• ☼ Gérard Collomb : Du "côte-à-côte" au "face-à-face"

    Gérard Collomb commente sa prophétie Boulevard Voltaire 16/05/2022 [archive]

    Gérard Collomb

    Sa déclaration avait fait grand bruit, lors de son départ du ministère de l'Intérieur. Un bruit tel que, dans notre société où un événement chasse l'autre, au rythme de la connexion Internet et des chaînes d'information en continu, tout le monde se souvient encore des propos de Gérard Collomb, lors de sa passation de pouvoir à Édouard Philippe, en 2018 *.

    « Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain, on vive face à face »

    affirmait-il en parlant des banlieues où la loi ne s'applique plus. Quatre ans plus tard, où en est-on ?

    * Voir aussi 2019, 23 avril "La guerre dans cinq ans !"

    Interrogé sur Europe 1, dimanche 15 mai [2022] l'ancien ministre, quasiment retiré des affaires, s'est livré au difficile exercice de commenter sa propre pensée. Il a d'abord commencé par analyser les élections présidentielles : sans grande originalité, il constate l'émergence de trois blocs irréconciliables. Il s'attarde ensuite sur la dynamique du vote musulman en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Il en conclut que

    « jamais la France n'a été aussi divisée qu'aujourd'hui »

    Certes.

    Gérard Collomb, toutefois, ne s'arrête pas en si bon chemin : il sait parler du

    « problème des banlieues qui n'a toujours pas été résolu »

    il rappelle le flou des chiffres des entrées clandestines, en particulier les 20 000 et quelques « migrants » qui ne sont pas officiellement logés. Il cite, enfin, le préfet de Seine-Saint-Denis qui, à l'époque où Collomb était ministre, ne savait même pas combien d'habitants comptait son département, tant ceux-ci étaient bien souvent sous les radars de la légalité. Pour conclure son propos, même si ce n'est pas un vrai scoop, l'ancien ministre révèle qu'il a quitté le gouvernement parce que ces problèmes n'étaient pas traités avec la diligence nécessaire.

    Gérard Collomb a probablement été bouleversé par la rencontre entre ses convictions et le réel. Seul poids lourd politique d'un gouvernement « nouveau monde », il était sans doute le seul, également, à mesurer l'impact de l'angélisme en politique. Abreuvé de notes et de rapports qui pointaient impitoyablement la tiers-mondisation du pays, il s'est heurté à l'idéologie stérilisante du monde macroniste : ne pas stigmatiser, vivre ensemble, richesse dans la diversité. Tout cela a volé en éclats très rapidement face à la vérité de la vie quotidienne.

    On a rapidement remplacé monsieur Collomb, efficace et (sur le tard) réaliste, par des arrivistes bien moins dérangeants : puis Gérald Darmanin. À part « se rendre sur place », « saluer le travail des forces de l'ordre » et « condamner avec fermeté », ils n'ont rien fait contre la partition.

    À l'automne de sa vie, l'ancien locataire de Beauvau a-t-il des regrets ? Oui, peut-être. Mais sa famille politique est tellement responsable du résultat catastrophique de trente ans de « plans banlieues » que le décalage doit être difficile à vivre pour lui.

    Internautes

    Pour les "face-à-face", certains commissariats et de nombreux policiers ont compris ce que c’était. Pour le Dupont-Moretti ce n’est qu’une rumeur...

    "Nemo auditur propriam turpitudinemallegans" adage en procédure civile qui, traduit en français signifie "nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude" ; eh bien, notre ex-ministre de l’Intérieur serait bien inspiré de réfléchir à ce postulat.

    Les socialistes ont fait tellement de mal à la France, Collomb n’était pas le pire... Mais...

    En tant que maire de Lyon pendant 18 ans, Collomb a laissé se développer un islamisme rampant dans sa propre ville. Que n’a-t-il mis en place les recettes qu’il préconise. Pour tous ceux qui ont connu la capitale des Gaules, cette ville compte de moins en moins de gaulois et de plus en plus d’immigrés d’Afrique, sans compter les déconstructeurs du pays,islamo-gauchistes, et autres écolos bo-bio. Ce pur produit de la gauche molle n’a rien apporté à sa ville ni à son pays.

    Le macron est en train d’éradiquer la classe moyenne, celle qui contribue le plus aux impôts, qui entretient les bénéficiaires des aides sociales, la classe politique et autres profiteurs. Une fois la poule aux œufs d’or kaputt qui va payer toutes ces sangsues ?

    Et pourtant, Collomb y croyait à son macron ! il en versait des larmes d‘émotion lors de sa 1ère élection ; Qu‘il ait déchanté depuis, forcément vu le désastre macronien mais il en a tout de même bien profité sans beaucoup agir lui même...

    Collomb a eu raison trop tard mais encore fallait-il pendant son mandat avoir le courage de sa pensée et imposer sa vision des choses – il est vrai que le macron l’a fortement aidé à se retirer de la vie politique, c’est le sort qui attend ceux qui oseraient désobéir.