Joséphine Baker
Joséphine Baker est née le 03 juin 1906 à Saint-Louis dans l'État du Missouri (États-Unis) et morte le 12 avril 1975 dans le 13ᵉ arrondissement de Paris (victime d'une attaque cérébrale à 68 ans)
Joséphine Baker (nom de scène de Freda Josephine McDonald) est une chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue (vedette principale dans un spectacle de ce genre théâtral qui associe musique, danse et sketches) et résistante française. Elle est métisse d'origine européenne, afro-américaine et amérindienne des Appalaches (chaîne de montagnes dans l'Est de l'Amérique du Nord s'étendant du nord au sud, de Terre-Neuve, Canada, jusqu'au centre de l'État de l'Alabama, États-Unis)
Voir L'Internaute : La vie de Joséphine Baker en images
Joséphine au Panthéon
Le 30 novembre [2021] ce sera au tour de Joséphine Baker.
Joséphine Baker. Sans aucun doute une femme remarquable à bien des égards.
D'après un internaute, "elle a été dans la Résistance et dans les services secrets français ; sa vie, sa couleur ou son sexe, on s'en fout, elle s'est battue pour la France, elle... Et non contre la France comme les nouveaux".
Mais il faut tout de même se demander si, à force de banaliser cet honneur après la mort, on ne va plus être assez exigeant avec la vie.
D'après un autre internaute "[Joséphine Baker] n'a pas plus de légitimité à entrer au Panthéon que n'importe quel résistant à l'activité minimale... Mais bon, la couleur, là encore, est un formidable accélérateur de panthéonisation ; cette femme qui chantait ceinte d'un régime de bananes et en se tortillant lascivement devant le regard concupiscent des blancs a tout pour mettre en boule les indigénistes... C'est déjà ça".
[...]
Voir dans Causeur 23/08/2021 [archive]
Voir Herodote.net : Joséphine Baker au Panthéon
Américaine de naissance, Joséphine Baker deviendra célèbre en France grâce au music-hall. Fidèle à son pays de cœur, elle n'hésitera pas à risquer sa vie en s'engageant dans la Résistance durant la Seconde guerre mondiale, comme Herodote.net l'avait rappelé de façon détaillée dans l'article "Amoureuse de la France" publié en juin [2021, voir ci-dessous 1.]. Peut-être avons-nous très modestement contribué à son entrée au Panthéon le 30 novembre [2021, voir ci-dessous 2.]
1. Amoureuse de la France [archive version abrégée sans vidéo]
2. Les honneurs du Panthéon (à Paris) [archive version abrégée]
Lire aussi
Joséphine Baker au Panthéon : le fan-club de Gisèle Halimi proteste
Boulevard Voltaire 23/08/2021
Arnaud Florac a bien décrit, en ces colonnes *, toute l’ambiguïté du choix élyséen de Joséphine Baker comme future pensionnaire du Panthéon. "En même temps", il honore une "patriote" et "une femme noire", donnant ainsi du grain à moudre à l’aile droite de LREM et à ceux qui se félicitaient – Le Monde hier et Le Parisien aujourd’hui – de la panthéonisation d’Alexandre Dumas, "figure du métissage de la France" à en croire ce second quotidien.
[...]
Joséphine Baker, elle, au moins, savait que "racistes", les Français n’étaient pas, tel qu’en témoigne ce texte magnifique, récemment mis en musique par Jane Birkin, "La Dignité d’une femme", récit de sa découverte de la France, après une enfance américaine marquée par la ségrégation raciale :
« Ici, j’étais heureuse de pouvoir demander un taxi sans avoir la crainte qu’il refuse de me prendre. J’étais aussi heureuse de penser que si j’avais faim, je pouvais m’arrêter dans n’importe quel restaurant. Quand j’étais malade, j’étais si heureuse de penser qu’un médecin blanc et une infirmière blanche n’avaient pas honte de me toucher. Ils ont lutté pour ma vie ici, en France. Je vous suis reconnaissante. Vous m’avez sauvée. Ici, je savais que je serais sauvée. Ici, personne ne me disait noire. »
[...]
* archive sans vidéo
Documentation
Joséphine Baker à l'Olympia, 1968
[https://www.youtube.com/watch?v=RoK3m_lG6-4] YouTube 14 novembre 2011
Joséphine Baker - "J'ai deux amours"
(live officiel) | Archive INA
[https://www.youtube.com/watch?v=gRfrUdsL4Pk] YouTube 09 juillet 2012
Paroles - "J'ai deux amours"
Là-bas sous le ciel clair
Il existe une cité
Au séjour enchanté
Et sous les grands arbres noirs
Chaque soir
Vers elle s'en va tout mon espoir
Mon pays et Paris
Par eux toujours
Mon cœur est ravi
Ma savane est belle
Mais à quoi bon le nier
Ce qui m'ensorcelle
C'est Paris, Paris tout entier
Le voir un jour
C'est mon rêve joli
J'ai deux amours
Mon pays et Paris
Au lointain j'aperçois
Un paquebot qui s'en va
Vers lui je tends les bras
Et le cœur battant d'émoi
À mi-voix
Doucement je dis "emporte-moi !"
Ton pays et Paris
Par eux toujours
Ton cœur est ravi
Ta savane est belle
Mais à quoi bon le nier
Ce qui m'ensorcelle
C'est Paris, Paris tout entier
Le voir un jour
C'est mon rêve joli
J'ai deux amours
Mon pays et Paris
1930 : "J'ai deux amours", paroles de Géo Koger et Henri Varna sur une musique de Vincent Scotto. En écoutant attentivement les enregistrements de l'époque, on se rend compte qu'elle modifia le premier vers du refrain de sa chanson fétiche ("J'ai deux amours, mon pays et Paris…"), qui devint après la guerre "J'ai deux amours, mon pays, c'est Paris…"
C'est la chanson de Joséphine Baker, et jusqu'à la fin de sa vie, lorsqu'elle pénètre sur une scène, un plateau de télévision ou même dans un restaurant ou une boîte de nuit, l'orchestre s'arrête et se met à jouer invariablement les premières mesures du thème de cette chanson. Une scène de ce type est reprise dans le film "La Rumba", la chanteuse Vivian Reed , jouant le rôle de Joséphine Baker.
Curiosités
Une Joséphine pour remplacer une autre Joséphine (La 1ère France TV info 13/09/2021) [archive sans media] L'idée vient de Jessica Barre, d'origine martiniquaise, qui a lancé une pétition en ligne début septembre [2021] afin de faire installer une statue de Joséphine Baker sur la place de la Savane à Fort-de-France. Un lieu fort de symboles, puisqu'il a longtemps abrité la statue très controversée de Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon 1er et descendante d'une famille de propriétaires agricoles en Martinique.
Un grand maître à danser avait conseillé à Joséphine Baker, réputée pour son corps "de liane", d'entretenir sa souplesse en rampant sur le sol sans l'aide des mains ni des jambes ! Ce n'est pas du tout évident... j'ai tenté le coup, mais je n'avance que de maigres millimètres... Essayez à votre tour, pour rigoler !
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