyens-zé-citoyennes se voit accusée de combattre la République. Elle est guillotinée le 3 novembre de la même année. Robespierre le sera le 28 juillet 1794"… Qu’elle fasse le plein de toutes ses convictions autant qu’elle veut et en même temps qu’elle n’oublie pas de cadenasser le scooter de son François et qu’elle arrête elle aussi de vouloir "ré-écrire l’Histoire"… (SP)

Documentation

Un livre pour comprendre l’évolution des droits de l'homme

Voir aussi Définitions politiques -- Réflexions de 2018 T4 12-déc.

Tensions religieuses et identitaires à l’école : le sondage choc (Lettre Patriote 07 03 2025) [archive] Marc Vanguard a fait le point sur ce sondage, en produisant des visuels pour les données les plus significatives...

Entre société du mensonge et école de la propagande

BV 09 mars 2025 [archive]

En cours d'enseignement moral et civique, on passe une vidéo où l'on dit que Retailleau est "un fasciste"... 

[https://www.youtube.com/watch?v=n-7UHOb0HnY] 03/10/2024

Avez-vous suivi l'affaire de ce professeur d'histoire accusé par une députée LR de faire de la propagande en cours ? C'était à Mennecy. La députée, comme les médias, ont livré en pâture le nom du professeur, mais aussi le nom du lycée et celui de la famille qui avait écrit au rectorat...

Steamer se dit officiellement joueur (ou joueuse) dans notre langue. La version anglaise a pour principal défaut de n’avoir aucune logique d’orthographe en français. (remarque de l'internaute Marcelle)

Internautes

C’est consternant d’entendre de tels discours où l’on a pas peur de déverser tant de fiel et de bêtise. Effectivement, c’est une analyse bien pointilleuse, et propagandiste à l’extrême ! Qu’il commence donc par accueillir quelques immigrés chez lui, au lieu de déverser son baratin dans les oreilles de jeunes encore bien malléables. Encore un beau parleur qui manie parfaitement le parler creux en alignant des mots les uns derrière les autres pour former des phrases qui n’ont ni queue ni tête, sans étayer son raisonnement par des faits. (des internautes)

À l’éducation nationale pour l’élection de "tonton", il y a + de 40 ans, il était de bon ton d’arriver avec la rose à la boutonnière, alors on peut imaginer le présent : des nids gauchistes. (Vaz.)

Bruno Retailleau ne peut pas être fasciste, puisqu’il n’est pas d’extrême gauche. Cette famille eût été sans doute mieux inspirée de communiquer ces informations à Reconquête! via les Parents Vigilants. Leur signalement aurait été pris en considération et leur anonymat sauvegardé. Ils ont fait preuve d’un peu de naïveté en faisant confiance aux instances républicaines desquelles justement, vu le climat, il convient de se garder… Maintenant, il faut les soutenir ! (des internautes)

Qu’à fait le rectorat ? Que dit la ministre de l’Éducation Nationale... elle doit applaudir. Elle fait de "l’éducation sexuelle" ? Nous sommes en pleine folie. L’école est infiltrée par jusqu’au trognon le wokisme, l’islamo-gauchisme et l’ignorance. Comment voulez vous arriver à relever le niveau des élèves ? Bon, avec un maire LFI on comprend que les parents soient inféodés... (des internautes)

L’Éducation Nationale devrait être privatisée, ça permettrait de mieux payer les profs et donc d’en recruter de meilleurs et de faire progresser le niveau. Ensuite, il faudrait reprendre en mains les programmes qui sont totalement idéologisés par les gauchistes et leurs potes islamo-wokes. (GB)

Malheureux pour la très petite minorité des enseignants qui sont à "droite", mais, et c’est déjà le cas, la plupart des membres de cette corporation récoltent déjà les fruits pourris de leur idéologie gauchiste et wokiste. Je ne les plains donc surtout pas et attends avec délectation les jours futurs où ils vont payer encore bien plus cher la rançon de leur bêtise crasse. Samuel Paty (lâché par ses collègues d’ailleurs), Dominique Bernard, et tous les autres qui ont été agressés, verbalement, physiquement, etc. À première vue, ça ne suffit pas à cette corporation de sectaires pour changer son fusil d’épaule. Non, ils veulent encore plus de profs, plus d’argent, plus de tout, en fait pour finalement "glander". Stop, fermez le ban mesdames et messieurs, vous êtes devenus totalement inaudibles, comme vos maîtres au pouvoir. (Box.)

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Thèmes divers du moment

Châtiments corporels à l’école : depuis quand sont-ils interdits ? (The Conversation 10/03/2025) [archive] Associer la violence à un projet éducatif nous semble aujourd’hui impensable. Pourtant, les châtiments corporels ont longtemps eu cours dans les salles de classe. Et malgré leur interdiction au début du XIXe siècle, ils ont perduré jusqu’au milieu du XXe...

L'essor des écoles indépendantes, symptôme d'un naufrage éducatif (LSDJ 10/03/2025) [archive] Les écoles hors contrat connaissent une expansion sans précédent en France. Ce phénomène traduit une défiance croissante envers l'Éducation nationale, perçue comme incapable d'assurer sa mission première, à savoir transmettre des connaissances dans un cadre structurant. Face à cela, l'État tente par tous les moyens d'endiguer le phénomène, renforçant son contrôle sur ces établissements et restreignant progressivement la liberté éducative -- Pour mieux comprendre ces enjeux, l'article Liberté scolaire : pourquoi (toujours) autant de haine ? L'État contre les attentes sociales ? publié par l'association Créer son école en septembre 2024, expose comment l'administration multiplie les obstacles contre ces établissements, les fragilisant au lieu de reconnaître leur utilité sociale et éducative. Une lecture essentielle pour saisir les tensions croissantes entre liberté scolaire et ingérence étatique.

Un livre universitaire "anti-woke" censuré avant sa parution aux PUF (L’affaire éclate dans un contexte universitaire particulièrement troublé par l’élection de Donald Trump) BV 11/03/2025 [archive] [autres commentaires] La gauche invente encore un concept : la censure préalable. Ce ne sont plus les têtes, qu’elle coupe, mais les idées. Auparavant, la vie intellectuelle se nourrissait de disputatio à partir de thèses, développements, démonstrations. Cette époque est révolue. Désormais, l’adversaire est réduit au silence avant même d’avoir pu parler. Ainsi en est-il du sort réservé à un ouvrage collectif d’universitaires dont la parution aux Éditions des Presses Universitaires de France vient d’être suspendue par Paul Garapon, son directeur. Pourtant, c’est lui-même qui, il y a trois ans, encourage les universitaires, Pierre Vermeren, Xavier-Laurent Salvador et Emmanuelle Hénin à écrire un manifeste contre le wokisme. La commande s’élabore et rassemble, in fine, une vingtaine de contributions d’universitaires. Le directeur choisit lui-même le titre, ce sera Face à l’obscurantisme woke. Il ne s’attendait certainement pas à devoir lui-même anéantir trois années de travail. Un hara-kiri littéraire. Le pauvre homme n’est pas habitué à la résistance. N’est pas le colonel Rémy qui veut. Parce qu’en 48 heures, l’homme s’est pris une fatwa gauchiste dans les gencives. Le tort des PUF ? Faire paraître "un livre anti-woke aux obsessions trumpistes"... 

L’instruction à domicile, réponse à la phobie scolaire ? (The Conversation 12/03/2025) [archive] Face aux phénomènes de phobie scolaire, qui mêlent symptômes psychologiques et difficultés sociales, certains parents font le choix de l’instruction à domicile... -- À lire sur les manquements à l’assiduité, Le décrochage scolaire (Enjeux, acteurs et politiques de lutte contre la déscolarisation) PU Rennes 06/02/2014

150 ans de l’Université catholique de Lille : comment les cinq « Cathos » se distinguent en France ? (La Croix 14/03/2025, archive) Alors que l’Université catholique de Lille a lancé jeudi 13 mars [2025] les festivités de son 150e anniversaire, La Croix revient sur l’histoire et la spécificité de ces établissements d’enseignement supérieur pluridisciplinaires reconnus à la fois par le Vatican et par l’État français...

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Illustration

 

Charles-Michel de L’Épée [1712-1789] et la langue des signes L’homme qui a rendu aux sourds-muets leur humanité (BV 16/03/2025) [archive] Personne n’est parfait. Les génies non plus. Le grand philosophe Aristote était persuadé que les hommes sourds étaient stupides, puisqu’ils ne pouvaient pas apprendre à parler, ni à lire ou écrire. Le langage est en effet indispensable pour développer l’intelligence. Et ce sont justement les sourds qui ont eux-mêmes créé leur langage ! -- Voir Autour de l'oreille -- Louis XVI

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Tableau des ''signes''

Lire aussi Braille : lire et écrire pour des millions d’aveugles. L’inventeur a apporté du bonheur à des millions de gens, mais aussi à de grands artistes (BV 23/03/2025) [archive] Une si magnifique invention partie en donnant une pièce à un jeune mendiant ! Ne dit-on pas que le hasard, c’est la main de Dieu qui se promène ? (internaute Ya.)

On ne leur donne pas les règles ?

BV 17 mars 2025 [archive]

L'effondrement du niveau est multifactoriel. Mais les élèves y participent très activement.

On m'a envoyé une vidéo en me disant qu'il fallait absolument que je la regarde. Comme je suis une gentille fille, je m'exécute. C'est un long entretien dans lequel un journaliste interroge Aude Denizot, professeur de droit privé à l'université du Mans et auteur de Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? (Éd. Enrick B).

Le titre du livre vous donne le sujet de la discussion. Bien évidemment, dans les grandes lignes, je ne peux qu'être d'accord avec les propos de cette dame, malgré mon envie de l'écouter en accéléré. Elle déplore l'effondrement du niveau en orthographe et signale qu'il est aujourd'hui corrélé à un désastre syntaxique qui entrave à la fois la communication et la compréhension de propos un peu construits et exigeants. À part quelques idéologues furieux et quelques lâches, personne ne conteste ce constat.

Mais là où mon sang de méridionale n'a fait qu'un tour, c'est quand elle a affirmé que si ses chers étudiants de l'université ne savaient pas distinguer "a" de "à", c'est qu'on ne leur avait jamais appris la règle. Heureusement, elle a eu l'idée de leur donner la règle, cela a été une révélation pour eux et, pleins de gratitude, ils ont cessé de faire la faute...

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–  Thèmes du moment

Éducation nationale : reconstruire pour assurer l’avenir. Un défi civilisationnel. Le combat pour l’école est un combat pour la France (BV 17/03/2025) [archive] Affirmer que notre système éducatif va mal est devenu un truisme. À l’instar d’autres services publics, l’école connaît une sorte de lent affaissement dont chacun connaît les indices : effondrement du niveau de maîtrise des connaissances fondamentales, échec de l’intégration par l’école, inculture de nos futures élites, trop peu de doctorants, trop peu d’ingénieurs. Comme souvent, dans la longue histoire de notre nation, dont le général de Gaulle disait qu’elle avait été "créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires", il semble que nous succombions peu à peu au vertige du vide et du renoncement et l’état de notre école n’en n’est qu’un des tristes symptômes... 
Une première boussole ne devrait-elle pas pointer son aiguille d’abord et surtout sur la restauration de l’AUTORITÉ à tous les niveaux de l’institution scolaire ? et nous commencerions alors à y voir un peu plus clair ! dit l'internaute Marcu. De don côté, Jill : Il faut d’abord reconsidérer les programmes, et changer les mentalités. La politique à l’école : out...

Comment la langue française se fait coloniser. Le "grand remplacement" ne concerne pas seulement la population, il se manifeste aussi dans la langue et la culture (BV 18/03/2025) [archive] La langue d'un pays est notamment l'expression d'une culture. Ainsi, la primauté de l'anglais dans les échanges commerciaux ou l'invasion des anglicismes jusqu'au plus haut sommet de l'État ne sont pas sans rapport avec le modèle économique et socio-culturel anglo-saxon. À cet égard, la tribune de Rémi Soulé, docteur en sciences du langage à la Sorbonne, dans Le Monde du 12 mars, tout comme son intervention sur RTL, ont de quoi laisser pantois : il faudrait remercier nos enfants qui disent "wesh" parce qu'ils enrichissent la langue française ! ...
Notre pays (et notre culture) bénéficiant de 20 siècles d’imprégnation gréco-latine, s’en tenir à ces racines permet parfois, grâce à l’étymologie, de "décortiquer" certains mots afin d’en comprendre le sens. C’est une richesse et une facilité que l’E.N. pourrait peut-être mettre en avant (internaute GR). Il faut s’attendre au pire dans les décennies à venir et dans tous les domaines. Vu le niveau de connaissance des bacheliers depuis pas mal d’année et qui finissent par faire des études supérieures sans en avoir le niveau, je ne vois rien de brillant si ce n’est des individus qui bavasseront sur tous les sujets avec un langage aussi creux que celui de nos "élites" (Jacques). "Apprendre aux enfants qui vivent en France à s’exprimer correctement et à manier la langue française avec justesse, précision, voire élégance, serait-il donc condamnable" Peut-on demander aux journalistes de B.V. de donner le bon exemple et de bannir tout sabir anglo-saxon ? (Saf.) Lutter contre l’entrée des mots anglais (étasuniens, en fait) dans le langage français, c’est lutter contre le colonialisme culturel étasuniens. C’est indispensable (Jef). Il suffit de voir l’intrusion de l’anglais dans les publicité avec mention pour l’automobile, les cosmétiques et la mode. Bientôt le sabir banlieue dont on peut entendre des connotations sur les pub de paris en ligne (Jacques). Quelques autres commentaires

Tout ne va pas très bien, Madame la marquise ! (Causeur 19/03/2025) C’est une guerre ! Pour défendre la langue française, l’AFRAV multiplie les actions sur tous les fronts : procès contre le Navigo Easy de Pécresse, contestation des plaques en écriture inclusive d’Hidalgo, opposition aux slogans publicitaires en anglais de l’UE, critique de l’intitulé de Rachida Dati France Music Week pour la fête de la musique… La bataille pour préserver notre langue est plus vive que jamais...

Pour la défense de la langue française - Pétition Magazine Éléments 03 2025 [archive] Observant que la langue française est attaquée de toutes parts, envahie d’anglicismes (“le fact-checking”, “être sécure”) véhiculés par la mondialisation, défigurée par l’écriture inclusive (“celles et ceux”, “les citoyen.ne.s”…) propagée par l’activisme LGBT et le néoféminisme, purgée de mots ou d’expressions considérés offensants (“liste noire”, “travelo”…) au nom de l’idéologie victimaire et manipulée par des néologismes (“féminicide” , “cisgenre” ) imposés à des fins politiques...

Polémique autour de 800 000 ouvrages décommandés par l’Éducation nationale. Le père algérien et musulman boit de l'alcool et mange du porc. Ces thèmes ont-ils poussé le ministère à rétropédaler ? (BV 22/03/2025) [archive] 800 000 ouvrages. C’est le nombre de livres décommandés par l’Éducation nationale, la veille de leur impression. Dans le cadre de l’opération annuelle "un livre pour les vacances", lancé en 2018 pour exhorter les élèves à lire pendant les vacances, le ministère de l’Éducation nationale a choisi un ouvrage à offrir aux élèves de CM2, pour les grandes vacances. Cette année, il a jeté son dévolu sur le conte bien connu La Belle et la Bête, dans la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1756) avec les dessins de Julien Berjeaut, dit Jul (aux Éditions Grand Palais). Finalement, dans une lettre datée du 17 mars signée par Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, le livre n'est pas retenu. En cause : une réinterprétation de l’œuvre jugée inaccessible à des enfants âgés de 10 à 11 ans sans accompagnement pédagogique. Comme l’explique le ministère de l’Éducation nationale, l’ironie employée et certains thèmes tels que l’alcool, les réseaux sociaux, le trafic de contrefaçon ou encore les contrôles policiers ne sont pas adaptés à une lecture autonome des élèves concernés...
Arrêtez de toucher et de démolir tous ces livres, histoires, films etc. Les auteurs doivent se retourner dans leur tombe (Maria). L’Éducation nationale est moins regardante quand il s’agit de théorie du genre et des LGBTQ (Jacques). Un Algérien est-il obligatoirement musulman pratiquant ? Non Alain Mimoun était Algérien et Français (des internautes). "Certains thèmes tels que l’alcool, les réseaux sociaux, le trafic de contrefaçon ou encore les contrôles policiers ne sont pas adaptés à une lecture autonome des élèves concernés" Désopilant ! Tous ces thèmes ne sont pas adaptés pour des enfants de 10 ans, mais faire venir des drag queens dans les classes pour leur parler de sexe serait tout à fait adapté ? Signer des pétitions pour libérer des pratiques sexuelles entre adultes et mineurs, c’est tout à fait adapté ? Hanouna a raison "On marche sur la tête" (François). La belle et la bête "œuvre jugée inaccessible à des enfants âgés de 10 à 11 ans sans accompagnement pédagogique" Ah bon ! Donc, d’après l’Éducation nationale, aucun des enfants ayant lu (eh oui, autrefois les enfants savaient lire dès 7/8 ans, sinon avant) ou entendu cette belle histoire depuis 3 siècles (y compris votre servante) n’ont rien, absolument rien pu y comprendre ? Avec le bilan négatif qu’elle présente systématiquement depuis bientôt un demi-siècle, confirmé tant par les commentaires quasiment d’illettrés sur les réseaux sociaux que par les grossières fautes d’orthographe et de grammaire des ‘journalistes’ francophones, elle ne manque pas d’air, l’Éducation nationale française, même pas fichue d’enseigner leur langue maternelle aux Français d’aujourd’hui ! (A.). Il y a différentes choses qui sont choquantes dans cette affaire. Premièrement pourquoi s’ingénier à réécrire d’anciens contes plutôt que de créer de nouvelles histoires. Ensuite d’après la réaction de Jul on comprend qu’il y avait en effet une volonté de faire passer une vision du monde idéologique. Puis il attribue ce refus à des considérations racistes absurdes car tout le monde se fiche de savoir que son héroïne soit brune. Au passage il démontre un mépris de classe en évoquant les Versaillais. Quant au ministère… qu’est ce c’est que cette volonté d’accompagnement pédagogique nécessaire pour lire une BD ? Pendant les vacances les parents n’auraient-ils pas le droit de reprendre un peu le contrôle de leurs enfants ? Et si les enfants posent des questions ne seraient-ils pas capables de les éclairer ? En définitive ça a coûté combien ce bazar, alors qu’un simple bon d’achat dans une librairie aurait suffit (T34). Quelques autres commentaires 

Le royaume de la triche

BV 24 mars 2025 [archive]

Les premières places sont occupées par ChatGPT, conseiller particulier et secret des élèves lors des contrôles.

J’assistais, la semaine dernière, au conseil de classe d’une de mes filles, en tant que parent délégué. Classe de première générale. Le directeur a annoncé que l’établissement allait prendre des mesures drastiques contre la triche, qui s’est développée de manière exponentielle, ce qui a incité les élèves honnêtes à s’insurger et à se plaindre. J’ai interrogé ma fille. Les premières places sont en effet occupées par ChatGPT, conseiller particulier et secret d’une quinzaine d’élèves de la classe. 15 sur 35, cela commence à faire un pourcentage conséquent...

Voulez-vous tricher avec moi ce soir ? (Fur.)

La triche serait donc devenue le cannabis de l’Éducation Nationale. (JS)

Un rendu ChatGPT ne peut pas passer pour un travail personnel. O pointé à tous ceux qui l’ont utilisé... des caméras c’est simple, et pas cher ! et ça enregistre. Ça serait dissuasif : triche = disqualification. (des internautes)

L’Éducation nationale et l’humanité dans son ensemble ne gagneront pas contre L’IA, c’est incontestable et irréversible, comme le dit très bien Luc Ferry. Les programmes doivent intégrer cette nouvelle technologie et ne pas la combattre en formant les élèves à sa compréhension, en dissertant et en comparant les textes issus de cette nouvelle technologie tout à la fois effrayante et porteuse d’espoir. (Tar.)

Pourquoi s’étonner ? La triche est le mode de fonctionnement de nos sociétés décadentes. Les politiciens trichent (promesses jamais tenues), les commerçants trichent (soldes mensongers), les artisans trichent (emplois non déclarés), les assurés trichent (arnaques à la sécu), les contribuables trichent (fausses déclarations), les ouvriers trichent (travail bâclé), les fonctionnaires trichent (congés de maladie abusifs), etc. Nos gamins sont élevés dans un univers de triche, alors, ils trichent. En plus, on leur fournit tous les moyens de le faire dans un système éducatif hyper-laxiste. Et puis, même si ChatGPT fait le boulot, une dissertation, c’est long à recopier ; il faut donc sortir le portable de sa poche très très souvent, ce qui ne peut passer inaperçu durant un contrôle de deux heures si la surveillance est effective. (Charles)

Lou. prévient : Plus les intellectuels seront rares, plus les oligarques malhonnêtes eux mêmes liés par des liens mafieux par les détenteurs des I.A les asserviront facilement.

Commentaire de Syc. "La triche n'est qu'une toute première étape d'un long processus"...

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–  Thèmes du moment

Une table de désorientation installée dans le Gard. Installée en septembre dernier, cette table d'orientation comprend deux fautes d'orthographe, signalées au maire depuis (BV 24/03/2025) [archive] Entre Nîmes et Sommières, la plaine du Vaunage se découvre depuis une hauteur située sur la commune de Caveirac (Gard). L'installation d'une table d'orientation permet désormais de situer les lieux sur le panorama qui s'offre aux yeux du visiteur. Les plaines viticoles, le pic Saint-Loup et, au loin, La Grande-Motte. À même la table, une vue imprenable sur... deux fautes d'orthographe : "La voie Verte de la Vaunage est aménagée sur une ancienne voir ferrée (sic) qui permets (re sic) tous les déplacements non motorisés." C'est pratique. On peut s'y balader à vélau ou à cheuval... Internaute Cav. : Cela rappelle une autre affaire du même tonneau dans une petite ville française [Carcassonne] : un panneau de rue au nom de Pierre Curry ! Tout cela témoigne de l’effondrement de la langue et de la culture française. Voir "Perles du brevet : en rire ou en pleurer ?" dans Une prof en France 24.

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Table d'orientation à Caveirac (Gard)

Les bandeaux des chaînes d’information sont pleins de fautes d’orthographe. C’est lamentable, surtout avec tous les correcteurs d’orthographe à disposition des ignares. Mais dans le cas cité, et comme le dit [un autre internaute], difficile de ne pas imaginer que ce soit délibéré. Hélas oui, même sur CNews ! Toutefois, le problème des correcteurs orthographiques est qu’ils sont souvent sources de fautes, notamment de grammaire, par les remplacements intempestifs ou suggestions automatiques qu’ils génèrent et qui, si vous n’y prenez garde, vous font faire des fautes où vous n’en faisiez pas ! Mario peut en témoigner en étant lui-même régulièrement victime ! C’est d’ailleurs tout le problème de la notion d’intelligence artificielle qui, certes peut parfois suppléer à la bêtise naturelle, n’égalera jamais les capacités du cerveau humain. La preuve ? C’est lui qui l’a créée ! (des internautes)

Voir aussi Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe

Une réforme des concours de profs est nécessaire, mais sans cesse ajournée au gré des errances de la ''macronie'' (dissolution, valse des ministres) BV 29 03 2025 [archive] Seul un Bac + 3 sera nécessaire ! l’usine à crétins va fonctionner longtemps encore. Aujourd’hui Bac + 3 donne plus l’impression d’un temps passé que d’un niveau... (des internautes)

Haro sur l'école catholique

BV 30 mars 2025 [archive]

L’affaire Bétharram n’est que le vaisseau amiral d’une flotte fournie. Tous les journaux s’en donnent à cœur joie.

Vous l’avez peut-être remarqué, les médias ne désarment pas face à l’école catholique, et les dossiers sortent en masse. L’affaire Bétharram n’est que le vaisseau amiral d’une flotte fournie. Tous les journaux s’en donnent à cœur joie. La Charente libre parle de « l’enfer sur Terre » au sujet de Notre-Dame de Garaison, France Bleu épingle l’école Sainte-Croix des Neiges, France 3 Régions le collège de Combrée et La Dépêche du Midi, au sujet de l’école-abbaye de Sorèze, parle de « huis clos glaçant » et titre « Je suis revenu de l’enfer » (notez l’absence de majuscule, signe de l’inculture de ces plumitifs du buzz). Rares sont les voix qui s’élèvent pour défendre l’école catholique et éviter qu’on ne jette le bébé avec l’eau du bain...

Par contre les écoles musulmanes, rien à signaler, tout va bien, on regarde ailleurs, chez les cathos on peut taper sans aucun risque. (Patrick)

Sans nier ce que des enfants ont dû supporter d’agressions sexuelles dans des établissements privés, il serait juste de pointer du doigt également le secteur public. Là aussi, on a parfois affaire à des instituteurs pédophile, qui profitent de leur situation professionnelle pour abuser d’enfants innocents. Au lieu, à chaque fois, d’appuyer sur la position d’établissements privés concernés, on pourrait englober tout type d’enseignements, privé comme publique, sans oublier les associations sportives, ou artistiques, où ce genre de crimes sont souvent d’actualité. Nulle part il y a sécurité absolue. Évidemment, les internats, sont des lieux favorables à de tels agissements, qu’ils soient publics ou privés... (S.)

Le commentaire de Syclams. "Bonjour Virginie. Une semaine ensoleillée devant nous. Profitez-en, respirez à pleins poumons cet air vivifiant printanier. Détendons-nous. Votre texte, quelle élévation de l’esprit. Il nous faut BV pour atteindre cette vision. Thèse, antithèse, synthèse, conclusion. Bravo..."

Thèmes du moment

Lettre aux élèves du Conservatoire, 2013 - Daniel Mesguich, acteur et metteur en scène de théâtre (Causeur 03/04/2025) [archive] Sa lettre, destinée aux élèves du conservatoire national d’art dramatique, citée par Yannis Ezziadi, comédien, dans son article "Conservatoire : on ne joue plus !". En 2013, alors que son mandat de directeur du conservatoire touche à sa fin, Daniel Mesguich se voit attaqué par les élèves de l’établissement. La quasi-totalité d’entre eux signe une lettre adressée au ministre de la Culture dans laquelle ils exposent leurs désaccords avec la direction de l’école. Ils trouvent notamment que le conservatoire, sous la direction de Mesguich les "coupe du monde" (du monde branché, auraient-ils dû préciser !) et qu’il se montre "très méfiant vis-à-vis des productions contemporaines françaises". Ils reprochent également à leur directeur de faire appel à sa "famille théâtrale" pour constituer l’équipe pédagogique de l’école. Cette lettre aura pour effet le non renouvèlement de Daniel Mesguich à la tête du Conservatoire, et la nomination de la très "woke" Claire Lasne faisant prendre un virage sans précédent à l’école d’art dramatique. Cette lettre reproduite ici, est celle dans laquelle Daniel Mesguich (avant son éviction) répondait aux élèves...

Louis Jouvet jouant son propre rôle de professeur au Conservatoire, film ''Entrée des artistes'' de Marc Allégret 1938.jpg
Louis Jouvet joue son propre rôle de professeur au Conservatoire, dans le film « Entrée des artistes », de Marc Allégret, 1938 © René Château

Hors l’élitisme républicain, pas de salut pour l’École (Il faut mettre fin au grand bluff de la réussite pour tous) Causeur 05/04/2025 [archive + commentaires] La "réussite pour tous", c’est l’assurance pour les enfants de la caste, affirme notre chroniqueur, de garder les meilleures places au chaud pour leurs enfants. Gens de pouvoir ou enseignants qui espèrent pour leur progéniture des miettes de ce pouvoir, tous se liguent pour que la réussite factice de tous garantisse la vraie réussite de leurs mioches, aussi médiocres soient-ils...

L’école trahit les vrais principes républicains

BV 06 avril 2025 [archive]

« Liberté des établissements, liberté des méthodes instructives » : on est bien loin de tout cela, aujourd’hui.

Notre nouveau (et sûrement temporaire) ministre de l’Éducation nationale entend réformer, une fois encore, la formation des enseignants. Je ne commenterai pas ici ses fraîches propositions, étant donné que pour l’instant, il est peu de dire que le dossier est assez maigre. Mais je ne laisse d’être surprise par l’usage envahissant qui est fait du terme d’école de la République, que l’on met à toutes les sauces. Nous savons tous que le terme "République" n’a plus, depuis fort longtemps, son sens premier de res publica, mais a pris une signification étroite et très marquée idéologiquement. Pour autant, la référence permanente de nos hommes politiques reste la Révolution française, présentée comme la mère de notre République. Je ne suis pas une admiratrice béate de l’œuvre révolutionnaire, loin de là, mais sur le sujet de l’école, il serait utile de relire, parfois, les textes des Conventionnels pour en saisir l’esprit et remarquer à quel point toute la construction scolaire du XXe siècle est une œuvre concertée de trahison des principes républicains...

Lire les commentaires intéressants des internautes 

Thèmes du moment

Fabuleux La Fontaine (BV 06/04/2025) [archive] Par Antoine de Quelen, ex-publicitaire, rédacteur pour la télévision. Rien ne sert de courir… Il ne faut pas vendre la peau de l’ours… Montrez-moi patte blanche… Pas besoin d’énoncer la suite. Tout le monde reconnaît immédiatement ces expressions tellement usitées ; il y a pourtant une histoire derrière chacune d’elle, avec un lièvre, une tortue, un ours, deux compagnons, un loup, une chèvre et un chevreau, et surtout trois fables pleines de charme écrites par La Fontaine, le philosophe le plus populaire de tous les temps. Ces mots et leurs morales ont traversé quatre siècles sans prendre une ride... Quelques commentaires d'internautes

Jean de la Fontaine © Paris Musées CCØ.jpg
© Paris Musées CCØ

INSPÉ */ Éducation nationale : la fabrique des coachs (Libérera-t-on la formation des enseignants de l'idéologie ?) Causeur 11/04/2025. La baisse du niveau des élèves s’explique aussi par celle de leurs enseignants. La faute revient à l’Éducation nationale qui n’exige plus des futurs professeurs la maîtrise des savoirs enseignés. Elle veut des avocats pour les lubies du moment (écologie, égalité, vivre-ensemble) et de gentils accompagnateurs... [* Institut national supérieur du professorat et de l'éducation]

Un président d’université demande à la police de lever un blocage : enfin ! Visiblement, les présidents d'université commencent un peu à se souvenir qu'ils ont aussi une oreille droite (BV 12/04/2025) [archive] L'université Bordeaux-Montaigne (où [Frédéric Sirgant, professeur d'Histoire, a] eu le plaisir d'enseigner) est un monde à part. Pour le meilleur et pour le pire. Héritière de la faculté de lettres et de sciences humaines, elle a refusé d'être intégrée, au moment des fusions de toutes les composantes universitaires d'une ville, dans des ensembles censés devenir plus efficients et peser plus lourd - en l'occurrence l'université de Bordeaux. Mais elle a un autre particularisme, celui d'être régulièrement "bloquée" par des minorités d'activistes au moindre prétexte, quasiment chaque année. Réforme des retraites (il y a deux ans), violences sexistes et sexuelles (l'an dernier), soutien à la Palestine (comme à l'IEP de Strasbourg), baisse du budget de l'université, et j'en passe : tout est bon pour lancer une AG où quelques dizaines activistes d'extrême gauche imposeront par leur vote à main levée le blocage à près de 20 000 étudiants et des milliers d'enseignants et d'agents. C'est ce qui se produit depuis trois semaines... Lire des commentaires d'internautes

La parité c'est pour les autres

BV 13 avril 2025 [archive

86,8 % de femmes en primaire, 61,3 % dans le secondaire !

Avez-vous vu quelles étaient les préoccupations de nos députés ? Assurer la parité dans les conseils municipaux des communes de moins de 1000 habitants. Alors, moi qui suis une femme, je m’interroge. C’est bien, d’être conseiller municipal ? C’est-à-dire, c’est valorisant socialement, c’est une tâche importante ? Pour que le législateur s’y intéresse, cela doit l’être. En revanche, prof, c’est un métier de sans-dent, un métier qui ne nécessite pas que l’État omniprésent se penche sur le respect de la parité. Prof, c’est comme esthéticienne, nourrice ou vendeuse chez Sephora : c’est un métier de fille. Ce n’est pas aussi sérieux que conseiller municipal. La parité dans l’Éducation nationale, ce serait une sorte de parité inversée par rapport au sens dans lequel le mot est couramment employé aujourd’hui. Il s’agirait d’une parité qui redonnerait une petite place aux hommes dans la formation intellectuelle de la jeunesse de France...

Personne n’empêche personne de faire ce qu’il veut non ? On. nous gonfle avec la parité ! (Furioso) Lire d'autres commentaires d'internautes

Thème du moment

L’intrusion islamique dans les écoles catholiques (À grands coups de tolérance et d’ouverture d’esprit, l'enseignement catholique est en train de se perdre) BV 13/04/2025 [archive] Les écoles catholiques sont-elles en passe de céder à l'islamisme ? Certaines, sans doute. À commencer par l’école privée catholique Sainte-Anne de Romilly-sur-Seine, dans l'Aube. Là, courant mars, dans le cadre d’un projet pédagogique, plusieurs enseignants ont demandé à des élèves musulmans de l’école de faire une démonstration de prière dans la classe. Selon plusieurs témoignages recueillis par le réseau Parents vigilants, la directrice de l'établissement aurait également demandé à l'aumônier de l’école si les enfants musulmans pouvaient faire leur prière dans l’église, à l’occasion d’une célébration pour le carême. Celui-ci a refusé. À la suite de ces deux événements, des parents d’élèves ont demandé des comptes à la chef d'établissement. Elle leur aurait répondu : "Il faut s’adapter à l’évolution de la société." Contacté par BV, l'établissement n’a pas démenti...

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir

BV 20 avril 2025 [archive]

La lâcheté brouille la vue… l’indifférence aussi.

Nous sortons du carême et fêtons joyeusement Pâques avec moult chocolat. Soyons donc un peu légers.

Vous avez peut-être vu circuler des vidéos intitulées "sortie de classe". Le concept est simple : les élèves doivent réussir à sortir de classe sans que l’enseignant ne le remarque. C’est évidemment un sport collectif. Quand une classe est un petit joueur, elle laisse sortir un élève. Quand elle accède à un degré de maîtrise et d’audace plus élevé, elle fait sortir une rangée. Quand elle est légendaire, elle organise la sortie des élèves avec leur table, à partir du coin de la salle le plus opposé à la porte. Sans complaisance envers mes collègues, j’avoue avoir souri en suivant en vidéo la performance de deux garçons qui, méthodiquement et de façon assez astucieuse, ont ainsi traversé la salle entière avec leur table sans que le professeur ne remarque quoi que ce soit, dans une revisitation facétieuse du fameux "1, 2, 3…soleil !".

Mais j’avoue que cela me paraissait un peu gros, et que je doutais que cela pût se faire sans la complicité du professeur… jusqu’à ce que ma fille me raconte ce qui s’était passé dans sa classe. Lycée privé, élèves sympathiques, classe de première : l’épée de Damoclès de Parcoursup rend un certain nombre de choses plus faciles, dont la discipline. Effectif raisonnablement chargé, pour une classe de lycée : 35 élèves. Rien qui doive mettre en difficulté un professeur chevronné en 2025. Le cours de sciences commence. Ma fille est au fond de la classe, à l’avant-dernier rang, dans une salle plus longue que large. Le rang devant le sien est occupé par cinq garçons, qui font tous plus de 1,80 m. Tout à coup, alors que le professeur note quelque chose au tableau, elle voit l’un des garçons reculer sa chaise, se glisser sous la table, et s’allonger sur le sol. Fatigué, il avait décidé de faire une sieste ! Ses camarades se sont discrètement rapprochés pour dissimuler le trou laissé par sa disparition furtive, ont allongé leurs jambes au-dessus de lui pour ne pas le gêner et il a pu dormir ainsi dans un confort relatif. Une demi-heure après, il s’est doucement relevé, un léger mouvement de ses camarades a fait reparaître sa place, qu’il a reprise, sans qu’à aucun moment le professeur ne s’aperçoive de quoi que ce soit. Évidemment, cela a été filmé, et le professeur n’a pas non plus vu les téléphones sortis pour immortaliser l’événement, dont la drôlerie a davantage intéressé la classe que le cours de science dispensé au tableau.

Sommes-nous si concentrés sur ce que nous faisons, en tant qu’enseignants, que l’on puisse ainsi modifier notre environnement sans que cela attire notre attention ? Ou ce professeur a-t-il abandonné ses fonctions premières et s’est-il transformé en hologramme débitant un cours automatique, sans prise en compte des humains qui l’entourent ?

Cela me rappelle une anecdote ancienne, datant du temps où j’enseignais dans un lycée de la banlieue nord de Paris. En passant près d’un des Algeco * qui ornaient notre belle cour, j’avais aperçu par la fenêtre deux élèves voilées en cours. À la récréation, je m’étais étonnée auprès de ma collègue, une jeune femme charmante qui entrait dans la carrière de professeur d’anglais. Elle m’avait répondu qu’elle ne les avait pas vues… Elles étaient au deuxième rang… À l’époque j’avais pensé qu’elle mentait, simplement. Aujourd’hui, je me dis que ses yeux n’ont peut-être pas transmis l’information à sa conscience. La lâcheté brouille la vue…l’indifférence aussi. Deux maux qui touchent bon nombre d’enseignants, malheureusement.

* Un Algeco (acronyme de "Alliance et gestion commerciale") est une construction modulaire (à destination des chantiers), une cabane de chantier mais aussi une base de vie, un bungalow...

"méthodiquement et de façon assez astucieuse, ont ainsi traversé la salle entière avec leur table sans que le professeur ne remarque quoi que ce soit". Lorsque j’étais au Lycée, ceci avant mai 1968, nous avions une prof de philo adorable, mais ses cours n’étaient pas drôles (et pourtant j’ai toujours aimé la philo). Nous avons donc décidé, toute la classe, de bouger avec nos tables tranquillement, cm par cm, table puis chaise avec nous dessus, puis table puis chaise… Nous avons avancé au ras de son bureau et avons commencé un quart de tour . Sincèrement, je crois qu’elle n’a pas vu comment nous faisions et qu’elle s’est inquiétée de voir comment, "subitement", les tables étaient disposées. Elle a été arrêtée une bonne semaine et comme, en fait, nous l’aimions bien, même si ses cours étaient horribles, nous avons tous culpabilisé et avons été très sages jusqu’à la fin de l’année scolaire ! Ce cirque n’est donc pas nouveau. (Tara)

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Thèmes du moment

Concours enseignants : le niveau requis passe de bac+5 à bac+3 dès 2026. Le niveau d’étude nécessaire aux concours des métiers d’enseignements est rabaissé alors que le niveau des élèves chute (BV 22/04/2025) [archive] On n'arrête pas le progrès ! Ce 19 avril [2025], Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé une nouvelle réforme, majeure, qui revoit les critères d’accès aux métiers de l’enseignement. À partir de 2026, les concours de recrutement pour devenir professeur ou conseiller principal d’éducation seront ouverts aux bac+3, alors qu'ils sont réservés aux bac+5 aujourd’hui. Cette mesure vise à attirer davantage de candidats, quitte à baisser singulièrement le niveau...

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Est-ce vraiment le nombre de bacheliers qui fait défaut ou le nombre de vocations à se faire insulter, contredire par des élèves ou agresser par des parents eux-mêmes incultes ? (Z.)

Proportion de bacheliers dans la population totale en 1914 : 1%. En 1960 : 20%. Aujourd’hui : 90%. Proportion de Bac+5 aujourd’hui : 20%. Donc bac+5 aujourd’hui correspond, en terme d’élitisme, au bac de 1960. Enseignant moi-même de temps en temps pour des bacs+3 à 5, je constate les faiblesses de niveau écrit chez bon nombre d’étudiants bac+3. Quand j’étais étudiant, les concours pour être instit se faisaient à bac+2. Donc en soi, le concept n’est pas choquant... Sauf que "bac+2" signifiait quelque chose. Aujourd’hui, tout le monde a un bac+2. (JDG.)

En résumé, la sélection des enseignants se fera à la tête du client. De gauche ou de droite ? Le pouvoir a baissé le niveau général des élèves afin qu’il s’adapte aux immigrés. Il baisse le niveau général des enseignants afin qu’ils s’adaptent à ce nouvel enseignement. "Ne pas trop en faire". On ne peut pas lui reprocher un défaut de logique. Un personnage heureux dans cette évolution, Macron le maître d’œuvre en recherche de déconstruction sournoise de la France afin de mieux la soumettre aux diktats de l’U.E. (Syclams)

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Le dictionnaire Larousse 2026 est arrivé, avec ses nouveaux mots... La survivance du dictionnaire est à elle seule une curiosité (Boulevard Voltaire 23/04/2025) [archive]

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"Ça ébouriffe un peu, mais je m’attendais à pire. Je craignais voir apparaître des 'cheffes', 'docteure', 'ingénieure' ou autres 'auteure' voire 'autrice', 'maîtresse' de conférence ou comme le dit si bien GW Goldnadel dans son livre 'Journal d’un prisonnier' : 'Madame la jugesse'... Puis du moment qu’on n'y trouve pas 'wesh' ou 'seum', y a de l’espoir." (des internautes)

Quand je pense que lorsque j’étais enfant, il était de tradition pour les grands-parents d’offrir aux petits-enfants le Petit Larousse Illustré. (L.)

Le pape François tué par J.D. Vance ? France 24 en plein délire complotiste (BV 24/04/2025) [archive] Malveillance délibérée ou simple bêtise ? Lundi 21 avril, France 24 a décidé de diffuser un sujet au titre volontairement choc : "Le vice-président américain J.D. Vance a-t-il tué le pape François ?". Il faut croire que la question méritait d’être posée, aux yeux de certains journalistes de la chaîne publique… N.B. Cet article figure ici pour les remarques d'internautes au sujet de sa "forme" et de la fonction du "journaliste" plus généralement : "presse mainstream", "fact-checking", merci aux journalistes qui polluent notre langue, "infotainment", sabir de journaliste dégénéré, "déportations en masse" (en américain deportation signifie "expulsion"), "migrant" (ce vocable n'est pas français), "générer du clic", expression débraillée et affligeante... Trump, Vance et Musk les rendent fous, ces gaucho-plumitifs de France 24, qui est à l’information, ce que Mc Donald est à la gastronomie… Et maintenant, un peu d'humour : En exclusivité, c’est Poutine qui a filé le poison à Vance pour que ce dernier le verse dans le vin de messe du Pape… dixit Zelensky [...] Mais non, c’est Macron qui a tué le Pape, lors de leur rencontre il l’a tutoyé et le Pape en a eu le souffle coupé, on connaît la suite...

Voir Vocabulaire de la Presse 

Attaque au couteau de Nantes : la sidération

BV 27 avril 2025 [archive]

Ce qui devrait nous étonner, c’est la réaction des élèves qui sont restés spectateurs sans intervenir.

Comment ne pas se poser mille questions, après le drame de Nantes ? J’ai écouté de nombreux commentateurs étudier les faits sous tous les angles. Malgré les différences d’idéologie, ils semblaient se retrouver sur quelques prérequis : l’école devrait être un sanctuaire, la jeune génération a une santé mentale fragile, les couteaux sont le nouveau problème à résoudre [...] 

Dans des sociétés dont le principe structurant était la maîtrise des émotions, parfois de manière extrêmement coercitive, on pouvait venir à bout des soubresauts adolescents. On le faisait le plus souvent au moyen d’une discipline de fer et de multiples sanctions, dont les si décriés châtiments corporels. Mais dans une société de la bienveillance et de la communication non violente, les choses sont plus compliquées. Donc, tant qu’on n’aura pas remplacé les élèves par des androïdes, l’école, en tant que pépinière d’humains, sera traversée par tous les défauts et les contradictions de l’humanité, au premier rang desquels l’appétence pour la violence. Elle ne peut pas être un lieu préservé : elle a toujours été le reflet des lignes de force qui sous-tendaient la société [...] 

Ils ont regardé, ils n’ont pas agi. Ils ont regardé un spectacle. "L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé s’exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit" : ils n’ont pas vécu dans le réel, là où l’on se définit par les choix que l’on fait et les actes que l’on pose. Je laisse la conclusion à Debord : "Le spectacle est l'affirmation de l'apparence et l'affirmation de toute vie humaine comme simple apparence." 

Que la jeune fille bien réelle à qui l’on a ôté la vie repose en paix.

À croire qu’ils sont de moins en moins capables de faire la différence entre le réel et le virtuel. (Joël)

J’ai déjà vu des inepties, mais un ramassis de bêtises comme celui-là rarement ! Pas étonnant qu’avec des "profs" pareils l’enseignement soit en ruine ! (F.)

Il est significatif d’observer avec quelle constance a été soulignée la nationalité française de l’assassin de la mosquée et occultée l’origine turque de l’assassin du collège nantais. Bien entendu il s’agit d’assassins présumés. (Xavier)

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Thèmes du moment

Chevalerie et courtoisie. L’"interdit d’interdire" a balayé les codes d’une certaine galanterie, générant les comportements abusifs actuels (BV 27/04/2025) [archive] "Quel est l’inventeur de la courtoisie ? C’est la France de la chevalerie." Philippe de Villiers l’écrit dans son dernier livre (Mémoricide, page 156) en citant un grand historien républicain, Charles Seignobos (1854-1942). La terre de France est pétrie de valeurs chevaleresques qui l’ont façonnée par les paroles du Christ transmises dans les Évangiles. Notre langue est riche de ces expressions qu’utilisent tous les jours les Français, même sans le savoir...

Chevalerie et courtoisie... le baise-main.jpg
Le baise-main

Voir L'éthique chevaleresque

Mais voir aussi Galanterie

Prix d’acoustique sous-marine : la Marine nationale abandonne deux anglicismes. Derrière les noms des prix plane l'ombre de la guerre froide (BV 24/04/2025) [archive] Alors que la langue française n’est que trop sujette à l’anglomanie 1 de mauvais aloi et est victime d’une "créolisation" 2 intense sous la pression du langage rudimentaire des banlieues, une petite victoire : la Marine nationale vient de supprimer deux anglicismes...

1. Voir L’anglais étouffe la voix des peuples. Depuis le Brexit, l'anglais est la langue officielle d’à peine 1% des citoyens européens  Voir aussi Français - pas vouloir ''speaker'' globish

2. Voir De l’argot des faubourgs au sabir des banlieues

La gauche immigrationniste face à l’arrivée des "réfugiés scientifiques". Face à l'arrivée de chercheurs américains, la gauche universitaire redécouvre les mérites de la préférence nationale (BV 27/04/2025) [archive] Branle-bas de combat, dans le petit monde de la recherche. Depuis lundi 14 avril [2025] et le dépôt, à l'Assemblée nationale, d’une proposition de loi visant à créer un statut de "réfugié scientifique", des universitaires français sont en émoi, voyant d’un très mauvais œil l’arrivée, dans leur pré carré, de confrères américains chassés de leur labo par une administration Trump sans pitié avec les campus wokisés. Nul doute, en effet, que l’accueil, en France, de ces "exilés" d’un nouveau genre ne se fera pas sans heurts, dans un secteur déjà largement saturé en doctorants et thésards d’extrême gauche. Lundi 21 avril, l'économiste Thomas Porcher était, ainsi, de passage sur France Inter afin de dénoncer ce "mépris à l’égard de ceux qui font tourner les universités". Il a pointé du doigt ce qu’il voit comme un paradoxe à vouloir importer des chercheurs américains, "alors qu'on a du mal à retenir les meilleurs chercheurs français [...] Il faudrait s'occuper d'abord de ces enseignants-là plutôt que d'accueillir des enseignants étrangers", a-t-il avancé. Pas faux...

Quelques commentaires

L'expression "économiste de gauche" est un bel oxymore (D.)

Il y a suffisamment d’ingérence américaine dans notre culture et nos institutions. En plus, ces soi-disant chercheurs viennent, comme vous le faites remarquer, de campus wokisés et dont Trump est en train de libérer la parole. Nous avons suffisamment chez nous de perroquets formés par les "Young leaders" pour répéter et amplifier toutes ces idéologies qui ont rendu les US invivables et sont en passe de faire la même chose chez nous. Je suppose évidemment pour dire cela, que ces réfugiés scientifiques ne sont pas des physiciens de l’atome ou des biologistes de pointe, mais plutôt le genre qui officie à Sciences-Po et à Greenpeace, et je ne prends pas beaucoup de risques en le supposant. (FB)

Les prôneurs ou Le tartuffe littéraire comédie en 3 actes en vers de M. Dorat

Les prôneurs ou Le tartuffe littéraire comédie en 3 actes en vers de Claude-Joseph Dorat (1734-1780)

Dernier chapitre de l'article

L'économiste Thomas Porcher est une parfaite illustration de cette gauche hypocrite qui se garde bien de mettre en application les leçons qu'elle dispense aux Français à longueur de journée. Ces valeurs d’ouverture et de pseudo-progrès qu’elle professe au quidam sont ce que le sociologue Rob Henderson a désigné sous le terme de "croyances de luxe" [en]. Il s’agit d’idée et de théories manifestées par des gens qui, en vertu de leur statut ou de leur niveau d’études, n’ont pas à en subir le coût social.

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Dans le cas de M. Porcher, la "croyance de luxe" est celle de l’accueil inconditionnel des étrangers et du rejet de la préférence nationale. Un enseignant du supérieur comme lui n'avait pas à craindre la concurrence d'une immigration sous-éduquée, comme c'est souvent le cas en France. Mais l’arrivée de chercheurs américains a visiblement changé sa vision des choses... La diversité et le vivre ensemble, c’est bon pour les autres. Jamais pour soi. Pendant qu’ils courent les plateaux télé pour chanter les louanges de l’immigration de masse, les sans-frontiéristes mettent leurs enfants à l’abri dans les écoles privées, évitent les Ouigo et le RER comme la peste, vivent dans de beaux quartiers grillagés, partent en vacances dans des lieux privilégiés et font du sport dans des clubs privés. Pas folle, la guêpe.

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Énorme coupure d'Internet, depuis lundi 28 avril 2025 dans la journée jusqu'au vendredi 09 mai 2025 dans la journée (soit une douzaine de jours !) due paraît-il aux dernières "intempéries" (j'y crois à peine. Le 1er Mai, jour férié français par excellence tombant le jeudi suivant, les "techniciens" avaient tout de même 2 jours, soit mardi et mercredi, pour au moins établir un système de secours... Et puis, des tempêtes il y en a eu de plus grosses dans le passé...). Bref, une énorme coupure d'Internet m'a privée de bien des choses, notamment du temps que j'aurais pu consacrer à ce nouvel article de la "Prof en France". Je me contenterai de le présenter avec ses titre et sous-titre, son intro comme intro, comme d'hab, mais sans plus. Désolée.

Un portique, quelle bonne idée !

BV 04 mai 2025 [archive] [commentaires]

C’est l’âme humaine qui est responsable, pas la main.

Un sondage a fait la une de tous les médias, au cours des derniers jours. 79 % de Français seraient favorables à l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires. Il semble que chacun se fasse sa propre représentation de ce que seraient ces portiques. Certains doivent imaginer des détecteurs de métaux ultra-sophistiqués, comme dans les aéroports ou les prisons, avec un scanner pour les sacs… D’autres, plus réalistes, pensent que de simples tourniquets, comme on en trouve déjà dans de nombreux lycées, suffiraient. Mais suffiraient à quoi ? Un établissement scolaire est un lieu très spécifique, qui est à la fois ouvert et fermé. Jusqu’à présent, la préoccupation essentielle de la plupart des directeurs était d’empêcher les élèves de sortir et de vérifier leur présence au cours de la journée, pas de les empêcher d’entrer. Ceux que l’on essaie d’empêcher d’entrer, ce sont les extérieurs, qui font assez facilement le mur quand il y a un dispositif de sécurité à l’entrée ou qui empruntent les badges d’élèves inscrits pour s’introduire. Reste la reconnaissance faciale, dont on entend parler. Et là, on croit marcher sur la tête, dans cette spirale sécuritaire absurde où l’on aura toujours deux pas de retard tant que l’homme sera mortel et que certains auront de mauvaises intentions...

En Hongrie, Orbán restaure l’école

BV 11 mai 2025 [archive]

Une école qui ne confond pas inclusion avec abdication, ni modernité avec déconstruction.

En Hongrie, Viktor Orbán refonde l’école sur les valeurs traditionnelles : l’autorité, la nation et la transmission redeviennent les piliers de l’éducation...

Viktor Orbán.jpg

Vive la Hongrie ! Éljen a Magyar ! Éljen Orbán Viktor ! ... un vrai chef d’État, garant de notre civilisation. (des internautes)

Pour restaurer l’école, il faudrait commencer par y ramener La fontaine et le Bled, du nom de son auteur Édouard Bled. (Jill)

Mais pour cela il faut aimer la France et revenir aux savoirs fondamentaux et à son Histoire, avec ses bons et mauvais moments. Et face à cette déchéance du savoir depuis Giscard... (Lou.)

Il est illusoire de croire qu’un parti politique veut réellement restaurer l’école rétablir l’autorité, l’enseignement de l’Histoire, apprendre à lire et à écrire le français, former à la réflexion et à l’esprit critique. Personne ne s’engagera dans une telle réforme. Un peuple sans culture, sans repères est tellement plus docile et facile à embobiner. Et ce n’est pas le port d’un quelconque uniforme qui changera quoi que ce soit. Ça c’est un leurre. Macron veut engager une discussion sur le rythme scolaire, c’est faire semblant de s’intéresser à l’école. Parler et occuper le terrain c’est de la politique de gribouille. M. Orban s’occupe de son pays contrairement à nos politiques qui s’occupent d’abord d’eux mêmes. (Jo54)

Thèmes du moment

Éducation sexuelle et autorisation parentale : et si l’Italie avait tout juste ? L’Italie va désormais demander un accord écrit et éclairé aux parents avant de dispenser des cours d’éducation sexuelle (BV 11/05/2025) [archive] Sur bien des questions, les Italiens nous en remontrent. La dernière en date n’est autre que l’enseignement de l’éducation sexuelle à l’école. Le 30 avril dernier, le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé vouloir soumettre ces cours à l'approbation des parents. Pour ce faire, il entend promulguer un décret-loi devant garantir "le consentement préalable et éclairé des familles concernant les activités scolaires liées à la sexualité". Désormais, les parents d'élèves devront donc donner un accord écrit "pour la participation aux activités extrascolaires et à celles qui s'inscrivent dans le cadre de l'élargissement de l'offre éducative portant sur des sujets liés à la sexualité". Contrairement à la France, l’Italie considère que l’éducation, et plus spécifiquement l’éducation à la sexualité, est du ressort des parents et qu'ils ne doivent pas être mis devant le fait accompli...

Quelques commentaires

Eh oui, ils ont Meloni, ils ont tout compris :-) (Léon) 

Je suis résolument contre ces cours qui touchent à l’intime sans distinction de la maturité des enfants concernés. Demander l’accord des parents est source de discrimination et les enfants privés de ces cours auront par leurs copains un résumé forcément déformé de ce qu’ils auront compris. Qu’on leur apprenne à lire, écrire et compter avant tout, ce serait déjà un progrès. Mais ces évidences pragmatiques n’ont – hélas – plus cours dans le monde nouveau, idéologisé et… wokisé ! ON sait ce qui est bien pour toi, même si tu penses le contraire.

Hors sujet pour l’école rôle des parents. Par contre le travail de l’école ce que à une époque, ils appelaient la morale, c’est être poli, honnête, respecter les gens et sont environnement etc. le résultat sans cette "morale" totalement absente de plus en plus de voyous et ça manie le couteau. La Borne préfère leur apprendre comment on taille des p***s ou autre. D’après des échos qui m’ont été rapportés ça craint. Il faut chercher à qui cela profite, tout cela est loin d’être innocent. Mettons aussi le niveau scolaire actuel, en avant. Un désastre. Quel type de société veulent-ils ? (Kana.)

Rien que dans le terme, "l’Éducation nationale" ne devrait pas porter ce nom, trompeur, mais s’appeler "l’Enseignement national". On ne met pas nos gosses à l’école pour qu’on leur apprenne ce qu’est un cunnilingus, qu’on leur apprenne à se masturber ou à caresser la copine, mais a compter, écrire, l’Histoire de France, à féliciter le premier et corriger le perturbateur. (Dudu)

La dérision, l’ironie fait du bien, un peu d’humour en ces temps sombres ne nuit pas, merci Tureverbere ! "Mais vous n’y pensez pas ma bonne dame ! En Italie, ce sont des post-fascistes ! Ils marchent au paso romano, font le salut romain et les enfants sont inscrits à la Lupa. Et en plus ils travaillent ! Et en plus ils arrêtent les migrants ! Et en plus ils sont contre la GPA ! Et en plus leur balance commerciale est excédentaire ! Et en plus ils ne veulent pas faire la guerre à la Russie ! Des fascistes, je vous dis."

Comment avoir une bonne note en dissertation de français — du Bac à l’Agrégation. Les bons conseils de Jean-Paul Brighelli (Causeur 13/05/2025) [archive]

Résultats du baccalauréat (Lettres), Nice 2023 © SYSPEO-SIPA.jpg
Résultats du baccalauréat (Lettres), Nice 2023

Le prof de Lettres qui sommeillait dans l’inconscient de notre chroniqueur s’est brutalement réveillé, en cette période d’examens et de concours. Mais n’est-il pas un peu trop exigeant — en cette ère d’ignorance satisfaite ? ... Lire des [commentaires]

Le ministère de l'Éducation nationale développe son plan "Filles et maths", pour "renforcer la place des femmes dans les filières d'ingénieur et du numérique" (L'Internaute 16/05/2025) [archive] L'Éducation nationale peine à réduire l'écart entre le nombre de garçons et de filles dans la filière mathématique. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, et le gouvernement a décidé de prendre le problème à bras le corps. Voilà pourquoi, à la rentrée de septembre 2025, "tous les professeurs de l'éducation nationale bénéficieront d'une sensibilisation aux 'biais de genre'", a indiqué le ministère dans un communiqué dévoilé il y a quelques jours...

Le latin : école de rigueur et de grandeur

BV 18 mai 2025 [archive

À l'heure où l'on célèbre l'ignorance et où l'on sacrifie la transmission sur l'autel du relativisme, le latin, jadis pilier de notre éducation, est relégué au rang de curiosité poussiéreuse. Pourtant, à l’heure de l’explosion de l’IA et d’une société qui s’enivre d’entrer dans une ère du tout numérique, cette langue serait plus que jamais utile à qui veut penser avec clarté, raisonner avec rigueur et s'élever moralement. Influencés par l’hypocrisie du système scolaire, les parents s’en détournent et les élèves le regardent d’un œil goguenard. Ils feraient bien d’y réfléchir à deux fois, avant de laisser cet enseignement tomber dans les oubliettes de l’école...

Les commentaires sont trop passionnés et passionnants pour que je puisse ici en sélectionner quelques-uns !

–  Thèmes du moment

Entre verlan, yiddish et bambara : les mille langues de Paris qui ont façonné le français (theconversation.com 19/05/2025) [archive] Parce qu’elle concentre la plus large palette linguistique de France, Paris offre un laboratoire de normalisation et de manipulations de la langue. Dans Paris-Babel, Gille Siouffi retrace l’histoire linguistique de la capitale, métissée depuis le Moyen-âge. Collant aux usages réels, à rebours du récit national de monolinguisme, il montre qu’une langue ne se "parle" pas : elle s’invente en permanence...

Non, les enfants n’étaient pas négligés au Moyen Âge : la preuve par l’éducation (theconversation.com 19/05/2025) [archive] Les stéréotypes sur le sombre Moyen Âge ont la vie dure. Parmi ceux-ci, la place des enfants, que l’on imagine encore peu aimés et exploités, travaillant durement à un âge très précoce aux côtés des adultes. Rien, pourtant, n’est plus faux que cette vision misérabiliste...

Geoffroi de La Tour Landry enseignant à ses filles, enluminure tirée du Livre du chevalier de La Tour Landry (fin XVe s. France Chantilly, musée Condé).jpg
Geoffroi de La Tour Landry enseignant à ses filles, enluminure tirée d’un manuscrit du Livre du chevalier de La Tour Landry pour l’enseignement de ses filles (fin XVe siècle, France, Chantilly, musée Condé)

Les ravages du wokisme (le "journaliste" Ali Baddou au Festival de Cannes). Une chronique de Didier Desrimais, Causeur 23/05/2025 [archive] Face à la féministe de gauche Laure Murat, le journaliste Ali Baddou, tout en douceur, affirme que l’administration Trump a bel et bien pratiqué cette fameuse cancel culture que le président orange reprochait – à tort – aux progressistes. Pendant ce temps, à Cannes, Laurent Lafitte, Robert De Niro et Pierre Niney rivalisent de vertu, rêvant d’être plus irréprochables encore que Juliette Binoche... [Les commentaires sont légion !]

L'article suivant est un peu hors sujet, mais propose une intéressante analyse... de texte.

L’Histoire mot à mot (Conflits 23/05/2025) "To keep the Soviet Union out, the Americans in and the Germans down", une expression célèbre qui dit beaucoup des Anglais. Encore une formule à laquelle l'anglais confère une densité difficile à rendre dans notre langue... 

Cet autre article n'est pas non plus "dans le sujet", qui parle de "mots-maux" en politique.

''Des mots, des mots et encore plus de maux !'' (''À quand les vraies mesures ?'') BV 25/05/2025 [archive] Les mots, nos politiques en sont friands...

Un petit verre pour les écoliers ?

BV 25 mai 2025 [archive

Quand on lit les commentaires des gens sur les réseaux sociaux, on se dit que les Français - comme tous les autres peuples, certainement - ont la mémoire courte. Chacun adopte, pour regarder le monde, les lunettes de son temps, avec des certitudes et une assurance qui laissent peu de place au doute et à la remise en question. Pourtant, il est difficilement concevable que toutes les générations antérieures se soient trompées sur tout et que notre génération, évidemment pleine de sagesse et de bon sens, ait trouvé la vérité en toute chose...

[Commentaires1] [Commentaires2] [Le commentaire de Syclams]

OUI, c’était mieux avant !

Excellent article. Merci. J’ai toujours trouvé curieux cette faculté qu’ont la plupart des gens à oublier ce qui a fait leur enfance, ou leurs jeunes années. Pour certains, ils semblent être entrés dans la vie à l’âge adulte. C’est quelque chose que l’on retrouve souvent en matière d’éducation, mais pas que… Pour ma part, OUI, c’était mieux avant ! (Évelyne)

J’ai connu des instituteurs et même des professeurs qui n’avaient qu’un seul et unique souci, nous transmettre le goût du beau et de l’effort en nous rabâchant les bases de la grammaire, du calcul de la géométrie et de tout ce qui ferait de nous des êtres libres et responsables. (M.)

De l'alcool à l'école, ah bon ?

J’aimerais qu’on me dise où on donnait du vin aux élèves à la cantine, je suis allé manger à la cantine bien avant 1956, vers 1947 et on ne m’a jamais servi de vin à la cantine, par contre on m’a obligé à boire le matin un verre de lait ou un chocolat au lait (quelle horreur). Je crois que c’est Mendès-France qui l'avait imposé aux enfants dans les écoles, pour soutenir les agriculteurs et producteurs de lait. C’était peut-être dans les textes, en tout cas pas appliqué dans la région parisienne. (L.)

Je fais partie des "vieux", à la cantine du primaire nous n’avions pas de verre de vin, la carafe d’eau était faiblement rosée et plus le temps passait et plus le rosé était clair (je pense que le nez du cuisinier lui rougissait inversement). Par contre au goûter l’instituteur nous distribuait des petits berlingots de Vini fruit (sorte de confiture de raisin), trouvaille de nos ministres pour écouler les surplus de raisin. Le plus délectable était lors des derniers jours d’école avant les grandes vacances quand l’instituteur nous distribuait les surplus... (Claude)

Un petit verre pour faire vivre nos producteurs ou bien un joint pour gaver de fric et de haine les narco-trafiquants ? Réfléchissez, vous avez 4 heures. (G.)

Nous, nous avions droit à un verre de cidre tous les midis à la cantine. Et je confirme c’était mieux avant que cette société complétement décérébrée. Je pense à ce temps-là avec beaucoup de nostalgie (L.)

Dans mon souvenir, au début des années 1960 au lycée, nous avions à la cantine non pas du vin, mais un litre de bière légère pour une table de huit. (Andy)

Je suis du Nord et du plus loin que je me souvienne, j’avais droit à la bière aux repas. J’ai maintenant 78 balais, je suis passé depuis longtemps au vin (1/4 midi, 1/4 soir) et je me porte bien, mieux en tout cas que les jeunes de 20 ans qui marchent aux pétards et aux sodas ! (C.)

Maintenant les enfants ne boivent plus de vin, mais...

Les enfants ne boivent plus de vin, on les gave d'une boisson bien connue qui se termine par "cola" et pas qu’à la cantine...(à noter que c'est un excellant dégrippant). 75% de garçons et filles obèses + un joint de temps en temps (pour commencer). Ah oui, ils sont en sécurité les chers bambins... Et puis ils ne font plus des kilomètres sous la neige et à pieds. En effet, c’est beaucoup mieux maintenant... (des internautes)

Les enfants ne boivent plus de vin, mais vont être formatés en tous points, sexualité, écologie, par contre ils ne sauront ni lire, ni compter, ne connaitront rien en Histoire de France, géographie, une époque formidable, quoi. (S65)

Souvenirs d'Armée

À l'époque dans la Marine il y avait 4 robinets dans les offices des carrés, froid, chaud, eau de mer et vin rouge. Les tuyaux de rouge venaient de la cambuse et passaient par obligation dans les chambrées d’équipage où des petits malins mettait des robinets auto-perceurs (B. d'A.) 

Et les boîtes de ration de l’Armée ? Durant le service militaire il était courant de s’en contenter sur le terrain, et ces boîtes contenaient, horreur, une p’tite fiole de gnôle et un paquet de Gauloise. Rassurez-vous je suis toujours bien en vie… (G31)

–  Thèmes divers du moment

8 mai 1945 : la mémoire "hémiplégique" (Dans les jeunes générations, beaucoup ne connaissent pas l’Histoire. Pas étonnant) (BV 25 05 2025) [archive] Dans les jeunes générations, beaucoup ne connaissent pas l’Histoire. Il faudrait d’abord en chercher les causes chez nos "élites" politiques, universitaires et médiatiques ! L’exemple de la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 illustre une nouvelle fois cette mémoire "hémiplégique", en oubliant quelles sont les armées françaises qui se sont illustrées depuis le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, en novembre 1942, jusqu’à la capitulation de 8 mai 1945...

Différence entre biologie et sociologie.jpg

Fondation Kairos : des « îlots de résistance » pour défendre la liberté scolaire (Face au déclin de l'école, philosophes et chercheurs réunis par Kairos défendent une autre voie : la liberté scolaire) BV 27/05/2025 [archive] C’est un paradoxe bien français : plus l’école publique promet l’égalité des chances, plus elle les retire à ceux qui les mériteraient. Ce vendredi 23 mai [2025], la fondation Kairos organisait un colloque autour de cette question : "L’égalité par la liberté ?" Une occasion de remettre sur la table le rôle de l’enseignement libre et de s’interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour sortir l’école française de la crise qui fait de ses élèves les derniers de la classe... Quelques commentaires :

À part quelques exceptions, l’enseignement est aux mains de la Gauche et de leur vision égalitaire. Comment réussir avec ce mur indestructible ? Qui a donné l’Enseignement au parti Communiste en 1945 ? (Y.)

Anne-Marie. "Au nom de l’égalité on a mis dans une même classe ,avec un même enseignement des enfants parlant français chez eux et des enfants d’origine étrangère et ce, en classe de CP où l’élève apprend à lire et à écrire et qui, à mon avis, est la classe la plus importante. Il ne faut pas s’étonner ensuite que l’éducation primaire soit dans cet état. Un élève qui ne sait ni lire ni écrire à la fin du CP traînera un handicap tout au long de sa scolarité, je le sais par expérience. Quand un pays a tant d’étrangers ne parlant pas le français ,il ouvre des classes qui enseignent le "français langue étrangère". C’est la seule solution. / L’égalité n’existe pas vraiment car il y aura toujours des grands des petits, des gens intelligents et des idiots, des personnes qui réussissent leur vie et des personnes qui la ratent. Vouloir prôner cette qualité relève d’une idéologie incompatible avec le pragmatisme de la réalité et préjudiciable à la notion d’excellence."

Je me souviens d’un instit me disant au sujet de l’un de mes enfants assez doué, à la suite de ma question sur le fait qu’il s’ennuyait à l’école, "il attendra que les autres en soient à son niveau". Nous l’avons alors mis en privé. Et il a fini, jeune adulte, à s’expatrier dans un pays où "à compétence égale, salaire égal et reconnaissance égale, quel que soit le milieu d’origine". (T.)

L’Islam, comme toute religion en pays civilisé et démocratique, a sa place en France, mais la pratique religieuse doit rester personnelle, comme la Loi de 1905 – séparation de l’Église et de l’État – l’a imposé à l’Église Catholique, laquelle dictait avant au peuple ses règles de vie au quotidien. (B45)

Leçon de sciences de CM1 ©SLG.jpg
Leçon de sciences de CM1

Pourquoi ne sort-on pas du collège unique ?

Connaissez-vous un ministre qui aura le courage d’affronter le Moloch idéologique ?

BV 1er juin 2025 [archive

Instauré en 1975 par la loi Haby, le collège unique visait à unifier les différentes filières de l'enseignement secondaire pour offrir une éducation égalitaire à tous les élèves français. Sur le papier, l’idée pouvait paraître belle à ceux qui s’étaient laissés convaincre par le miroir aux alouettes de l’égalité des chances et de l’ascenseur social. Près de cinquante ans plus tard, cette réforme fait l'objet de nombreuses critiques concernant son efficacité et ses conséquences désastreuses sur le système éducatif français sont de plus en plus manifestes.

Dans les années 1970, le système éducatif français était caractérisé par une segmentation précoce des élèves en différentes filières. Les objectifs de la loi Haby visaient à offrir un socle commun de connaissances à tous les élèves jusqu'à la fin de la classe de troisième, à favoriser la mixité sociale et l'égalité des chances et à retarder l'orientation des élèves pour éviter les déterminismes sociaux précoces. Il s'agissait également de promouvoir la cohésion sociale en mélangeant des élèves de différentes origines sociales et culturelles.

Rien de tout cela n’a réellement fonctionné.

Loin d’avoir été réduites, les inégalités sociales se sont trouvées exacerbées tout en étant camouflées derrière un discours hypocrite et des stratégies de contournement toujours plus coûteuses.

Le dernier rapport de la Cour des comptes atteste que les résultats scolaires restent fortement corrélés au milieu socio-économique des élèves. Les enfants issus de milieux défavorisés rencontrent davantage de difficultés et sont sous-représentés dans les filières d’excellence. Le contexte sociologique global, avec l’explosion migratoire et l’effondrement des valeurs éducatives d’autorité et de discipline, a amplifié le phénomène en ajoutant de la violence et une fracture culturelle à un tableau déjà peu engageant.

Les enseignants doivent en outre gérer des classes aux niveaux très disparates, sans aucune formation ni aucun accompagnement ayant démontré une quelconque efficacité. On expérimente sans cesse, on cherche, on propose des solutions, mais l’abîme de l’échec est là, sous nos yeux, immense, parce que, malgré tous les efforts que l’on peut faire, toute notre bonne volonté et tout l’aveuglement idéologique qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes, un rond n’est pas un carré, une mule ne remporte pas un concours de CSO, un cheval ne porte pas des sacs de farine sur une route de montagne.

Le collège unique sacrifie tout le monde : les bons élèves, sérieux et travailleurs, qui ne sont ni nourris ni vraiment pris en compte, comme les élèves en difficulté, que l’on confronte quotidiennement à des contenus qui sont pour eux hors de portée et auxquels on ne propose, avant quinze ans, aucune solution alternative. On atteint ainsi des taux de décrochage scolaire assez préoccupants et une baisse irrémédiable du niveau global.

Errare humanum est, perseverare diabolicum. Abroger la réforme Haby et refondre entièrement le système du collège, point charnière absolu du désastre scolaire dont l’ampleur se révèle un peu plus chaque jour, ce devrait être la priorité de tout gouvernement digne et désireux de rendre à la France un peu de son lustre et de sa grandeur. Sans réforme du collège, aucun redressement de l’école primaire - urgent et nécessaire - ne sera envisageable ni utile. Connaissez-vous un ministre qui aura le courage d’affronter le Moloch idéologique qui a pénétré de ses effluves pestilentiels tout le système ? Il surgira peut-être de la société civile. Espérons-le… 

Cet article est à moitié vrai et à moitié une erreur : OUI la réforme Haby a eu pour objectif d’amener tous les élèves, en fin de 3ème, à un niveau minimum commun de connaissances, comme c’était le cas à la fin du cycle primaire. Cela pour répondre aux graves dérives des nombreuses filières qui s’étaient développées. Mais NON il ne s’agissait pas de classes "uniformisées" !!! Bien au contraire, pour atteindre l’objectif, en tenant compte des écarts constatés, étaient favorisées des "CLASSES DE NIVEAUX" afin de permettre aux meilleurs de performer et à ceux qui rencontraient des difficultés de bénéficier de plus de soutien ! Arrêtez donc de faire porter à ce pauvre recteur Haby les erreurs futures des classes banalisées qui ont abouti, de socialiste en socialiste, après 1981, au triste nivellement par le bas que nous constatons. (C.)

La réforme du collège unique était extrêmement vertueuse, permettant à tous d’entrer en sixième. Avec une pré-orientation possible en fin de 5e vers des classes dites pré-professionnelles. Donc il y avait bien la possibilité de travailler dans des classes relativement homogènes en 4e et 3e. Mais cette réforme venait du centre giscardien, elle a donc été immédiatement contestée et sabotée par les syndicats d’enseignants tous de gauche et d’extrême gauche. Puis vinrent M. Mitterrand et quarante années de pédagogisme et de démagogie gauchisantes. Et maintenant nous en sommes là. Celui qui aura le courage de nous sortir de ce désastre n’est pas né. (J54)

Autres [commentaires]

–  Thèmes du moment

Cette astuce des lycéens pour préparer le bac de Français en bossant moins fonctionne et elle désespère les profs (L'IA et les "révisions" du bac de français) L'Internaute 02/06/2025 [archive] L'épreuve de baccalauréat de français approche, le 13 juin [2025] les élèves de Première passeront l'épreuve anticipée tant redoutée. Ceux des filières générales auront le choix entre un commentaire de texte ou une dissertation, à sélectionner parmi trois propositions. Du côté des séries technologiques, les candidats pourront opter pour un commentaire ou bien une contraction de texte suivie d'un essai, là aussi sur trois sujets liés à un même thème mais s'appuyant sur des textes différents [...] Il y a encore quelques années, les élèves devaient se procurer des profils d'œuvres ou des fiches de lecture en librairie pour se faciliter les révisions. Aujourd'hui, la Génération Z a trouvé une astuce bien plus rapide et efficace : l'intelligence artificielle. "Désormais, il leur suffit d'aller taper Le colonel Chabert résumé dans ChatGPT ou leur barre de recherche. Ils s'en contentent", regrette Maïté Eugène [maître de conférences en sciences de l'éducation auprès du Figaro]. En effet, une simple requête adressée à l'IA d'OpenAI permet d'obtenir un résumé complet d'un ouvrage, souvent suffisant et très efficace pour passer les contrôles de lecture et l'épreuve orale du bac. Les évaluations valorisent en effet une approche factuelle de la lecture, axée sur "la maîtrise des faits, du récit et de certains détails précis", ce qui permet aux enseignants de vérifier si l'élève a compris le texte, explique la maîtresse de conférences. Paradoxalement, les élèves qui lisent réellement l'œuvre dans son intégralité pourraient être désavantagés par rapport à ceux qui se contentent d'utiliser l'intelligence artificielle : "un élève qui aura parcouru l'ensemble du texte sans en retenir chaque détail risque d'être moins bien noté que celui qui s'est limité à extraire les informations attendues" déplore une professeur.

?;¿',,' Une virgule peut en cacher une autre ',,'¿;? (Christine Leborgne 02/06/2025) La typographie est tout sauf une futilité ou une esthétique. D'abord il y eut l'espace (au féminin, comme la césure... une espace fine, une espace insécable), puis vint la ponctuation, les alignements, les enrichissements (gras, italique, etc.), et la gradation des corps dans la titraille, le remplissage de la page, le gris typographique... Tout concourt à la mise en valeur du texte et à sa compréhension. (internaute DP)

Virgule, plus forte que guillotine.jpg

C'est très important la ponctuation dans une phrase, elle est pourtant souvent négligée, ça peut en changer le sens, la preuve. (GSM)

Voir Lorem Ipsum (générateurs de textes)

Scientifiques trop "genrés" (Causeur 03/06/2025) Face à la pénurie d’ingénieurs et d’informaticiens, la France tente de remonter la pente en misant sur les lycéennes. Mais, la stratégie du gouvernement fondée sur la dénonciation de "stéréotypes de genre" dès la maternelle occulte l’essentiel [...] Qui peut gober une telle fable ? Qui peut croire que le personnel de l’Éducation nationale, cette corporation féminisée à 75% et dont les deux tiers des membres votent à gauche, serait un bastion sexiste ? Si l’on veut comprendre pourquoi tant de demoiselles douées se détournent des sciences, il conviendrait plutôt d’interroger un autre stéréotype, écolo-wokiste celui-là, qui leur est professé à longueur de scolarité : le lieu commun selon lequel l’industrie et la technologie sont mauvaises pour la planète et aliénantes pour l’homme. Dans un monde où les émotions et la communication sont présentées par la gauche, qui a troqué la rationalité contre le romantisme, comme la clé du progrès, doit-on s’étonner si les fortes en thème conçoivent les lettres et les sciences humaines comme la voie royale ?

Parcoursup : "Préchauffer le four, beurrer un moule" : quand une recette de cuisine et l'algorithme ouvrent les portes de l'université de psychologie (france3-regions.franceinfo.fr 05/06/2025) [archive] Les résultats de Parcoursup tombent et plongent des milliers de lycéens dans l’angoisse, une vidéo virale relance le débat sur la transparence et l’efficacité de la plateforme. Morgane, une lycéenne de la région de Toulouse (Haute-Garonne) affirme avoir été acceptée à l’université après avoir simplement copié-collé une recette de brownie dans sa lettre de motivation...

Pour information, le rapport public de la Licence de Psychologie UT2J est consultable en ligne.

Lire aussi Une recette de brownie lui ouvre les portes de la fac de psycho (Boulevard Voltaire 13/06/2025) [archive] Postulant pour une licence de psychologie, une lycéenne fait un copier-coller d'une recette de brownie et l'insère dans l'espace réservé à la lettre de motivation que propose le site Parcousup. Sa demande est acceptée.

Gâteau, un brownie.jpg
La cerise sur le gâteau

[...] Deviner que les décisionnaires n'y verraient que du feu dénote un talent qui se doit d'être reconnu et officialisé par un diplôme, si ce n'est un doctorat [...] Une notice de machine à laver inscrite à l'ordre du jour du Conseil des ministres, quelques pages de l'annuaire insérées dans le prompteur d'Emmanuel Macron. Qui verra la différence ? Les audiences catastrophiques de sa dernière prestation télévisuelle en attestent. Il récita La Mer de Charles Trenet sans que personne ne s'en aperçoive. Pourrait-il repartir à la hausse dans les sondages en lisant solennellement une recette de brownie ? Dans ses rêves les plus fous, la jeune lycéenne se voit nommée conseillère en communication présidentielle. Consultante en manœuvre de diversion. Les océans, les montagnes, les volcans d'Auvergne qui menacent de se réveiller. Pour le raconter, le mode d'emploi d'un cuiseur-vapeur vaut mieux que tous les discours sur le réchauffement climatique. Les Français mis à feu doux ou la cocotte sous pression, tous les cas de figure sont dans les livres de cuisine que la lycéenne affectionne...

Quand la Cour des comptes note l'école primaire, Bourdieu tient le stylo (LSDJ 06/06/2025) [archive] Publié en mai dernier [2025], le rapport de la Cour des comptes sur l'enseignement primaire a déjà suscité de nombreux commentaires mais peu ont exploré ses présupposés. Derrière l'analyse, on retrouve la pensée du sociologue Pierre Bourdieu [1930-2002] via ses concepts de capital culturel, d'habitus, de reproduction sociale et de déterminisme social. Ce n'est pourtant pas le seul cadre d'analyse possible [...] Rien sur la chute de la discipline et de l'autorité ni sur le rôle du milieu social dans ces dérives. Rien sur la remise en cause croissante des enseignants par certains parents. Silence total sur le recrutement. Aucune mention non plus du séisme pédagogique, psychiatrique et psychologique provoqué par la période Covid (surtout à ce niveau). Rien sur les tensions communautaires, religieuses ou identitaires qui traversent l'école dès la primaire ni de l'impact que ça peut avoir sur les enfants. Par contre, il colle à l'air du temps, en abordant des questions d'inégalités liées au genre (comme la spatialisation de la cour de récréation) malgré, là encore, l'aveu d'une absence de données. L'école décrite semble abstraite, comme si les dérives du secondaire n'y trouvaient pas leurs origines.

Lire aussi Synthèse du rapport de la cour des comptes sur l'enseignement primaire
sur le site de la Cour des comptes (mai 2025) [archive]

Laure Murat : la défense des œuvres contre les ravages du "wokisme" (Laure et la "confusion du débat actuel") Causeur 07/06/2025 [archive] Quand la gauche est quasiment sur le point de dire que le wokisme et les "sensibility readers" vont trop loin… Professeur d’université à Los Angeles [la romancière française] Laure Murat, née en 1967, a publié des ouvrages dans lesquels elle fait preuve d’une approche originale de la littérature. Ainsi, nous avions beaucoup aimé Relire : une enquête sur une passion littéraire, en 2015, consacré à la relecture incessante des mêmes ouvrages, si possible des classiques. Laure Murat est également une proustienne confirmée, ce que nous démontrait récemment son Proust, roman familial, prix Médicis 2023, où elle décrivait comment elle s’intégrait, de par ses origines familiales, au petit monde très fermé de l’auteur de La Recherche. Après cela, nous ne l’attendions pas sur un sujet plus terre à terre, mais crucial : la réécriture de certains textes célébrissimes, afin de les adapter au politiquement correct de l’époque. Sincèrement passionnée par la littérature, Laure Murat s’inquiète du non-respect de l’intégrité des œuvres, dans le climat intellectuel d’aujourd’hui obsédé parun wokisme patenté, qui gagne de plus en plus de terrain...

Laure Murat romancière française Pr d’université à Los Angeles © Philippe Matsas.jpg
Laure Murat © Philippe Matsas

Entre l’idéologie et le réel, la fracture s’agrandit

Des inspecteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer et continuent à rendre un culte au Pédagogisme.

BV 08 juin 2025 [archive]

L’école est en train de mourir de la peste, la peste idéologique contre laquelle, malgré des décennies d’effondrement progressif, certains ne sont toujours pas immunisés. Parfois, on a même le sentiment qu’ils dansent frénétiquement sur le volcan dans une espèce de Walpurgis géant qui a quelque chose de vertigineux quand on a les mains dans le cambouis et qu’on dépense son énergie à colmater les brèches.

Une petite anecdote pour égayer votre semaine.

"Ludifier" notre enseignement

J’essaie d’enseigner le latin dans un collège semi-rural défavorisé. Pour cela, dans sa générosité, l’administration m’alloue trois heures hebdomadaires : une heure avec un groupe de 5e et une heure avec un groupe réunissant des 4e et des 3e. Malgré l’excellence de ma pédagogie, dont je suis sûre que vous ne doutez pas, et les trésors d’imagination et de patience que je déploie, je me trouve confrontée à trois murs insurmontables. Le premier est le manque de travail des élèves. Admettons que ça, cela soit de ma faute… Le deuxième est le faible volume horaire et le statut mental d’une option. Ça, c’est structurel. Le troisième est l’ambiguïté des adultes face à l’effort et à la culture. Tout le monde semble convaincu qu’il est important pour les jeunes de développer leur culture et leur volonté, et dans le même temps, du directeur aux parents, tout le monde nous demande sans cesse de ne pas donner de travail aux enfants et de "ludifier" notre enseignement. D’une manière générale, tout ce que l’on fait est toujours "trop dur" et jamais assez "original" ou fun. Je pense qu’on devrait aussi demander aux gendarmes de ludifier un peu les stops et les feux rouges, assez traumatisants, aux biologistes de faire un effort pour rendre les analyses sanguines un peu plus engageantes et aux services fiscaux de "ludifier" un peu leur communication pour me "séduire" et me "motiver" à remplir ma déclaration d’impôts.

Alors que l’essentiel de mes élèves peine à écrire quatre lignes

Je vous parle de ça car j’ai reçu, cette semaine, un message qui a encore raccourci mon espérance de vie, tant il m’a agacée. Mon inspecteur l’a envoyé à tous les professeurs de lettres classiques de l’académie : "Dans les programmes de LCA, l’accent est mis, à côté des savoirs et savoir-faire linguistiques, sur l'appréhension d'une culture générale humaniste [qui] participe de l'émancipation des élèves, notamment de ceux dont les acquis culturels sont les plus fragiles" (BO n° 4 du 25/1/2018). Dans les programmes de collège comme de lycée, cette appréhension repose, entre autres activités de découverte culturelle, sur le travail de l’interprétation, à côté de celui de la compréhension et de la traduction des textes antiques. Or, selon Falardeau (2003), l’interprétation se définit comme en partie extrinsèque au texte et centrée sur le lecteur interprète : "Si la compréhension est construction du sens à partir des éléments explicites et implicites du texte, l’interprétation sera spéculation sur le 'pluriel du texte' (Canvat 1999 p.103) et exploration herméneutique." Il y a quelques années, la dimension absolument surréaliste de ce message m’aurait fait sourire. Mais aujourd’hui, alors que l’essentiel de mes élèves peine à écrire un texte de quatre lignes en français et ne sait pas situer l’Antiquité dans le temps, j’avoue être moins encline à rire de cette déconnexion absolue entre l’idéologie et le terrain.

Voilà à quoi servent nos impôts : non pas à instruire nos enfants, mais à financer ce genre de formation, dispensée par d’augustes professeurs d’université - qui doivent bien s’occuper, vu qu’ils n’ont plus d’élèves - auprès de professeurs désemparés qui viennent trouver là une bouffée d’oxygène leur faisant croire qu’ils ont encore un avenir s’ils "se réinventent", et d’inspecteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer et continuent à rendre un culte au Pédagogisme sans se rendre compte que leur Idole est déjà à terre depuis longtemps.

Commentaires

De la dangerosité du pédagogisme sur l’esprit humain qui donne aux Inspecteurs pédagogiques l’illusion d’exister. Pedagogicum ergo sum (Traduc. "je 'pédagogique' donc je suis") (m.c) – [plus précis, mais je ne "traduirai" pas...] Coïto ergo sum (N_M).

Merci pour cet article tellement précis et écrit avec une pointe d’humour. Je vous admire. (AAA)

Inspecteurs académiques, pédagogues, ministres de l’éducation,tous errant sans boussole, suivant les vents tournants… Les aveugles guidant les unijambistes au bord de la falaise : il en faut du sang froid pour demeurer chez ces fous. Merci pour votre article Madame. (S33)

Découragement. Impuissance. et pour finir, lassitude. L’école est aux mains de la Gauche depuis trop longtemps, une Gauche qui a viré à l’extrême. Elle a pour seul but d’éduquer les enfants en formant de futurs votants de Gauche extrême. (Y.)

COMME disait un vieux polytechnicien "je viens de lire un article dans notre revue sur la mécanique quantique. On a l’impression que l’auteur n’a rien compris" IDEM pour le charabia de l'"Éducation (sic) nationale". (K.) – Ça me rappelle cette boutade à la fin d’un discours : "si vous avez compris ce que j’ai dit, c’est que je me suis mal exprimé". (P.)

Le plus affligeant pour couronner le tout est cette sotte attitude des parents, des adultes biberonnés à ce laxisme. (V.)

Il faut rétablir les devoirs surtout l’apprentissage du par cœur car on ne peut plus donner de devoir (à cause de l’IA). Établir un rythme scolaire lissé, supprimer les mat!ères inutiles. Sport et arts devraient être obligatoire UNIQUEMENT pour ceux qui ne sont pas membre d’une organisation extérieure (club de sport, conservatoire de musique, cours d’art dramatique) tout en contrôlant l’assiduité et les résultats dans le cadre de ces activité “extra scolaire". Pour cela il faut libérer l’après midi. Cela favoriserait la pratique en milieu scolaire et concernerait que ceux qui ne font rien hors milieu scolaire et permettrait le développement des clubs et autres organismes. Mes enfants ont été jugé par exemple sur le ping-pong alors qu’ils étaient des pratiquants d’autres sports et que l’éducation physique et pseudo sportive ne leur servait à rien. (B.)

S’il n’y avait que dans l’Éducation nationale qu’on était dans l’idéologie "humaniste" à rendre tout le monde fainéant et crétin et surtout à se diminuer constamment pour se mettre au niveau des non instruits. En Ukraine on est dans l’hégémonie occidentale de supériorité en tout point ; c’est à dire qu’on est en plein déni des réalité du monde. On confond l’URSS et la Russie et pourtant, la première a disparu il y a plus de 30 ans. On est dans l’idéologie réchauffiste forcenée et il est interdit d’en disconvenir. On pourrait continuer longtemps les énumérations. La population française est dans le même déni. Elle suit l’UE qui l’entraîne vers un régime totalitaire au nom du Bien. L’avenir des jeunes femmes et des jeunes hommes libres et travailleurs est en dehors de l’UE. La majorité des Français étant très loin de l’avoir compris ; cela va continuer de se détériorer et finir comme la grenouille dans la marmite. (C24)

D'autres commentaires dont celui de Syclams

Thèmes du moment

Les "profs" de gauche récoltent aujourd'hui ce qu'ils ont semé. Ces chiens de Gramsci, ceux qui "mordent la pierre et non la main qui la leur jette" (BV 11/06/2025) [archive]
[commentaires] [autres commentaires, etc.]

Salle de classe illustration Les ''profs'' de gauche récoltent aujourd'hui ce qu'ils ont semé... (BV 11 06 2025).jpg

Menacés, harcelés, visés par des tirs : à Besançon, les profs craquent, l’État regarde ailleurs (La Lettre Patriote 11/06/2025) [archive] Il aura fallu des menaces de mort, des coups de téléphone haineux, des tirs de mortier et des listes de profs désignés à l’abattoir sur TikTok pour qu’enfin les enseignants du collège Diderot à Besançon se décident à faire ce qu’aucun d’eux ne devrait jamais avoir à faire : exercer leur droit de retrait. Autrement dit, quitter leur poste non pas par lassitude, mais par peur. Par instinct de survie...

Ces petits objets à prendre pour les épreuves du bac... (L'Internaute 13/06/2025) [archive]
À l'approche du bac, c'est la dernière ligne droite des révisions. Il faut aussi penser à tout le nécessaire à emmener pour passer les épreuves dans les meilleures conditions. Les épreuves du baccalauréat sont imminentes. Les élèves de terminale vont passer les écrits dans l'espoir d'obtenir l'examen qui clôture les années au lycée. Les dernières révisions sont lancées : elles peuvent notamment permettre de s'attarder sur ses points faibles et de relire ses fiches. En amont des épreuves, un autre élément ne doit pas être négligé : la préparation du sac. Il est conseillé de le faire tranquillement la veille au soir, afin de ne pas risquer d'oublier quelque chose le matin même...

Sciences Po redécouvre l’excellence (à contrecœur) La Lettre Patriote 14/06/2025 [archive]
Il aura donc fallu quatre longues années d’égarement idéologique, de quotas masqués et de discrimination sociale inversée pour que Sciences Po commence – timidement – à retrouver le chemin de l’exigence. Depuis la suppression du concours écrit en 2021, l’école la plus emblématique de la méritocratie républicaine avait choisi de s’aligner sur les lubies du temps : sélection sur dossier, entretiens biaisés, survalorisation de l’"engagement" militant – comprendre "avoir manifesté pour la planète ou pour Gaza à 15 ans" – et mise à l’écart méthodique des élèves issus des lycées d’excellence, notamment privés [...]

Sciences Po... redécouvre l’excellence (illustration La Lettre Patriote 14 06 2025).jpg

Alors, retour à la méritocratie ? Prudence. L’annonce d’un retour du concours écrit en 2026 laisse espérer un vrai sursaut. Mais pour combien de temps ? Tant que la gauche culturelle tiendra les cordons des jurys, les fils du réel risquent encore d’être tissés à l’envers.

Donner du sens à sa formation en science politique grâce aux humanités (Conflits 14/06/2025) [archive] L’Ircom propose une licence unique alliant Humanités et Science politique. En quoi cette formation se distingue-t-elle ? Quels débouchés pour les étudiants ? Éléments de réponse avec Sylvain Monnier, directeur de la formation...

[...] Étudier les Humanités [vidéo] c’est se confronter aux grands textes, s’ouvrir à d’autres horizons, se forger une capacité de recul critique face à l’actualité. Ce n’est pas un savoir utilitaire ou technique ; c’est une voie de formation de la personne, une éducation à la liberté. C’est apprendre à penser, à comparer, à juger — selon les mots de Cicéron ou encore de Rabelais, l’étude des Humanités vise avant tout à former des hommes libres.

Nous avons choisi de les associer à la science politique non par opportunisme – même si cette discipline est aujourd’hui très prisée – mais par conviction. Enrichir la science politique par la profondeur des Humanités permet d’éviter une approche strictement descriptive ou technique du phénomène politique. La politique ne peut pas se comprendre uniquement sous l’angle des données ou des théories : elle demande aussi une vision large, une capacité à penser la complexité humaine. C’est ce que permet notre licence.

En quoi cette formation est-elle un atout dans une carrière professionnelle et dans la vie en général ? Sylvain Monnier : Il peut sembler paradoxal de vanter les mérites d’un cursus « inutile » mais c’est justement cette inutilité apparente qui fait toute sa richesse. Les Humanités ne se réduisent pas à des compétences directement applicables. Et pourtant, nos étudiants intègrent chaque année des masters prestigieux, aussi bien dans les grandes écoles de commerce que dans des domaines aussi variés que la communication, la gestion publique, l’action sociale, ou encore l’enseignement.

Ce qui fait la différence ? Leur capacité à sortir du cadre, à penser autrement, à parler avec aisance. Là où certains profils très techniques manquent parfois de recul, nos étudiants sont capables d’articuler une pensée personnelle, critique, construite. Ils apprennent à écrire, à parler, à structurer une idée. Les entreprises recherchent justement ces profils capables de prendre de la hauteur, pas seulement des exécutants. [...]

Le Danemark, les écrans et l’utopie égalitaire

BV 15 juin 2025 [archive]

Danemark, les écrans et l’utopie égalitaire... ''game over''.jpg

Le Danemark a été pendant plusieurs décennies le pionnier européen du numérique pédagogique. Les écrans étaient omniprésents dans les salles de classe. Les téléphones étaient autorisés et l’on pensait qu’ils seraient de bons supports d’apprentissage. L’IA était utilisée par tous. Les tablettes remplaçaient les livres et les cahiers, les tableaux numériques avaient remplacé les tableaux sur lesquels couraient les stylos et tout le monde se félicitait de cette modernité connectée...

Pour qu’il y ait ascenseur social à l’école, encore faut-il qu’il existe des enseignants capables de discerner les potentialités de leurs élèves, quelle que soit leur origine sociale. Cela a été le cas pour Albert Camus (mère illettrée, père tué à la guerre) et son instituteur, M. Germain, si mon souvenir est le bon, et pour tant d’autres. Or, le niveau s’étant dégradé depuis 50 ans, même les enseignants sont recrutés avec un faible niveau et donc, par conséquent, le château de cartes s’écroule. (Marc.)

Remettre les classements, les notes, la reconnaissance du mérite, une orientation sérieuse. Certains enfants ne sont pas faits pour les études, et il y a plein de métiers manuels "en tension" (soi disant), alors remettre l’accent sur l’apprentissage. Arrêter avec le principe 100% de bacheliers, à force de baisser le niveau dans ce but on fait des générations d’incultes... futurs inadaptés mais avec le droit de vote… plus faciles à diriger… (R1349)

Autres [commentaires]

Thème du moment : lundi 16 juin 2025, l'épreuve de philosophie du baccalauréat

Le bac de philosophie est terminé. Plus de 530 000 lycéens ont travaillé sur les sujets de dissertation et d'explication de texte ce lundi 16 juin : retrouvez les sujets qui étaient proposés et des propositions de correction avec L'Internaute

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2025 (PDF)

BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE SESSION 2025 (PDF)

Une réaction : Bac philo 2025 : un texte de John Rawls contre Vincent Bolloré ? (Le commentaire de texte de Rawls au bac de philo ferait l'éloge du socialisme démocratique) BV 16/05/2025 [archive] Lundi 16 juin, l'épreuve de philosophie du baccalauréat ouvre le bal. La philosophie, selon le ministre de l’Éducation Élisabeth Borne, est encore aujourd’hui d’une grande importance : "C’est bien d’avoir une épreuve de philo de quatre heures où on réfléchit au sens des choses", estime-t-elle. Le sujet du commentaire de texte de la voie générale porte sur un extrait de Théorie de la justice, de John Rawls. Les avis sont mitigés... 

Barbey d’Aurevilly au bac de français... illustration © CC0 Paris Musées Musée Carnavalet Histoire de Paris.jpg
Barbey d’Aurevilly – illustration © CC0 Paris Musées Musée Carnavalet Histoire de Paris

Barbey d’Aurevilly au bac de français : un dandy dans l’épreuve (Pas sûr que les bacheliers aient tout compris, mais qu’importe...) BV 21/06/2025 [archive] "Dans l’opinion de tout le pays, c’était un passage redoutable…" La description de la lande de Lessay, "désert normand" entre Saint-Sauveur-le-Vicomte et Coutances, voilà ce qu’ont eu les bacheliers de première, en commentaire de texte. Un extrait du premier chapitre de L’Ensorcelée, roman de Barbey d’Aurevilly paru en 1854...

Autres thèmes du moment

Niveau scolaire : à force de tomber, on touche le fond (BV 18/06/2025) [archive] Lundi [16/06/2025], les jeunes et moins jeunes bacheliers ont survécu à leur première épreuve. Dans quelques semaines tomberont les résultats et l’on entendra, comme chaque année, le pays se réjouir d’un score mirifique : 90, 92, 95, 98 % peut-être de réussite. Mais quelle réussite, au juste. Car ce mercredi, deux jours seulement après les épreuves de philo donc, tombe le rapport du haut-commissaire à la Stratégie et au Plan. Sans surprise, hélas... 

La pensée de l'internaute PuDo (12/06/2025) : "Chaque jour qui passe me fait pester davantage sur nos concitoyens (bien nommés en ce cas) qui ont voté et surtout revoté pour lui. Je suffoque depuis 2012, j’ai l’impression de couler dans une piscine avec l’espoir de toucher le fond salvateur qui permettrait d’un coup de pied, de remonter en surface, mais le bassin est si envasé en profondeur, que seul un curage total permettra un nouveau souffle."

Au moment où un rapport détaille l'effondrement de l'Éducation nationale, la France affiche d'autres "priorités" (Les "stéréotypes filles-garçons" !) (BV 18/06/2025) [archive] Il y a deux types de rapports. Ceux qu’on enterre et qu’on a commandés pour cela. Le rapport sur le désastre français de l’Éducation nationale, qui range la France au fond, près du radiateur, joue dans cette catégorie. Il rejoindra à coup sûr la longue cohorte des rapports sur les effets merveilleux de nos pédagogistes, toujours aussi sûrs d’eux, toujours aussi destructeurs et toujours aussi influents... 

Thème un peu hors sujet : Une élue de gauche, lesbienne et pro-avortement à la tête d’un mouvement de jeunesse catholique, il fallait y penser ! (BV 18/06/2025) [archive] Marine Rosset n’est pas une inconnue (surtout à Paris), puisqu’elle est "élue" dans le cinquième arrondissement de la capitale, comme indiqué sur le site des SGDF. Une première surprise puisque les Scouts et Guides de France sont un mouvement affilié à la Fédération du scoutisme français qui se veut "apolitique". Deuxième étonnement, Marine Rosset n’est pas sans étiquette. Elle est socialiste et a été investie par la NUPES et par le Nouveau Front populaire lors des élections législatives de 2022 et 2024. Bien que la jeune femme de 39 ans prétende que "ces deux engagements sont distincts", il y a fort à parier que ses convictions politiques, proches de l’extrême gauche, donneront au mouvement une nouvelle coloration...

[commentaires 1.] [commentaires 2.] [commentaires 3.] [commentaires 4.] etc., etc.

Voir Info Scoutisme

Bac philo : mieux vaut Internet qu’une salle de classe ?

Nos lycéens ont à leur disposition un outil exceptionnel pour aiguiser leur esprit : la chaîne YouTube du Précepteur !

BV 22 juin 2025 [archive]

Cela fait une semaine que plus de 500 000 jeunes Français ont composé en philosophie. Les sujets étaient intéressants, comme toujours : 1) Notre avenir dépend-il de la technique ? 2) La vérité est-elle toujours convaincante ?

Des sujets attractifs

Ces sujets étaient intéressants, riches et parfaitement adaptés au programme censé être vu - et révisé - au cours de l’année de terminale. Ils croisent aussi, évidemment, ce qui est vu en lettres en première, en spécialité HLP (Humanités - Lettres - Philosophie), HGGSP (Histoire - Géographie - Géopolitique - Science Politique) et même Physique, si l’on se souvient, par exemple, des difficultés qu’a eues la théorie du Big Bang à s’imposer dans les esprits (lire, pour cela, l’excellent Dieu, la science, les preuves d’Olivier Bonnassié et Michel-Yves Bolloré).

– Internaute C. "[Big Bang] L’exemple donné dans le texte sur Dieu, la science les preuves est malheureux, car ce livre n’amène absolument rien dans sa première partie qui se veut scientifique. La deuxième concerne Fatima et relève de la croyance."

Mais quand on écoute les micros-trottoirs faits par les journalistes à la sortie des épreuves, on reste circonspect. Une jeune fille : "Ça va. J’suis tombée sur une notion que j’avais envie ; je suis sortie au bout de 2 heures". Qu’aurait-elle fait si elle était tombée sur une notion qu’elle avait pas envie (sic) ?

– Internaute D70 "'J’suis tombée sur un sujet que j’avais envie'. Mieux vaut en rire, de toute façon les élèves français seront bientôt derniers au classement PISA. Pas grave, on a la fête de la musique."

Un jeune garçon se réjouit : "Hier soir, y a un mec de ma classe, il a vraiment tout sauvé. Il a envoyé une vidéo parfaite où j’ai fait 30 minutes de révisions sur la vérité" (La Provence). Il a donc pris le deuxième sujet, et non le texte de Rawls sur l’État et la Justice, et son correcteur va se régaler, à n’en pas douter, en lisant sa copie. Au moins, il ne se perdra pas dans des subordonnées inutiles.

La chaîne YouTube du Précepteur

Pourtant, ces chers petits ont à leur disposition un outil exceptionnel pour aiguiser leur esprit et découvrir, voire approfondir, certaines notions : la chaîne YouTube du Précepteur et son site Internet. Ce que fait ce jeune homme est absolument remarquable. Avec un talent rare et sans en rabattre d’aucune manière sur l’exigence de la pensée, il rend accessibles les œuvres des philosophes à travers des cours ciblés de 30 à 50 minutes. Pas d’images, pas de montage vidéo aguicheur, juste une voix qui parle et dit des choses pesées et intelligentes...

– Des internautes "Merci de parler de cette chaîne trop peu connue et tout à fait remarquable. Je confirme ! Je suis un abonné de cette chaîne depuis longtemps maintenant. Et c’est tout simplement de l’excellent travail. Pas seulement pour les élèves !"

[...] Je conseille souvent à mes élèves de terminale d’aller l’écouter, au lieu de se contenter de la doxa diffusée dans leurs manuels imbibés d’idéologie moderniste et de contre-vérités. Je vous y invite aussi : cela se consomme avec plaisir, en jardinant, en conduisant et même en sirotant un cocktail au bord d’une piscine. Un cocktail bio, écoresponsable et sans alcool, cela va sans dire…

Commentaires

Il est souvent difficile, même pour des "bacheliers" de comprendre les tutos de YouTube, tout simplement parce qu’ils n’ont pas les bases de l’apprentissage de la pensée et du discernement... Ils voient sans voir, entendent sans écouter (ils n'ont que la culture du slip, de la violence et de la destruction) (B.)

Big Bang

Il ne faut pas se contenter de la doxa, notamment en astrophysique ; nombreux sont les astrophysiciens qui ne croient pas au Big Bang impliquant d’ailleurs l’univers en expansion. La théorie géocentrique de Galilée n’est toujours pas prouvée et ne correspond pas aux observations ; dommage qu’il n’y ait pas de débats sur ces sujets. (T.)

Le télescope James Web remet très largement en question la théorie du Big Bang. Il faut donc se méfier des vérités scientifique du moment… Contrairement à ce que croient la quasi-totalité des physiciens, ils ne détiennent aucune vérité absolue, mais travaillent dans un modèle qui n’est que plus ou moins fiable. [...] (C.)

Thèmes du moment livrés en vrac

Charlemagne et l’école (illustration).jpg
Charlemagne et l’école (illustration) – https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2025/06/qui-a-invente-l-ecole.avif

Charlemagne et l’école : le fondateur d'une épopée (BV 22/06/2025) [archive] Non, Charlemagne, roi des Francs, n’a pas inventé l’école. Il a fait beaucoup mieux, en l’organisant et en lui donnant son essor. Car personne n’a inventé cet enseignement collectif qui s’est mis en place spontanément en même temps qu’apparaissait l’écriture en Mésopotamie, en Égypte, puis en Chine entre 3 500 et 1 200 avant J.-C...

Internaute S31 "Très bon article qui résume quels sont les personnages qui nous ont permis d’apprendre, à lire, à compter, à écrire. Mais il en manque un : Jean-Baptiste de La Salle, qui est très soucieux de l’éducation des jeunes et se lance dans un projet d’écoles gratuites (nous sommes dans les années 1680). Il veut fonder des écoles pour garçons 'pauvres', C’est très nettement avant Jules Ferry. Les Écoles existent toujours aujourd’hui et encore plus recherchées pour leurs bons résultats." [autres commentaires]

Le bac de français sans Français... (Le témoignage effarant d'une prof) Causeur 25/06/2025 [archive] Bientôt un bonus pour absence totale de ponctuation ? ... [commentaires"Il paraît que même la langue verte se perd. Quel malheur." (internaute BC)

L’ordonnance du 10 août 1539 a instauré  le ''français'' comme SEULE langue officielle dans tous les actes d’état civil ou judiciaires.jpg
L’ordonnance du 10 août 1539 a instauré le ''français'' comme SEULE langue officielle dans tous les actes d’état civil ou judiciaires

Écriture inclusive : mettre un point d’arrêt à cette hérésie (BV 26/06/2025) [archive] Enfin un début de sursaut ? Depuis quelques semaines, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) hausse le ton, face au gauchisme culturel. Elle a ainsi refusé la demande de subvention déposée par une association au motif que celle-ci employait l’écriture inclusive sur son site Internet. Une décision de bon sens qui a naturellement fait bondir certaines organisations militantes. "Ce qu'il se passe ici pour Les Têtes de l'Art et pour d'autres structures, visées aujourd'hui sur ces questions d'écriture inclusive et à qui on demande de corriger leur communication pour pouvoir continuer à être soutenues, fait partie d'une bataille idéologique contre tout le secteur associatif, s’est émue Emmanuelle Gourvitch, du Syndicat national des arts vivants. Nos détracteurs, le Rassemblement national et toute une partie de la droite veulent voir jusqu'où ils peuvent aller. Nous allons étudier tous les recours." De son côté, le cabinet de Renaud Muselier leur a rappelé la règle concernant les demandes de subvention, mais aussi les éléments de communication : "pas d’écriture inclusive". "Parce que nous savons qu’avec cette écriture, nous avons affaire à du militantisme", a encore ajouté l’entourage du président de la région... [commentaires"L'écriture inclusive est une idéologie minoritaire, ce n'est pas la langue française." (internaute Jeff) "Pensez aux personnes dyslexiques et aux aveugles, et renoncez à cette loi !" (Sylvie) "Pour moi, c’est très simple : je ne lis pas les articles écrits en 'inclusif'." (Thierry)

Voir
écriture inclusiveeee (Commentaire de Gigeoju 2017)

indigeste

Une ''blague'' d'élève en dit beaucoup de notre société (L'Internaute 26/06/2025) Une blague d'un élève de CP a déclenché plusieurs jours de grève dans une école du Tarn, il y a quelques mois. Elle est symptomatiques de la souffrance au travail... 

Enfant "HPI" : les signes avant-coureurs doivent être détectés entre 1 et 4 ans (L'Internaute 27/06/2025) Le concept de haut potentiel intellectuel (HPI) fait débat depuis plusieurs années. Il est souvent associé à un QI élevé : selon l'Organisation mondiale de la santé, cela correspond à un QI de plus de 130, ce qui représente environ 2% de la population. Des tests sont possibles pour évaluer ce potentiel, mais pour être pertinent, le bilan doit être fait par un spécialiste, souvent un psychologue clinicien ou un neuropsychologue. Un tel exercice coûte environ 200 euros en France...

Puzzle.jpg

Voir Intelligence – Intelligent !

Le brevet : comment mettre de l’huile sur le feu ?

Intéressant, l’histoire-géographie, car c'est la discipline qui subit le plus fortement la pression idéologique.

BV 29 juin 2025 [archive] [commentaires]

Nous sommes entrés, depuis quelques semaines, dans la glorieuse période des examens qui sanctionnent le travail acharné des petits Français au cours de leur scolarité secondaire. Avez-vous eu la curiosité de regarder les sujets du brevet ? Comme je suis d’astreinte de surveillance comme de correction, j’ai jeté un œil au sujet d’histoire-géographie. C’est toujours intéressant, l’histoire-géographie, car c’est la discipline qui subit, avec les lettres et la SVT, le plus fortement la pression idéologique de nos bienveillants dirigeants... 

Je me souviens d’un super d’histoire/géo en première et terminale, lui pas de gauche du tout, il était catastrophé quand Mitterrand fut élu en 1981, "mes pauvres enfants votre avenir ne va pas être tout rose", je m’en souviens encore ! (S65)

Il est honteux de tendre aux enfants ce genre de piège consistant en une implication idéologique tout à fait étrangère à leur âge ! Par ex. ils se f*** pas mal de l’égalité hommes-femmes, qui est une préoccupation d’adultes. (Anna)

Je croirai à l’égalité des sexes lorsque je verrai un homme accoucher ! (Anne-Marie)

Thèmes du moment

Brevet 2025 : une correction si "bienveillante"… (Boulevard Voltaire 03/07/2025) [archive] Brevet 2025 : Les consignes de correction sont si laxistes et mensongères, par "bienveillance", qu'elles sont à détruire impérativement... [commentaires1] [commentaires2]

IA dégénératives "en éducation" : Vers une école avec IA sans notes ni cerveau (Causeur 04/07/2025) [archive] Alors que les résultats du baccalauréat sont dévoilés ce matin [4 juillet] de plus en plus de candidats préfèrent les consulter en ligne, depuis chez eux, plutôt que de se rendre dans leur lycée pour découvrir les listes affichées. Dans le même temps, tandis que les alertes se multiplient sur le risque de délégation des capacités cognitives à des outils comme ChatGPT, l’Éducation nationale vient d’adopter une position résolument enthousiaste en définissant le "cadre d’usage" des intelligences artificielles génératives... [commentaires]

Thème un peu hors sujet

Non aux écrans en crèche : enfin une vraie mesure de civilisation (La Lettre Patriote 03/07/2025) [archive] Ne nous y trompons pas : si l’État prend enfin cette décision, ce n’est pas seulement pour protéger les enfants, c’est aussi parce que l’explosion des troubles du comportement, des retards cognitifs et des pathologies de l’attention devient un problème de santé publique majeur et donc… budgétaire. Saluons bien sûr l’interdiction des écrans dans les crèches mais exigeons plus...

Le rayon de soleil dont on a besoin

BV 06 juillet 2025 [archive sans vidéo]

Mon rayon de soleil a été la comédie musicale offerte par des élèves du Sénevé, à Castres, pour les dix ans de l'école.

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Quand on est prêt à désespérer, on assiste souvent à une scène qui nous redonne espoir.
Je pensais consacrer cette chronique aux traditionnelles perles du brevet, mais ce que j’ai vécu vendredi soir a bouleversé mes plans. Je ne résiste pas à l’envie de le partager avec vous. On a tous besoin de petits rayons de soleil. Mon rayon de soleil, cela a été la comédie musicale offerte au public par des élèves du Sénevé, à Castres, à l’occasion des dix ans de l’école. Le Sénevé est une école-collège hors contrat qui accueille en son sein une maîtrise, c’est-à-dire une école en horaires aménagés réunissant des enfants autour de l’exigence et de l’harmonie du chant choral.
Comme le rappelle le site de La maîtrise "pour les chanteurs, âgés de 8 à 15 ans, le chœur est un lieu de croissance humaine, artistique et spirituelle". Et la création de cette comédie musicale fut une belle aventure humaine et une vraie réussite éducative...

"Comme ça fait du bien. Les ministres de l’éducation nationale feraient mieux de valoriser ce genre de talents plutôt que d’imposer toujours plus d’inclusion, plus d’égalitarisme, plus de 'wokisme' en un mot plus de nullité car élitisme, émérite, efforts, travail, excellence… sont devenus des gros mots. Et l’on s’enfonce dans une médiocrité toujours plus crasse." (Ice)

Internaute Syclams "... Virginie, trop bavard à nouveau ? Bon. SVP, ne négligez pas les perles… pour notre plaisir, sans pour autant que cela devienne fastidieux de les recueillir. Bonnes vacances."

Thème du moment

Lisse, fluide, élégante, esthétique, mélodieuse, poétique, charismatique, sexy, classe… Selon plusieurs sondages internationaux, le français est la langue préférée dans le monde, parce que la plus belle. Notre langue serait particulièrement musicale ; elle aurait un "r" imprononçable et des consonances[1] nasales charmantes à écouter mais impossibles à reproduire et à différencier, comme "en", "in" et "un"[2]. Avec un accent tonique invariablement placé à la fin des mots ou des phrases. Bien sûr, ce n’est pas qu’une question d’oreille. Les personnes sondées y associent, consciemment ou non, le romantisme, la culture, la littérature, les modes, l’Histoire ou la gastronomie...

[Notes de Gigeoju

1. Avis à l'auteur de l'article, consonance, un seul "n"...

2. "On en a un"... difficile à prononcer pour un Allemand ! C'est ce que mon ami franco-allemand m'a dit, c'était une phrase proposée aux étudiants de français en Allemagne, pour rigoler ! Et dans cette catégorie "imprononçable", cette fois c'est un de mes propres souvenirs qui remonte : pour un Anglais, prononcer le nom de Caudiès-de-Fenouillèdes, charmant village des Pyrénées-Orientales, est une torture !]

Source et suite Académie française, l'écrin d’un joyau : la langue française (BV 06/07/2025)

2025 07 06 Académie française... (illustration).jpg

L’IA menace-t-elle l’écriture ? (L’usage scolaire de ChatGPT nous expose à de terribles dangers, prévient le linguiste Alain Bentolila) (Causeur 07/07/2025) L’heure est venue du grand ressassement. ChatGPT est un ennemi mortel. C’est la nature singulière, originale, imprévisible de l’acte d’écriture que menacent d’effacer aujourd’hui les robots conversationnels comme Chat GPT. N’écrivez plus, ne créez plus ! Nous disent-ils. Recopiez ! N’inventez plus ! Vous feriez de toute façon moins bien, moins riche, moins séduisant. Acceptez l’insigne médiocrité de votre mise en mot singulière et inclinez-vous plutôt devant la quantité impressionnante des data et la puissance stupéfiante des algorithmes qui les sélectionnent et les agencent afin que vous soit livré un résultat sans aspérités ni surprises... [Commentaires]

Commentaires choisis

L'IA écrit mais ne pense pas : elle compile. Enseigner l'écriture est facile, mais le véritable objectif de l'école est d'apprendre à penser en l'exprimant par écrit. Ce qu'elle a renoncé à faire. Ce qu'on lui a interdit de faire. À quoi sert-il de penser si on laisse d'autres penser pour soi ? Les autres étant les pouvoirs politiques et financiers, les zotorités, qui ne veulent pas laisser le peuple penser. Parce qu'il risque de penser de façon autonome, indépendante, et ça c'est mal. C'est mal parce c'est dangereux pour les pouvoirs. Le peuple pourrait penser que les vaccins ne sont pas sûrs et efficaces... que les évolutions climatiques ne sont ni anthropiques ni apocalyptiques... que le système politique actuel n'est pas démocratique... que Poutine n'est pas Hitler... etc. Vous voyez le problème pour nos zotorités ? Quand on n'a plus ni le droit ni la possibilité de penser, pourquoi écrire ? (AMHA)

Immodestement, on peut dire que le problème de l’IA exposé ici est simple à résoudre : - pour le déplacement, l’Homme acquiert la marche (à 4 pattes d’abord) puis il a recours au vélo, l’auto, l’avion. C’est super, qui s’en plaindrait ? - pour l'intellect, l’Homme acquiert lecture / écriture puis il a recours aux bibliothèques, aux ordis, à l’IA. C’est super, et il ne faut pas s’en plaindre. DONC comme on n’apprend pas à faire du vélo à un enfant qui ne sait pas marcher, il faut bannir totalement les ordis des écoles tant que l’enfant ne sait pas BIEN lire / écrire. À partir de là, c’est tout bénéfice. (Bruno)

Salle de Classe (illustration).jpg

Un pays où les collégiens ne savent plus lire ni compter (mais où l’on maîtrise parfaitement l’écriture inclusive) (Lettre Patriote 09/07/2025) [archive] Le chiffre est tombé comme une gifle : moins de la moitié des élèves de troisième ont le niveau attendu en français et en mathématiques. Et ce n’est pas un journal de droite qui l’affirme, mais le ministère de l’Éducation nationale lui-même, dans un rapport officiel publié ce mercredi. Que reste-t-il alors de l’école républicaine ? Un champ de ruines idéologiques, où l’on sacrifie les savoirs fondamentaux sur l’autel du wokisme pédagogique... [commentaire]

Tag(s) : #Prof-en-France
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