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Les Peuples de la mer - Les Chardanes

XIVe-XIIe siècle av. J. C.

 

Les peuples de la mer

0-Peuples de la mer - Les Chardanes

Au XIIe siècle avant notre ère, il y eut une vague de destructions dans toute la Méditerranée orientale. On ne sait toujours pas quelle en fut la cause.

Vers -1200, tous les grands empires de l’âge du bronze s’effondrèrent. Des villes comme Thèbes, Lefkandi, Tirynthe, Mycènes, Pylos, La Canée, furent saccagées entièrement.

On pense qu’elles ont été incendiées. En Anatolie, une destruction semblable eut lieu.

Hattusa, capitale Hittite, fut pillée, tout comme les villes de Chypre. Ugarit, au nord de la Syrie fut détruite aussi. Seule l’Égypte résista.

Il y a plusieurs explications. La plus plausible explique que ces saccages sont dus à des peuples venus du Nord. En Grèce, on pense aux Doriens, en Orient, aux Phrygiens et à des Peuples de la mer, représentés sur des bas-reliefs égyptiens. Certains noms de peuples ont souvent été associés à des points géographiques. Les Shardanes (Chardanes) ont ainsi été associés à la Sardaigne.

Ramsès III les aurait repoussés, c’est pourquoi ils sont allés dans cette région.

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Sous Ramsès III (XIIe s. av JC) : bataille contre les Peuples de la mer (Lukkas, Philistins, Chardanes, Shekelesh)

Mais cette théorie est remise en cause, on remet en cause même le fait que ces destructions sont dues à des mouvements de populations.

On pense à d’autres conflits. Peut-être les Chardanes ne furent-ils que des peuples mercenaires venus de Sardaigne. De même l’invasion dorienne est remise en cause.

S'il y a eu bouleversement, les mouvements de populations furent surtout la conséquence et non la cause.

Ainsi, on ne sait pas ce qui causa la perte de Mycènes et des empires de Moyen-Orient.

(histoireguerre.free.fr)

Documentation en 2 vidéos

Le Mystère des Peuples de la Mer - Les Civilisations Antiques

[https://www.youtube.com/watch?v=eo5IysONVhI] 02 novembre 2018 [21:21]

Dans la haute Antiquité, au cours du XIIIe siècle av. J.-C., de puissants empires prospèrent sur les abords de la mer Égée, en Anatolie et au Proche-Orient. Cartographie des civilisations à cette époque :

le nouvel Empire égyptien, déjà vieux de deux mille ans qui étend son influence sur la Nubie et le pays de Canaan ; le puissant empire des Hittites qui règnent sans partage sur l’Anatolie et disputent le pays des Cananéens aux Égyptiens ; la civilisation mycénienne qui étend son influence sur la Grèce continentale et les îles de la mer Égée après l’absorption de la culture minoenne.

Le monde s’apprête à basculer dans le chaos de l’effondrement de l’âge du bronze. La raison principale à cela est communément appelée l’"invasion des peuples de la mer", il s’agit d’une coalition de plusieurs peuples qui déferlent sur la mer Égée et la Méditerranée orientale, s’attaquant à tous les empires établis dans ces régions.

Il existe peu de sources antiques de ces événements et la recomposition de l’histoire est complexe. Une chose est sûre, ces événements marquent la fin des grands empires de la haute Antiquité et engendrent une période de chaos absolu. À titre de comparaison, la période des invasions des peuples de la mer ressemble fortement aux invasions barbares qui vont mettre fin à l’Empire romain d’Occident et plonger le monde dans le Moyen Âge.

L’Empire hittite va se désintégrer, emportant ses vassaux dans la tourmente, la civilisation mycénienne va tout simplement disparaître et plonger la Grèce dans les âges sombres pendant quatre cents ans, l’écriture disparaîtra même du territoire grec pendant quelques siècles, seule l’Égypte pharaonique survivra mais ne retrouvera jamais sa grandeur, plongée dans une décadence progressive. Quant aux cités cananéennes du Proche-Orient, leurs destins seront tout autre...

La principale difficulté reste le manque de sources, nous sommes limités à quelques documents égyptiens et hittites pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette grande période de chaos. D'où provient l'invasion ? Qui sont les peuples coalisés ? quel sont leurs buts ? ...

Quand l'Ancien Monde s'est effondré : Les Peuples de la Mer

[https://www.youtube.com/watch?v=NiqebdEEpp4] 10 mai 2021 [13:20]

Que s'est-il passé en 1177 av. J.-C. ? Comment expliquer l'effondrement des brillantes civilisations de Méditerranée en l'espace de quelques décennies ? Qui sont les Peuples de la Mer dont les destructions marquent la fin de l'âge du Bronze ? 

 

L'expression « peuples de la mer » trouve son origine dans un texte publié en 1855 par l'égyptologue Emmanuel de Rougé dans sa description des vestiges du second pylône du temple de Médinet Habou. Il écrit :

« On a depuis longtemps rapproché ces Kefa, avec vraisemblance, des Caphtorim de la Bible, auxquels Gesenius, avec la plupart des interprètes, assigne pour résidence les îles de Crète ou de Chypre. Les habitants de l'île de Chypre durent nécessairement prendre parti dans cette guerre ; peut-être les Kefas étaient-ils alors les alliés de l'Égypte. En tout cas, notre inscription ne détaille pas les noms de ces peuples, venus des îles de la Méditerranée. Champollion a fait remarquer que les T'akkaris (qu'il nomme Fekkaros […]) et les Schartanas étaient reconnaissables, dans les vaisseaux ennemis, à leurs coiffures singulières. De plus, dans les écussons des peuples vaincus, les Schartanas et les Touiraschs portent la désignation de Peuples de la mer. Il est donc probable qu'ils appartiennent à ces nations venues des îles ou des côtes de l'Archipel. Les Rabous sont encore reconnaissables parmi les prisonniers. »

Gaston Maspero, successeur d'Emmanuel de Rougé au Collège de France, a popularisé l'expression « peuples de la mer » et lui a associé la théorie de leur migration. Maspero a évoqué cette hypothèse en 1873 dans la Revue critique d'histoire et de littérature puis l'a développée en 1895 dans son Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique. (Wikipédia)

Les Égyptiens antiques appelaient « Peuples de la mer » (peuples étrangers de la mer ou peuples du Nord) des groupes de différents peuples venus par la mer attaquer par deux fois au moins, mais sans succès, la région du delta du Nil, sous les règnes de Mérenptah et de Ramsès III, à la fin du XIIIe siècle et au début du XIIe siècle avant notre ère, à la fin de l'âge du bronze récent (période du Nouvel Empire * égyptien)

* Voir aussi Nouvel Empire

On identifiait parmi les Peuples de la mer, les Lukkas (Lyciens), Pelesets (Philistins), Chardanes et Shekelesh, entre autres. Certains de ces mêmes peuples sont présents dans les textes provenant de régions plus au nord, sur les côtes d'Anatolie méridionale et du Levant, où ils mettent à mal les royaumes dominés par les Hittites et prennent part à leur chute. Certains d'entre eux s'installent ensuite au Proche-Orient, les plus connus étant les Philistins. (Voir le tableau ci-dessous)

Il s'agit donc apparemment de mouvements migratoires d'ampleur, auxquels peuvent sans doute être attribuées les nombreuses destructions observées sur plusieurs sites côtiers de Méditerranée orientale à cette période. Ce phénomène prend place dans une dynamique conduisant à l'effondrement des royaumes dominant le Moyen-Orient et l'Est méditerranéen à la fin de l'âge du bronze récent, dans lequel il semble avoir eu un rôle déterminant. En raison d'une documentation textuelle peu abondante et souvent difficile à interpréter, ses modalités et ses causes restent encore très mal comprises : l'origine des peuples de la mer et les causes de leurs déplacements sont floues, et leur existence en tant qu'entité collective ne semble pas avoir été durable. (Wikipédia)

Voir aussi Peuples de la mer

Note : avant de continuer et afin de ne pas alourdir les textes avec tous ces synonymes/homonymes de noms de peuples, voici une liste à laquelle vous pourrez vous reporter en cas de doute.
Remarque : (?) rattachement supposé. Entrée en vert, classement selon
Wikipédia

Achéens : voir Doriens

Ahhiyawa : voir Eqwesh

Chardanes : transcriptions et translittérations des inscriptions égyptiennes furent multiples au gré des archéologues, aussi l'on retrouve l'ethnonyme sous de multiples variantes dans les ouvrages, dont Shardana, S‘ardana, Shirdanu ou Shirdanou, Shirdana, Sherden, Serden,  Šerdana, Chardannes, Shardanes (šrdn.w, Sardanes) qui laisseront leur nom à la Sardaigne (Wikipédia) (Sardes ?) > voir plus bas Les Chardanes

Danäer (ou Danan) : voir Denyen

Denyen : Dardaniens, Danouna, Danu, (Dananéens, Danaoï, « qui sont dans leurs îles ») (Wikipédia) (Danäer ou Danan ?)

Doriens : groupe ethnique, l'une des 4 ethnē majeures de la Grèce antique, les autres peuples étant les Achéens, les Ioniens et les Éoliens. Ils sont cependant le plus souvent appelés simplement Doriens dans des textes littéraires aussi anciens que l’Odyssée.

Eqwesh : Akawasha, Ekwesh Akaouacha, Aqi-waša. Appelés Eqwesh, Ekwesh (migrants grecs ?) par les Achéens (jqjwš.w, Wikipédia) (v. Doriens) et Ahhiyawa (?) par les Hittites (v.) 

Étrusques : voir Teresh

Gasgas : Kaska, Kaškäer, Kaschkäer, Gaschgesch, Gašgeš, Keschkesch, Keske. Voir Phrygiens.

Hittite : peuple ayant vécu en Anatolie au IIe millénaire av. J.-C. Ils doivent leur nom à la région dans laquelle ils ont établi leur royaume principal, le Hatti, situé en Anatolie centrale autour de leur capitale, Hattusa.

Kefa : Kaffa(s), Kafa(s), Keffa, Kefinya, Caffa, Caffina, Coffino, Gomaro, Gonga, Kafficho, Kafico (groupe ethnique d'Éthiopie)

Kéhek : les Kéhek sont un ancien peuple du Liban, ayant combattu les Égyptiens lors du Nouvel Empire égyptien. Ils sont assimilés aux Peuples de la mer (Wikipédia)

Libou (Libyens) : les Libou, Lebou ou Rebou, sont une ancienne confédération libyque de Libye antique, comme les Mâchaouach (Mšwš, voir). Ils ont donné leur nom à la Libye, qui désigna le territoire des Libyens (approximativement Afrique du Nord-Ouest) avant de désigner l'actuel état. Les Libou étaient définis tantôt par leur peau très claire, tantôt par l’emploi de dialectes berbères, depuis l’Antiquité jusqu’aux philologues et historiens contemporains (Wikipédia)

Lukkas (ou Loukou) : Louca, Luka (rk.w, Lyciens, v. aussi  La Lycie et les Lukka(Wikipédia)

Lyciens : voir Lukkas

Mâchaouach : Machaouach, Meshouesh, Meshawash, Meshwash... Les Mâchaouach (en anglais : Meshwesh, abréviation : Mâ) ou Meshwesh (en berbère : Mecwec) sont les membres d'une tribu libyque (voir Libou). Cette tribu était connue des Égyptiens depuis fort longtemps : son nom figure sur la liste des peuples envahisseurs vaincus par Mérenptah (vers -1213 / -1202), fils et successeur de Ramsès II. (Wikipédia)

Mésiens : les Anciens croyaient que les habitants de la Mysie d'Asie descendaient des Mésiens ou Mysiens d'Europe (?) ancienne peuplade de la Thrace septentrionale. Une grande partie s'expatria et alla occuper en Asie la région appelée de leur nom : Mysie.

Osker : voir Weshesh

Pélasges : nom donné par les Grecs anciens aux premiers habitants de la Grèce, avant les grandes invasions achéennes, éoliennes et ioniennes (voir Doriens). Les Saracatsanes (?) actuels seraient leurs descendants.

Peleset(s) : Péléset (prst.w, Philistins), qui laisseront leur nom à la Palestine (Wikipédia)

Philistins : voir Peleset(s) ou Péléset

Phrygiens : Phruges, Phryges - Il est possible que les Briges ou Bryges aient fait partie des Peuples de la mer (?) selon Hérodote. Toutefois ils sont souvent considérés comme faisant partie d'un groupe Thraco-phrygien. Ce qui est sûr c'est qu'ils étaient liés aux Gasgas (voir) qui était un petit royaume près de la mer Noire.

Saracatsanes : voir Pélasges

Sardes : voir Chardanes (ou Shardanes)

Schartanas : Khartani (Ptolémée), qui habitent la Cilicie, reconnaissables à leurs coiffures singulières. Dans les écussons des vaincus, les Schartanas portent la désignation de Peuples de la mer. Il est donc probable qu'ils appartiennent à ces nations venues des îles ou des côtes de l'Archipel (?)

Shekelesh : transcriptions et translittérations des inscriptions égyptiennes furent multiples au gré des recherches et des archéologues, aussi l'on retrouve le nom sous de multiples variantes, dont Shekelesh ou Shékélésh, S‘akales‘a, Shikalayu, Sakalas, Shakalasha, Shakalousha, Chakalaches, Šekeleša, Sikala, Sikils (Šqrš.w, Sicules) qui laisseront par la suite leur nom à la Sicile. Les Shekelesh sont l'un des Peuples de la mer mentionnés dans les chroniques égyptiennes (Wikipédia)

Sicules : voir Shekelesh

Teresh : Théresch, Tourcha, Tursennoi, Turiša, Tourousha (Trš.w, Tursennoi), les Tyrrhéniens, d'où viendra le nom « Étrusques », lorsque, repoussés par les Égyptiens, ils reprendront la mer (Wikipédia)

Teukrier : voir Thekker

Thekker : Tjeker, Tyekker (Wikipédia), Tjekker, Thekel (Teukrier ?)

Tyrséniens : Tyrrhéniens, Tyrrhénniens

Weshesh : Ouashasha, Weshnesh (Wikipédia), Wašaš (Osker ?)

 

Hypothèses principales sur l'origine des Peuples de la mer

 
Les peuples de la mer s’installèrent dans diverses régions : Les Denyen en Troade, les Pélasges et Tyrséniens sur la côte sud et dans les îles, les Mésiens en Mysie, les Sardes en Lydie, les Briges en Phrygie etc.

Peuples de la mer - Les Chardanes

La Grèce est située au sud-est de l’Europe, sur les rives de la mer Méditerranée. Elle est environnée d’une multitude d’îles, et sa côte est très découpée. 80% du territoire de la Grèce sont des montagnes. Cela rend les communications difficiles et explique, durant l’Antiquité la présence d'une multitude de petits royaumes ou de cités organisées en petits États indépendants souvent rivaux. (La Grèce antique)

Ces peuples qui adoptèrent une civilisation : Crétoise, Égéenne (la mer Égée se situe entre les côtes est de la Grèce et les côtes ouest de la Turquie, au nord de la Crète) et Mycénienne partirent à la conquête du monde.

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Itinéraires des Peuples de la mer (La vie en Égypte ancienne)

Ils ont apparu et disparu dans l'histoire sans que l'on ne sache trop comment et sans qu'il soit vraiment possible d'identifier de quels peuples il s'agissait. Les Peuples de la mer ou Peuples habitant les îles doivent surtout leurs noms aux textes égyptiens.

Emmanuel De Rougé a proposé en 1867, en fonction des similitudes de noms, les rapprochements suivants des tribus :

  • les Shardanes (Chardanes) seraient les Sardes ;
  • les Shekelesh, les Sicules ;
  • les Teresh, les Étrusques ;
  • les Eqwesh, les Achéens ;
  • les Lukka, les Lyciens ;
  • les Denyen, les Danäer ou Danan ;
  • les Weshesh, les Osker
  • et les Thekker, les Teukrier.

 

Aujourd'hui, en fonction des spécialistes, plusieurs hypothèses se discutent pour leur origine, mais encore aucune ne fait l'unanimité, parmi les principales propositions on trouve :  

L'origine européenne 

Une hypothèse avancée parmi beaucoup d'autres. Dans ce cas ce serait des peuples italiques et d'Europe centrale qui auraient contribué à la formation des Peuples de la mer. Pour preuve, des objets en bronze travaillés à la manière de ces régions et des poteries qui ont été retrouvés dans des cités détruites par les Peuples de la mer. Des armes (couteaux), des broches et des perles d'ambre d'un style connu en Europe centrale se trouvaient parmi les Peuples de la mer. Indices intéressant mais il est vrai un peu mince. C'est sur ces spéculations, qu'il a été supposé que les Shekelesh furent l'ancien peuple de Sicile. 

L'origine Océan Atlantique 

Théophile Cailleux et Iman Wilkens avancent que les Peuples de la mer étaient des proto-Celtes de l'Atlantique, de la mer du Nord et des rives de la Baltique, qui se seraient installés en Grèce et les îles de la mer Égée occupées par les Achéens et les Pélasges. Selon eux Troy est dans le sud de l'Angleterre, Ithaca dans le sud de l'Espagne sur le site de l'actuelle Cadix et Odysseus serait la côte Atlantique. Ils affirment que l'Iliade et l'Odyssée, produits de la culture grecque antique, sont à l'origine des poèmes épiques de l'Europe occidentale transmis oralement. Cette théorie est très loin d'être acceptée par les chercheurs traditionnels. ET POURTANT...

L'origine cananéenne 

Alors qu'une partie des spécialistes voit l'origine de ces peuples en Europe centrale ou du Nord, les Égyptiens les ont dépeints avec des noms sémitiques, ce qui contredit cette hypothèse. Une troisième théorie en fait donc un peuple d'origine sémitique, peut-être des Cananéens. Selon cette théorie, à partir de ressemblances linguistiques, on suppose que cinq tribus sous le règne du roi des Hébreux, Salomon (970-931) étaient issues des Peuples de la mer. Les Philistins seraient des Peleset (Péléset) et quatre des douze tribus d'Israël : Celle de Aser seraient des Weshesh ; celle de Dan seraient des Denyen (Dananéens) ; celle d'Issacar seraient des Shekelesh et celle de Manassé des Thekker. L'historien Gerhard Herm affirme qu'après l'invasion des Peuples de la mer, ces peuples auraient fusionné avec la population locale pour produire les Phéniciens. Cette théorie d'origine cananéenne aurait des preuves archéologiques provenant de la plaine côtière du sud de l'ancienne Palestine, appelée le pays des Philistins dans le Tanakh (ou Bible Hébraïque). Elles indiquent une perturbation de la culture cananéenne qui existait à la fin de l'âge du bronze et son remplacement par une culture avec une éventuelle origine de la mer Égée. Cela comprend en particulier la poterie qui appartient à la tradition mycénienne IIIC (quoique de fabrication locale) qui se transforma progressivement en une poterie unique des Philistins.

D'après la légende, deux dynasties se succédèrent sur le trône de Mycènes, celle des Perséides, qui auraient soumis les Pélasges, puis celle des Pélopides (ou des Atrides). La Grèce Mycénienne était divisée en royaumes, chacun d'entre eux étant dirigé par un Roi, appelé wa-na-ka. La légende fait régner vers 1200, le Roi Agamemnon. Les autres grandes cités autour de Mycènes furent : Tirynthe et Pylos dans le Péloponnèse et Athènes et Iolkos sur la côte de Thessalie. Les Mycéniens, attirés par ses richesses, envahirent la Crète et finirent de ruiner l'Empire minoen déjà sur le déclin. Puis, ils poussèrent jusqu'à Chypre. En plus de la Crète, d'autres îles de la mer Égée, comme dans les Cyclades et Rhodes, virent l'implantation des Mycéniens. On retrouve aussi leurs traces sur des sites en Asie Mineure et des objets Mycéniens furent retrouvés même en Europe centrale et jusque dans les Îles britanniques.

Voir aussi, de Wikipédia

L'origine des émigrants grecs

Autre hypothèse avancée, les Peuples de la mer seraient des émigrants grecs qui étaient appelés "Eqwesh (ou Ekwesh)" par les Achéens, mais ces Eqwesh pourraient aussi être le peuple appelé Ahhiyawa par les Hittites, ce qui complique la chose. Dans cette théorie les Peuples de la mer se composeraient de Mycéniens, mais cette "mini civilisation" n'aurait pas survécu à elle-même étant constamment en guerre, elle se serait auto détruite. Comme dit ci-dessus, il existe cependant des preuves archéologiques que les Philistins (Peleset), souvent considérés comme liés aux Peuples de la mer sont culturellement liés aux Grecs Mycéniens, qui sont également connus pour être de grands marins. Michael Wood donne un résumé de la question. Il ajoute également dans cette migration les Shardanes (Chardanes) et Shekelesh, soulignant qu'il y eut des migrations de ces peuples de langue grecque à la même époque en Sardaigne et en Sicile. Il prend soin de souligner que les Grecs devaient seulement être un élément parmi les peuples, et que leur nombre fut relativement faible.

L'origine minoenne

Une autre hypothèse avance que deux des peuples, les Thekker et les Peleset, qui se sont installés dans le Levant, avaient des traditions pouvant les relier à la Crète. Les Thekker auraient laissé la  Crète pour s'installer en Anatolie et dans la ville de Dor (à environ 30 km au sud de Haïfa). Selon l'Ancien Testament les Philistins de Caphtor seraient à rapprocher à la Crète, mais il y a des théories minoritaires alternatives. La Crète à l'époque était peuplée par des peuples parlant plusieurs langues, parmi lesquelles se trouvaient le grec mycénien et l'étéocrétois, les descendants de la langue des Minoens. Il a été suggéré, sans preuve, que ces deux peuples, les Thekker et les Peleset, parlaient cette langue.

(Peuples de la mer)

Pour la suite, voir Peuples de la mer

 

Les Ramessides

L'époque ramesside est une période de l'Égypte antique, subdivision du Nouvel Empire caractérisée par l'abondance de rois portant le nom de Ramsès.

Peuples de la mer - Les Chardanes

Ramsès III (règne de -1186 à -1154) l'un des plus grands pharaons d'Égypte, est mort assassiné vers l'an mille cent cinquante-trois (-1153) avant Jésus‑Christ.

Cette époque est souvent nommée par l'adjectif ramesside qui devient un nom qualifiant la période. Elle s'étend sur la XIXe et la XXe dynastie.

[La XIXe dynastie est fondée par Ramsès Ier (début de règne -1296) - La XXe dynsatie s'achève avec Ramsès XI (fin de règne -1069)]

Ces deux dynasties sont considérées comme originaires du delta du Nil, et de tradition militaire. De fait Paramessou, le futur Ramsès premier du nom, a entamé sa carrière dans l'armée avant d'être promu vizir par Horemheb, dernier pharaon de la XVIIIe dynastie, lui-même un militaire de haut rang, qui finira par le choisir comme héritier.

Sous leur contrôle le pays gagne en puissance sur toute la région du Proche-Orient et depuis le Soudan jusqu'à l'Euphrate son influence est réelle et sensible dans les différents territoires contrôlés par Pharaon. Acculturation marquée de la Nubie jusqu'à la IVe cataracte, où de nombreux temples égyptiens s'élèvent au milieu de villes rassemblant égyptiens, nubiens et soudanais, et protectorat des cités-états phéniciennes qui assurent avec l'Égypte un commerce florissant sont les deux méthodes employées par l'administration de pharaon pour étendre son pouvoir.

Au niveau international, l'Égypte est une puissance avec laquelle il faut compter. une nouvelle capitale est fondée dans le delta du Nil, Pi-Ramsès, qui devient la porte d'entrée du pays et le centre de la politique de l'empire.

Pour la suite, voir Époque ramesside

L'origine de la dynastie

Ramsès Ier n'est pas de sang royal mais provient d'une lignée de militaires. Son nom d'Horus, "Celui qui confirme Maât à travers les Deux Terres", montre sa volonté de continuer l'œuvre d'Horemheb. Son prénom, Ramessou, " l'a mis au monde" et son nom de couronnement, Menpehtyrê, "stable est la puissance de Rê" soulignent sa relation privilégiée avec Rê.
Afin de retrouver les racines de la théocratie et afin d'éviter que le clergé thébain reprenne trop de poids, le pouvoir s'installe à Memphis.

Après deux brèves années de règne, son fils Séthi Ier lui succède. Il mène une politique d'équilibre. La résidence royale est à Memphis mais Thèbes reste la capitale. Il promotionne le dieu Seth d'Avaris et (re)construit le sanctuaire de à Héliopolis.
Il entreprend à Karnak la construction d'une partie de la salle hypostyle qui sera achevée par Ramsès II et, en Nubie, celle du temple de Gebel Barkal.

L'œuvre principale de son règne est sa politique extérieure. À la fin de l'époque amarnienne, toute la Palestine est hostile à l'Égypte. Une première campagne lui permet de pacifier la Palestine et d'avancer jusqu'au Liban.
L'année suivante, son armée avance jusqu'à Qadesh et pacifie la région d'Amourrou.
Une troisième campagne est organisée contre les Libyens.
On sait peu de choses de la quatrième expédition contre les Hittites : la zone d'influence égyptienne s'arrête au sud de Qadesh et le roi Mouwatalli passe un accord de paix avec son rival.

Il poursuit l'exploitation des mines de turquoise du Sinaï dont l'activité avait repris sous Ramsès Ier et met en valeur les mines d'or du désert d'Edfou et de Nubie.

Dans l'art, son style caractéristique reste assez proche, par la finesse et le modelé, de l'art amarnien. Ces qualités se retrouvent dans son hypogée de la Vallée des Rois, dans le temple funéraire de Gourna et surtout dans celui d'Abydos et dans l'Osireion, le tombeau d'Osiris, qu'il fait édifier à proximité.

Ramsès II succède à son père vers 1304 ou 1279-1278. Son règne est de loin le plus glorieux et le mieux connu.

Le 22 septembre 1968, s'achevait le déplacement des temples d'Abou Simbel, dans le sud de l’Égypte, pour éviter leur inondation par le Nil, l'une des plus grandes opérations de sauvetage archéologique pilotée.

Peuples de la mer - Les Chardanes

Les temples d'Abou Simbel en chantier

Les deux temples d'Abou Simbel, taillés dans le rocher sur une colline surplombant le Nil, en Haute-Égypte, ont été construits sous Ramsès II, qui régna sur l’Égypte de 1298 à 1235 avant J.C., et dédiés à Osiris et Isis. Le plus grand, derrière sa façade de 32 mètres de haut ornée de quatre statues colossales du pharaon, qui le représentent assis, s'enfonce en une enfilade de salles et de galeries sur 63 mètres de profondeur.

Abou Simbel constitue l'un des joyaux de l'ancienne Nubie, dont les frontières s'étendaient le long du Nil, partageant son territoire entre l'Égypte et le Soudan actuels.

(L'Internaute)

 

Les Chardanes

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Note : Les "Chardanes" sont le plus souvent orthographiés "Shardanes". J'ai retenu la graphie "chardane"  pour coller au plus près de la prononciation francophone.

La source du problème sur l'origine et l'expansion des personnes Sherdana (Chardanes) a surgi au XIXe siècle. Aucune allusion à "Sherdana" n'a jamais été trouvée dans les documents grecs ou hittites, ce qui complique le travail des chercheurs. 

Dès l'an 2 de son règne, Ramsès II défait en combat naval un raid de pirates chardanes qu'il incorpore à son armée. (Pour la suite, voir Les Ramessides)

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Les membres de la garde personnelle Chardane de Ramsès II en relief à Abou Simbel.

Les Chardanes faisaient partie des Peuples de la mer qui attaquèrent l’Égypte pendant la période ramesside. Parmi les premiers aventuriers marins, qui "inventèrent" la sardine salée, les pillards chardanes étaient des ennemis de l’Égypte au début du règne de Ramsès II, qui proclama sa victoire sur eux. Après leur défaite, beaucoup d’entre eux furent capturés et intégrés dans l’armée égyptienne, devenant l’une des meilleures troupes d’auxiliaires étrangers.

Les Chardanes furent employés par les Égyptiens pendant toute la période ramesside. Ils servirent comme unités d’infanterie ou comme gardes du corps du roi. Les célèbres reliefs décrivant la bataille de Qadesh et la bataille de Dapour au temps de Ramsès II, la guerre libyenne de Mérenptah, ou les guerres libyennes et du nord de Ramsès III, mentionnent la présence significative des unités chardanes dans l’armée égyptienne.

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http://vroum52.com/egypte.img/Peuples-de-la-mer-Lukkas-Philistins-Shardanes-Shekelesh-XIII-et-XIIeme-siecle-avJC-.jpg
Peuples de la mer (Chardanes, Lukkas, Philistins, Shekelesh) XIII-XIIe siècle av J.C. On aurait identifié deux ''hommes du Nord'' avec casques à cornes, à bord d’un navire (Médinet Habou)...  Cf. "Le secret de l'Atlantide", Oleg février 2019 (malheureusement lien du PDF impossible à proposer sur ce blog car trop "lourd") 

Origine des Chardanes : diverses propositions

Au fil des décennies, plusieurs hypothèses ont été proposées, parmi les deux plus courantes :

  1. Les Chardanes sont venus de Méditerranée occidentale et seraient identifiés par la populations nuragiche de Sardaigne.
  2. Les Chardanes, de Méditerranée orientale, se sont installés en Sardaigne après la tentative d'invasion de Égypte. (boowiki.info : shardana)

 

L'égyptologue et philologue français Emmanuel de Rougé fut l'un des premiers à proposer le rapprochement entre les Shardana égyptiens et les ancêtres du peuple sarde dans un "Mémoire sur les attaques dirigées contre l'Égypte par les Peuples de la Méditerranée, vers le XIVe siècle avant notre ère" dont des extraits furent publiés dans la Revue archéologique de 1867 (Extraits d'un "mémoire sur les attaques dirigées contre l'Égypte par les Peuples de la Méditerranée, vers le XIVe siècle avant notre ère" sur Google Books)

Emmanuel de Rougé voit dans ce Peuple de la mer les ancêtres du peuple sarde (Sardinienses, Sardonii en latin), et mentionne également une tradition rapportée par l'érudit allemand Karl Otfried Müller (1) qui parle d'une tribu de Libyens dont le chef, un nommé Sardus, aurait été le premier à venir s'installer sur l'île de Sardaigne (2). Il étend succinctement ensuite cette identification à un peuple gaulois, les Sardones (3) qui vivaient dans le Roussillon, ainsi qu'à divers toponymes du pourtour méditerranéen.

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(1) lui-même faisant une synthèse à partir d'auteurs de l'Antiquité, tels Pausanias le Périégète, Caius Julius Solinus, un certain Silius et un Isidore, peut-être Isidore de Gaza. Voir : [de] Karl Otfried Müller "Die Etrusker" 1828 (p.183) sur Google Books

(2) article Sardus ou Sardopater - (3) article Sardones dans : Marie-Nicolas Bouillet & Alexis Chassang "Dictionnaire universel d'histoire et de géographie" 1858 sur Google Books

0-Peuples de la mer - Les Chardanes

Pour le polytechnicien et linguiste Jean Faucounau ("Les Peuples de la Mer et leur Histoire" 2003 sur Google Books) qui intègre l'hypothèse d'Emmanuel de Rougé, les Chardanes sont des populations de « guerriers-pasteurs » issues de l'Âge du Bronze ancien de Sardaigne et qui furent en contact avec des marins mycéniens dès -1300, comme semblent l'attester les découvertes archéologiques de nombreuses poteries de type mycénien de cette époque sur l'île. Par ailleurs, il rejette ce qu'il appelle l'Hypothèse Maspero, une alternative aux identifications par Emmanuel de Rougé (cf. ci-dessus) qui proposait une origine anatolienne pour tous les Peuples de la mer. En effet, les partisans de cette théorie pensent que les Shardana sont originaires de Sardes, une ville d'Asie mineure. Cependant, Faucounau écarte cette idée par des arguments à la fois historiques, archéologiques et sur la nature phonétique du nom de la ville. (Wikipédia : Shardanes)

L'égyptologue Giacomo Cavillier (Chef du projet Sherdana, Centre d'études Champollion) à partir des données recueillies en Égypte estime que l'état actuel de la recherche (2008). Il est impossible de théoriser la source et la destination des personnes Sherdana compte tenu de leurs interactions avec certaines des principales zones culturelles du Proche-Orient comme en Égypte ancienne, Syrie, Palestine, Phénicie, peuples de la mer Égée, et leur assimilation progressive des particularités pour survivre (Le Shardana et l’Égypte Ramesside BAR n.1438, Oxford, Archaeopress 2008) (boowiki.info : shardana)

Enfin, l'archéologue Adam Zertal suggère que certains Shardanes se sont installés dans le nord d'Israël. Il émet l'hypothèse que le Sisera biblique était un général chardane et que le site archéologique d'el-Ahwat, dont l'architecture ressemble aux sites Nuraghe (ou nuragiche) en Sardaigne, fut la capitale de Sisera, Harosheth Haggoyim (Archaeological Mystery Solved [archive.wikiwix] University of Haifa 1er juillet 2010) (Wikipédia : Shardanes)

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Documentation

Cilicie

Écriture

Égypte

Grèce 

Lydie

Syrie

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Quelques liens d'histoire de Gigeoju

Des noms - ANTIQUITÉ

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À l'heure actuelle

0-Peuples de la mer - Les Chardanes

 

 

 

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