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Les incunables, livres imprimés au cours du XVᵉ siècle en Europe, ont été produits avant que l'imprimerie ne se répande sur le continent et ne remplace les documents manuscrits des copistes

Incunable, illustration.jpg

Dans l'histoire de l'imprimerie, ce que l'on appelle communément "les  incunables" désigne les premiers livres imprimés produits depuis la Bible de Gutenberg, vers 1455, jusqu'à la fin de l'année 1500, qu'il s'agisse d'éditions datables de cette période ou explicitement datées.

Incunable

"Incunable" est un mot (du latin incunabula, singulier incunabulum, "langes", "berceau") utilisé pour désigner la période du "berceau de l'imprimerie" et par extension les premiers livres imprimés pendant cette époque, de 1450 à 1501. Ainsi, le terme "incunable" désigne un livre imprimé sous la presse à l'aide des caractères mobiles fondus en métal, entre l'invention de l'imprimerie et la fin du XVe siècle (c'est-à-dire avant 1501).

L'utilisation du terme pour désigner les premiers livres imprimés est généralement attribuée à Bernhard von Mallinckrodt (1591-1664) [de] dans son livre De Ortu ac Progressu Artis Typographicae, Dissertatio Historica publié en 16401,2 (L'encyclopédie Britannica donne la date de 1639). Toutefois, le terme incunabula est explicitement employé dans ce contexte dès 1569 par Hadrianus Junius dans la Batavia1,2.

Notes de Wikipédia

1. Nicolas Petit "Les Incunables : livres imprimés au XVe siècle" [archive] (html) classes.bnf.fr, site pédagogique de la Bibliothèque nationale de France

Vidéo Quelle évolution de la production imprimée ?

2. Yann Sordet "Le baptême inconscient de l'incunable : non pas 1640 mais 1569 au plus tard" in Gutenberg Jahrbuch, no84 (2009) pp 102-105 [PDF]

La Bible dite « B42 »

En Occident, les premiers livres ont été imprimés dans les années 1450. Une combinaison de plusieurs inventions a permis la mise au point de l'imprimerie. La presse à imprimer était en effet déjà connue. Johann Gutenberg modifia la composition de l'encre pour mieux l'adapter à l'impression. Il mit aussi au point un alliage de métaux permettant aux caractères typographiques d'être plus résistants à la pression exercée par la presse.

La Bible qu'il imprima en 1455 marqua le début des livres imprimés : le texte était divisé en deux colonnes de 42 lignes par page. Cette mise en page lui vaut aujourd'hui le nom de "Bible à 42 lignes". Les premiers imprimeurs se déplaçaient de ville en ville, de pays en pays et permirent ainsi l'implantation de l'imprimerie dans toute l'Europe. En France, la première presse fut installée dans le collège de la Sorbonne en 1470.

Médiathèque municipale de Senlis

Typographie, pagination

Les incunables reprennent la mise en page, la typographie et la forme des livres manuscrits du XVe siècle. Ils sont donc difficiles à différencier des livres manuscrits. Mais l'impression permettra peu à peu l'apparition et la généralisation de nombreux changements. la présentation du livre notamment connaîtra de grandes évolutions grâce au développement des différentes typographies et de l'apparition de la page de titre.

Médiathèque municipale de Senlis

Les caractères utilisés restent les lettres gothiques, longtemps prédominantes pour les textes religieux. On distingue trois types de caractères gothiques :

La gothique "de forme" réservée usuellement aux Bibles et textes liturgiques, gros caractère anguleux et imposant, nommée aussi textura.

Exemple : 1. Lettre gothique ''de forme'' ou ''textura''.png

La gothique "de somme" utilisée plutôt pour les ouvrages de théologie ou les éditions juridiques, gothique courante, plus ronde, appelée aussi rotunda.

Exemple : 2. Lettre gothique ''de somme'' ou ''rotunda''.png

La bâtarde, sorte de cursive caractérisée par ses s et f longs, des a fermés, et dont usait plutôt pour les textes en langue vernaculaire et les textes latins courants.

Exemple : 3. Lettre ''bâtarde'', sorte de cursive.png

Bibliothèque municipale Gaspard Monge

La pagination n'existait pas avant 1499. En lieu et place, 3 types de repères :

les "signatures", qui désignent chaque cahier par une lettre de l'alphabet suivie d'un chiffre pour chaque feuillet ;

le "registre", à la fin du livre, qui indique le début de chaque cahier ;

la "réclame", premier mot de chaque cahier annoncé à la fin du cahier précédent.

Il faut attendre le XVIe siècle pour passer de la foliotation (numérotation des feuillets au seul recto) à la pagination (numérotation de chacune des pages) et pour que le texte se présente de façon plus aérée, ce qui amorce une évolution vers la présentation du livre actuel.

Université Paul-Valéry

En savoir plus : Présentation des incunables

 

_______________

Approfondir : Histoire et diffusion des incunables de Wikipédia

Voir aussi Incunable xylographique (Wikipédia)

Sources

Bibliothèque municipale Gaspard Monge [archive]

Médiathèque municipale de Senlis [archive]

Université Paul-Valéry [archive]

Wikipédia

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Liens externes

1692 : un artiste hollandais répertorie toutes les couleurs imaginables (DGS)

L’Art des abécédaires français, sous la direction de Bernard Farkas (Presses Universitaires de Rennes) [PDF]

Trois questions sur l’histoire des livres pour enfants (The-cQnversation 31/12/2023) [archive]

Trois questions sur l’histoire des livres pour enfants (Conflits 30/06/2024) [archive] [PDF]

 

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