"'Va-t-en Satan'. Exorciser l’assaillant plutôt que le condamner, c’est ainsi que j’ai interprété ce cri grandiose, bouleversant ! Un Saint devenu martyr, au pied de l’autel de sa vocation tout entière. Que saurons-nous dire à la veille de partir, nous-mêmes ? Sublime méditation…" (un internaute)
Il y a quatre ans, jour pour jour, ce 26 juillet [2016], la France se réveillait dans la sidération. Moins de deux semaines après le drame de Nice du 14 juillet [2016] [Vidéo] et son camion fou sur la promenade des Anglais, un homme de 85 ans venait de mourir sous la lame et sous les cris d’"Allah Akbar", en pleine messe, dans une petite église de la banlieue rouennaise. Cet homme était prêtre, il avait voué sa vie à Dieu et aux autres. À Saint-Étienne-du-Rouvray, le père Hamel mourait en ayant juste le temps de désigner celui qui lui ouvrait la voie au martyr : le diviseur, Satan.
Boulevard Voltaire 26/07/2020 (PDF) - Vu dans 2020 en pdf
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Qui sont les terroristes impliqués dans l'assassinat du père Hamel ?
Plus de cinq ans ont passé depuis la mort du père Jacques Hamel, tué par les djihadistes alors qu’il disait une messe à l’église de Saint-Étienne du Rouvray. Ce lundi 14 février [2022], le procès de quatre personnes liées à l’attentat s’est ouvert devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Rachid Kassim, propagandiste de l’État islamique, est mis en examen pour complicité dans l’assassinat du prêtre. Il aurait "sciemment encouragé et facilité le passage à l’acte". Mais, étant donné qu’il est présumé mort en Irak en février 2017, il est absent au procès.
Les trois autres prévenus sont des proches des deux terroristes et sont renvoyés pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle"...
La suite dans Boulevard Voltaire 15/02/2022 [archive]
Petite remarque amicale : On ne dit pas la Messe, on la célèbre. (internaute Pounet)
Le procès de l’attentat contre le père Hamel révèle, mieux qu’un discours, l’horreur de l’islamisme.
D'après Boulevard Voltaire 17/02/2022 [archive]
Question : Que risquent ces deux terroristes ? La perpétuité ? Elle n’existe plus. La peine de mort ? Hélas non plus. Je ne connais pas l’âge de ces deux crapules, mais je les présume jeunes et dans 22 ans (peine "incompressible") au plus ils ressortiront libres de... recommencer. (internaute JP)
Qui était Jacques Hamel ? La question a dominé une bonne partie de l’après-midi ce jeudi 17 février, au Palais de Justice de Paris, dans l’île de la Cité.
Dans son ensemble noir, Roseline Hamel, la sœur du prêtre assassiné, relate face au président de la cour d’assises les jours qui ont précédé le meurtre. Droite devant son pupitre, elle se confie. De retour chez elle, après le meurtre de son frère, elle a ressenti le besoin de pousser la porte de l’église. Elle s’est dirigée instinctivement vers une Pieta, une statue de la Vierge Marie portant le Christ descendu de la croix, raconte-t-elle. "J’ai commencé à marcher sur les pas de mon frère."
Elle se souvient d’avoir demandé récemment à son frère, plus âgé qu’elle de dix ans, pourquoi il continuait, si vieux, à remplir sa mission de prêtre. "Ma vie, c’est mon sacerdoce", lui a-t-il répondu. Jacques Hamel découvre sa vocation religieuse assez tôt, dans les années 1950, dans une famille unie. Le regard que cette femme porte sur son aîné en dit long sur l’amour entre frères et sœurs. Des photos du père Hamel s’affichent sur les écrans, le montrent ces dernières années célébrant la messe et remontent le temps. On le découvre en noir et blanc, une mèche de cheveux bien peignée sur le côté, vêtu de sa première soutane.
Roseline Hamel en termine, se tourne vers sa droite et fait face aux deux accusés qu’elle regarde droit dans les yeux : "Vous n’aurez pas ma haine ! ", leur dit-elle. Elle espère que le procès lui permettra de faire son deuil. Elle a tout fait pour cela.
Objection d'internautes : Pauvre Roseline, vous ne comprenez rien ! ... jusqu’à quand allez-vous continuer de faire l’autruche ? "Vous n’aurez pas ma haine"... Quand ces parents de victimes comprendront-ils qu’il ne sert à rien d’avoir de la grandeur d’âme que ces gens prennent pour de la faiblesse. Notre "lâcheté" les répugne et ils ne comprennent que la force, voire la violence.
La sœur du père Hamel a même rencontré la mère des deux terroristes abattus par les forces de l’ordre, le 26 juillet 2016. Roseline Hamel et Nacera, la mère d'Adel Kermiche, l’un des deux terroristes, se sont vues un an après le drame. Elle souhaite, Roseline Hamel, qu’après le jugement, des actes d’une telle cruauté "ne se reproduisent plus". Elle n’a pas eu le temps de regagner sa place que la vieille dame est interpellée par l’un des deux accusés, un proche des deux terroristes, qui se lève. "Vous avez mon amour ! Je vous demande pardon !" "J’ai un doute sur votre sincérité", réplique la sœur du père Hamel.
L’amour d’une hyène pour demander pardon, personne n’est dupe. Le pardon doit se murir en une peine de perpétuité. La monstruosité de l’affaire, l’ignominie à son apogée, l’horreur dans toute sa splendeur et il parle d’amour, c’est à vomir. (internaute Alfred)
Angélique Delaporte est la nièce du prêtre. Elle remplace sa tante au pupitre, face au juge. Pour ne rien oublier, elle a préféré rédiger quelques notes. Il était pour moi "une figure paternelle", dit-elle, les yeux rivés sur sa feuille. Elle avoue ne pas avoir la foi de son oncle mais elle se souvient. Il lui recommandait de bien se tenir à l'Église. Plutôt que de prononcer de longues phrases, elle préfère conclure par la lecture de la dernière homélie du père Hamel, prononcée deux jours avant sa mort.
Une autre nièce la remplace et prend la parole. Elle relate le déroulement de cette journée du 26 juillet 2016. Dès les premières phrases, elle fond en larmes mais poursuit. Elle est présente dans le presbytère de Saint-Étienne-du-Rouvray au plus fort de la crise. Au moment de la prise d’otages par les islamistes, les journalistes appellent le presbytère les uns après les autres. Elle pense naïvement qu’il va s’en sortir. C’est son mari qui lui annoncera la nouvelle du décès. Ne voulant pas le croire, elle sort de chez elle : des policiers lui confirment le drame.
"Jacques Hamel avait-il des liens avec d’autres religions ?" demande le président de la cour d’assises, à plusieurs reprises. Les réponses sont vagues mais, quand vient son tour, le maire de Saint-Étienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc, répond. Une mosquée s’élève aujourd’hui juste à côté de l'église. La communauté catholique avait cédé aux musulmans un terrain du diocèse. Il y avait une cohabitation entre les deux religions monothéistes, explique le maire. Après l’assassinat, l’élu local craignait des tensions entre communautés. Il n’en fut rien.
"Il y avait une cohabitation entre les deux religions monothéistes,"
La cohabitation entre le loup et l’agneau. Cette funeste idéologie finira par nous faire tous crever. (internaute Bernard)Roseline Hamel, en vraie chrétienne, fait preuve d’une foi extra-ordinaire vis à vis des assassins de son frère. Mais le message évangélique ne nous demande pas d’offrir une opportunité de construire une mosquée sur une terre chrétienne…Comme le fit Mgr Ponthier à Créteil… À qui le tour ? (internaute E.)
D’autres témoins succèderont au maire Hubert Wulfranc...
D'après Boulevard Voltaire 17/02/2022 [archive]
Nicole Klein, "préfète" de Normandie au moment de l'assassinat du père Hamel, est venue témoigner à la barre, à la demande de Mgr Lebrun, archevêque de Rouen. Elle est venue livrer un témoignage exceptionnel à la cour d'assises de Paris.
Remarque d'internaute : Une "préfète" n'est pas un préfet au féminin, mais la femme du Préfet.
Nicole Klein a ainsi confirmé qu'elle connaissait la dangerosité d'Adel Kermiche, sans pour autant pouvoir agir. "J’entendais parler de Kermiche et de sa dangerosité toutes les semaines lors de la réunion sécurité. Pas une réunion sans qu’on parle de lui mais on ne pouvait rien faire à partir du moment où une juge d’instruction l’avait remis en liberté [en mars 2016]."
Parfois les services spéciaux devraient faire des éliminations ciblées. Certains juges ont du sang sur les mains. (des internautes)
Au cours de son audition, Nicole Klein a également évoqué des retentissements de klaxons de réjouissance, le soir de l'assassinat (Le Figaro). Si certains démentent les faits, la préfète en est pour sa part tout à fait certaine : "Je me souviens aussi des klaxons de réjouissance, le soir de l’attentat à Saint-Étienne. Suffisamment limités pour que certains disent que cela n’a pas existé. Mais, très minoritaire, c’est une réalité."
Procès de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray : un verdict indulgent
Ce mercredi [09 mars 2022], vers 18 heures, le verdict est tombé au procès de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, à Paris, où comparaissaient trois hommes jugés pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Ils étaient accusés de complicité dans l'attentat contre le père Hamel. Sept à quatorze ans d'emprisonnement avaient été requis contre ces trois accusés, finalement condamnés à des peines de huit à treize ans. Une peine suffisante ? Chacun en jugera...
Boulevard Voltaire 09/03/2022 [PDF avec commentaires]