• ☼ Sniper

    Série La voie de l'épée

    Une brève histoire des snipers

    ''Sniper'' 1. (Rice)

    Avant-propos

    Un sniper, tireur embusquétireur isolé ou franc-tireur est un tireur d'élite militaire spécialisé, pouvant opérer seul ou généralement avec un binôme en profondeur dans les lignes ennemies, dans le but de transmettre des informations importantes pour le commandement ou de neutraliser une cible.

    Le tireur embusqué diffère du tireur de précision principalement dans la doctrine d'emploi, totalement différente. Le commandement fait appel aux snipers du fait de leur spécialisation (connaissances en tactique, survie, transmission, armement, tir longue distance, etc.), pour des missions de plusieurs heures jusqu’à plusieurs jours en milieux totalement isolés, tandis que le tireur de précision appartient à une section d'infanterie. Ils n'emploient généralement pas le même calibre ni le même type d'arme.

    Le terme est aussi couramment utilisé pour désigner un tireur isolé agissant de son propre chef, dans un but de guérilla urbaine (groupes rebelles ou terroristes), comme cela s'est développé dans les conflits en Irak, en Syrie ou en Tchétchénie par exemple.

    Wikipédia

    1ère partie Les mal aimés

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, les tireurs d’élite américains étaient surnommés les « Ten cent killers », le prix de la cartouche du fusil Springfield 1903 qu’ils utilisaient. Durant la guerre du Vietnam, avec l’évolution des coûts sans doute, ils étaient devenus les « Thirteen cent killers » ou la « Murder Inc. ». Ils sont aujourd’hui, à l’image de Chris Kyle, des héros aussi spontanément célébrés aux États-Unis qu’ils ont pu l’être de manière organisé par l’État soviétique pendant la Grande guerre patriotique. Pendant ce temps, nul nom de tireur de précision, d’élite ou « sniper » ne se détache vraiment de l’histoire des armées britanniques et françaises plutôt mal à l’aise avec ces combattants particuliers, qui apparaissent comme un expédient nécessaire mais dont a un peu honte et qui disparait avec le besoin, la guerre de position qui l’a vu naître. Entre tueur en série et protecteur, lâche et héros, individualiste et rouage essentiel d’un ensemble, le sniper est une figure à part dont l’image a beaucoup fluctué en fonction des contextes dans lesquels il est apparu et a été utilisé... À suivre

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    Note. Au Moyen Âge, l'arbalète est utilisée autant comme arme de chasse que pour la guerre. Méprisée par la chevalerie, elle est vue comme arme déloyale car, tuant à distance, elle ne permet pas à l'adversaire de se défendre. (Vu dans Histoire de l'arbalète)

    2e partie Les chasseurs industriels

    ''Sniper'' 2. (8580_zaycev)

    Lorsque la Grande Guerre * commence, seuls les Allemands qui bénéficient de leur industrie optique et d’un budget d’équipement important, partent avec plusieurs milliers d’armes réquisitionnées de « grande chasse » avec lunette de visée. Ces armes qui sont données en « surdotation » dans les unités d’infanterie ont un rôle modeste durant la guerre de mouvement où leur effet se noie dans la puissance de feu déployée. On remarque pourtant du côté allié que les officiers sont particulièrement visés et on découvre ensuite des carnets allemands spécialisés décrivant des méthodes d’identification des officiers. Ni les Français ni les Britanniques, qui ne pratiquent par la chasse au gros gibier et considèrent le tir à la lunette comme peu loyal, ne font de même... À suivre

    * Voir aussi Pourquoi "la Grande Guerre" ? (Le Monde 04/12/2013)

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    Note. Il apparut très vite aux premiers Européens que leurs tactiques militaires avaient peu d'efficacité dans le cadre nord-américain. Ici, pas de champ de bataille à aire ouverte, pas de déplacement en rangée. La guerre se faisait par des raids en forêts ou des descentes de rivières en canot... La milice canadienne adopte vite les techniques martiales amérindiennes. Elle peut attaquer des villages dans le Nord des États-Unis par des expéditions rapides en raquettes et revenir à son lieu de départ de Québec, Trois-Rivières ou Montréal. [...] Le combat au corps à corps, la précision du tir à longue distance, la mobilité en terrains difficiles, principalement l’utilisation de la course tactique en forêt, ces méthodes étaient donc très différentes de l’entraînement d’un bataillon traditionnel. L'art de la guerre indienne appelée "petite guerre" est aujourd'hui modernisé sous le terme de "guérilla". Ce sont les Iroquois qui développèrent, en 1651-53, ce système de combat efficace. (Vu dans Arts martiaux amérindiens)

    Voir aussi Amérindiens...

    3e partie Tueurs fantômes et anges gardiens

    ''Sniper'' 3. (unnamed)

    Dans les conflits d’après-guerre, les guerres entre États deviennent rares et les combats y sont généralement brefs et mobiles. Les tireurs y ont donc un rôle mineur. Lorsque les combats se figent parfois, on les voit revenir, en Corée à partir de 1951, les tireurs d’élite refont leur apparition. Avec 214 victoires revendiquées, c’est pour la première fois un soldat chinois, Zhang Taofang, qui s’avère le meilleur tireur du conflit.

    Les conflits de contre-insurrection de la décolonisation ou de la période d’après changent la donne. Ces combats, longs, fragmentés et où l’infanterie a le premier rôle redonnent de l’importance aux snipers. Si les groupes armés non étatiques disposent encore rarement d’armes modernes, les armées occidentales, et notamment l’armée française, se dotent enfin de manière permanente de tireurs d’élite. L’armée française qui ne pratique toujours pas le combat autonome des tireurs d’élite, en place dans chaque section d’infanterie, et même un temps dans chaque groupe de combat d’une dizaine d’hommes... À suivre

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    Quelques liens externes

     

     

     

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