• Le degré zéro de la littérature et du cinéma

    ou Despentes et les César, par Jean-Paul Brighelli

    Causeur 02/03/2020 [archive]

    Roland Barthes théorisa jadis le « degré zéro de l’écriture » — un concept bien utile pour caractériser l’écart de toute énonciation par rapport à ce plancher théorique. C’était une image, car aucun énoncé n’est à proprement parler de degré zéro : l’intention rhétorique — et il y a de la rhétorique dans une recette de cuisine, un prospectus pharmaceutique ou même l’œuvre de Philippe Meirieu — est partout sensible, plus ou moins. C’était presque un jeu, à l’époque, entre étudiants, que d’essayer de produire un énoncé absolument neutre — ou mieux : nul.