On a appris, ce samedi soir [25/11/2023], le décès de Gérard Collomb, maire de Lyon pendant 20 ans et ancien ministre de Macron durant son premier quinquennat. Il avait lui-même annoncé être atteint d'un cancer.
Issu d'un milieu modeste, titulaire de l'agrégation de lettres classiques, il adhère au Parti socialiste et remporte sa première victoire électorale en 1981 : lors de la vague rose, il est élu à 34 ans député de la 2e circonscription du Rhône, puis maire de Lyon en 2001.
Boulevard Voltaire 26/11/2023
"Toutes mes pensées à la famille et aux proches de Gérard Collomb. Au delà de nos différences politiques il faut reconnaître sa lucidité sur la montée de l’insécurité dans notre pays. N’ayant pas les moyens de sa politique il a eu le courage de démissionner de sa fonction de Ministre de l’Intérieur."
N. Dupont-Aignan (25/11/2020) sur X
... Et sa lucidité à faire réélire Macron Plus tard, Gérard Collomb finira par avouer que la vraie raison de son départ aurait été un désaccord avec le président de la République sur la politique migratoire. "Si j'avais dit cela à l'époque, j'aurais gravement nui à Emmanuel Macron. Si je m'étais exprimé avant la présidentielle, mon intervention aurait pu inverser le résultat de cette élection, et Marine Le Pen être élue. C'est pourquoi je me suis tu", avait-il indiqué fin 2022 dans un entretien au Point. (internaute Thierry d'A.)
Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes, a fait le lien entre cette déclaration et les événements de Romans-sur-Isère. :
"Il y a 5 ans, l’ancien Maire de Lyon et ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, prenait la France à témoin : "je crains que demain, on vive face à face". Les prémices de sa terrible prophétie se réalisent le soir de sa mort, à Romans-sur-Isère... Mes condoléances à sa famille"
Marion Maréchal (25/11/2023) sur X
Gérard Collomb est aujourd'hui régulièrement cité par ceux qui alertent sur les risques de guerre civile. En effet, le jour de sa démission, en 2018, il déclare sur le perron du ministère de l’Intérieur :
"Aujourd’hui, c’est plutôt la loi du plus fort qui s’impose – des narcotrafiquants, des islamistes radicaux –, qui a pris la place de la République […]. Aujourd’hui, on vit côte à côte. Je crains que demain on ne doive vivre face à face."
Gérard Collomb fait partie des premiers soutiens de Macron en 2017. Il est récompensé par son entrée au gouvernement : deuxième dans l’ordre protocolaire du gouvernement, il est nommé ministre d’État, ministre de l’Intérieur. Resté en poste seize mois, il porte la loi renforçant la lutte antiterroriste et celle sur l’asile et l’immigration. Une période marquée par l'affaire Benalla. Il démissionne le 1er octobre 2018.
Boulevard Voltaire 26/11/2023
C'est vrai. Qu'il repose en paix. Je n'oublie pas pour autant l'affaire Benalla... (internaute Indiana)
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Gérard Collomb : Du "côte-à-côte" au "face-à-face