Important. Voici un article qui, allant quelque peu à l'encontre du précédent, "Peuples de la mer - Les Chardanes", apporte de nouveaux éléments à notre sujet. Il ne s'agit pas de réfuter, ni d'imposer, les unes ou les autres des réflexions émises. Il s'agit d'obtenir le plus d'informations possible, même si elles semblent contradictoires, afin de cerner au mieux ce morceau d'Histoire de l'humanité, complexe et mystérieux.
Cette page s'appuie sur quelques passages de « Le secret de l’Atlantide » de Jürgen Spanuth par Oleg, mais je ne peux malheureusement pas proposer le lien du PDF dans ce blog, car trop lourd à insérer. J'en propose cependant quelques extraits (PDF ou JPG) au cours de la page et donne en fin d'article, en annexe, plus d'infos sur l'ouvrage.
Le ≪ grand mystère ≫
Le récit de l’Atlantide résout le ≪ grand mystère ≫ de la civilisation mégalithique dont Schwantes a écrit : ≪ Il n’y a aucun doute que le domaine de la civilisation mégalithique européenne, nordafricaine, méditerranéenne, nous révèle les actives relations entre les peuples qui s’y trouvaient. Mais le grand mystère réside dans la nature de ces relations et nous n’arriverons pas de sitôt à le résoudre ≫ (1939). (voir p.167 du PDF)
Les Peuples de la mer du Nord
Il y a beaucoup d'indications dans le récit de l'Atlantide qui prouvent qu'il nous a relaté des évènements du XIIe siècle av. J.-C. Les données sur les catastrophes naturelles qui ont dévasté le monde dans la deuxième moitié du XIIIe siècle en font partie, de même celles concernant le changement de climat qui se produisit alors, les informations sur la grande expédition guerrière des Atlantes jusqu'aux frontières de l'Égypte, la résistance héroïque et victorieuse des Athéniens, sur le fait que les Atlantes disposaient déjà d'armes en fer. Les premières armes en fer apparaissent ≪ pour la première fois avec l'invasion des peuples maritimes du Nord qui, vers la fin du XIIIe siècle av. J.-C. ont pénétré comme un ouragan en Méditerranée ≫, comme le constate le spécialiste de la métallurgie préhistorique W. Witter dans une enquête exhaustive (1941 et 1942). […] Les guerres des Égyptiens contre les Libyens et les peuples maritimes du Nord, mentionnées dans le récit de l'Atlantide, eurent lieu vers 1200 av. J.-C. De même, les guerriers à cheval qu'auraient eus les Atlantes apparaissent pour la première fois vers 1200 av. J.-C. dans le Bassin méditerranéen (Wiesner, 1943). […]
Il est certain que toutes les données du récit de l'Atlantide que nous pouvons dater prouvent que les évènements qu'il contient se sont produits entre les décennies précédant et suivant l'an 1200 av. J.-C. C'est justement de 1200 av. J.-C. que datent les inscriptions et les textes sur papyrus égyptiens les plus longs que nous ayons hérité et, parmi les inscriptions des temples, en dehors de celles de l'époque de Merenptah, ce sont surtout celles du temple-palais de Ramsès III (1200-1168 av. J.-C.), de Medinet Habou. Ramsès III monta sur le trône en 1200 av. J.-C. Il était âgé d'une quarantaine d’années. Comme tous les autres pharaons, il lui fallut entreprendre, dès sa prise de pouvoir, deux grandes constructions. Un temple et un tombeau. On travaillait à ces constructions pendant toute la durée du règne des pharaons et l'on arrêtait les travaux à leur mort.
Le gigantesque temple et palais de Ramsès III fut mis au jour entre 1927 et 1936 par l'institut oriental de l'université de Chicago. On y trouva environ 10000 m2 d'inscriptions encore parfaitement reconnaissables et de fresques. Toutefois, une grande partie était détruite. Les inscriptions furent traduites en anglais par les égyptologues américains J. H. Breasted, W. F. Edgerton et J. Wilson. Elles furent publiées avec des reproductions fidèles des images murales. Jusqu'a présent l'ensemble représente douze grands volumes.
Breasted dit, à propos de ces inscriptions et peintures :
≪ Sur le côté ouest de Thèbes, à l'endroit que l'on nomme aujourd'hui Médinet Habou, Ramsès III entreprit l'édification d'un énorme et superbe temple d'Amon qui, à mesure qu'il grandissait d'année en année, finit par devenir un gigantesque document concernant les actions guerrières du souverain. On y voit apparaître les hordes des peuples du Nord et de la mer au combat avec les mercenaires de Ramsès ; la première bataille navale rapportée par l'histoire est représentée ici et nous pouvons étudier l'équipement, les vêtements, les armes et les navires de guerre de ces peuples nordiques avec l'apparition desquels l'Europe entre pour la première fois avec toute son agressivité sur la scène du monde ≫ (1954).
L'égyptologue allemand Fr. Bilabel qualifie ces documents de ≪ textes de la plus haute valeur historique ≫ (1927, 213), et ajoute : ≪ Les documents les plus intéressants qui nous soient parvenus ≫. (1927). Les traducteurs les donnent pour ≪ historiques et de la façon la plus directe qui soit ≫. (1954). […]
Dans tout ce qui suit, nous appellerons, dans un but de simplification, les populations du royaume insulaire d'Atlantis les ≪ Atlantes ≫, bien que cette dénomination n'apparaisse pas dans le récit de l'Atlantide. Dans les textes de Medinet Habou, il est dit à propos des populations qui, vers 1200 av. J.-C. attaquèrent l'Égypte venant d'Amuru (à peu près la Palestine), par mer et alliées aux Libyens et aux Thyrrheniens par l'Ouest, ≪ qu'elles étaient venues des îles et des continents de la mer mondiale aux fins fonds du Nord ≫. Cela nous est également parvenu grâce au récit de l'Atlantide. W. Helck, a fort justement écrit : ≪ Les îles de l'océan qui se trouvent au Nord sont désignées comme région d'origine ≫. Il faut préciser que les Égyptiens, sous le vocable sin wur, le ≪ grand cercle d'eau ≫ ou l' ≪ océan ≫, n'ont jamais compris la Méditerranée mais bien le ≪ grand cercle d'eau » ou le ≪ courant circulaire ≫ qui, selon leur conception du disque terrestre, entoure le monde.
Image approximative du monde vers 1200 av. J.-C. Le « grand cercle d'eau » coule autour de la terre, laquelle est divisée en « neuf arcs ». Le neuvième arc se trouve « à l'extrémité de la terre dans l'extrême Nord ». Là où se trouvait, selon les Grecs, la « colonne du ciel ». Et où doit être recherchée l'île des Atlantes, c'est-à-dire l'île de la « colonne d'Atlas ».
Le nom général des différentes tribus ou populations qui venaient ≪ des îles de l'océan qui sont situées au Nord ≫, employé dans les textes de Medinet Habou, est celui de ≪ Haunebut ≫ ou « Haunebu ≫. Selon R. Eisler (1928), le ≪ nom de ce peuple étranger est à peine égyptien ». C'est donc, peut-être, le nom que se donnent eux-mêmes les peuples de la mer du Nord. Les Haunebu sont cites tres tot dans les textes égyptiens de l'Antiquité. C'est des Haunebu que provient l'ambre que l'on a trouvé dans les tombeaux égyptiens datant d'environ 2400 ans av. J.-C. ou qui est mentionné dans des inscriptions. À l’époque de Thoutmes III (1 500 av. J.-C.), c'est des Haunebu, décrits comme « tous les pays nordiques du bout de la terre ≫, qu'une délégation apporta 8943 livres d'ambre jaune au Pharaon. Les Haunebu sont deja cites dans les anciens textes des pyramides. […] Il ne fait aucun doute que les Égyptiens situaient la patrie des Haunebu vers les iles et dans les pays du grand cercle d'eau, vers l'océan nordique et non sur la Mediterranee qui n'a jamais fait partie du grand cercle d'eau. Le fait que sur la pierre de Rosette le mot ≪ Haunebu.≫ soit traduit par ≪ Hellenikos ≫ ne contredit pas cette donnée (Eisler, 1928). La célèbre pierre de Rosette date de l'époque de Cléopâtre (69-60 av. J.-C.), laquelle est citée dans l'inscription. À cette époque, depuis plus d'un millénaire, depuis l'époque des grandes migrations, des populations maritimes nordiques Haunebu s'étaient installées en Grèce.
La dénomination [de ces peuples] a été traduite dans beaucoup de livres par ≪ peuples du Nord et de la mer ≫. Cette traduction est imprécise, elle permet de chercher la patrie de ces peuples dans le secteur méditerranéen et de penser a deux peuples différents, les peuples du Nord et ceux de la Mer. […] On devrait traduire cette définition par ≪ peuples de l'océan du Nord ≫ ou […] « peuples de la mer du Nord ». Ailleurs, les peuples de la mer du Nord sont nommés ≪ peuples du bout de la terre ». Nous devons comprendre également qu'il s'agit de peuples venant de l'extrême nord du cercle terrestre habite des Égyptiens. D'innombrables textes égyptiens, hébraïques, babyloniens, grecs et latins définissent les pays de l'extrême Nord comme pays ≪ du bout de la terre ≫. D'autres passages des textes de Medinet Habou disent à propos des peuples de la mer du Nord : ≪ Ils viennent des colonnes du ciel ≫. Les Égyptiens croyaient, comme tous les peuples de l'Antiquité, que le ciel reposait sur une ou plusieurs colonnes et qu’il pivotait sur leur sommet. Comme l’étoile polaire semble le seul point immobile, tous ces peuples anciens croyaient que les colonnes du ciel se trouvaient sous l'étoile polaire, donc à l'extrême Nord. Pour les Grecs, comme E. Tieche l'a prouvé par de nombreux exemples dans son ouvrage Atlas als Personification der weltachse (1945), Atlas, le soutien du ciel, personnifie l'axe du monde, c'est-à-dire notre axe terrestre qui se dresse dans le Nord, vers le pôle du ciel.
Une autre donnée concernant la patrie des peuples de la mer du Nord indique qu'ils « viennent de la lointaine obscurité » (minuit). Les Égyptiens croyaient que, dans le Nord, régnait une éternelle nuit (Dual). Ils disaient par exemple : « À la sixième heure de la nuit (minuit), le soleil repose dans la profondeur de l'obscurité » et : « Le soleil quitte dans la douzième heure de la nuit (six heures du matin) l'obscurité rassemblée ≫ (Sethe, 1928). Dans l'Ancien Testament, cette définition des ≪ nordiques ≫ (ha saponi) a été reprise et l'on peut lire: ≪ Ils viennent de minuit ≫ (Josué II, 2; 13, 3 ; 15, 5,8 ; 16,6 ; 17, 10 ; 18,5, 12, 16-19 etc.). Il n'est donc pas douteux que les textes égyptiens de cette époque situaient la patrie de ces peuples sur la mer du monde et à l'extrême Nord. […]
Les peuples de l'Antiquité ne désignaient pas sous le nom de ≪ mer atlantique ≫ notre océan actuel, mais la mer du Nord, et plus particulièrement la mer du Nord et la Baltique qu'ils croyaient former une seule mer. Ils imaginaient que les ≪ colonnes du ciel » se dressaient sous l'étoile polaire […] Les Égyptiens appelaient Tat le dieu des colonnes du ciel, les Grecs le nommaient Atlas, les Germains Irmin, qui s'appelle Jornum dans les Eddas. Tous ces peuples croyaient que le dieu qui soutenait le ciel se tenait dans l'extrême Nord. […]
Ces peuples, selon les données concordantes des textes du temps de Ramsès III et du récit de l'Atlantide, poussèrent jusqu'aux frontières de l'Égypte. Venaient-ils réellement des régions de l'Europe nordique ? D'après les images des fresques et des bas-reliefs de Medinet Habou, cela ne fait aucun doute. Sur ces tableaux muraux, les artistes égyptiens ont immortalise avec leur réalisme si particulier, plusieurs centaines de personnages des peuples de la mer du Nord.
Ils portent des casques à cornes, des couronnes avec des rayons, des épées à poignée en forme de langue. Le genre de leurs navires et les caractères raciaux typiques sont ceux des peuples qui étaient alors implantes dans le nord de l'Europe. Les seuls casques à cornes que nous connaissons datent de l’Age du bronze et ne proviennent que des régions nord-européennes. Sur d'innombrables peintures rupestres Scandinaves et sur des rasoirs de l’âge du bronze, on trouve des guerriers portant des casques à cornes. Quelques-uns de ces casques ont même été découverts au Danemark. […]
Épée à poignée (Bildschon) et plaques de fibules (Vegstrop).
Sur les fresques de Medinet Habou, d'innombrables guerriers des peuples de la mer du Nord sont représentés avec une épée semblable a ≪ l'épée germanique avec poignée en forme de langue du XIIe siècle av. J.-C. ≫ (Sprockhoff, 1936). Sprockhoff (≪ meilleur expert de ces épées ≫ selon Schwantes), dans ≪ une étude particulière et approfondie » (toujours selon Schwantes), arrive à la conclusion que ≪ la diffusion de ces épées peut servir à prouver l'importance des territoires occupés parles Germains ≫. Il parle de ≪ l'énorme quantité d'épées trouvées dans le Nord » et des moules de fonderie que l'on a exhumée dans le nord de l'Europe. Sprockhoff pense que c'est là la preuve ≪ que l'on devrait donc considérer la fabrication de ces épées dans la région nordique comme allant de soi ≫ et publie une carte avec la légende ≪ Diffusion de l'épée germanique commune à poignée en forme de langue vers 1200 av. J.-C. ». […]
Au cours de leur ≪ grande migration ≫, les peuples de la mer du Nord enterraient leurs morts avec leurs épées. Ils en perdaient également au cours des combats. Ceci permet de suivre à la trace les voies de cette migration depuis le nord de l'Europe jusqu'à la frontière de l'Égypte. Ainsi, ces ≪ épées germaniques à poignée en forme de langue ≫ ne sont-elles pas seulement ≪ un témoignage de l'importance des territoires germaniques ≫ de ce temps, mais aussi la marque des routes qu'ils avaient choisies pour leur grande migration.
[…] les statuettes portant des casques à cornes sont importantes. Une statuette tient un petit bouclier rond dans la main gauche et une épée dans la droite, elle est coiffée d'un casque à cornes. Une autre est en bronze massif. Elle porte une coiffure comportant de nombreux nœuds, une sorte de garniture d'astrakan d'où sortent deux cornes de taureau.
Dieu des peuples de la mer du Nord, statuette de bronze, Enkomi, Chypre.
Comme, dans cette couche de terrain, on a trouvé des épées germaniques à poignée en forme de langue, Schaeffer tient cette statuette pour une représentation de « l'Apollon paré de cornes ». C'était le dieu que les peuples de la mer du Nord introduisirent dans le bassin méditerranéen au cours de leur grande migration. Les coiffures garnies de nœuds que nous connaissions avec son casque à cornes, emblème du taureau solaire, sur les peintures rupestres de Scandinavie jusqu'alors, étaient toutes originaires du nord de l'Europe. G. Schwantes les considère comme≪ une pièce du vêtement nordique des plus caractéristiques≫ (1953) […] À propos des statuettes de dieux portant des casques à cornes que l'on a découvertes dans l'ile de Zelande et à Schonen, Schwantes écrit : ≪ Il est presque certain qu'il s'agit d'une représentation du dieu du ciel tel qu'il apparaît si fréquemment avec son casque à cornes, emblème du taureau solaire, sur les peintures rupestres de Scandinavie.≫ (1939).
Un guerrier Atlante avec casque à corne taillé dans la roche en Israël (Bethsaïda).
De nombreux guerriers des peuples de la mer du Nord sont représentés avec des ≪ couronnes à rayons ≫. Ces images ont provoqué quelque confusion. R. Herbig définissait cette coiffure comme des ≪ couronnes de feuilles de roseaux ≫ parce qu'il ne connaissait que des dessins inexacts des images murales. Une analyse plus approfondie des peintures murales de Medinet Habou faite sur place, montre qu'il ne saurait aucunement s'agir de ≪ couronnes de feuilles de roseau ≫. Les touffes qui sortent du bandeau frontal des guerriers des mers du Nord, ont exactement la même couleur jaune que leurs cheveux et, d'après leur forme, ne peuvent être constituées ni de feuilles de roseau ni de plumes. [H. Vinke] arrive à supposer que ces ≪ rayons ≫ pourraient bien être des touffes de crin de cheval qui, effectivement, protègeraient efficacement la tête. ≪ Si l’on frappe de la main les rangées de soies d'une brosse à habit, on peut constater la résistance et l'élasticité que la brosse oppose au coup ≫.
Guerriers nordiques avec couronne de rayons (Médinet Habou)
Fichtel a longuement réfléchi a l'origine de ces longues brosses jaunes sur les ≪ couronnes à rayons ≫. Son point de départ est la découverte, au cours de la dernière guerre, dans les fjords de Norvège, d'une race de chevaux que l'on croyait disparue. Il s'agit du ≪ cheval des fjords norvégiens ≫. Fichtel écrit à son sujet : ≪ Lors de mes recherches sur les chevaux des fjords, j'ai été frappé par le grand âge de cette race. Elle s'est maintenue presque sans croisements de mémoire d'hommes dans la Norvège occidentale≫.
Cette race de chevaux se distingue par ≪ une crinière qui se tient très droite et dressée vers le haut ≫, elle a une forme de tête très caractéristique, un corps très robuste et trapu. Ces chevaux sont très sobres, coriaces et endurants. Les chevaux des fjords de race pure sont jaunes et leur ≪ crinière dressée ≫ est de la même couleur. Fichtel appelle ces chevaux ≪ les chevaux de l'extrême Nord ≫ et il constate qu'ils ne sont apparus pour la première fois en Grèce qu'avec les migrations des peuples de la mer du Nord.
Le cheval des Fjords dont la crinière raide est utilisée pour réaliser les fameuses « couronnes à rayons » qui coiffent les guerriers nordiques sur les fresques de Médinet Habou. Le couvre-chef terminé forme un ensemble solide et élastique qui est une bonne protection pour le combat. Il a également la particularité d’être chaud, d’où son utilisation dans les régions nordiques
Alors que les fresques de l'époque mycénienne montrent toujours le « cheval de race Kiliki [?] ≫ avec sa membrure fine et sa longue crinière, sur les vases à dessins géométriques (et le style géométrique est né de l'influence des peuples de la mer du Nord) c'est le ≪ cheval de l'extrême Nord à crinière dressée ≫ qui est représenté. De même, sur les frises du Parthénon, ne sont représentés que des ≪ chevaux à crinière dressée à l'exclusion de tous les autres ». Les peintures murales de Medinet Habou, outre les chevaux à crinière longue, montrent également des ≪ chevaux norvégiens des fjords » avec leur crinière typique. Il s'agit de chevaux capturés pendant les combats contre les peuples de la mer du Nord. Il est curieux de constater que cette race de chevaux a été dénommée ≪ mulets ≫1 dans les textes égyptiens, hébraïques et grecs (Baranski, 1903).
[?] Kilkís est une petite ville de la Macédoine grecque, située dans la périphérie de Macédoine-Centrale... (Wikipédia)
1. Ceci peut s'expliquer par la présence de la "raie de mulet" chez ces chevaux : "Grâce à sa robe, ses marques primitives telles que la raie de mulet et les zébrures sur les membres, et sa crinière bicolore généralement taillée en brosse, le Fjord peut être reconnu sans ambiguïté", nous apprend l'« article de qualité » de Wikipédia.
Voir aussi Vache et cheval iakoutes
Ce ≪ cheval norvégien des fjords ≫ fut également très prisé par la suite. Ceci apparaît clairement quand on sait qu'Alexandre le Grand paya la somme incroyable de 100000 talents un ≪ cheval à la crinière dressée ≫2, le célèbre Bucéphale.
Alexandre (né en 356 av. J.-C.) chevauchant Bucéphale à la bataille d'Issos, mosaïque de la Maison du Faune à Pompéi. Cette histoire d'amour entre celui qui vainquit les Perses à 22 ans et son cheval est probablement l'une des plus belles du monde. L'une des plus fascinantes aussi. Tous deux avaient presque le même âge, tous deux moururent au début de leur trentaine. Ensemble, ils conquirent le monde.
Des auteurs contemporains rapportent qu'Alexandre monté sur Bucéphale poursuivit Darius au galop pendant toute une nuit. Il trouva alors le camp de Darius abandonne et couvrit encore une centaine de kilomètres sans interruption avant de découvrir le roi des Perses qui venait d'être assassiné par ses compagnons sur les rivages de la mer Caspienne (Jean Larteguy, 1964). Il n'est pas étonnant que des chevaux aussi endurants aient été très appréciés2.
2. Pourtant... voir plus bas
Fichtel écrit à propos des crinières des ≪ couronnes de rayons ≫ :
« Seuls les chevaux des fjords ont une crinière utilisable techniquement à cette fin. Les cheveux humains sont beaucoup trop mous pour former des touffes dressées de cette façon. Ces crinières passent pour être la plus belle parure de cette antique race de chevaux et elles attirent tellement le regard que l'on peut facilement imaginer de les fixer sur un casque. Les crinières ont également une courbure naturelle qui s’y adapte bien. » (lettre du 08/05/1969)
Les spartiates possédaient un casque caractéristique dont la crête représente tantôt celle du sanglier sacré Eburo, bien connu chez les Celtes et les Goths, tantôt celle du cheval des Fjords nordique lorsqu’elle est taillé de cette façon (ci-dessus). Crête dont on sait qu’elle était utilisée pour confectionner la fameuse « couronne à rayons » des peuples de la mer des fresques de Médinet Habou.
Particulièrement typiques sont aussi les navires avec lesquels la flotte des guerriers de la mer du Nord livrent, sur les sculptures murales de Medinet Habou, une bataille navale contre la flotte égyptienne. Ces navires ont une étrave verticale a la proue et à la poupe. Ces étraves sont ornées d'une tête de cygne.
Il est utile de rappeler que le cygne - animal nordique - est sacré en Gaule (les casques sont souvent équipes d’ailes de cygne) mais également en Grèce avec Apollon dont le char est tire par des cygnes. Belenos le dieu gaulois est également associé au cygne, enfin les navires keltes1 et nordiques furent parfois équipés de proues taillées en forme de cygne.
1. kelte pour « celte », mot latinisé. On dit kelt en breton comme en allemand. Voir "Objection" dans Bibliothèque d'Alexandrie
Voir Hamsa le Cygne
Apollon hyperboréen naviguant-volant sur son Cygne.
Ce genre d'embarcation se retrouve très fréquemment dans l'Europe du Nord, dans des peintures rupestres de l’âge du bronze, sur des boucliers, des marmites, des rasoirs et des lames d'épées de bronze. R. Herbig considère ces navires nordiques sur les murs de Medinet Habou comme ≪ une apparition étrangère au bassin méditerranéen oriental, quelque chose apporté d'ailleurs ≫ et il décrit ≪ le genre de construction, non point méditerranéen mais plutôt nordique des navires des peuples de la mer du Nord ≫ (1940-1941).
Les fouilles de ≪ navires tombeaux ≫ de l'époque du bronze en Suède et au Danemark ont révélé les mêmes formes de navires avec une étrave verticale à l'avant et à l'arrière qu'à Medinet Habou.
Ce genre d'embarcation se retrouve très fréquemment dans l'Europe du Nord, dans des peintures rupestres de l’âge du bronze, sur des boucliers, des marmites, des rasoirs et des lames d'épées de bronze. R. Herbig considère ces navires nordiques sur les murs de Medinet Habou comme ≪ une apparition étrangère au bassin méditerranéen oriental, quelque chose apporté d'ailleurs ≫ et il décrit ≪ le genre de construction, non point méditerranéen mais plutôt nordique des navires des peuples de la mer du Nord ≫ (1940-1941).
Les fouilles de ≪ navires tombeaux ≫ de l'époque du bronze en Suède et au Danemark ont révélé les mêmes formes de navires avec une étrave verticale à l'avant et à l'arrière qu'à Medinet Habou.
Représentation de navires, peintures rupestres scandinaves de l'âge du bronze.
L'archéologue français J. G. Février a publié une étude sur la navigation et la construction navale des Phéniciens. Il constate que vers 1200 av. J.-C., sur la cote syrienne, commence ≪ une révolution absolument incompréhensible dans la construction navale ».
Les modèles en argile de même que les dessins représentant le nouveau type de navire en Phénicie ≪ rappellent les navires vikings d'une époque postérieure ≫ (1949/50).
Dimitri Baramki, conservateur du musée archéologique de Beyrouth, a constaté que les Chananéens qui, au cours du XIIe siècle, émigrèrent de l'intérieur de l'Arabie vers la côte syrienne « manquaient totalement du fonds de connaissances nautiques et techniques sans lequel la navigation hauturière est tout simplement impossible ».
Cette page n'est pas terminée !
J'ai encore quelques thèmes à ajouter ou compléter
... mais vous avez déjà de quoi nourrir votre curiosité.
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Annexe
Pour en savoir plus sur l'ouvrage d'Oleg de Normandie
Édition L’esprit Viking ® France © 2019
Achevé d'imprimer et dépôt légal en février 2019
ISBN : 978-2-9559781-4-6
EAN : 9782955978146
Site : https://esprit-viking.com/
Quelques noms
Breasted (J.H.) égyptologue américain
Rietschel (Siegfried) historien allemand
Schwantes (G.) archéologue. Voir le PDF ‘Le culte de la hache’
Schwerin (Claudius von) historien allemand
Spanuth (Jürgen) auteur sur le sujet de l’Atlantide (les extraits de Le secret de l’Atlantide font l'essentiel de cette page). Voir le PDF ‘La terrible bataille’ (extrait de L’Atlantide retrouvée). Sur l’image page suivante [263]...
... on peut discerner les navires atlantes avec leur proue et poupe relevées à tête de cygne ainsi que leurs marins portant le casque à cornes ou la couronne à rayons. L’on remarque également que les Nordiques ne sont pas équipés d’arcs, seuls les Égyptiens le sont. Était-ce pour des raisons déontologiques ? L’arc fut longtemps vu comme une arme de lâche qui déshonore le combattant l'utilisant. L’honneur étant la valeur la plus haute chez les Hyperboréens, c’est une raison probable de la non utilisation de cette arme. Cependant la cuisante défaite qui en découla changea sans doute cette opinion à propos des arcs pour les siècles suivants. (Note d'Oleg de Normandie)
Voir Flèches et arc
Sprockhoff entre autres, expert des épées germaniques à poignée (en forme de langue). A publié une carte de la diffusion de ces épées datant de vers 1200 av. J.-C. (1931). Cf. illustration ‘Diffusion de l'épée à poignée en forme de langue v. 1200 av. J.-C. (Sprockhoff ‘’Die germanischen Griffzungenschwerter’’)’
Timée et Critias. Platon nous y rapporte un maximum d’informations sur l’Atlantide. Ses connaissances lui proviennent de l’antique Tradition qui lui fut transmise par Critias lui racontant comment elle fut un jour merveilleusement complétée par un recueil de Solon, l’un des sept sages de la Grèce. C’est au cours de son voyage en Égypte que Solon recueillit des informations capitales qui avaient été soigneusement gardées par les prêtres égyptiens. Voir le PDF ‘Solon nous raconte sa conversation avec les intellectuels égyptiens’
Wasmund (E.) professeur de géologie et océanologie (années 1930), université de Kiel.
Wiesner (J.) archéologue, l’un des meilleurs spécialistes des fouilles de l’époque de la « grande migration ».
Quelques définitions
Bucéphale. Beaucoup d'écrits avancent que Bucéphale "appartenait à la meilleure race de Thessalie"... On sait par ailleurs que le cheval thessalien a des crins de crinière et de queue abondants (voir aussi Wikipédia). Mais comme rien n'est simple "On attribue à Bucéphale, le cheval d’Alexandre le Grand, des origines diverses. C’est qu’il jouit du même prestige que son maître : il a en effet parcouru avec lui des milliers de kilomètres lors des conquêtes, jusqu’aux confins de l’Inde. À ce titre, il a bénéficié d’une incroyable célébrité, ce qui a poussé les commentateurs de toutes les périodes à lui dresser une généalogie exceptionnelle. Un récit médiéval le faisait ainsi descendre d’un dromadaire et d’un éléphant… alors que d’autres auteurs postérieurs, plus inspirés, le considéraient comme issu de la lignée de Pégase." Jours de cheval [archive] ↑
Fibule. La fibule est une agrafe, généralement en métal, l'accessoire vestimentaire le plus porté entre la fin de l'âge du bronze (âge du bronze final), où les premières apparurent, et le Moyen Âge. Les Romains utilisaient cette broche pour fixer les extrémités de leurs vêtements. Elle est généralement considérée comme l'ancêtre de l'épingle de sûreté. (Voir Wikipédia)
On trouve, aux Baléares, en Corse, en Sardaigne, en Sicile, de nombreuses preuves de l’afflux des bandes nordiques. Parmi celles-ci, des épées à poignée en forme de langue, des dagues, des fibules, des haches plates et des haches a talon, des pointes de lance, des boucles de boucliers ronds, identiques à celles que nous connaissons dans la zone nord-européenne et dans les territoires traverses par la ≪ grande migration ≫.
La ≪ couche des formations recentres ≫ montre un caractère unitaire du nord au sud de l’Italie. Elle est prouvée par un grand nombre de trouvailles de fouilles en Sicile, à Malte et aux Baléares (J. Wiesner, 1942; 1943). Parmi les armes on retrouve constamment les épées et les dagues à poignée en forme de langue, mais aussi des rasoirs, des fibules en forme d’archet, des haches emmanchées, des truelles etc., tous objets nouveaux en Italie et dans les iles susnommées.
Voir les Frondeurs des Baléares (Armes anciennes)
Germains. Les hommes de la civilisation mégalithique et les ≪ hommes de la hache ≫ se sont intimement fondus en une seule communauté d’ou sont issus, entre la fin de troisième millénaire et le deuxième av. J.-C., les Germains. […] Toutefois le nom de ≪ Germains ≫ est beaucoup plus récent (222 av. J.-C.) […] Mais dans toute la littérature, les ancêtres des Germains depuis la fusion des hommes de la civilisation mégalithique avec les ≪ hommes de la hache ≫ sont désignés du nom de ≪ Germains ≫.
Mégalithique.. Un mégalithe est une construction monumentale constituée d’une ou de plusieurs pierres brutes de grandes dimensions peu ou pas taillées, érigées sans mortier ni ciment pour fixer la structure. On qualifie de mégalithique tout monument funéraire en gros appareil, ou même en blocs rocheux bruts, ainsi que de grandes pierres plantées isolément ou en cercle. Voir Qu’est-ce qu’un monument mégalithique ? (archeologie.culture.gouv.fr)
« Nordicophobie ». Cette négation du Nord, cette « nordicophobie » existe depuis fort longtemps et date vraisemblablement de la terrible guerre méditerranéenne entre les Atlantes-Hyperboréens et les peuples moyen-orientaux. En effet, dans la bible on parle ≪ des ennemis qui viennent du Nord ≫ (Jérémie), dieu demande a son peuple élu : ≪ détruisez leurs temples et leurs colonnes ≫ les colonnes sont bien entendu les fameuses colonnes du ciel, images de l’arbre sacre. Il y a cette haine à l’encontre des Philistins, or l’on sait désormais que les Philistins sont la tribu nordique principale, les Phéaciens d’Homère, les Peleset ou Peslages *, c’est-à-dire les descendants d’Atlas dont l’ile Atlantide vient d’être submergée par la mer. La religion judéo-chrétienne contient donc en son sein des germes de haine à l’encontre des Européens. Vous comprenez pourquoi on a jamais traduit la bible avant le XVIe siècle, seuls les prêtres comprenant le latin y avaient accès. Dès que la traduction fut transmise au peuple, ce fut aussitôt la Réforme protestante. […]
* Voir Peuples de la mer - Les Chardanes
On voyait dans Homère un homme omniscient, d’essence divine (W. Schadewald, 1942). On était convaincu que dans ses œuvres, il avait chanté des évènements véritables. C’est ainsi que beaucoup d’iles et de villes se disputent l’honneur, non seulement d’être la patrie d’Homère, mais aussi celui d’être l’ile de Calypso ou de Circé, le pays des Lotophages ou celui des Cyclopes, ou l’ile Royale des Phéaciens. Plus tard, des savants grecs ont refusé toute tentative de localisation. Ératosthène (vers 210 av. J.-C.) a eu ce mot savoureux : « Quiconque veut découvrir les endroits visités par Ulysse doit d’abord trouver le savetier qui a cousu l’outre d’Éole » (cité par Strabon, I, 24). Ératosthène en jugeait ainsi parce qu’il était d’avis qu’Homère ≪ n’avait créé ses contes qu’avec son imagination » (cité par Strabon, I, 24)
Voir aussi
Comment les héros se racontent et sont racontés
Lien externe
Peuples du Nord et Histoire de l’Europe (Conflits 06/09/2024) [archive]