• La langue anglaise n’existe pas

    Autour de l'article de Causeur 08/04/2024 [archive]

    Commentaires (et rappels) intéressants

    "La langue anglaise n’existe pas, ce n’est que du français mal prononcé"... Pour mémoire, cette phrase, plus pécisément "L'anglais ? Ce n'est jamais que du français mal prononcé", serait attribuée à Georges Clemenceau.

    Voir Novlangue et jeux de cons

    Churchill a dit : "Prenez garde ! je vais parler en français. C'est une entreprise hasardeuse pour moi qui demande de votre part une profonde amitié pour la Grande- Bretagne."

    "Sur le visage du jeune homme assis sur la terrasse de l'hôtel Magnifique à Cannes s'était glissé un regard de honte furtive, ce regard sournois qui annonce qu'un Anglais est sur le point de parler français." (Into the face of the young man who sat on the terrace of the Hotel Magnifique at Cannes there had crept a look of furtive shame, the shifty hangdog look which announces that an Englishman is about to speak French.)

    "Penser" dans une langue (quelle qu'elle soit) revient à dire que l'on "pense" d'une certaine façon. On ne "pense" pas pareil en "anglais", qu'en "français", qu'en "allemand"... etc. Non, ce n'est pas une question de mot, de mot-à-mot (l'horreur de l'enseignement des langues étrangères en France...) mais une TOURNURE d'esprit. Si l'anglais envahit le monde du travail universellement, la "pensée" se réduira à celle de cette langue. Alors, il n'y aura plus d'avancée possible. C'est dans l'adversité et la diversité que les plus belles idées jaillissent.

    Lu dans English or not english?

    L'auteur trouve tout à fait plaisant que le français ait fortement influencé l'anglais au Moyen Âge

    ... mais trouve indigne que le lexique anglais envahisse notre belle langue aujourd'hui. C'est rigolo. La richesse du lexique anglo-saxon est proprement étourdissante. Le vocabulaire anglais unit la souplesse et l'expressivité angle et saxonne à la richesse intellectuelle du stock latin. Pour ce qui est de la syntaxe, l'anglais bat tous les records d'efficacité et de brièveté. Pas de "genre" aux noms, flexion minimale des verbes... Je souffre avec mes copains anglais quand je leur explique le subjonctif ou les numéraux comme quatrevingt-douze...

    Non pas que je déteste l'anglais. Au contraire, j'apprécie par exemple ses petits mots tiroirs qui nuancent un verbe sans qu'il change de graphie : get away, get back, get along, get ahead, get about... on ouvre un tiroir et l'on sort un nouvel accessoire... C'est bien ce que je disais, l'anglais est la langue des affaires.

    Lu dans Comprenette

    À supposer que l'on connaisse par cœur les 170 verbes irréguliers en anglais...

    Et à ceci, ajoutons :

    À côté des anglicismes, on trouve ce qu’on appelle de faux anglicismes, c’est-à-dire des lexèmes pris dans la langue anglaise (ils en ont l’orthographe et la prononciation), mais ne sont pas utilisés de cette façon dans la langue d’origine, au point que certains n’existent pas.

    Lu dans Figures de style

    La simplicité de la syntaxe anglaise ne nuit-elle pas à la nuance, à la complexité ?

    La flexion des verbes plus complexe en français, ne serait-elle pas utile ? Il suffit d'observer l'état oral de cette flexion, pour constater que la langue parlée en conserve la plus grande partie, ce qui laisse supposer qu'elle est utile. Par contre, le "genre" des noms, "superstition" héritée du latin, et qui n'existe pas dans les langues germaniques1, est une vraie plaie, inepte et absurde. Le plus réjouissant est d 'ailleurs de voir le "genre" d'un nom changer au cours des siècles. Ou les erreurs commises avec les noms commençant par une voyelle (on dit une alvéole2, un oxymore, une immondice, etc.)

    1. l' allemand a des "genres" et même un de plus qu'en français...

    2. masculin ou féminin, l'usage hésite, mais tend vers le féminin

    Allemands et Espagnols (Turcs je ne sais pas) ont peut-être "toiletté" leur langue, mais féminin/masculin voire neutre (das, lo) sont toujours là. Pour l'anecdote, les Allemands auraient du grain à moudre s'ils devaient aplanir ces "inégalités" entre masculin/féminin !!! En grammaire allemande, les notions de féminin/masculin sont encore plus complexes que chez nous !!! Le mot "chat", qu'il désigne le mâle ou la femelle, est du genre féminin, "chien", du genre masculin, "cheval", du genre... neutre. Il faudrait en toucher un mot aux partisan-e-s du tout-e-s-en-iel, car, à part le franglais à la sauce bobo, ils ne connaissent pas grand-chose en langues, pas même en français, a fortiori en allemand... Le problème ne réside pas dans le dédoublement, ou non, des consonnes - qui relève plus de l'orthographe que du "choix lexical" - mais dans la construction de la phrase française, le fondement de notre identité...

    Lu dans Féminisme anti-français

    Ce qu'il y a de plus contestable dans le français n'est pas sa complexité, qui à mon avis est utile à la pensée et à la complexité. Mais c'est son orthographe, qui elle, est absurde (refus jacobin et perruqué grand-siècle de prendre acte des modifications apportées par les locuteurs au cours du temps, comme il est fait dans de nombreux pays latins, chez lesquels les dyslexies n'existent quasiment pas.

    Consolation : les Anglais ont hérité ce snobisme académique, et leur orthographe est tout autant absurde que la nôtre, si ce n'est plus. L'orthographe est bel et bien absurde dans les deux langues (anglais et français) mais elle fait partie de leur identité.

    Pour les Anglais, la cohérence...

    Les genres masculin et féminin sont strictement réservés aux êtres humains. "She" pour Elle et "He" pour Il. Tout le reste est considéré comme "inanimés" soit neutre et est représenté par le pronom "it" (objets, animaux, situations, etc.).

    Toutefois, si l’objet en question interfère dans les sentiments, ça change la donne. Vous avez le droit de dire "he" (il) pour votre chat si c’est un mâle ou she (elle) si c’est une femelle et d’oublier le it ! Et c’est la même chose si vous êtes amoureux(se) de votre voiture, de votre moto, de votre bateau !

    En ce qui concerne le truc qui flotte que l'on nomme couramment un "bateau" mais que les marins français préfèrent nommer "bâtiment", le pronom utilisé est bien "she" dans tous les cas, surtout pour les bateaux de guerre pardon bâtiment de la Royale (entendez par là : la Marine Nationale française - oui, on s'y perd un peu, j'avoue).

    S’il est évident que l’Europe n’est pas une nation et que les peuples ont souvent besoin d’une langue tierce pour communiquer, il est alarmant de constater l’écrasante domination de l’anglais dans les affaires publiques intra-européennes, alors même que le français, l’allemand et l’italien (notamment) ont longtemps eu une importance réelle – dans les textes comme dans la pratique. Rappelons d’ailleurs que le traité de Rome de 1957 fut rédigé en français, en italien, en néerlandais et en allemand. L’anglais appauvri et omniprésent est une réalité du monde moderne des affaires. Mais ce qui est (encore) plus inquiétant, c’est le changement qui s’est opéré dans les vingt dernières années au niveau des institutions européennes, en particulier la Commission Européenne. Aujourd’hui, plus de 80% de ses documents sont rédigés en anglais, contre environ 45% dans les années 1990...

    Lu dans Novlangue et jeux de cons

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    Voir Humour en langues !

    Humour sans grand rapport avec ce qui précède. Quoique...

    Fut un temps l'on parlait en ce qui concerne les appelés du contingent des "QI taille d'ANP" (appareil normal de protection, entendez par là - cet appareil ne bouche pas les oreilles - le vulgaire "masque à gaz"), lequel ANP existait (existe encore à n'en point douter) en 4 tailles, nommées avec poésie et imagination 1, 2, 3 et 4.

    "Le porte-avions qui remplacera le 'Charles de Gaulle' pourrait se nommer 'Simone Veil' ou 'François Mitterrand'" (Cf. Valeurs Actuelles [archive])

    - Dans le 1er cas, le projet risque d'avorter.
    - Dans le deuxième, le Porte-Avions risque de couler.

    Bon, l'essentiel reste qu'il avance à voile et à vapeur...

    S'il y a bien UN truc qu'on pourrait importer d'Algérie, c'est bien la doctrine de leurs forces de l'ordre.