Yma Sumac
13 septembre 1922 - 1er novembre 2008 (86 ans)
... comment pouvoir "faire plus puissant" des aigus et des graves aux couleurs du Pérou parfois rocailleux parfois pleins de douceur ; depuis l'enfance cette voix m'était familière et bien des années après elle me reste, la Diva, la grande.
internaute "de landsheer"
Yma Sumac en Italie en 1954
Chanteuse péruvienne (contralto, mezzo-soprano, soprano, coloratura), Yma Sumac est née au Pérou, officiellement en 1922, vraisemblablement dans un village à proximité du District d'Ichocán (San Marcos), en Cajamarca ou à Lima. Yma Sumac, qui signifie "Petite Fleur", s’appelle en réalité "Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo".
Elle est une descendante reconnue du dernier empereur inca Atahualpa, assassiné en 1533 par les "Conquistadores" espagnols.
Elle est la dernière enfant d’une fratrie de 6, précédée de 3 sœurs et 2 frères. Dans la mythologie et dans la légende inca, la position de dernière fait d'elle la descendante de la grande lignée royale inca pour la raison suivante : le dernier des enfants bénéficie de l'expérience et de la sagesse des autres enfants de la famille.
Yma préfère imiter le chant des oiseaux de la montagne
Depuis son plus jeune âge, "Perita" (surnom que lui ont donné ses amis), a exprimé le désir d'être chanteuse. Ce projet est fermement repoussé par ses parents, Sixto Chávarri (architecte d'origine basque-espagnole) et Emilia del Castillo Atahualpa (enseignante d'origine inca et européenne), pour qui "chanteuse" n'est pas une carrière envisageable pour une jeune fille.
Peu importe ! Zoila s'entraîne au chant dans la montagne, répète des chansons folkloriques de son pays en imitant le chant aigu des oiseaux. Cette pratique lui permettra de devenir l'une des rares chanteuses à acquérir une voix qui s'étend sur un peu plus de quatre octaves.
« Les sons étranges que j'ai entendus dans la montagne ne sont pas les mêmes que ceux de la jungle, l'Amazone au Pérou. L'Amazonie regorge de sons exotiques, qui peuvent être effrayants et source d'inspiration musicale. Et c'est ce que j'ai étudié, j'ai pensé aux chants des oiseaux que j'ai essayé d'imiter en me disant : voilà mon public ! »
— Yma Sumac : la Castafiore Inca (film documentaire)
Titres enregistrés à 3 octaves et plus
- Amor Indio (3 octaves)
- Ataypura (3 octaves)
- La Benita (3 octaves 3/8)
- Chuncho (4 octaves 1/8)
- Cumbe Maita (3 octaves)
- Gopher Mambo (3 octaves)
- Incacho (3 octaves ¼)
- Jungla (3 octaves)
- Karibe Taki (3 octaves ¼)
- Lament (3 octaves)
- Suama (3 octaves ½)
- Taita Inty (3 octaves ½)
La star hollywoodienne
Yma Sumac tourne également dans plusieurs films.
Le plus connu reste "Le Secret des Incas", un film réalisé par Jerry Hopper, avec Charlton Heston, qui lui permet de consolider sa carrière et de s'affirmer comme une grande star hollywoodienne.
Ce film tourné en partie dans les ruines du Machu Picchu sort le 30 mai 1954. Yma Sumac y interprète trois titres tirés de son premier disque :
- Taita Inty
- Tumpa !
- Ataypura !
Quelques avis d'internautes
Yma Sumac (dans un rôle secondaire) est superbe dans ses tenues colorées, mais elle n'a pas grand chose à faire... Dommage pour les Indiens péruviens censés l'accompagner, on aurait aimé en entendre davantage... Authentique descendante d'un empereur inca, dotée d'une voix extraordinaire, quasi irréelle, les chants de Yma Sumac sont issus de la tradition des Andes et inspirés de toute une série de sons et bruits de la forêt... Étrange, bien sûr, mais cela va avec le lieu, même si cela ne semble pas correspondre à ce qu'elle a fait de mieux comme chants "incas" (dans l'esprit des Andes ou improvisations car bien malins seraient ceux qui pourraient dire comment les Incas chantaient !) et même si les péripéties et personnages de ce film sont peu passionnants, reconnaissons-le. Saluons l'effet presque incroyable de la voix de Yma Sumac quand elle imite les chants d'oiseaux ou dans ses reprises des airs traditionnels.
Synthèse de commentaires
En 1955, Yma Sumac est naturalisée américaine.
En 1957 elle joue et chante également dans le film "Omar Khayyam" de William Dieterle, produit par La Paramount * qui sort le 23 août 1957 aux États-Unis.
Yma Sumac interprète trois morceaux qui ne seront hélas pas publiés sur le disque de la bande originale du film :
- Take my Heart
- The Loves of Omar Khayyam
- une version courte de Lament
-----
* Voir Liste de films produits par Paramount Pictures (Wikipédia)
En avril 1959, paraît Fuego del Ande, son dernier enregistrement pour Capitol Records.
Y'a pas photo !
La musique utilisée pour le générique de l'émission Y'a pas photo est le titre Taki Rari de Yma Sumac.
Pèlerinage au Pérou
Au début de mai 2006, Yma Sumac retourne deux semaines au Pérou pour y recevoir les félicitations du gouvernement pour son aide à la diffusion de la culture péruvienne dans le monde. Elle y est décorée le 6 mai du Orden del Sol (au Palacio de Torre Tagle), la plus haute distinction péruvienne, réservée aux présidents et princes de sang. Le 15 mai, on lui remet les clés de la ville de Lima.
Elle rentre ensuite aux États-Unis en promettant de revenir s'installer au Pérou. Elle décède dans une clinique médicalisée de Silver Lake, un quartier de Los Angeles, en Californie, le 1er novembre 2008 des suites d'un cancer.
__________
Sources et suites Wikipédia - Jazz Radio
Une vidéo [es] TUMPA - Yma Sumac (15/03/2022) – Peruanisyma
[https://www.youtube.com/watch?v=cptXLetb4F0]
Site Yma Sumac