Claude Yvon, dans l’article « Barbare (philosophie) » de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, fait remarquer que :
Il s’agissait donc au départ d’un simple critère linguistique permettant de distinguer les individus dont le langage leur apparaissait comme un babil inintelligible (« ba ba ba »), une sorte d’onomatopée, comparable au bla-bla en français, évoquant le bredouillement. Était donc barbare celui qui au lieu de parler grec [...] faisait du bruit avec sa bouche [Bruno Dumézil, Les Barbares expliqués à mon fils, éditions du Seuil, 2009]. Le terme ne désignait donc pas des peuples moins « civilisés », puisqu’il était utilisé pour les Perses et les Égyptiens par exemple. [...] Par extension, cette différence linguistique donnera une vision négative, méprisante, de l’autre, de l’étranger, qui se retrouvera dans la définition transmise par les Grecs au monde romain. Après la conquête de la Grèce, les Romains adoptèrent le terme grec et l’utilisèrent pour désigner les peuples qui entouraient leur propre monde. Était donc qualifié de barbare à Rome celui qui n’appartenait pas à la sphère culturelle gréco-romaine, quel que fût son niveau de civilisation. Ainsi, les Romains considéraient, par exemple, les Huns comme des « animaux à deux pieds », selon la description qu’en fit l’historien Ammien Marcellin, qui décrit leur arrivée en Europe, comme une « tornade dégringolant des montagnes » [Ut turbo montibus celsis, Histoire, XXXI, 3, 8].
Les Romains (soumis de bonne heure à des raids sur leurs frontières) percevaient les barbares comme une menace... extraits d'un article de Wikipédia : Barbare
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (cnrtl.fr) Actuellement, dans nos dicos, un barbare est celui qui agit avec cruauté, avec sauvagerie (nom), qui est féroce (adjectif). L'adjectif "barbare" signifie aussi : vulgaire, inculte, grossier, primitif ; incorrect (un terme barbare = un barbarisme...), inconvenant. |
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