• Coq & Poules

    Un complément de mon article paru dans Yantra, Les Oiseaux par monts et par vaux

    Coq et Poule,
    blason de la ville de Jouques
    (Bouches-du-Rhône)

     

    « ...la présence, de ce stupide volatile, qu’est le Coq. Incapable de voler, on ne peut le comparer aux autres oiseaux qui jouissent de la merveilleuse liberté du vol dans les espaces immenses du ciel. » [1]

    Je ne suis pas d’accord avec le premier point de cette remarque, empreinte d’anthropomorphisme et... d’oubli [5a]

    Pour la suite, je le suis, tièdement : « jouissent-ils » vraiment de cette « liberté » de voler, ces oiseaux, pour qui cet acte est aussi banal que pour nous marcher ?

     

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    Il existe d’ailleurs des « Oiseaux » sauvages qui ne volent pas.

    L’Autruche peut peser jusqu'à 150 kg au maximum mais son poids varie de 60 à 120 kg généralement. Sa faculté de voler -ailes et queue garnies de plumes molles et flexibles ne pouvant servir au vol- a été remplacée par la puissance des pattes, qui lui permet de courir aussi vite que des mammifères.
    Bien qu’il ait emprunté de nombreux passages à Aristote, le Livre X de l’Histoire naturelle [2] de Pline l'Ancien est consacré aux oiseaux et s’ouvre sur l’Autruche. Pline la considérait comme le point de passage des mammifères aux oiseaux.

    Le Kiwi austral (Apteryx australis) est une espèce d'oiseau qui habite la Nouvelle-Zélande. De la taille d'une poule [3] (environ 55cm pour 2-3kg), il est doté d'ailes réduites à des moignons : il est donc incapable de voler, d'un long bec, d'un plumage brunâtre et est dépourvu de queue. Les Kiwis ont une vue médiocre, mais un odorat développé.

    Voir aussi le Dronte, une famille éteinte : Pigeons

     

    Coqs et Poules sont des animaux élevés depuis des siècles pour leur chair et leurs œufs. Les diverses sélections ont abouti à des races qui ne peuvent plus voler, ce qui se comprend dans ce sens qu’il est plus facile d’attraper un « volatile » qui ne « vole » pas ! De quel droit, dans ce cas, se permet-on de qualifier les Poules de « stupides » parce qu’elles ne volent pas ?

    Ces animaux n’existent plus à l’état sauvage depuis bien longtemps, mais c’est aussi le cas du Chien, de la Vache, des Moutons, du Cheval... qui ont eux-aussi subi beaucoup de transformations aux cours des siècles. Ces animaux, grégaires, sont devenus dépendants de l’homme à tel point qu’ils ne pourraient plus survivre en pleine nature [4] ; le Chat, plus indépendant, a échappé en partie à la domestication « carcérale » intentée par l’Homme, mais n’en est pas moins marqué...

    Bref, ces animaux domestiqués ou « de compagnie » ont acquis des comportements différents de leurs ancêtres sauvages, « oublié » ou « faussé » certaines des règles de leur espèce (la meute, le troupeau, le dominant, etc.), se sont plus ou moins heureusement adaptés à leur condition de dépendance totale. Et l’Homme, en égocentrique, n’a pas trouvé plus... « intelligent » que de comparer leurs comportements avec les siens ou de négliger voire mépriser le caractère propre appartenant à chaque espèce (au point de vouloir les modeler à son image, comme ceux qui essaient de rendre des Chats végétariens !) ; et à la moindre incompréhension, l’Homme se donne le droit de traiter l’animal de stupide... (c’est pratique, c’est facile et ça ne coûte rien !)

    Comme pour me conforter dans mon point de vue, au sujet des Poules qu’on trouve stupides, j’ai récemment repéré cet article dont je vous transmets un extrait :

     

    « ... les poules (voir l'article "Des poules en ville" dont les 2 photos ci-contre sont extraites *) souffrent d’une réputation stupide car ce sont des animaux bien plus sympathiques, malins et affectueux qu’on le pense ! [5a]
    Certaines savent par exemple très bien répondre à leur nom !
    Espérons que notre méconnaissance s’améliore, vu que les ventes dans les jardineries ont doublé en 2012.
    Une mode qui nous vient des pays anglo-saxons ma poule !

    À lire absolument, le "Recueil pour mieux connaître les poules" de David Squire chez Marabout ! [5]
    On y apprend par exemple, qu’il faut éviter d’élever une poule seule car elle sera triste et ne fera pas d’œufs. Et puis n’hésitez pas à prendre vos volatiles dans les bras et à les caresser, elles adorent ça et c’est une excellente méthode anti-stress !
    Enfin, n’oubliez pas que les poules ont besoin d’espace : pas question de les encager sur votre balcon !

    Alors, prêts à construire un poulailler dans vos jardins ? » [6]

    * malheureusement, aujourd'hui l'article semble avoir disparu du site :-(

     

    Une grande famille [7]

     

    ... qui de la Poule ou de l’œuf ? ?

    La Perdrix, le Faisan, le Paon et même l'humble Poulet sont tous des Galliformes à défaut d'être encore des gallinacés.

    Vous avez remarqué, nous parlons de Galliformes et non de Gallinacés. Le terme "Gallinacés" n'est pas employé dans la classification moderne, il est remplacé par le terme "Galliformes" qui désigne un ordre (d'où la terminaison en -iformes), ce dernier étant le plus souvent subdivisé en 4 ou 8 familles selon les auteurs. Présentons les particularités des Galliformes. Qu'est-ce qui permet de dire : "cet oiseau appartient au même ordre qu'une poule" ?

    Présents dans le monde entier

    Les Galliformes sont des animaux communs de nos campagnes. On pourra notamment citer la Perdix, la Caille, le Faisan, le grand-Tétras, le Tétras-lyre, le Lagopède ou la Gélinotte. Mais l'aire de répartition des Galliformes ne se réduit pas à la France, il s'agit d'un vaste groupe contenant plus de 280 espèces réparties dans 70 genres, avec des représentants dans le monde entier.

    À forme de poule

    D'un point de vue anatomique, les scientifiques ont trouvé des caractères très précis qui permettent d'être sûr de l'ascendance commune de tous les Galliformes.
    C'est assez complexe, mais sachez pour mémoire qu'il s'agit de caractéristiques du sternum, de l'humérus et du tarso-métatarse (os de la patte).

    D'un point de vue génétique, les recherches ont également prouvé que les Galliformes descendaient tous d'un ancêtre commun. Plus simplement, on remarquera que les Galliformes ont souvent un corps assez massif et une morphologie globale assez homogène, ne manquant pas de rappeler celle d'un poulet. L'ordre des Galliformes est donc bien nommé.

    Les colorations, sont, au contraire, très variables, et vont du plumage totalement cryptique aux couleurs éclatantes. Ce dernier point est surtout vrai pour les mâles, car il existe un fort dimorphisme sexuel chez certaines espèces, le Paon étant un exemple remarquable.
    La longueur des plumes de la queue est d'ailleurs exceptionnelle chez d'autres espèces, elle est ainsi très importante chez le Faisan, mais ce n'est pas une règle absolue chez les Galliformes. Certaines espèces ont au contraire des plumes très courtes.

    Notons que le dimorphisme sexuel s'exprime parfois par d'impressionnantes ornementations cutanées sur la tête des mâles, avec notamment le cas du Dindon.
    La taille varie de 275 g (la Caille) à près de 10 kg (le Dindon), on a donc une assez grande variabilité selon les espèces. Les becs sont généralement épais et adaptés à picorer des graines ou des racines.

    Les jeunes, dont le gésier, cet organe qui broie les graines n'étant pas encore opérationnel, se nourrissent uniquement d'insectes, de larves et de vers.

    La longévité varie selon les espèces mais aussi selon les conditions extérieures, les animaux en captivité atteignant des âges-record. Ainsi certaines Gélinottes vivent rarement plus de 5 ans dans la nature alors que l'Argus géant peut vivre 30 ans en captivité.

     

     

     

     

    Des relations sociales complexes...

    Les Galliformes peuvent être terrestres ou arboricoles. Si quelques espèces parcourent de longues distances et sont migratrices, ce sont pour la plupart des animaux relativement sédentaires, qui se déplacent en volant de façon ponctuelle.

    En ce qui concerne le comportement, les Galliformes développent des relations sociales assez complexes incluant une communication basée sur des chants souvent forts et des postures très particulières. Le grand Tétras est un exemple, mais un simple Coq domestique est également une parfaite illustration. Très souvent, les postures de domination ou de défense sont caractérisées par un corps très relevé alors que l'animal s'aplatit sur le sol dans l'acte de soumission.
    En général, chaque comportement social est associé à un chant, un cri ou un gloussement particulier. Certaines espèces utilisent également les plumes pour produire des sons, en les faisant vibrer ou en grattant le sol.

    ... et des comportements sexuels variés

    Les attributs des mâles sont particulièrement mis en valeur pendant la parade nuptiale, notamment les plumes (cas du Paon, du grand Tétras ou encore du Dindon) mais aussi les excroissances cutanées ou les couleurs vives.
    Le comportement sexuel est très hétérogène dans cet ordre. On trouve des espèces solitaires, des espèces qui vivent en couple et des espèces formant de petits groupes.
    On rencontre des formes monogames, des formes polygynes (plusieurs femelles pour un mâle) et des formes polygynandres (plusieurs femelles et plusieurs mâles avec des rapports simultanés)

    La plupart des espèces construisent des nids, dans les arbres ou à terre.
    Mais citons le cas des Mégapodes, qui entèrent leurs œufs dans une sorte d'immense incubateur naturel construit et entretenu 12 mois sur 12 uniquement par le mâle à partir de milliers de brindilles, de tonnes d'herbes et de feuilles. La décomposition, facilitée par le soleil, produit la chaleur nécessaire au développement des œufs.
    Une des particularités des juvéniles est d'être très tôt capables de se déplacer et de se nourrir, pratiquement dès la sortie de l'œuf.


    La parade amoureuse

    Pour observer la plupart de ces caractéristiques, il suffit de se rendre dans une ferme, ce qui nous permet de dire, au passage, que les Galliformes ont été parmi les premiers animaux domestiqués par l'Homme, et qu'ils l'ont accompagné dans tous ses déplacements, augmentant encore l'aire de répartition déjà vaste de ces animaux.

     

    Le Coq, la force du symbole

    Un grand chef Indien (je crois qu’il s’agissait de « Cerf boiteux », un Indien Lakota), disait que ceux qui se prétendent « chefs » ou « chamans » avec des noms flatteurs comme par exemple « Aigle bleu » ne sont que des imposteurs. Un « vrai » nom, un nom qui a de la « force » est par exemple « Cerf boiteux » ou « Apeuré par son cheval », qui renvoient non pas à la « qualité » physique ou morale du porteur du nom, mais à un épisode marquant de sa vie : pour le premier, par exemple, il a blessé un wapiti (un gros cerf) qui chargeait des chasseurs ; pour le second, son cheval avait effrayé des ennemis qui se sont enfui.
    Certes, il faut savoir faire de la gymnastique mentale pour comprendre, ce qui prouve qu’il y a bien des façons de considérer le même aspect d’une chose... et pas forcément « intelligentes » ou « sensées », comme le sot qui regarde le doigt alors qu’on lui montre la Lune, ou de penser que le jour se lève « obéissant » au chant du Coq, alors que ce dernier ne fait que l’annoncer...
    Les faits que de telles sottises existent mais aussi que des « points de vues » s’opposent tout en restant raisonnables, sont réels et font partie du cheminement intellectuel de l’homme.
    Il n’y a aucune « chose » sans son contraire. Autrement dit, il y a le « jour » parce que la « nuit » le précède et le suit, on parle de « santé » parce que la « maladie » nous rappelle qu’il faut nous soigner, la « vérité » n’est que parce que le « mensonge » est là aussi, sans la « mort » la « vie » n’existerait pas...

     

    Un symbole universel

    Le Coq, symbole solaire

    Laurent Louis Midart (1733-1800) :
    Le Réveil du Suisse « Das Erwachen des Schweizers », 1798, Kunstmuseum Solothurn.

    « Nach seinen Siegen ruhte sich der Schweizer so lange auf seinen Lorbeeren aus, dass er darauf einschlief. Während seines Schlafs verdarben seine Waffen, seine Kräfte erstarrten – der Gesang des Hahns weckt ihn auf. Eine neue Sonne erleuchtet ihn, die Freiheit gibt ihm neue Waffen, mit denen er der ganzen Welt bald zeigen wird, dass er noch über die Tugenden und die Geltung seiner Vorfahren verfügt. »

    (Le Suisse après ses Victoires se reposa si longtemps sur ses lauriers qu'il s'y endormit. Pendant son sommeil ses armes se gâtèrent, ses forçes s'engourdirent – le Chant du Coq le réveille. Un nouveau Soleil l'éclaire. La Liberté lui donne de nouvelles armes avec lesquelles il va montrer à l'univers qu'il a encore les Vertus et la Valeur de ses ancêtres.)

     

    Les vertus qu'on prête au Coq, qualifié de solaire, sont innombrables

    Le nom du Coq provient de la racine celtique kog, qui signifie rouge ; le rouge est la couleur de l’aurore et de la planète Vénus, il symbolise le passage entre les ténèbres et la lumière [8].


    Cocorico !
     

    Le Coq par son chant associé au lever du soleil, symbolise l’énergie solaire, la lumière naissante.

    Coq et soleil sont étroitement liés dans l’esprit des hommes : le Coq annonce la résurrection quotidienne de l’astre du jour et préside à la défaite des ténèbres.

    Animal à forte personnalité, on lui attribue des qualités en rapport avec ses caractéristiques physiques ou son comportement.

    Sa démarche, le buste en avant, lui donne fière allure. Il incarne souvent le courage et la vigilance guerrière, l'intelligence [*] et on l'associe volontiers à la résurrection.

    [*] Dans la bible, le Coq est « le plus intelligent des animaux » (Job, 38)

    Parce qu'il a pour lui seul de nombreuses poules, on en a fait un symbole de virilité :
    il est d'usage de dire d'un homme qui cherche à séduire les femmes qu'il fait le Coq.

    Guérisseur, prophète, porte-bonheur... cet animal familier qui sait se faire entendre, a trouvé une place importante dans de nombreuses religions et traditions, de la Grèce à l’Inde, du livre de Job à l’Islam, dans les légendes nordiques.

    Dans la mythologie grecque, c’est l’attribut traditionnel d'Asclépios (fin de l'Apologie de Socrate).

    Dans la mythologie indienne, le Coq est la monture (vâhana) de Kāma-deva, dieu de l’Amour (mais c’est le plus souvent un Perroquet) et celle de Skanda ou Kârttikeya, dieu de la Guerre (mais c’est surtout Paranî, le Paon) [8][9]

    Les traditions nordiques voient en lui un symbole de vigilance guerrière, posté sur les plus hautes branches du frêne, pour prévenir les dieux de l’attaque des géants.

    En Orient, le Coq était l’emblème d’Attis, le dieu solaire, mort et ressuscité.

    Les Japonais et les autres peuples d’Extrême-Orient attribuent la vertu du courage au Coq.

    Au Japon, le chant du Coq, associé à ceux des dieux, fait sortir de sa caverne « Amaterasu », déesse du soleil et dans les temples shintoïstes, des coqs courent librement.

     

    La mythologie japonaise se rapportant au Coq est tout aussi solaire que la mythologie occidentale et proche-orientale. C’est ainsi que l’ancêtre de tous les Coqs, par la puissance de son chant et l’utilisation d’un miroir sacré, leshintai [*] fit sortir Amaterasu, la déesse Soleil, de la grotte où elle s’était cachée. Il est intéressant de constater que le seul chant du Coq ne suffit pas pour faire lever le soleil. Il lui faut aussi le miroir octogonal « destiné à capter les rayons et l’esprit bienfaisants de la déesse » [8], c’est-à-dire que l’organe de la vue rentre aussi en compte. Le Coq doit apercevoir les rayons lumineux pour que le soleil apparaisse à l’horizon. Il les voit le premier, avant quiconque, quand l’astre se trouve encore dans les ténèbres (la grotte), et c’est sans doute pour cela qu’on lui attribue le don de double-vue. Le shintai se trouve à Ise dans un sanctuaire où sont élevés des Coqs sacrés.

    [*] Shintai(神体) ougo-shintai(御神体) : corps sacré, objet physique vénéré dans ou près d'un sanctuaire shinto(appelé le plus souventjinjaen japonais, lieu de culte dushintoïsme où l'on vénère unkami) afin de servir de réceptacle dans lequel les esprits oukamirésident.

    Il a sa place dans l'horoscope chinois, entre le Singe et le Chien. Le calendrier chinois étant basé les cycles de la lune, le Coq n’est pas attaché au lever du soleil mais au crépuscule [8]

    Le caractère qui le désigne en chinois est le « Ki », homophone du caractère chinois qui signifie "favorable" ; bénéfique en Chine, son allure et son comportement symbolisent les cinq vertus cardinales : le civisme (vertus civiles, la crête lui donne l’air d’un mandarin), la valeur militaire (en rapport avec les ergots), le courage (par son comportement au combat), la bonté (car il protège les poules), la confiance (en raison de la sûreté avec laquelle il annonce le lever du soleil)

    En revanche dans le bouddhisme tibétain, il apparaît comme exceptionnellement néfaste. Avec le Porc et le Serpent, il figure au centre de la Roue de l’existence, comme l’un des trois poisons.de la vie : désir (convoitise), jalousie et soif de pouvoir [8][1]

     

    Un symbole de bravoure


    Coq noir de Hokusai [*]

     

    Parce qu'il porte à ses pattes de dangereux ergots et qu'il ne rechigne pas à se battre dans des combats à mort, on a fait du Coq un symbole de bravoure.

    Dans l'Antiquité grecque, le Coq représentait le courage militaire.

    La plume de Coq noir était, en Chine, l'emblème du guerrier courageux et intrépide.

    Animal sacrifié dans les rites païens

    Symbole solaire adoré par de nombreuses civilisations, le Coq est aussi l'objet de rituels sanglants.

    Les sacrifices d'animaux, en particulier de volailles, sont fort nombreux dans l'histoire de l'humanité. Ils ont pour but de s'attirer la faveur des dieux.

     

    [*] (Katsushika) Hokusai (葛飾)北斎 (1760-1849), aussi connu de son surnom de « Vieux Fou de la peinture », est peintre, dessinateur spécialiste de l’ukiyo-e, graveur et auteur d'écrits populaires japonais. Son œuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Gauguin, van Gogh et Claude Monet voire le mouvement artistique appelé japonisme. Il est parfois vu comme le père du manga, mot qu'il a inventé et qui signifie à peu près « esquisse spontanée ». Voir aussi la fiche Hokusai 1760-1849 (Manga !) de Yantra.

     

    Romains et Romaines sacrifiaient des coqs à Mars, le dieu de la guerre, chaque premier jour du mois qui porte son nom, pour obtenir la protection de leur maison.

    Au XVIIe siècle, les marins de l'île de Ceylan, au sud de l'Inde, offraient des coqs au roi des vents pour s'assurer une navigation sans encombre.

    En Algérie, avaient lieu des sacrifices rituels de milliers coqs, le mercredi, dans le lieu dit des Sept-Sources ou Sept-Fontaines, Seba-Aïoun, aux sept Djinns [10]
    Le Coq tient un rôle important dans le rituel Ahl-al Haqq [11]

    Symbole de vie dans les rites vaudou : au Bénin (où l'on pratique un culte appelé Vodoun), selon la tradition, pour faire revenir à la vie quelqu'un qui est mort violemment, il convient de faire tournoyer un Coq vivant par les pattes au-dessus de la dépouille. L'animal est ensuite sacrifié, et son foie est mangé cru. Ces rites ont traversé l'Atlantique avec les esclaves africains et survivent, en Haïti notamment, sous le nom de Vaudou.

    Messager des dieux : en Guinée-Bissau, au sud du Sénégal, le peuple des Bijogos se sert de poulets pour savoir si les étrangers sont les bienvenus. Leur roi ne peut décider seul d'accueillir un visiteur : il doit demander à l'esprit protecteur du village sa bienveillance. Pour cela, il saisit un poulet et lui tranche le cou d'un geste sûr. Quand le poulet s'immobilise, le roi verse les dernières gouttes de son sang sur une statuette représentant l'esprit protecteur. Une prêtresse l'aide à interpréter la réaction de l'esprit.

     

    Un symbole religieux en tant qu'animal solaire

    Islam

    Le Coq jouit d’une vénération sans pareille ; il est un symbole de la Lumière et de la Résurrection du Jour du Jugement dernier. Il est l’Avertisseur et le Crieur.
    Le Prophète aurait dit : « Le Coq blanc est mon ami ; il est l’ennemi de l’ennemi de Dieu » [il signale la présence de l’Ange] ; le Prophète interdit d’ailleurs de maudire le Coq qui appelle à la prière. Cet ennemi de Dieu est sans doute le Chaïtan qui empêche le croyant de se lever pour faire sa prière matinale. Une croyance populaire voudrait qu’au paradis musulman un Coq immense et d’une blancheur immaculée se dresse sur ses pattes et lance des louanges à Allah. En réponse, les Coqs des basses-cours terrestres se mettent à lancer leurs cocoricos en chœur.
    Dans la culture islamique, le Coq est comparé au muezzin, le religieux chargé d'appeler aux cinq prières quotidiennes de l'islam : comme lui, il réveille les croyants et les invite à la prière. Le muezzin remplit son devoir depuis une tour de la mosquée appelée minaret.

    Judéo-Christianisme

    Le Coq est universellement un symbole solaire parce que son chant distingue la fin de la nuit et l’arrivée du jour, annonçant le lever du soleil, si bien qu'on a pu croire que c'était lui qui le faisait naître. Cette tradition est explicite dans le Chantecler de Edmond Rostand (voir plus bas : Contes et légendes - Autres). Dans la tradition juive et chrétienne, l’expression « au chant du Coq » signifie « très tôt le matin ».

    Le Talmud [*] le considère comme un signe d’urbanité, car il annonce l’arrivée de son Seigneur le Soleil par son chant.

    [*] Le Talmud (hébreux מוּדְתּלַ talmoud, « étude ») est l’un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique, ne le cédant en importance qu’à la Bible hébraïque, dont il représente le versant oral. Il est rédigé dans un mélange d'hébreu et d'araméen. Le Talmud est le fondement de la loi juive ou Halakha (Wikipédia)

    Dans la religion chrétienne, le Coq incarne le Christ annonçant le jour nouveau de la foi [12] 

    Étant le Précurseur du Christ-Soleil, le Coq est aussi un symbole de Jean le Baptiste, fêté au solstice d’été. On peut retrouver ce rapprochement dans le folklore européen. Chez les Slaves, le jour de la Saint-Jean d’été, pour connaitre l’avenir, les jeunes filles placent un grain d’avoine à l’intérieur d’un cercle et lâchent ensuite un Coq. Celle dont le grain est picoré en premier se verra mariée dans l’année [13]. 

    Dans la tradition chrétienne du Moyen-âge, le Coq devint un symbole de la résurrection, il symbolise en effet le prédicateur qui doit réveiller ceux qui sont endormis. De même le Coq annonce le jour nouveau, de même le chrétien attend le jour où le Christ reviendra. De même le Vénérable Maître placé à l’Orient annonce le jour et la reprise des travaux... Ce qui ramène au symbolisme que les Francs-maçons attribuent également au Coq (voir plus bas) [1]

     

    Coq de clocher

     

     

     

    Coq-girouette en fer forgé

     

    Le Coq au sommet du clocher des églises est appelé « cochet ». Il fait souvent office de girouette et indique la direction du vent.

    Mais sa véritable fonction va bien au-delà d’une simple indication météorologique : le Coq fiché sur la flèche d’une église est le protecteur et le gardien de la vie, il a ainsi un rôle chez les chrétiens. Ce fut lui qui rappela à son devoir l'apôtre Pierre, qui venait de renier par trois fois son maître “Avant que le Coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois.” Luc (22, 59-61)

    Avant l'apparition des cloches, vers le Ve siècle, la présence du Coq au sommet des églises, symbolisait l’obligation de la prière matinale « au chant du Coq » : les matines.

    Attesté depuis le début du VIe siècle par saint Eucher [8], le rôle du cochet est de désigner les églises orientées (orientées : tournées vers l’Orient, le soleil levant, l’Est).

    Au Xe siècle, une bulle pontificale impose le Coq sur les clochers en souvenir de saint Pierre et en qualité de symbole de vigilance de l'Église envers ses ouailles.
    Si l’édifice n’est pas tourné vers l’Est pour un motif particulier, le Coq est absent du clocher. Il est remplacé, par exemple, par une étoile ou un croissant de lune, ou encore par un globe ou un soleil flamboyant. Ainsi l’étoile indique que l’église a été bâtie dans l’axe d’une étoile fixe ou d’une planète. Mais ces exceptions sont relativement rares car, selon la règle, tout édifice religieux chrétien doit avoir son maître-autel dirigé vers le point de l’horizon où le soleil apparaît le jour de la fête du saint patron auquel il est dédié [8]. Si l’église est orientée, elle aussi, vers l’Est, le maître-autel est placé dans l’axe de la nef. Si le sanctuaire n’est pas orienté vers l’Est, le maître-autel est décalé afin qu’il soit dirigé dans la bonne direction.

     

    Un symbole maçonnique

    Franc-maçonnerie et compagnonnage

    Le Coq figure dans le cabinet de réflexion des loges maçonniques avec la légende :
    « Vigilance et persévérance. Il veille dans les ténèbres et annonce la lumière ».

    Lorsque le profane lève les yeux il voit ce Coq, symbole solaire qui lui annoncera la fin de sa nuit éternelle et le triomphe de la lumière sur les ténèbres. Il lui recommande de rester en alerte car la lumière peut surgir à tout moment, mais aussi de ne pas se décourager trop rapidement s’il veut la recevoir. Le chemin sera long et peut-être difficile. Pour l’apprenti franc-maçon entrer dans la monde des symboles c’est passer de l’ombre à la lumière.

    Le Coq annonce l'aube et donc l'arrivée de la lumière. Il est celui qui après avoir veillé toute la nuit, annonce la libération, le passage des ténèbres à la clarté. Incapable de voler, se déplaçant difficilement sur terre, le Coq passe toute sa journée à chercher de la nourriture et à picorer çà et là et à veiller jalousement sur son harem. C'est pourquoi le Coq représente la vie ordinaire, le manque d'originalité, et même la faiblesse, beaucoup d'êtres humains vivent en fait de cette manière.

    Le parcours initiatique que les francs-maçons mènent les incite à sortir de cette vie ordinaire, de cette vie profane, pour rechercher la lumière qui éclaire leurs travaux. Car si le Coq symbolise parfois la faiblesse et la normalité, il lui arrive aussi de personnifier le courage, la vigilance et la persévérance. Le Coq n'est donc pas toujours symbole de faiblesse...

    Attachons nous un peu plus à ces trois notions : vigilance, persévérance et lumière [1]

    Vigilance. Chaque jour le Coq nous invite à nous lever courageusement pour défendre nos valeurs humaines, il nous dit : « Soyez éveillés. Soyez éveillés pour faire face à vos responsabilités d’hommes et de femmes libres ».
    Une parole de Bouddha : « La vigilance est le chemin du royaume immortel. La négligence celui qui conduit à la mort »

    Persévérance. Lors de son initiation, après avoir bu la coupe d’amertume, le profane est invité à persévérer, il boit encore et découvre après l’amertume une saveur plus sucrée.
    Un poète américain, Jackson Brown, décrit ainsi la persévérance : « Face à la roche, le ruisseau l'emporte toujours, non pas par la force, mais par la persévérance ».
    Un autre, Samuel Johnson, a dit ceci : « Peu de choses sont impossibles à qui est assidu et compétent... Les grandes œuvres jaillissent non de la force mais de la persévérance ».
    Jean-François Morin, enfin : « L'espérance ne mène à rien, mais la persévérance mène au droit chemin. »

    Lumière. Le Coq est le messager de la Lumière. Présent pour les francs-maçons dès le Cabinet de Réflexion, le Coq invite le profane à débuter son cheminement initiatique. Il s’agit de passer de l'ombre de la vie matérielle, dans la vie spirituelle. Le but est l'accomplissement de sa personnalité à l'écoute du Verbe, dans la recherche de la Sagesse de la Force et de la Beauté.
    Voici ce que disait Jean-Paul Sartre de la lumière : « Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres ».
    Et Chateaubriand (extrait de « Mes Pensées ») : « Aussitôt qu'une pensée vraie est entrée dans notre esprit, elle jette une lumière qui nous fait voir une foule d'autres objets, que nous n'apercevions pas auparavant ».
    « Qui croit sans raison est un sot. Mais qui nie sans savoir est un fou. Cherche la vérité, tu trouveras la lumière » (Vercors [*])

    [*] Vercors est le pseudonyme littéraire adopté en 1941 pendant la Résistance, par l'illustrateur et écrivain français Jean Bruller (par la suite, il garda son nom pour son travail d'artiste et le nom de Vercors comme nom d'écrivain).
    Jean Marcel Adolphe Bruller est né le 26 février 1902 (Paris XVe) et mort le 10 juin 1991 au 58 quai des Orfèvres (Paris 1er)
    . Son œuvre la plus célèbre est Le Silence de la mer, publié clandestinement en 1942.


    Vigilance, Persévérance et Lumière

    Jadis, les compagnons bâtisseurs utilisaient le Coq pour exorciser leurs constructions. Sa couleur avait de l’importance car elle correspondait à l’un des trois chants que le gallinacé entonne à l’aube. Le premier Coq est noir car son chant est poussé pendant la nuit ; le second est rouge comme la couleur de l’aurore et symbolise le combat des ténèbres et de la lumière ; le troisième est blanc car la lumière a vaincu les ténèbres ; c’est aussi un compagnon, le plus jeune des apprentis, qui allait placer le cochet, la girouette en forme de Coq, au sommet du clocher des églises [8]

    Alchimie

    Le Coq est le symbole alchimique du vitriol (voir plus bas : La pierre alectoire ou alectaire) formé par la cuisson du sel et du soufre.
    Au début du Grand Œuvre, le Lion vert (la matière première) est soumis au feu de l’athanor et se trouve agressé par le Renard dont la queue figure le soufre.
    Basile Valentin parlant du soufre se muant en vitriol fait dire à l’adepte que « le Coq mangera le renard » et au final, un Coq triomphant symbolisera l’issu de sa confrontation avec le lion [8].

    L’origine de cette symbolique se trouve chez le philosophe Lucrèce, et chez Pline l’ancien (Histoire naturelle). Lucrèce affirme dans son De natura rerum que : « quand chassant la nuit au battement de ses ailes, le Coq appelle l’aurore de sa voix éclatante, le plus courageux des lions est incapable de lui tenir tête et de le regarder en face, tant il songe alors à la fuite » [8].

    La pierre alectoire ou alectaire

    La pierre alectoire (pierre du Coq) est, depuis l’antiquité romaine jusqu’au Moyen-âge, le talisman des athlètes [13]. Ce Bézoard, nom donné aux concrétions pierreuses que l’on trouve dans le corps des animaux, aurait, selon le Grand Albert [*], la vertu d’étancher la soif. Cependant, il doit être extrait d’un Coq d’au moins quatre ans [8].
    Mais le véritable pouvoir de cette pierre merveilleuse est ésotérique et ne peut être obtenu qu’à l’issu d’un combat symbolique de coqs. Ce duel, d’une extrême violence, se termine par la mort d’un des deux Gallinacés. Son sens est à rapprocher du mythe d’Abel et de Caïn qui sont les personnifications de deux forces antagonistes. À la mort d’Abel, Seth représentera la force de l’équilibre, le bâton du boiteux [14], ou encore, l’axe du caducée [15].
    À la mort du Coq, on trouvera cette force sous la forme d’une pierre en fouillant l’intérieur de ses entrailles.
    D’après le Lapidaire de Marbode (1035-1123), la pierre serait cristalline, blanche, et de la grosseur d’une fève. Elle rend les athlètes invincibles et procure le verbe clair et l’éloquence aux orateurs.
    C’est une pierre de lumière, la même qui est évoquée par l’acronyme des alchimistes et des Francs-Maçons, VITRIOL :Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidemsoit : Visite l'intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée.
    En d’autres termes : la pierre philosophale.
    Se rectifier, c’est marcher droit à nouveau après un boitement mais à l’aide d’une canne, d’un bâton rectiligne, symbole de l’Équilibre [1][14]

    [*] Le Grand Albert est un grimoire, un célèbre livre de magie populaire, en latin, attribué au théologien et philosophe Albert le Grand (vers 1200-1280), commencé peut-être vers 1245, avec sa forme définitive vers 1580, et son édition française classique en 1703.
    Son titre : Liber Secretorum Alberti Magni de virtutibus herbarum, lapidum et animalium quorumdam, « Livre des secrets d'Albert le Grand sur les vertus des herbes, des pierres et de certains animaux ».
    Opinion du bibliographe Jean-Charles Brunet : « C'est parmi les livres populaires, le plus célèbre et peut-être le plus absurde... Il est tout naturel que le Livre des secrets ait été attribué à Albert le Grand, car ce docteur, très savant pour son époque, eut, parmi ses contemporains, la réputation d'être sorcier ».

    Ce livre est souvent accompagné d'un autre, qui lui est similaire : le Petit Albert, paru en 1668.
    Son titre est Alberti Parvi Lucii Libellus Mirabilibus Naturae Arcanis, « Livre des merveilleux secrets du Petit Albert ».
    On y trouve des recettes prises chez Jérôme Cardan (De subtilitate, 1552), G. Della Porta (Magia naturalis, 1598), un chapitre original sur les talismans.

     

    Albertus Magnus

    Un symbole identitaire 

    Le Coq gaulois, emblème national de la France

    De nombreux pays ou royaumes sont symbolisés par un animal : le Lion britannique, le Serpent milanais, l'Aigle germanique. Dans l’imaginaire collectif, ces symboles sont positifs, mais pour le Coq l’image est moins flatteuse. Celui-ci passe sa vie à batailler pour la possession des poules. Avouons que l'image est franchement déplaisante, un animal de basse-cour peut difficilement concurrencer les Aigles et autres Lions des pays voisins ! [1]

    L’idée d’un Coq emblème des Gaulois est relativement récente. Si les Celtes vénéraient le Coq comme attribut de Lug, puis de Mercure (époque gallo-romaine, entre Ier et fin du Ve siècle), ils n’en ont pas fait pour autant l’emblème de leur peuple.

    Mais pourquoi la France s’est-elle dotée d’un tel emblème, auquel on ne prête pas que des qualités ? Simplement parce que cet oiseau n’a pas été choisi par les Français, mais a été imposé par leurs ennemis d’hier.

    Ce sont les Romains qui ont nommé l’habitant de la Gaule gallus (gaulois), mot qui signifie aussi Coq. Jules César dans sa Guerre des Gaules compare la vaillance du Coq protégeant farouchement sa basse-cour à la fougue des guerriers gaulois [16] (mais on dit aussi que les Romains se moquaient des Gaulois réputés fiers et bruyants, en jouant sur le mot latin gallus, qui veut dire à la fois, rappelons-le, « Coq » et « gaulois » [1])

    Il faut attendre la fin du Moyen-âge (vers fin du règne de Louis XI en 1483) pour voir les souverains français accepter le Coq comme emblème de leur courage et de leur vigilance et c’est à partir de la Renaissance (toute fin du XVe siècle pour la française, avec les premières guerres d’Italie) que le Coq personnifie la Nation française : les rois de France vont adopter le Coq par bravade et répondre à leurs rivaux que c’est un oiseau courageux [16]


    Coq gaulois : monument dédié aux Girondins [*],
    Esplanade des Quinconces à Bordeaux
    (Œuvre signée Achille Dumilâtre et Victor Rich
    réalisée entre 1893 et 1902)

     

    Sous la Révolution (1789) le Coq symbolise l’identité nationale.

    Mais sous le Premier Empire (1804-1814) le Coq est remplacé par l’Aigle (les Anglais et les Italiens se moquaient du Coq, qui, à cette époque, est alors l'inverse dérisoire de l'Aigle impérial... [1])

    Le roi Louis-Philippe en fit l’emblème du royaume en 1830.

    Le Coq est un signe de reconnaissance nationale, quoique non officiel, qu’il a fallu intégrer à notre culture : c’est ainsi qu’il revient comme symbole notamment sous la IIIe République (1870-1940). Il représente le courage et la fierté face à l’Aigle prussien. Il apparaît sur la pièce d'or de 20 francs frappée en 1899. Il est gravé sur les chapiteaux de la galerie des Glaces à Versailles ou sur la grille du Palais de l’Élysée pour devenir symbole national. Il figure dans certains monuments aux morts de la Grande Guerre (1914-1918).

    [*] L’appellation ‘Girondins’ pour qualifier le groupe des fidèles de Jacques-Pierre Brissot (conventionnel, régicide : avait voté la mort de Louis XVI et fit ultérieurement l'objet d'une loi d'indignité et de bannissement, guillotiné à Paris le 31 octobre 1793 à l’âge de 39 ans) renvoie à leur origine géographique bordelaise.
    Pendant la Révolution française, les députés de l’Assemblée législative de 1791 à laquelle succéda à la Convention nationale (du 21septembre1792 au 26 octobre 1795), les plus à gauche prirent le nom de ‘Montagnards’, formant le groupe politique de la ‘Montagne’, favorable à la République et opposé aux ‘Girondins’, alors que les députés des bancs les plus modérés prenaient le nom de ‘Plaine’ ou de ‘Marais’.
    Divisées, de composition fluctuante, sans lignes politiques claires, la ‘Montagne’ et la ‘Gironde’ ne sont pas des partis au sens moderne du terme. La majorité des députés, la ‘Plaine’, suivent les ‘Montagnards’ ou les ‘Girondins’ selon qu’ils estiment que les uns ou les autres incarnent le mieux les espoirs collectifs.

    "De la Révolution française, l’histoire a retenu l’affrontement des Girondins et des Montagnards. Elle a moins entretenu la mémoire du « marais », ces députés de la Convention nationale de 1792 qui penchaient d’un camp à l’autre, toujours plus modérés que leurs illustres collègues. Le terme a pourtant traversé la vie politique jusqu’aux heures les plus récentes du Parti socialiste" (Le Monde 28/09/2018)

    Voir aussi L'éternel marais. Essai sur le centrisme français (Persée)

    Montagne, la Gironde et la Plaine (pdf)

    Dans notre culture « gauloise », le Coq peut être également perché au sommet du clocher d’une église et, débouté par le monde politique, il trouvera sa place dans la représentation de la France par son caractère combatif et sa vaillance, vertus réputées françaises. C’est ainsi que ce Gallinacé est devenu la symbolique sportive de la France

    Le centre de l’Europe ! Avant la chute du mur de Berlin (08/1961-09/1989) et l’entrée de nouveaux états dans la zone Euro, les géographes situaient le centre exact de l’Europe à Saint-André-le-Coq, village situé entre Clermont-Ferrand et Vichy [8]

     

    Un symbole héraldique


    D’argent au basilic de sable, couronné, becqué et armé d’or, lampassé, ailé et dardé de gueules, qui est de Kazan (auteur : MicheletB, 19 juillet) 2006

     

    Le coq est un meuble d'armoiries que l'on rencontre fréquemment.

    Représentations

    On dit du Coq, armé de ses griffes, barbé de sa barbe, becqué de son bec, crêté de sa crête, membré de ses jambes, lorsqu'ils sont d'un autre émail que son corps.

    On nomme aussi Coq chantant, celui qui a le bec ouvert et semble chanter ; hardi, celui qui a la patte dextre levée.

    Le coq est représenté de profil, la tête levée, la queue retroussée, dont les plumes retombent en portions spirales et circulaires.

    Un dragon à tête de coq est appelé Basilic (ci-contre). Les ailes du basilic sont préférentiellement formées de plumes, et non membraneuses comme celles du Dragon (voir plus loin à Contes et légendes)

    Antiquité et mythologies

    Le Coq est un oiseau sacré chez de nombreux peuples pour les raisons évoquées plus haut.

    Il est associé à la victoire, à l’éloquence, à la vigilance, à la fécondité et à la lubricité.

    Il est l’attribut de Mercure chez les Romains, Hermès chez les Grecs, assimilé à Lug par les Celtes, patrons des chemins et des routes et messager des dieux.

    La planète Mercure se lève en même temps et au même endroit que le soleil [8] ; le Coq annonce le jour et il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il soit un attribut du dieu Lug le « lumineux » dont le nom possède la racine indo-européenne leuk qui signifie lumière. Le Coq voit clair.

    Pour les Romains, le jour commence vers le milieu de la nuit, ad gallicinium, c’est-à-dire au chant du Coq [17].


    Coq attaque
     

    En tant qu’oiseau solaire, le Coq symbole de la lumière naissante est aussi l’attribut d’Hélios et d’Apollon le « Brillant » (le héros du jour qui naît), et, parce qu’il est fougueux et combatif, de Minerve (déesse des techniques de guerre) et de Mars (dieu de la guerre) ; il est l’oiseau préféré de Léto, mère d’Apollon et d’Artémis ; Nergal, l’homologue perse de Mars / Arès, a pour emblème le Coq de combat [17].

    Selon la légende, un jeune confident de Mars et de Vénus, nommé Alectryon (en grec Coq), se laissa surprendre par Vulcain ; Mars le punit alors en le changeant en Coq.

    Le Coq est aussi l’assistant d’Asclépios (vénéré par les Romains sous le nom d'Esculape), fils d’Apollon, Dieu de la médecine et célèbre médecin, et devient l’un de ses attributs, avec le « bâton » (le caducée [15] des médecins d'aujourd'hui : un bâton autour duquel s'enroulent en sens inverse deux serpents) et le Serpent. Dans les représentations antiques, on opposait souvent le Coq guérisseur au Serpent dispensateur du mal [8].
    Selon la légende, Asclépios était tellement habile dans la chirurgie et l'utilisation des plantes médicinales, qu'il pouvait ramener les morts à la vie. Ce qui a irrité Hadès (Dieu des enfers). Hadès s’en est plaint à Zeus, qui a tué Esculape grâce à la foudre. Esculape était représenté accompagné de ses attributs (le Serpent, le Bâton et le Coq).

    Socrate conseillait avant de mourir, de sacrifier un Coq à Asclépios, le « père » de la médecine, car le volatile annonçait dans l’autre monde, l’âme qu’il allait y conduire.

    Le Coq est également consacré à la déesse Nuit et à la Lune [17].

    Les Romains observent son chant et interprètent ses entrailles. On nomme la divination par les Coqs l’alectryomancie. Selon Jamblique, Pythagore disait : « Nourrissez le Coq et ne l’immolez pas car il est consacré au Soleil et à la Lune » [17].

    On croyait aussi le Coq capable d'écarter les fantômes au lever du soleil. En effet, le poète Serge Venturini a écrit Le Coq coloré du transvisible, bête solaire surgie des « nuits glaciales de l'enfance. Un joyeux clairon » [18]

    C’est pour toutes ces raisons que le Coq fut pour les Grecs, comme pour les Francs-maçons, un symbole de vigilance, de lumière et de passage dans l’autre monde.

     

    Gallicinium 

    On ne célébrait autrefois dans les monastères que deux offices par jour :

    le Gallicinium (l’heure du Coq) au matin, et
    le Lucernarium (l’heure de la lampe), au soir.

    Un hymne, témoin de cette lointaine époque nous est parvenu [8] :

    Hymne des laudes dominicales

    Déjà retentit le héraut du jour

    Appelant l’éclat du soleil.

    Lucifer réveillé par lui [*]

    Dégage la voûte céleste des ténèbres :

    Toute la cohorte des ombres errantes

    Quitte grâce à lui les chemins du mal.

    C’est lui qui rassemble les forces du marin

    Et apaise les vagues de la mer.

    Par son chant, il lave les péchés

    Aussi, levons-nous courageusement ;

    Le Coq réveille ceux qui sont couchés,

    Apostrophe ceux qui somnolent encore,

    Invective ceux qui refusent de se lever.

    Par son chant, le Coq rend l’espoir

    Et le malade recouvre la santé.

    Le malfaiteur remet l’épée au fourreau

    Et le renégat se convertit…

     

    [*] Lucifer : ancien nom de la planète Vénus 

     

    Contes et légendes

     

    Saints ayant pour attribut un Coq [8]

    - Saint Guy, ou Vit, évoquait au Moyen-âge, l’ardeur, la virilité du Coq. Saint guérisseur, on l’invoquait surtout pour l’épilepsie et la chorée, aussi appelée danse de Saint-Guy.

    - Sainte Odile, qui avait été miraculeusement guérie d’une cécité. On l’invoque pour la même raison, c'est-à-dire pour recouvrer la lumière du jour, tel le Coq.

    - Saint Pierre, à cause du reniement trois fois exprimé avant le chant du Coq.

    - Saint Corneille, pape et guérisseur.

    - Saint Gall, à cause de son homonymie (gallus : le Coq).

    - Saint Landry de Soignies. Une nuit, il aurait retrouvé son chemin grâce au chant d’un Coq.

    - Saint Charlemagne, l’empereur d’Occident canonisé en 1165 porte, dans la Chronique de Nuremberg, un Coq sur son écu.

     

    - Saint Jacques le majeur, protecteur des chemins de Compostelle. Le Coq rappelle le miracle du pendu dépendu (voir plus bas : Saint Dominique de la Calzada)

    Le Coq de Barcelos, au Portugal

    Durant le XVIe siècle, un crime fut commis à Barcelos sans que le coupable soit démasqué. Les habitants étaient donc sur le qui-vive.
    Un jour apparut un homme de Galice sur lequel se portèrent tous les soupçons. Malgré les protestations de son innocence, il fut immédiatement arrêté par les autorités. Personne ne voulait croire que cet homme se rendait à Saint-Jacques-de-Compostelle pour remplir un vœu ; qu'il était un fervent dévot du saint que l'on vénérait à Compostelle, ainsi que de Saint Paul et de Notre-Dame.
    C'est pourquoi il fut condamné à être pendu… Au moment où on le conduisait pour être pendu, il demanda à être présenté devant le juge qui l'avait condamné. On l'emmena alors à la résidence du magistrat qui à ce moment même était en train de festoyer avec quelques amis. Devant eux, il réaffirma son innocence, montra un Coq rôti sur la table et s'exclama :
    « il est aussi sûr que je suis innocent qu'il est sûr que ce Coq chantera au moment où on me pendra ». Toute la salle éclata de rire, mais personne ne toucha au Coq. Et ce qui semblait impossible arriva. Au moment où le pèlerin allait être pendu, le Coq rôti se dressa sur la table et chanta. Personne ne doutait plus de l'innocence du condamné. Le juge courut à la potence et quelle ne fut pas sa stupéfaction quand il vit le pauvre homme la corde au cou, mais le nœud refusant absolument de se serrer.
    Immédiatement délivré, on le renvoya en paix. Quelques années plus tard, il revint à Barcelos et il fit ériger un monument en hommage à la Vierge et à Saint Jacques.

     
    Représentation caractéristique
    du Coq de Barcelos

     

    - Saint Dominique de la Calzada, accompagné d’un Coq blanc.

    Miracle du pendu dépendu

    Une famille de pèlerins, père, mère et fils, sur le chemin de Compostelle, s’arrête pour une nuit à Santo-Domingo où l’on vénère saint Dominique de la Calzada.
    À l’auberge, le fils refuse les avances d’une employée de la maison qui, vexée, décide de se venger. Elle glisse dans la besace du jeune homme une coupe et un couvert d’argent et l’accuse de vol après le départ des trois pèlerins. Le fils est rattrapé, jugé, condamné à mort.
    Pendant ce temps, les parents ont poursuivi leur pèlerinage. À leur retour, voulant retrouver le corps de leur fils, ils le découvrent vivant, sous la potence, soutenu par saint Jacques en personne. Ils courent chez le juge, lui raconte cette histoire qui est une preuve de l’innocence de leur fils. Mais le juge ne les croit pas.
    Le magistrat était attablé et dégustait un Coq rôti. Il dit :
    « Je vous croirai quand ce Coq chantera ».
    Le Coq se dresse alors sur ses ergots et se met à chanter. Le jeune homme est immédiatement innocenté [8]

     

    - Saint Tropez, centurion romain décapité à Pise, son corps fut abandonné dans une barque en compagnie d’un Coq et d’un Chien.

    La légende de Saint Tropez, en France

    Caïus Silvius Torpetius, né à Pise, grand officier de la cour de Néron, fut séduit par les idéaux pacifistes. Converti par Saint Paul en l'an 68, il engendra la colère de l'empereur par son refus d'abjurer sa foi chrétienne.
    Il fut torturé, martyrisé et décapité à Pise et son corps jeté dans une barque sur l'Arno en compagnie d'un Coq et d'un Chien censés se nourrir du cadavre. Le courant Ligure ramena la barque jusqu'au rivage de l'actuel Saint-Tropez, autrefois appelé Héraclès.
    Les moines de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille, propriétaires au XIe siècle de la presqu'île, et de toutes les terres adjacentes, trouvèrent la barque, cachèrent le corps du saint martyr et élevèrent une chapelle qu'ils baptisèrent
    « Ecclesia Sancti Torpetis ». Torpes devint finalement Tropez.
    On raconte que le Coq s'arrêta dans un champ de lin à quelques kilomètres de là. Le Coq au lin donna le village Cogolin.
    Et le chien : Grimaud (chien en vieux français).
    La tête de Torpetius est encore conservée et vénérée à Pise.
     
    Blason de la ville
    de Saint-Tropez (Var-83)

     

    Chimères

    Animal fabuleux et de légende, le Coq a donné naissance à des chimères, ces monstres à l'aspect composite.

    - L’Abraxas était un symbole des gnostiques du IIe siècle utilisé par l’école d’Alexandrie.
    Il s’agit d’une chimère à tête de Coq, au corps humain et aux jambes serpentiformes.
    Il brandit un fouet d’une main, et un bouclier de l’autre, gravé des lettres IAΩ : I pour Iesous, suivit de l’alpha et de l’oméga [19]

    - Le Basilic [20] est un animal fabuleux qui a l'apparence d'un Coq à queue de dragon ou d'un serpent aux ailes de Coq.


     

     

    Au dire de Pierre de Beauvais, il naîtrait d’un œuf de Coq et non de poule (de même, les œufs de Pâques appelés cocognes étaient censés avoir été pondus par un Coq).

    Pour le voir naître, il faut qu'un Coq âgé de 7 ans ponde un œuf, le dépose dans du fumier et le fasse couver par un Crapaud ou une Grenouille. La bête qui en sort, mi-Coq, mi-reptile est redoutable : son regard ou son souffle suffit à tuer quiconque l'approche.

     

    Basilic (ci-contre)
    Baziliszkusz, Német Fametszet (Hongrie, 1510)

    - Le Cocatrix est un animal fabuleux qui possèderait une tête de Coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent.

    - L'Hippalectryon est un animal fabuleux de l'antiquité grecque, qui possède l'avant d'un cheval et l'arrière d'un Coq.

     

    Autres

    Chantecler est un Coq dans le Roman de Renart.
    Vidofnir est, dans la mythologie nordique, un Coq perché au sommet de l'arbre Yggdrasil.

    Le Coq de Česká-Třebová, en République tchèque

    Dans la ville de Česká Třebová en Bohême-Moravie (actuelle République tchèque), dans un temps reculé, un magistrat eu le malheur d'égarer le sceau de la ville.
    En colère, les habitants s'accordèrent pour le pendre. La potence fut dressée et le prêtre accompagna le condamné au supplice.
    Jusqu'à ce qu'un Coq se mit à chanter et à gratter le fumier sur lequel il se tenait, mettant à jour le sceau égaré.
    Depuis cet événement, le Coq figure dans les armes de la ville.

     


    Armes de la ville
    de Česká-Třebová

    Rêves

    Voir un Coq en rêve annonce souvent une bonne nouvelle, mais selon Artémidore d’Ephèse [*], rêver d’un combat de coqs présage un conflit, une bataille. Cependant, compte tenu de la richesse du symbole dans son aspect alchimique et initiatique, le combat de Coq ne peut être que bénéfique. Il est, en effet, une étape nécessaire à la découverte de la Pierre Philosophale, à la réalisation du Grand Œuvre qui va nous transformer, nous faire évoluer.

    [*] Artémidore de Daldis -dit parfois Artémidore d'Éphèse, ce qui crée une confusion avec Artémidore le géographe- est un auteur grec spécialiste d'onirocritique (interprétation des rêves) du IIe siècle, né sans doute à Éphèse, l'une des plus anciennes et plus importantes cités du monde grec antique, la première de l'Ionie, région historique à l'ouest de l'Asie mineure (ou Anatolie, en Turquie actuelle), entre Phocée et Milet.
    Son ouvrage en grec intitulé Oneirokritika condense tout le savoir antique sur la divination par le rêve et servira durant des siècles d’ouvrage de référence sur la question. Il fut lu et relu par Sigmund Freud.

     

    La fin du voyage

    Que de choses pour un si humble volatile !
    Nous arrivons au terme du voyage, mais ce n'est qu'une halte. Ainsi, je n'ai pas voulu développer les sacrifices et autres combats de Coqs, parce que cela m'énerve, au moins autant que ceux qui traitent Poules et Coqs de "stupides". Chacun, sur par exemple les corridas, a son point de vue et des discussions ont cours sur ces pratiques qui impliquent des animaux malgré eux. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de nouveau.

    Il en dit de belles choses, le Coq !
    Sauf peut-être celui que j'entends actuellement dans mon village : son cri ressemble à un "cocorico" tronqué, achevé prématurément. Il chante mal, mais cela n'a pas l'air de le complexer et il ne se prive pas...
     

    À bientôt !

     

     

    Sources et références

    - Wikipédia : Coq dans la culture

    [1] JYL - L'ÉDIFICE®, La bibliothèque maçonnique du net http://www.ledifice.net/ (remonter ↑)
    [2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_naturelle_(Pline_l%27Ancien) (remonter ↑)
    [3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Poule_(animal) (remonter ↑)

    [4] J'ai entendu récemment le fait suivant : dans le souci "d'améliorer" la race bovine dans le Sud-Ouest, des personnes eurent l'idée d'implanter de grosses Vaches normandes dans les prairies des Pyrénées ("qui auraient eu l'avantage, pour les marchands, de faire augmenter la corpulence des bovins, donc la production de viande ?").
    Seulement, voilà : la flore des Pyrénées n'est pas celle de Normandie et les Vaches ne savent pas lire les modes d'emploi et ne consultent pas les nutritionnistes. Résultat, les troupeaux normands placés dans les montagnes ont été mortellement intoxiqués pour avoir consommé des plantes que ces animaux de plaines ne pouvaient pas connaître.
     

    [5] Mon propos étant ici surtout axé sur la symbolique et les légendes rattachées au Coq, ce petit recueil d'informations "pour mieux connaître les poules", paru en mars 2014 (EAN : 9782501090179 - prix neuf conseillé : 7,90 €), permet de combler le vide :

    l'évolution des Poules, les différentes races, leur vie de l'œuf à l'adulte, les parades et la reproduction, les couleurs de plumages...
    Mais aussi les différentes formes de poulaillers, la nourriture et les maladies et parasites...
    Le tout accompagné d'anecdotes, proverbes, légendes et faits historiques sur les poules.

    Pour voir (et acheter, vendre...) une liste des ouvrages de David Squire, spécialiste de renommée mondiale : www.priceminister.com

     
     

    [5a] Et pour tordre le cou aux idées reçues, voici "Ma poule", "un livre à picorer", selon la PMAF (Protection Mondiale des Animaux de Ferme) :

    "Stupide, la poule ? Pénible, le coq ? Ordinaires, les œufs ? La trentaine de récits que contient ce livre pourrait vous faire changer d’avis".

    Parution le 20 septembre 2014. (remonter ↑)

     

    [6] La chronique "Quelle Époque Éthique" de Yolaine de la Bigne, de Néoplanète, sur ce sujet (dont ici un extrait de la version écrite en collaboration avec Nathalie Cayzac) a été diffusée jeudi 1er mai 2014 sur Europe 1)
    Yolaine de la Bigne est "Femme en or de l’environnement" en 2007, journaliste de presse écrite et radio, auteur de plusieurs livres. Elle a été l'une des premières "rurbaines" à habiter entre Paris et la campagne. De sa collaboration avec Nicolas Hulot pour Ushuaia et Allain Bougrain Dubourg, en passant par le prix Terre de Femme de la Fondation Yves Rocher, la création de Fêt Nat’ en 2006 (fête de la nature et de l’écologie), Yolaine renforce son engagement personnel à travers le lancement de l’agence de presse Kel Epok Epik et de Néoplanète.

    [7] Poules, dindes, perdrix... : tous des Galliformes, par Arnaud Filleul et Jean-Pierre Fleury (Pratique.fr)

    [8] Saint-Hilaire (de), Paul, Le Coq, Oxus, Paris, 2007.
    [9] http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Kâma
    Se référer à l'article en anglais pour plus d'informations : Kāmadeva
    Rati - Wikipedia, the free encyclopedia (en) http://en.wikipedia.org/wiki/Rati
    [10] Revue de l'histoire des religions, Volumes 49-50.
    Par Paul Alphandéry, Les fontaines des génies (Seba Aioun) : croyances soudanaises à Alger.
    Par James B. Andrews et Seba Aïoun, Algérie contemporaine illustrée
    http://aj.garcia.free.fr/Algerie_Contemporaine_Illustree/alg_contemp_p83-84.htm
    [11] Chebel, Malek, Dictionnaire des symboles musulmans, Albin-Michel, Paris, 1995.
    [12] Cazenave, Michel (sous la direction de), Encyclopédie des symboles,
    Librairie Générale Française, 1996.

    Charbonneau-Lassay, Louis, Le Bestiaire du Christ, Albin-Michel, Paris, 2006.
    [13] Rita – H. Régnier, Oiseaux : héros et devins, l’Harmattan, Paris, 2007.
    - Lucien de Samosate, Le Songe ou le Coq, cité in Rita – H. Régnier, Oiseaux : héros et devins (op. cit.)
    [14] http://www.dictionnairedessymboles.fr/article-le-symbolisme-du-boiteux-55789368.html
    [15] http://www.dictionnairedessymboles.fr/article-le-symbolisme-du-caducee-117924552.html
    [16] Pastoureau, Michel, Les emblèmes de la France, Bonneton, Paris, 1998.
    [17] Belfiore, Jean-Claude, Croyances et symboles de l’Antiquité, Larousse, Paris, 2010.
    [18] Serge Venturini, Éclats d'une poétique du devenir, Journal du transvisible, Livre IV, (2007-2009),
    Édition L'Harmattan, Paris 2010, ISBN 978-2-296-111172.

    [19] Saint-Hilaire (de), Paul, Le Coq (op. cit. note 8)
    Charbonneau-Lassay, Louis, Le Bestiaire du Christ (op. cit. note 12)
    [20] http://www.dictionnairedessymboles.fr/article-le-symbolisme-du-basilic-64098696.html

    Liens externes

    Site de la Fédération internationale du coq

    Site "Du coq à l'âne" Article sur la symbolique de la poule et du coq en France

     

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    Mercredi 13 Avril 2022 à 02:30
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