Transmis par Marc Rollang le 21 septembre 2022
La formation au Diplôme d’Arme (DA) récemment revisitée cherche à faire acquérir les compétences indispensables à l'exercice des fonctions de gradés de commandement aptes à affronter des situations opérationnelles très dégradées voire "sous le feu".
Elle concerne les sous-officiers volontaires de la gendarmerie mobile pour l’essentiel mais également et depuis peu les départementaux dès lors qu’ils sont affectés en unités dites d’intervention.
L’objectif est de former des gradés, meneurs d'hommes et de femmes aux qualités éthiques, mentales, physiques, techniques et tactiques avérées ayant le sens de l'initiative pour tenir leur rôle de chef de groupe dans toutes les missions.
Le premier module est le "combat" qui se déroule dès septembre partout en France (ici Beynes [Yvelines, photos]). Il vise à consolider les responsabilités du chef de trinôme avec la maîtrise du vocabulaire militaire tactique et le cadre d’ordre, en sus de la topographie et des transmissions.
Ces actions cherchent l’endurance, la rusticité et la robustesse physique du militaire pour supporter l’inconfort, la douleur et le stress des missions souvent exposées au danger.
Discussion
Quel beau projet vu sous cet angle. ans les faits, le programme n'arrête pas de changer, il y a une somme de travail très très importante, et souvent du par cœur. Pas de notes car on dirait que le niveau ne semble pas très bon (normal, les jeunes sont toujours partis... Même si pour certains, ils restent exempts de tout déplacements). (Éric et d'autres internautes)
Éric :
Le module MIP, qui était un stage de "péchus" pour des candidats très bien préparés, est désormais inclus dans le DA. Je pense que l'idée de vouloir faire des gradés super OPS bien que louable, est une utopie compte tenue des cursus actuels. Tous les gradés ne sont et ne seront pas des "retaillés" en si peu de temps.
Les unités manquent de gradés. La mobilité, qui semblent devoir être systématique, n'est pas bien perçue. L'obligation de "devoir" 5 ans pour le DA, puis 2 pour le MIP, pour si ça se trouve, être muté dans un escadron déshérités, pendant 7 ans, ne permettra pas de conforter les "vocations" bien au contraire.
On veut toujours faire vite, plus vite, plus fort, plus haut, or, on ne fait pas un bon gradé en 12 mois... Je pense que cette nouvelle réforme n'est donc pas adaptée et je pense que le niveau technique va soit baisser, soit personne ne voudra en sortir ou se présenter. Au final, le problème ne sera pas résolu, d'autant qu'il semble que des nouveaux escadrons devraient ré-apparaitre.
Faire et défaire, savoir faire, faire savoir... .
Bref, c'est de plus en plus difficile, décousu, et parfois contre productif. Pas très rassurant pour l'avenir, quand on anticipe un peu, on voit bien que les années qui arrivent seront difficiles, comme si elles ne l'avaient pas déjà été avec les gilets jaunes et les innombrables cumule de services, car on ne sait toujours pas dire non... La Gie ne peut pas régler seule, tous les problèmes de la société et dans le même temps, protéger la République.
Des internautes :
Le c'est là que tout le nivellement par le bas a commencé. Mais
Un petit rappel de RB :
Pendant la première guerre mondiale, les gendarmes en raison de leur compétence ont été projetés à des poste de commandement sur le front ce qui a eu pour conséquence l'attribution du grade de sous-officier à tous gendarmes d'active.
"Un début de réponse" transmis par Georges :
Gendarmerie et Grande Guerre, une histoire mal connue (Cairn.info 17/02/2020) [archive] [PDF]
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Documentation
Une brève histoire des kamikazes
Une brève histoire des snipers
Liens externes
Samouraï
[...] Les temps ont bien changé au cours de ces trente dernières années. De nos jours, quand de jeunes Samouraïs se réunissent, ils parlent d'argent, de profit, de perte, de la manière de gouverner sa maison, des critères pour juger de la valeur de l'habillement et échangent des propos grivois. Si un autre sujet est évoqué, l'ambiance se gâte et chacun se sent vaguement mal à l'aise. Quel état affligeant que celui où en sont arrivées les choses ! Jadis, jusqu'à l'âge de vingt ou trente ans, un jeune homme n'avait aucune pensée pour les choses matérielles ou indélicates, aussi n'en parlait-il jamais. Si, par accident, en sa présence, les hommes d'âge mur laissaient échapper de leurs lèvres quelque réflexion déplacée, il se sentait aussi affecté que s'il avait reçu une blessure physique.
La tendance nouvelle a apparemment pénétré par le biais de ce que les temps modernes apprécient au maximum : le luxe et l'ostentation. Seul l'argent a pris de l'importance. [...]
Hagakure (Jean-Claude Vidal 2006) PDF p.13
Voir aussi
Hagakure dans À propos du dernier Samouraï de Yantra
Hagakure supporter des temps misérables
Et encore "Croire" !