Modeste Moussorgski né le 21 mars 1839 à Karevo, près de Toropets dans le gouvernement de Pskov, et mort le 28 mars 1881 à Saint-Pétersbourg, est un compositeur russe.
Modeste Moussorgski ou la passion de la musique
Modeste Moussorgski, fils d'un grand propriétaire terrien, descendant des princes Smolenski, eut une éducation parfaite avec gouvernantes, leçons de piano et bonne culture générale. À Saint-Pétersbourg, une fois devenu jeune lieutenant, il fréquente les salons de Mikhail Glinka où il rencontre César Cui et Mili Balakirev qui lui donne quelques leçons de composition. L’attrait de la musique est plus fort que tout et le jeune homme compose sans avoir de véritable formation technique. Il lit le traité d’orchestration de Hector Berlioz que l’on retrouvera sur son oreiller le jour de sa mort.
Modeste Moussorgski quitte l’armée et passe ses journées avec de jeunes artistes et intellectuels. L’art, la politique, la religion et la philosophie sont ses centres d’intérêt, le Groupe des Cinq (composé de Stassov, Borodine, Cui, Balakirev et Rimski-Korsakov) le fascine et il compose Une nuit sur le mont Chauve en 1867. L’œuvre surprend par sa modernité.
Moussorgski ou la sensibilité exacerbée
De constitution fragile, Modeste Moussorgski est en proie à la misère financière, aux crises d’épilepsie et à sa dépendance à l'alcool. Les doutes et la dépression l'empêchent de terminer ses œuvres. Il commence de nombreux ouvrages pour les laisser inachevés.
L’esthétique de Modeste Moussorgski, fondée sur la liberté formelle, offre une œuvre pessimiste, rongée par les contes et légendes du pays, sublimée par une beauté orchestrale, emportée par un lyrisme luxuriant. Entre naturalisme et expressionnisme, le compositeur laisse une œuvre ignorée de son vivant, déchirée par une nostalgie que traduisent ses mélodies, ses œuvres symphoniques ou ses magnifiques opéras, Boris Godounov et La Khovanchtchina.
"Ceux qui connaissent le russe comprennent que 'russe' est un adjectif qui désigne tous les Peuples de notre pays.