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Giovanni Domenico Lombardi - concert avec deux chanteurs

À lire Trop blanche de Boulevard Voltaire (29/11/2023) [archive]

"Et affirmer que sur TSF JAZZ la musique est trop noire serait ultra bête et extrêmement stupide." (internaute L.) – Extrait :

France Culture est une radio d’État. Elle est financée par les impôts des Français. Elle se doit donc d’adopter une approche généraliste de la culture, qu’elle est censée faire partager au plus grand nombre. Las ! [...]

... reprenons. Radio Classique diffuse, certes, de la musique classique [occidentale des années 1680 à 1890], mais aussi du jazz ("Horizons Jazz") et du baroque ("Baroque en stock"). Les musiciens de jazz sont-ils tous blancs ? Les chanteuses de jazz ne sont-elles pas des femmes ? Les contre-ténors baroques ne brouillent-ils pas "les frontières des assignations de genre", comme on dit chez eux ? C’est donc une première accusation idiote – ou, au mieux, paresseuse.

Radio Classique emploie des "voix" que l’on pourrait un peu rapidement qualifier de bourgeoises. Un peu rapidement, car les bourgeois d’aujourd’hui parlent n’importe comment – et la figure du grand bourgeois, tel que l’imaginent les gauchistes, représente une part infinitésimale de la société, que l’on rencontre uniquement dans certains coins du XVIe ou du VIIe, ou dans certains clubs parisiens (peut-être l’Auto ou l’Interallié). C’est tout simplement une diction correcte – car, oui, désolé les gars, il existe une norme pour s’exprimer en français. Les paysans des années 1950, même s’ils parlaient encore patois, le savaient bien. Force est de constater qu’il y a - encore - une norme dans la manière de prononcer le français, de même qu’il existe des règles de grammaire. À ce stade de mauvaise foi, c’est presque de la haine chimiquement pure.

Est-ce de la culture dominante, pour finir, que cette "musique classique" ? Les intellos de Radio France méprisent les concierges qui aiment les reprises classiques d’André Rieu, se moquent des morceaux "poncés par la publicité", mais haïssent également les bourgeois (supposés) qui écoutent Radio Classique. Allez comprendre… [...]

Internaute Julien pour Boulevard Voltaire

Merci pour cet article roboratif ! Il y en a assez de cette sous-culture diffusée grâce à l’argent de nos impôts ! Nous avons le droit d’aimer la musique classique, la seule musique qui soit, nous avons le droit de détester les cris désarticulés, les beuglements, les tam-tam et autres "musiques". Nous avons le droit d’aimer Mozart, Beethoven, Fauré, Saint Saens, Haydn, Smetana, Rameau, Tchaïkovski, Debussy, Ravel, Verdi, etc. Il y a en trop pour pouvoir citer tous ces génies de la musique qui enchantent notre quotidien grâce à Musique Classique mais aussi grâce aux enregistrements de YouTube par exemple. Vive la Musique, la vraie et bonne musique, celle qui adoucit les mœurs !

Lire aussi Causeur (30/11/2023) [archive]

Radio Classique diffuse de la musique... classique et parle français : quel scandale

Lucile Commeaux de France Culture confirme que le socle de la programmation de sa concurrente est odieusement conservateur, et que l'écouter serait en réalité très "politique"Extrait :

Qu’est-ce que le "bon" français ? C’était, disait Vaugelas au XVIIe siècle, le français parlé par la plus saine partie de la Cour, conformément à la façon d’écrire de la plus saine partie des auteurs du temps. 

Mais ça, c’était avant. Avant que la commission Rouchette, nommée par René Haby, alors DGESCO avant d’être le ministre de l’Éducation d’un gauchiste nommé Giscard d’Estaing, décide que dorénavant, le français étudié en classe serait celui de la rue. Soixante ans plus tard, le député LREM Rémy Rebeyrotte, par ailleurs professeur d’université, fait l’éloge d’Aya Nakamura, chanteuse malienne dont la haute poésie a ceci en commun avec celle d’Isidore Isou qu’elle est onomatopéique et incompréhensible. [...]

Il y a depuis cinquante ans une offensive de fond contre la langue, une offensive qui est passée par les programmes scolaires (qui étudie encore sérieusement la grammaire ? Pas les enseignants, qui en dehors des agrégés ne l’ont jamais apprise), puis par les médias de toutes origines, si possible métissées, et enfin par l’institution elle-même. L’université s’en mêle, et pèse de tout son poids pour que soient adoptées l’écriture inclusive, l’étude de littératures modernes et féministes (Virginie Despentes oui, Madame de La Fayette non ; Nakamura oui, La Fontaine non) et la féminisation arbitraire, selon des règles aberrantes, de mots qui ne leur ont rien fait [...]

Internautes pour Causeur

P.M. réagit :

Je ne vois pas où est le problème. Chacun choisit la radio de son choix. J'écoute Radio classique parce que j'aime le classique et, surtout, parce qu'il y a moins de blabla que sur France Musique. Quand on travaille, il est plus facile d'écouter Radio classique que France Musique, radio bavarde. En plus, l'information est réduite à sa plus simple expression et il n'y a pas de plateau débats où l'on ricane quand on ne s'engueule pas. C'est une radio reposante et ça fait du bien. Je crois qu'il existe une radio beur et, j'imagine, que sur cette radio il n'y a pas de classique, de musique blanche, mais personne ne fait de procès d'intention à cette chaîne qui doit (je le suppose) passer du rap et de la musique arabe. L'existence de cette radio ne me dérange pas alors qu'on ne vienne pas me stig-ma-ti-ser (pour ne pas dire kier) parce que j'écoute Radio classique. Il faut être dérangé pour tomber dans ce type de débats délétères et mal pensants. La psychanalyse est faite pour gens mal dans leur peau. Faut-il rappeler que dans le répertoire classique, historique avant d'être blanc, il y a beaucoup de grandes voix noires qui semblent apprécier ce genre.

Alceste écrit :

"Aya Nakamura qui aujourd’hui par sa chanson est en train de réinventer un certain nombre d’expressions françaises, ça me paraît absolument remarquable." Rémy Rebeyrotte, Par exemple :

J'suis pas ton plan B
T'as maté le fessier
J'réponds à tes appels
Tu crois que j'vais la fesser
Moi j' m'en bats les reins
J'ai besoin d'un vrai Jo

Remarquable, en effet. :-((  Ceci dit, il y a des choses bien agréables dans la musique malienne : https://www.youtube.com/watch?v=fRB06MjfecU

Alexandre écrit :

Pépère Amselle parle de blanc, moi j'aurais dit occidental, mais faut pas contrarier les vieux débris, alors, soit.

Les Blancs ont effectivement créé, sur cette terre, les formes musicales les plus accomplies, les plus complexes, les plus techniques, par leur richesse harmonique et contrapuntique. C'est une évidence, cette musique est devenue patrimoniale pour l'humanité entière, et la civilisation asiatique l'a fait sienne en produisant régulièrement des interprètes et des chefs d'orchestre prodigieux.

Mais, cher Vieux Rebut d'amphithéâtre ethnologique, ça ne s'arrête pas là : ces vilains blancs ont aussi provoqué et participé à l'avènement de la forme musicale la plus accomplie du XXe siècle, le jazz, par la transplantation, la déportation dramatique d'Africains vers le Nouveau Monde et leur exposition à la musique de l'Église chrétienne.

Et même, chère Vieille Raclure de capote universitaire, une musique aussi riche que le Choro brésilien, ancêtre de la Samba et de la Bossa Nova, vient encore de la rencontre de musique populaire blanche comme la polka ou la musette avec la diversité du continent sud-américain...

En fait, cher Vieux Gâteux de cénacle, que tu le veuilles ou non, il y a, et il y aura du blanc partout... Dans ta tête aussi, bon, là, d'accord, c'est dommage.

G. lui répond :

Une interview de Zhang Zhang, violoniste de l'Orchestre symphonique de Monaco conforte votre propos. Elle déclare que la musique classique est sans race, sans couleur, et sans frontières. Et par conséquent mondiale comme ne le comprend pas le débris pontifiant de l'EHESS (encore un tombereau de grandes têtes molles, comme dirait Lautréamont). Ce précieux ridicule veut nous faire croire qu'il écoute Stockhausen et Berio en boucle ? Il nous prend pour des bulots ? Précision : l'interview de Zhang Zhang figure dans le Figaro, pas dans Télérama bien sûr...

_______________

Des noms pour (essayer de) comprendre...

Jean-Loup Amselle, anthropologue et directeur d’Études émérite à l’EHESS.

Lucile Commeaux, chroniqueuse, "journaliste" chez France Culture.

Rémy Rebeyrotte, député LREM, représentant à l’Assemblée de la 3ème circonscription de Saône-et-Loire - élu en 2017, réélu en 2022. "Professeur d'économie, il n'est pas professeur d'université, mais de lycée, du secondaire, qui enseigne également à l'université ce qui n'est pas pareil : il ne s'exprime donc pas en tant qu'enseignant-chercheur et ne parle pas au nom de la recherche et du savoir académique. C'est toujours ça." (des internautes)

 

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