Supercalifragilisticexpialidocious. Nous avons tous, à un moment de notre enfance, tenté de mémoriser la formule tournant en boucle, avec plus ou moins d’exactitude, dans nos jeunes cerveaux...
Voir ♪ Mary Poppins ♪ Supercalifragilisticexpialidocious
Mais...
Au tour de Mary Poppins de passer sous les fourches caudines de la cancel culture. La gouvernante préférée des enfants, qui les invitait à ranger leurs chambres – rien que pour cette raison, elle mériterait une éternelle décoration – n’est plus en odeur de sainteté chez les progressistes aux mains transformées en paires de ciseaux.
Julie Andrews interprète "Mary Poppins", 1964 © MARY EVANS/SIPA
La "raison"
Depuis six décennies, le film musical signé Robert Stevenson, qui avait adapté le roman éponyme de Pamela Travers, fut pour beaucoup une des premières rencontres avec le cinéma. En Angleterre, l’œuvre vient pourtant de passer de la "catégorie U", c’est-à-dire dans le jargon orwellien qu’il était "tout public", à "PG" (ou Parental Guidance), "ne convenant pas aux enfants". En cause, le "langage discriminatoire" tenu par l’amiral Bloom : à deux reprises, celui-ci utilise le terme "hottentots", désignant alors toute personne d’origine sud-africaine. Depuis, l’appellation a disparu du vocabulaire ; demeure apparemment le traumatisme qu’elle pourrait susciter.
[...]
On va tout nous sucrer !
Et si, au fond, la dernière polémique, plutôt que nous énerver, nous incitait à revoir Julie Andrews – aujourd’hui âgée de 88 ans – dans son rôle le plus marquant, à nous replonger dans l’Angleterre du début de XXe siècle, et à nous émouvoir à nouveau grâce à un univers poétique qui manque tant au monde actuel ? Avec, évidemment, un morceau de sucre qui aide le wokisme à couler.
Voir ♪ Mary Poppins ♪ Un morceau de sucre
Source Causeur (29/02/2024 [archive])
Lire aussi Wokisme vs Agatha Christie
Les internautes ironisent
Je conseille aux wokistes de s'abstenir de romans, de films, de comédies musicales, de chansons, ça leur évitera d'être offensés. (Alexis)