Immersion dans un entraînement des gendarmes de l'antenne GIGN de Nantes
Ouest-France 01/06/2023 [PDF sans vidéo]
La colonne d'assaut du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale progresse méthodiquement et silencieusement dans un sous-sol confiné et enfumé. Un homme s'y est retranché, possiblement armé. Il est suspecté d'un féminicide. L'antenne GIGN de Nantes a été appelée pour rechercher et interpeller ce forcené. Voilà le scénario de cet exercice, suivi par Ouest-France. Un immeuble désaffecté de la caserne sert de terrain de jeu aux militaires super-entraînés.
« On programme une mémoire gestuelle, une confiance et une aisance pour ne pas laisser de place à l’erreur ou à la fébrilité dans les situations de stress »,
justifie le capitaine Jean-Philippe Manin, commandant de l'unité.
Trois grandes spécialités
L'antenne GIGN de Nantes a été créée en 2016, au lendemain des attentats terroristes à Paris. Ils sont 20 gendarmes d'élite, eux préfèrent dire "spécialisés", dédiés à la force d'intervention, plus 15 militaires affectés à la protection de personnalités civiles et militaires (six mois à l'étranger par an).
« L’antenne de Nantes a trois grandes spécialités : les tireurs d’élite, à grande distance, sur une cible en mouvement, en simultané, de nuit ; l’effraction, c’est-à-dire l’ouverture de portes, fenêtres, murs, y compris par des explosifs ; et l’acquisition technique de renseignements par l’utilisation de caméras, drones, robots et micros, présente le capitaine. Nous sommes aussi formés au contre-terrorisme maritime, c’est la capacité à se projeter sur un navire. »
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Voir Des gens d'armes aux gendarmes