Boulevard Voltaire 26/05/2022 [archive] par Jean-Michel Lavoizard
La vie des morts consiste à survivre dans l'esprit des vivants.
Cicéron
Cent ans après la Première Guerre mondiale, nos morts nous convoquent au tribunal de l’Histoire
Monsieur Lavoizard, mon Dieu que votre interrogation est pertinente "Nos morts nous convoquent au tribunal de l’histoire ! Qu’as-tu fait de ta nation ?" Merci à vous. Émouvant requiem pour nos ancêtres morts pour que vive la France. (internautes Yves et JP)
Cent ans après la Première Guerre mondiale, nos morts questionnent notre conscience : héritier de France, Français de souche lointaine ou de greffe récente, qu’as-tu fait de ta nation ? Que fais-tu pour conserver le patrimoine historique, culturel et spirituel, chrétien de la France millénaire, pour le protéger et le défendre en vue de le transmettre, face aux assauts multiculturalistes et islamo-gauchistes en cours ?
Une anecdote familiale récente, dans laquelle se reconnaîtraient de nombreux foyers français, a une portée historique et symbolique forte : un retraité de la région de Verdun, terre toujours fertile en morceaux d’étoffes et en fusils Lebel, en munitions et en fils barbelés, a trouvé récemment, en bêchant son lopin de terre, une plaque militaire d’identité, endommagée. Objet commun à des centaines de milliers de combattants qui ont connu le même sort, celle-ci porte le nom particulier de Marcel L. Ce jeune père de famille, boucher à Bourges, enrôlé volontaire comme soldat de deuxième classe et dont la bonne conduite est attestée par ses états de service, est mort de ses blessures au combat pour la France à 27 ans, le 15 août 1916, durant son évacuation vers un hôpital de campagne.
Le découvreur de cette plaque, Jean-Louis M., généalogiste amateur et également descendant d’un héros de cette guerre, s’est attaché à retracer le parcours de cet homme, dont il a patiemment retrouvé la trace de la famille. Il propose à cette famille de restituer la plaque polie avec respect et conservée dans son portefeuille. Cette histoire ordinaire sans être banale, touchante par son humanité, montre combien le fil de la mémoire de nos morts nous rappelle à nos devoirs plus qu’à nos droits. Combien leur sacrifice consenti, volontaire ou subi, nous appelle à ne pas baisser la garde face au danger pressant de remplacement par effacement. À monter la garde tels des gardiens de notre identité, soldats de la liberté.
De nombreux spécialistes de cette époque s’accordent à dire que la Première Guerre mondiale a été le tournant géostratégique majeur de l’Histoire contemporaine, de la recomposition politique de l’Europe qui occupait alors une place centrale dans le monde, du début du déclin de la France et des pays européens déléguant leur puissance et leur indépendance à l’empire américain en expansion, sacrifiant notre destin civilisateur à sa "destinée manifeste" proclamée depuis le début du XIXe siècle. Les conflits récents, jusqu’à la guerre en cours en Ukraine, illustrent bien l’emprise de cette tutelle consentie.
Nous ne connaissons pas les circonstances de la mort du soldat citoyen Marcel L. qui doit "se retourner dans sa tombe" devant le spectacle que donnent aujourd’hui ses compatriotes. Son village n’était pas planétaire mais bien ancré dans la terre. Il mérite de ne pas être considéré au même plan que les déserteurs, ni déconsidéré au motif que cette guerre de revanche aurait été un immense gâchis politique, inutile, de millions de vies humaines. Il était là et il a consenti sans se dérober à un possible sacrifice suprême. Il est reconnu justement pour cela, comme un héros de la patrie, engagement auquel nous sommes tous appelés aujourd’hui, par un esprit de résistance passive et active à l’air suicidaire du temps, chacun à sa façon, y compris par les élections. Car le "macronisme" progressiste n’est pas compatible avec notre civilisation chrétienne.
Les tenues militaires de l’armée française sont camouflées par une palette de couleurs appelée Terre de France. Il est trop facile et injuste de répéter avec fatalisme que la société aurait changé d’elle-même. Ne nous camouflons pas derrière nos petits intérêts personnels. Si nous ne nous intéressons pas aux ennemis de la France, parvenus au pouvoir par notre abandon, eux s’intéressent beaucoup à nous. Ne soyons pas des déserteurs, il n’est jamais trop tard pour s’engager. C’est le combat de notre vie.
Internautes
Qui n’a pas dans sa famille un de ces "Poilus" qui ont combattu et souvent sont morts POUR LA FRANCE. Ces hommes, souvent de très jeunes hommes ont DONNÉ LEUR VIE pour que Vive la France. Profond respect à tous et ne les oublions jamais. (Jean-Claude)
... Au lycée des années 1950 nous apprenions encore des chants patriotiques (je faisais partie de la chorale du lycée). (Monique)
Triste mentalité
La gouvernance de la France insulte depuis longtemps toute une frange de la population, mais elle insulte bien davantage tous ceux qui se sont sacrifiés pour elle. Bien sûr ces derniers ne votent pas, mais leurs descendants devraient s’en souvenir devant les urnes. (V.31)
... Le vote à notre dernière élection ne me rassure pas. car tout tourne uniquement autour de notre "pouvoir d’achat" et nos besoins de consommation. On s’en fout du reste. (E.)
... il faut commencer par nous libérer du servile tutorat des Américains qui fait de nos soldats de simples supplétifs de leurs intérêts. (Michel)
Où est la cohérence ?
J’ai visionné une émission sur une chaîne publique de télé. Il y était question de la destruction permanente et "sans pitié" des plantes invasives dans les Calanques de Marseille. Je me suis demandé pourquoi l’on y extirpait systématiquement des végétaux exotiques qui visaient au remplacement des végétaux indigènes alors que, en même temps, l’on favorisait l’implantation en France des humains exotiques qui visent au remplacement des humains indigènes ? Où est la cohérence ? (B.)
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Les enseignements de la Première Guerre mondiale