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Jeux paralympiques
Grâce à la détermination des athlètes, de plus en plus de sports se sont ouverts aux épreuves paralympiques. Les progrès technologiques ont d’ailleurs révolutionné la pratique de ces disciplines : maniabilité des fauteuils roulants, aérodynamisme des lames de course…
Championnats du Monde de para athlétisme 2024 à Kobe (Japon)
Un bond technologique saisissant quand on pense aux Jeux de Stoke Mandeville, en 1948, précurseurs des actuels Jeux paralympiques.
Sciences & Avenir 28/08/2024 (PDF)
Voir Jeux paralympiques & Lames de carbone
Voir aussi Les fauteuils de compétition
Fin juillet 1948 s’ouvraient en Angleterre les Jeux de Stoke Mandeville, précurseurs des actuels Jeux Paralympiques. Voilà un parcours haut en symboles ! En août 2024, la flamme paralympique sera pour la première fois allumée dans le berceau des jeux réservés aux porteurs de handicaps : Stoke Mandeville, Angleterre. Puis traversera le tunnel sous la Manche, pour gagner par étapes Paris.
Les Jeux Paralympiques, une histoire liée à la Seconde Guerre mondiale
Les compétitions paralympiques ont une histoire singulière, rattachée à celle des blessés de la Seconde Guerre mondiale et doivent leur naissance à l’initiative d’un neurologue visionnaire et obstiné, Ludwig Guttmann (1899-1980).
Voir Jeux paralympiques (Ludwig Guttmann de 1948 à 1965) sur Wikipédia
Ce spécialiste des blessures médullaires – les atteintes de la moelle épinière – qui fut à partir de 1943 le directeur de l’unité consacrée à ces maladies au sein de l’Hôpital militaire de Stoke Mandeville, était certain que la réadaptation à la fois physique et psychique des vétérans condamnés au fauteuil roulant passait par une intense pratique sportive, propre à réhabiliter corps et esprit.
Guttmann, conforté par ses études, et porté par ses convictions, voit loin : pourquoi pas la compétition ? Il ne fallait pas avoir froid aux yeux ! Alors que se déroule précisément à Londres la cérémonie d’ouverture des 14ᵉ Jeux Olympiques, le 29 juillet 1948, il inaugure les premiers Jeux de Stock Mandeville, appelés dans un premier temps "Jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés" (World Wheelchair and Amputee Games) puis "Jeux Internationaux de Stoke Mandeville" (International Stoke Mandeville Games abrégé ISMG).
Depuis leur création en 1948 par Ludwig Guttmann, les Jeux de Stoke Mandeville se sont internationalisés et se déroulent tous les ans, à la différence des Jeux paralympiques (tous les 4 ans)
Les femmes
Les Jeux Olympiques tardent longtemps à faire une large place aux femmes, que Pierre de Coubertin (1863-1937) ne voulait pas voir concourir. (Sciences & Avenir)
Quand le 28 juillet 1948, veille des Jeux olympiques d'été de Londres, le Dr Guttmann inaugure les "Jeux de Stoke Mandeville", première compétition nationale, sur 16 participants seulement 2 femmes concourent. En 1982, la participation des sportives est plus visible et les Jeux paralympiques de Paris 2024 en comptent plus de 1 800.
La pratique idéale pour muscler le torse
Les 16 vétérans en fauteuil roulant de 1948 s’affrontent dans une compétition de “netball”, un dérivé du basket, discipline que pratiquaient déjà les vétérans américains de retour du front, et le tir à l'arc, la discipline fétiche du Dr Guttmann, qui y voit la pratique idéale pour muscler le torse des sportifs paraplégiques de manière équilibrée. Il vient de créer, sans le savoir, un nouveau mouvement sportif.
Athlètes de para-tir à l'arc aux Jeux de Stoke Mandeville de 1982
La détermination du Dr Guttmann accompagnera cette manifestation, devenue annuelle, dans sa dimension internationale, acquise en 1952 grâce à la venue en Angleterre d’une équipe néerlandaise.
Stutzman un archer de génie
Le record de l’Américain Matt Stutzman a fait grand bruit. Établi hors d’une compétition officielle, l’archer paralympique est entré dans le livre des records le 09 décembre 2015. Il a frappé une cible placée à 283,47 m, marquant un nouveau record du monde. Tout en respectant les conditions de la World Archery Federation, Stutzman a utilisé ses pieds et son épaule pour décocher sa flèche et faire tomber le précédent record vieux de 10 ans, détenu par l’archer valide Peter Terry (200 m)
Visible sur YouTube [https://www.youtube.com/watch?v=WYbvqgsImv0]
Vu dans Ouest-France (29/08/2024)
Voir plus bas Dartchery
1960 à Rome
En 1960, 400 athlètes se rendent à Rome pour participer aux 9e "Jeux Internationaux de Stoke Mandeville", sacrés comme les premiers "Jeux Paralympiques"1, 6 jours après la clôture des Jeux Olympiques (du 18 au 25 septembre). 5 000 personnes assistent à la cérémonie d’ouverture au stade Acqua Acetosa, 23 nations sont présentes.
Les 400 athlètes, tous en fauteuil roulant, s’affrontent dans 8 sports :
Basket fauteuil. Voir Basket-ball
Para tir à l’arc2. Voir Les disciplines du tir à l'arc
Para tennis de table. Voir Jeux de raquettes
Para athlétisme. Voir Lexique "sportif"
Para natation. Voir Pratiquer la natation
Escrime fauteuil3. Voir Escrime : valeurs et bienfaits
Dartchery. Tir à l’arc sur une cible de fléchettes4
Billard5. Voir Billard (snooker)
1. L'expression "Jeux Paralympiques" ne sera officiellement utilisée et validée par le CIO qu’à partir des Jeux de 1984. De 1960 à 1980, les Jeux portent officiellement le nom de "Jeux Internationaux de Stoke Mandeville". Voir Wikipédia
2. Voir Tir à l'arc aux Jeux paralympiques d'été de 1960 (Wikipédia)
3. Voir Escrime aux Jeux paralympiques d'été de 1960 (Wikipédia)
4. Le Dartchery, ou Dart Archery, Dart archerie, est un sport dans lequel des personnes en fauteuil roulant tirent des flèches avec un arc sur une cible avec un score similaire à celui des fléchettes. Lors des Jeux paralympiques d’été de 1960, une compétition de Dartchery fut organisée pour la première fois en double mixte. Le Dartchery était accessible aussi bien aux femmes qu’aux hommes. Les doubles féminins et masculins ainsi que les doubles mixtes pouvaient y participer. Les athlètes devaient se déplacer en fauteuil roulant. Le Dartchery a été disputé lors des Jeux paralympiques entre 1960 et 1980.
5. Voir Yanous ! Le magazine francophone du handicap 2002 – Voir une vidéo
Les fauteuils de compétition
La course en fauteuil avec un 60 m fait son entrée dans le programme des Jeux paralympiques en 1964. À l’époque, les fauteuils d’athlétisme n’existent pas. Les athlètes utilisaient des fauteuils de vie quotidienne bricolés qui pesaient au minimum 15 kg. Les premiers fauteuils un peu plus étudiés mais toujours artisanaux ne sont apparus qu’au début des années 1980. Aujourd’hui, les fauteuils sont profilés, avec une 3e roue à l’avant, en aluminium avec des roues en carbone et pèsent autour de 7 kg, soit deux fois moins qu’aux débuts des courses fauteuil.
Course en fauteuil dans le stade de Stoke Mandeville en 1982
Voir plus bas Le rugby-fauteuil
Le tennis de table
Le tennis de table paralympique fait partie du programme paralympique depuis les premiers Jeux organisés à Rome en 1960, lorsque seuls les athlètes en fauteuil roulant concouraient (jusqu'aux Jeux paralympiques de Toronto en 1976).
Pongistes s'affrontant lors de l'édition 1982 des Jeux de Stoke Mandeville
Il est intéressant de noter que le tennis de table a une histoire bien plus longue aux Jeux paralympiques que son homologue olympique, qui a fait ses débuts aux Jeux olympiques de 1988. Le tennis de table est le troisième sport paralympique en termes de nombre d'athlètes, avec plus de 40 millions de joueurs en compétition dans plus de 100 pays à travers le monde.
Aujourd'hui, ce sport est pratiqué par des athlètes présentant un large éventail de handicaps, qui sont répartis dans 11 catégories en fonction de leurs déficiences physiques ou intellectuelles pour les compétitions paralympiques.
Déficiences admissibles
Handicaps physiques (fauteuil roulant ou station debout), déficiences intellectuelles. Il existe 11 catégories, dont voici la classification. Numéro TT...
1 à 5 : les athlètes concourent en fauteuil roulant (1 étant le handicap le plus grave, 5 le plus léger)
6 à 10 : les athlètes concourent debout (6 étant la déficience la plus importante, 10 la plus légère). Selon la réglementation, pour certains joueurs l’usage d’une canne ou d'une béquille peut être autorisé par la règlementation, notamment dans les catégories 6 à 8.
11 : déficience intellectuelle.
Il est autorisé d’adapter la prise en main de la raquette. Le joueur ayant des soucis de préhension peut utiliser une orthèse pour fixer la raquette à sa main et la tenir fermement, ou utiliser un bandage élastique s’il ne peut tenir le manche seul.
Bref aperçu des règles
Un match se joue au meilleur des cinq sets (11 points chacun), chaque set étant remporté par le premier joueur à atteindre ces 11 points avec une marge de 2 points.
Le para tennis de table suit exactement les mêmes règles que son homologue olympique "valide", avec de légères modifications : la seule adaptation concerne le service pour les joueurs en fauteuil roulant, effet rétroactif interdit (balle qui revient vers le filet) et interdiction de servir sur les petits côtés de la table (un "let" est appelé si la balle revient en direction du filet après avoir rebondi sur le terrain du receveur ou quitte le terrain du receveur par l'une de ses lignes de côté, en simple uniquement) ; en double, comme au double en tennis, les pongistes en fauteuil ne sont pas obligés de jouer la balle chacun leur tour.
Le jeu
Dans toutes les catégories où le handicap impacte le déplacement, notamment pour les joueurs en fauteuil, la balle est prise tôt après le rebond ce qui génère des échanges plus courts qui peuvent paraître moins spectaculaires. Mais en réalité c’est une forme de jeu très difficile à maîtriser techniquement.
Il existe un coup technique, spécifique au para tennis de table. Les joueurs des classes 1 et 2 utilisent ainsi parfois une arme imparable : la chandelle rétro, le joueur fait monter la balle très haut, qui retombe juste derrière le filet et revient dans son camp sans que l’adversaire ait pu la toucher. Difficile à exécuter mais décisif !
Sources
Comité Paralympique et Sportif Français [archive sans vidéo]
Notons. La Polonaise Natalia Partyka, qui a pris part aux Jeux olympiques aussi bien que paralympiques, est une joueuse TT10, née sans avant-bras droit.
Voir Tennis de table (ping-pong) dans Jeux de raquettes
Le basket
Pour les athlètes du handi-basket, ou basket fauteuil, les règles sont les mêmes et le panier se trouve à la même hauteur que pour le basket habituel (soit 3,05 m). Les joueurs actuels jouent sur des fauteuils aux roues inclinées, pour faciliter leur rotation, et doivent passer ou faire rebondir la balle toutes les deux poussées, sinon ça compte pour "marché". Tout est question d’adresse et d’entraînement !
Match de basket fauteuil à Stoke Mandeville en 1982, effet de vitesse
Voir Jeux olympiques (Basket-ball)
Voir plus haut Netball
L'escrime
Épée, fleuret ou sabre, les trois armes de l'escrime traditionnelle se pratiquent aussi en fauteuil, fixés au sol et positionnés l'un face à l'autre à distance réglementaire. C'est l'escrime handisport, discipline sportive ouverte aux handicapés moteurs, et paralympique depuis 1960.
Escrime aux Jeux de Stoke Mandeville 1982
Une autre discipline existe pour les déficients visuels qui se pratique debout, mais elle n'est pas pratiquée aux Jeux paralympiques1.
Au niveau international c'est la Fédération internationale des sports en fauteuil et pour amputés (IWAS) qui est la fédération de référence. En France, la Fédération française handisport (FFH) a reçu délégation le 31 décembre 2016 du Ministère des Sports pour organiser la pratique de l'escrime handisport2.
Règles de l'escrime en fauteuil (voir Wikipédia)
L'escrime aux Jeux paralympiques se pratique dans un fauteuil roulant immobilisé, à une distance suffisamment courte pour que chaque athlète puisse atteindre son adversaire. Il y a trois catégories, mais seules les catégories A et B participent aux Jeux paralympiques1,3
Suite dans Wikipédia
Notes
1. Escrime handisport [archive] sur handisport.org (FFH)
2. Arrêté du 31 décembre 2016 accordant la délégation prévue à l'article L. 131-14 du code du sport [archive]
3. Classification en escrime en fauteuil roulant du Comité paralympique australien [en] "Wheelchair Fencing Information Sheet" (PDF 11 août 2021)
Voir aussi Escrime handisport dans Escrime : valeurs et bienfaits
Le rugby-fauteuil
Le rugby-fauteuil (ou quad rugby), est un handisport dérivé du rugby à XV, du hockey sur glace et du basket-ball pratiqué en fauteuil roulant par des joueurs atteints de handicap des membres inférieurs et/ou supérieurs. Ce sport, inventé à Winnipeg (Canada) en 1976-77, est devenu une discipline paralympique aux Jeux de Sydney en 2000. Auparavant, il a été sport de démonstration, notamment lors des Jeux Paralympiques d’Atlanta en 1996. Le rugby-fauteuil est pratiqué par des milliers de sportifs en situation de handicap dans pas moins de 30 pays.
Rugby fauteuil au Jeux Paralympiques de Paris 2024
"Les règles du rugby-fauteuil sont une combinaison des règles du rugby, du basket et du hockey" explique la Fédération française handisport sur son site [archive], qui précise que le rugby-fauteuil est "le seul sport collectif en fauteuil roulant manuel accessible aux personnes tétraplégiques" * (ne se déplaçant pas quotidiennement dans un un fauteuil).
* Voir —plégie dans Lexique "phyto-médical"
Sur le terrain, tous les joueurs doivent être en fauteuils roulants. Des chiffres affichés à l’arrière de chacun des fauteuils donnent le niveau de handicap (de 0,5 faible capacité à se déplacer et manier le ballon à 3,5 forte capacité à se déplacer et manier le ballon). Les fauteuils utilisés se distinguent selon le secteur de jeu : offensif ou défensif.
Les attaquants ont des fauteuils légers, courts et arrondis, pour pénétrer la défense adverse. Le fauteuil offensif est utilisé par le joueur classifié de 2 à 3,5 points.
Les défenseurs ont des fauteuils plus longs avec pare-chocs allongés munis d'une grille (bumpers), qui permettent d'accrocher les adversaires. Le fauteuil défensif est utilisé par le joueur classifié de 0,5 à 1,5 point.
Voir plus haut Les fauteuils de compétition
Le rugby-fauteuil se joue sur un terrain de basket (28 x 15 m de plancher), avec un ballon de volley. Dans le rugby-fauteuil, les joueurs peuvent l’envoyer dans toutes les directions (et pas seulement en arrière comme dans le rugby ordinaire). Néanmoins, lorsqu’un joueur a le ballon en main, il est obligé de dribbler au minimum une fois ou n’a que dix secondes pour faire la passe à l’un de ses coéquipiers. Des buts et une surface de réparation sont tracés à ses deux extrémités. Les lignes sur lesquelles les joueurs doivent marquer les essais sont délimitées par des "plots" avec un espace de 8 mètres entre chacun.
Le rugby-fauteuil oppose deux équipes de quatre joueurs (sur le terrain, et huit remplaçants) avec possibilité d'équipes mixtes puisqu'il n'existe pas de catégories distinctes pour les femmes et les hommes. L'objectif de chaque camp est de mettre le ballon dans la zone de but adverse et de le faire plus souvent que l'autre équipe. Pour que l’essai soit pris en compte, il faut qu’au minimum deux roues du fauteuil aient franchi la ligne d’en-but de l’équipe adversaire. Comme pour ses "grands frères" rugby à 7 ou à 15, les joueurs en fauteuils peuvent se rentrer les uns dans les autres et le contact est autorisé, à condition qu’il ne soit pas physique.
D'après (et pour en savoir plus)
Le Monde [archive 01/07/2013] [archive 05/09/2024]
Voir Rugby-fauteuil aux JP Paris 2024
Pour info, voir aussi Rugby à XIII en fauteuil roulant de Wikipédia
L'haltérophilie
L'haltérophilie est devenue sport paralympique lors des Jeux de Tokyo 1964. Sur la photo ci-dessous, le développé-couché où se déploie toute la force du haut du corps.
Le dressage
Le para dressage : de la thérapie à la compétition
Le dressage est l’unique épreuve de para équitation. À l’origine, il s’agit d’une thérapie et d’un loisir aux multiples bénéfices : apaisement, ancrage dans le présent, émotions positives de bien-être... Si les premières compétitions sont nées dans les années 1970, le para dressage n’a été intégré aux Jeux Paralympiques qu’en 1996 aux Jeux d’Atlanta. Hommes et femmes concourent ensemble, répartis en grades de handicaps différents. (Sciences & Avenir 28/08/2024 PDF)
En para équitation, seul le dressage est inclus au programme des Jeux Paralympiques.
Le "Para-Dressage" a été intégré aux Jeux Équestres en 2010, ce qui permet aux cavaliers handicapés de participer à ce championnat prestigieux. Il est également l'unique sport paralympique où les cavaliers et les chevaux peuvent être médaillés.
La suite dans Jeux équestres mondiaux 2014 (Coups de cœur Tolérance Handicap)
Le médaillé
Remise de médaille aux Jeux de Stoke Mandeville en 1982.
Un moment symbolique dans ce berceau du handisport qui a vu défiler les têtes couronnées britanniques en soutien à la manifestation.
Des épreuves qui continuent d'incarner l’esprit de leur initiateur
Les épreuves illustrées par les photos noir et blanc de Rémy Cortin * [ci-dessus, plus de photos dans l'article] sauf donc les photos couleur, se déroulent en 1982, comme chaque année depuis 1948, à Stock Mandeville. Elles sont détachées des compétitions officielles des Jeux Paralympiques tous les 4 ans, depuis 1988 implantés dans le même lieu que les JO.
Mais ces épreuves à Stock Mandeville continuent d’incarner l’esprit de leur initiateur. L’effort accompli, la concentration, le dépassement de soi, le geste précis, se déploient dans une ambiance ouverte, familiale, fraternelle. Ambiance transcrite avec justesse par le regard du photographe Rémy Cortin * qui, à 23 ans, découvrait avec émerveillement cet univers attachant.
* Rémy Cortin expose une série de tirages issus de son travail sur les Jeux de Stoke Mandeville à la galerie You&Eye 30 rue de Buci 75006 Paris (27 août - 12 septembre 2024). En savoir plus [archive]
Sciences & Avenir 20/08/2024 [archive]
Les deux handisports uniques : Boccia et Goalball
Si tous les sports olympiques n'ont pas leur équivalent paralympique, deux disciplines n'existent en revanche qu'aux Jeux paralympiques, parmi les celles prévues : la boccia et le goalball.
La boccia * inspirée de la pétanque et pratiquée avec des balles en cuir, ne concerne que les sportifs dont le handicap atteint sévèrement les fonctions motrices (paralysie cérébrale, atteinte des quatre membres...) et uniquement en fauteuil roulant.
Les pratiquants de la boccia s’aident parfois d’une rampe pour lancer la boule (rouge ou bleue, selon les équipes) qui doit approcher la boule blanche symbolisant le cochonnet. (L'Écho-républicain)
Découverte de la boccia [https://www.youtube.com/watch?v=9PceYb4sKrI] 02/09/2021
Chaque joueur dispose de six balles et les lance pour les rapprocher d’une balle blanche, équivalent du cochonnet, appelée “Jack”. Précision et adresse sont les éléments clés. Voir les règles et une vidéo du Comité Paralympique et Sportif Français
La Boccia se joue en salle. Introduite aux Jeux Paralympiques en 1984, elle permet à ce type de sportifs de briller sur la scène internationale. Une discipline passionnante, témoignant de la diversité et de l'inclusion dans le sport.
NB. Ces dernières lignes proviennent du texte d'intro d'une vidéo d'août 2024. Mais je ne vous mets pas le lien car la plupart des commentaires est hors propos, désobligeante et/ou teintée de prosélytisme militant. Peut-être l'air du temps, mais c'est ici malvenu.
Une partie [en] [https://www.youtube.com/watch?v=NDs38ld_erQ] 20/12/2016
Le goalball * est un sport pratiqué avec un ballon sonore, exclusivement réservé aux personnes avec une déficience visuelle, malvoyantes ou non-voyantes (handicap visuel). Il fait son entrée dans le programme des Jeux paralympiques en 1976. Ce sport collectif de ballon est comparé au handball et au bowling.
Goalball aux Jeux paralympiques d'Athènes en 2004
Le goalball se joue en 2 équipes de 3 joueurs qui tous portent un masque occultant afin de garantir l’équité. L’équipe attaquante lance un ballon rempli de grelots à la main, au ras du sol, et l’équipe de défense s’allonge au sol pour former un mur avec leur corps et éviter le but. Les rôles s’inversent pendant le match. Tour à tour attaquants puis défenseurs, les joueurs de goalball doivent engager tout leur corps pour bloquer les attaques puissantes de leurs adversaires. Voir Règlement.
Une découverte en vidéo :
5 sports paralympiques méconnus (franceinfo 07/09/2016)
[https://www.youtube.com/watch?v=GHvllQuA5VE]Le handicap mental
Entre 2004 et 2012, les personnes "en situation de handicap mental" ont été exclues des Jeux paralympiques auxquels ils prenaient part depuis 1996, pour des problèmes de classification de handicap et de fausse déficience intellectuelle1. Les personnes en situation de handicap mental pouvaient cependant participer aux Jeux olympiques spéciaux2 qui n'avaient pas lieu la même année que les Jeux olympiques ordinaires et les Jeux paralympiques.
Cependant, depuis 20123, les athlètes atteints d’un handicap mental sont de nouveau intégrés au programme des compétitions officielles et participent aux Jeux paralympiques de Londres en athlétisme, natation et tennis de table4.
Après des années de travail "main dans la main" la Fédération française du sport adapté (FFSA), les différentes fédérations nationales et la Fédération internationale des sports pour personnes en situation de handicap mental ont pu "établir de nouveaux critères d'éligibilité incomparablement plus solides que par le passé".
La décision de réintégrer les personnes en situation de handicap mental a été prise lors de l'assemblée générale du Comité international paralympique à Kuala Lumpur. Gérard Masson, président de la Fédération française handisport, a soutenu cette décision même si parfois "l'intégration n'est pas aussi évidente dans le monde du handicap"5. Pour lui, la réticence de certains pays à réintégrer les personnes en situation de handicap mental dans les jeux paralympiques "tenait plus aux critères de classification qu'à un rejet de la part des autres athlètes paralympiques".
Dans un communiqué, la ministre de la santé et des sports d'alors, Roselyne Bachelot, et la secrétaire d'État chargée des sports ont alors salué "le travail remarquable engagé depuis plusieurs années par la Fédération internationale de sport adapté, avec le soutien du Comité paralympique et sportif français et de la Fédération française de sport adapté, pour réintégrer les sportifs en situation de handicap mental dans le mouvement paralympique"6.
Notes
1. Question 41162 à l'Assemblée Nationale de Jacques Grosperrin, député, publiée au J.O. le 3 février 2009 [archive] site de l'Assemblée nationale française.
2. Lire Jeux olympiques spéciaux et Jeux paralympiques (Société d'histoire de Sillery) [archive] Lorsqu’il est question de jeux olympiques, deux idées nous viennent généralement en tête : les Jeux olympiques de l’Antiquité et les Jeux olympiques modernes. Pourtant, deux autres types de jeux olympiques, reconnus par le Comité international olympique (CIO), réunissent des athlètes venus de tous les pays : les jeux paralympiques et les Jeux olympiques spéciaux. Pour certains, il y a confusion entre ces deux événements sportifs internationaux. En fait, les jeux paralympiques (contraction de "paraplégique" et de "olympique") s’adressent aux athlètes ayant une déficience physique, alors que les Jeux olympiques spéciaux réunissent des athlètes ayant une déficience mentale.
À noter toutefois une autre explication de "paralympique", selon Olympics, qui serait formé à partir du préfixe "para" ("à côté" en grec) pour signifier que les Jeux Paralympiques existent à côté des Jeux Olympiques. Une façon d’affirmer une différence tout en soulignant l’étroite relation entre les deux événements. Cette seconde explication me paraît mieux "coller" comme étymologie de l'expression, si l'on tient compte de la diversité des handicaps physiques, qui ne sont pas toujours dus à une paralysie (par exemple amputation ou absence congénitale de membre). Pour parler "moderne", c'est plus "inclusif"... D'ailleurs Wikipédia le confirme ! « À l'origine, le nom "paralympique" était une combinaison de "paraplégique" et de "olympique". Avec la participation d'athlètes avec différents handicaps, le terme "paralympique" est aujourd'hui défini comme la réunion de "para", préfixe d'origine grecque signifiant "à côté de" ou "parallèle" et de la terminaison "lympique" des Jeux olympiques. »
Les Jeux Paralympiques commencent 2 semaines après le début des Jeux Olympiques afin de laisser le temps d’adapter les infrastructures pour accueillir les sportifs handicapés dans les meilleures conditions.
3. Paralympiques 2012 : les handicapés mentaux font leur retour [archive] www.rfi.fr 20 août 2012
4. Lire Les sportifs ayant un handicap mental enfin inclus (France handicap 08/04/2024) [archive] Les athlètes atteints de handicap mental peuvent aussi participer aux Jeux paralympiques. Longtemps exclus des Jeux, les athlètes qui ont une déficience mentale ne peuvent intégrer les jeux qu’à certaines conditions. Résultat, ces derniers représentent moins de 5% des 4400 athlètes inscrits aux Jeux paralympiques. Seules trois disciplines leur sont ouvertes : le para athlétisme, la para natation et le para tennis de table.
5. Londres 2012 : le handicap mental réintègre la famille paralympique [archive] Article de www.lemonde.fr 17 décembre 2009
6. Réactions ministérielles Article de www.handirect.fr 27 novembre 2009
Source Personnes en situation de handicap mental (Wikipédia)
Sourds et malentendants - Les "Deaflympics"
Les Deaflympics - "Deaf (sourd) + (Jeux) olympiques" - sont des "Jeux Olympiques pour les Sourds". Il s'agit d'un événement multi-sports international pour les athlètes sourds qui a lieu tous les quatre ans et est organisé par le Comité international des sports pour les sourds (ICSD)
Pour participer à ces Jeux, les athlètes doivent avoir un seuil d'audition inférieur à 55 décibels. Au-dessus, ils sont aptes pour prendre part aux JO. Lors des épreuves, les sportifs sourds et malentendants n'ont pas le doit de porter d'audioprothèses ni d'aides auditives.
Depuis 1924 (dans la capitale française durant le mois d'août) *, les personnes sourdes et malentendantes participent aux "Deaflympics" et non aux Jeux paralympiques. Et pour cause, ils n’entrent dans aucune des catégories répertoriées pour les "paras" : les malvoyants, le handicap mental ou psychique et le handicap physique. Mais, les sourds ne se sont, pas pour autant, mis de côté...
* La 20e édition de ceux d'hiver a eu lieu à Erzurum, dans le nord-est de la Turquie, en mars 2024 et avait réuni 34 pays et 534 athlètes [archive]. Les derniers "Deaflympics" d'été ont eu lieu à Caxias do Sul (Brésil) en mai 2022 et avaient rassemblé 2 412 athlètes et 73 nations.
Un match de football entre le Brésil et le Cameroun lors des Deaflympics, les Jeux olympiques des sportifs sourds et malentendants, à Caxias do Sul (Brésil), le 30 avril 2022.
Comme les JO et les Jeux Paralympiques, les "Deaflympics" se déroulent tous les quatre ans. La prochaine édition aura lieu en 2025 du côté de Tokyo. La ville japonaise reprendra le flambeau au Brésil, qui avait organisé le précédent événement. Plus de 2 300 athlètes et 80 pays avaient été réunis. Des chiffres qui ne cessent de s’accroître au fil du temps.
En savoir + avec cet intéressant article de France-info : pourquoi les personnes sourdes et malentendantes ne participent-elles pas aux épreuves ? [archive] (2024)
Extrait 1 : genèse du "mouvement sportif sourd"
Pourquoi ce handicap, la surdité, n'est-il pas intégré, comme la malvoyance, aux Jeux paralympiques ? "Le mouvement sportif sourd préexistait au mouvement paralympique, il est donc logique que les Deaflympics n'aient pas disparu avec l'apparition des Jeux paralympiques", assure, en premier lieu, Jean Minier, directeur des sports au sein du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Un retour de cent ans en arrière s'impose donc. En 1924, vingt-quatre ans avant Stoke Mandeville (Royaume-Uni), l'acte de naissance des Paralympiques, le Français Eugène Rubens-Alcais (1884-1963), cycliste sportif sourd-muet, a fondé "avec son ami belge, Antoine Dresse, les premiers Jeux mondiaux des sourds", retrace Julien Goy, président de la commission dédiée aux sports sourds du CPSF. Neuf nations y avaient participé.
Extrait 2 : des athlètes sourds ou malentendants aux JO
S'ils ne participent pas aux Jeux paralympiques, certains athlètes en situation de handicap auditif ont déjà concouru aux JO. La basketteuse belge Emma Meesseman, la nageuse australienne Meg Harris, la footballeuse australienne Mackenzie Arnold, la golfeuse indienne Diksha Dagar, le kayakiste américain Aaron Small et le volleyeur américain David Smith, étaient présent à Paris pour les JO 2024, rappelle France 3 Ile-de-France [archive]. Wikipédia d'ajouter :
Le Comité international olympique a [...] permis la mise en place d'adaptations nécessaires permettant à des athlètes malentendants ou sourds profonds de concourir avec les athlètes valides. Ainsi, en 2000, le sud-africain Terence Parkin, spécialiste de la brasse, a remporté la médaille d'argent sur 200 m aux JO de Sydney1, après avoir obtenu que le départ soit marqué par un flash visuel1.
La sprinteuse française Paméra Losange, sourde profonde, a participé aux Jeux olympiques de la jeunesse de 2018 et à diverses compétitions nationales et européennes. Elle utilise un équipement auditif pour entendre le signal du départ (Jasmine Saunier "Les dix règles des jeux en question : Qu'en est-il des personnes malentendantes ?" Femina, 26 août 2024, p.18)
Note
1. "Jeux mondiaux des Sourds : J - 100" Philippe Gimet [archive] sur Yanous Le magazine francophone du handicap 13 avril 2001 "L’Histoire sportive mondiale des sourds retiendra que c’est en France, plus exactement à Paris, qu’est né le Comité International des Sports Silencieux, en 1924 (CISS, appelé aujourd’hui International Committee of Sports for the Deaf, ICSD) par celui- là même qui treize ans plus tôt avait créé le premier club omnisports de sourds et six ans plus tôt la Fédération sportive des Sourds- muets de France (FSSF) : Eugène Rubens- Alcais."
Extrait 3 : un certain congrès en 1880
Surnommé le "Coubertin des sourds" et atteint lui-même de ce handicap, Eugène Rubens-Alcais a permis "au sport sourd de voir le jour et aux sportifs sourds de participer aux compétitions mondiales", explique Julien Goy. Au début du XXe siècle, la communauté des personnes sourdes et malentendantes vit encore avec le mauvais souvenir du congrès de Milan, qui s'est tenu en 1880. Il acte la préférence pour la méthode d'enseignement orale pour les sourds, marginalisant la langue des signes dans les écoles françaises, rappelle France 3 Nouvelle-Aquitaine [archive]
Et cet autre article, de handicap.fr : pourquoi les sportifs sourds font bande à part ? [archive] (2022)
Extrait 1 concernant la langue des signes
Si sur le plan physique les capacités des sportifs sourds et malentendants sont peu voire pas du tout altérées, une inclusion auprès des valides serait, toutefois, "contre-productive" d'après Sébastien Messager, de la Fédération française handisport (FFH)... Pour la simple et bonne raison qu'il y a la barrière de la langue. "Or, dans le sport, la communication est aussi importante que les capacités physiques", explique-t-il. "Vous avez beau prôner l'intégration, quand, en face, les personnes ne signent pas, elle est tout bonnement impossible, ajoute-t-il. Les athlètes malentendants seront dans une bulle à l'intérieur d'une bulle." Pour rapprocher ces deux "cultures", il est nécessaire, selon lui, que les entendants aient une meilleure connaissance du "monde des sourds".
Voir Le langage des signes (Autour de l'oreille)
Extrait 2 : à propos de "sport de haut niveau"
[...] aujourd'hui, le sport sourd, pourtant pionnier dans l'invention du handisport au XIXe siècle, peine encore à se faire entendre. En effet, les Deaflympics ne sont pas reconnus comme compétition de haut niveau par l'État, comme tous les sports non inscrits aux JO. Qui dit manque de visibilité, dit aussi aide et subvention inexistantes. Mais Sébastien Messager ne désespère pas : "C'est la performance, les résultats qui changeront la donne". En témoigne la récente reconnaissance du bowling sourd en tant que sport de haut niveau.
Lire aussi 1890-2019 : Le sport sourd, une grande Histoire (Site officiel de la délégation française aux Deaflympics 2022) [archive] Pour mémoire
Documentation
Parasport, handisport et sport adapté
Voir plus haut note 2. "Jeux olympiques spéciaux et Jeux paralympiques"
Voir aussi Lexique "phyto-médical" : Handicap / —plégie
"Parasport" est le terme générique pour désigner l’ensemble des sports pratiqués par les personnes handicapées, en loisir comme en compétition, inscrits au programme des Jeux paralympiques ou non. Il est décliné par discipline, comme le "para badminton", le "para aviron", le "para ski alpin", etc.
Le terme "handisport" désigne une fédération sportive – la Fédération Française Handisport – et les nombreuses disciplines sportives qu’elle propose. Par extension, le terme "handisport" est utilisé pour évoquer la pratique sportive des personnes qui présentent un handicap physique ou sensoriel. Le "handisport" nécessite des locaux accessibles aux personnes en situation de handicap, du matériel adapté et un encadrement spécial.
D'après Parasport (paris.franceolympique.com) [archive]
Le "sport adapté" s'adresse aux personnes qui présentent un handicap psychique ou mental. La Fédération Française de Sport Adapté permet aux handicapés de pratiquer des sports classiques adaptés à leur handicap et encadré par des éducateurs spécialisés. Les règles des sports peuvent être simplifiées ou adaptées aux joueurs, selon le degré de gravité de leur handicap. Toutefois, les locaux ne nécessitent pas d’adaptation spécifique et le matériel utilisé est souvent le même que ceux des sports "classiques".
Lire
L’esprit des Jeux Paralympiques [archive] Pour mémoire, on rappellera que le "mot fourre-tout" de handicap vient de l’anglais Hand in cap (la "main dans le chapeau"), jeu d’il y a quatre siècles, récupéré ultérieurement par le monde hippique et ses bookmakers. Voulant garder tout son suspense aux courses de chevaux, ces derniers décidèrent de faire emporter des poids alourdissant les chevaux les plus rapides. Le handicap est donc, à l’origine, ce qui "pénalise les meilleurs" - les joueurs de golf et son système à points dans les compétitions équitables connaissent la chanson. À méditer lors de ces JO paralympiques 2024. (Sciences & Avenir) Voir Lexique "phyto-médical"
Symboles paralympiques
Les symboles paralympiques sont l'ensemble des éléments utilisés par le Comité international paralympique (CIP) afin de promouvoir les Jeux paralympiques. La plupart des symboles olympiques sont repris : cérémonies d'ouverture et de clôture, flamme olympique, mascottes, serment.
Les Agitos
Les "Agitos" des Jeux Paralympiques se démarquent de leurs cousins olympiques, imaginés par Pierre de Coubertin dès 1913, par leur forme, leur nombre et leur âge.
Voir Serment & Drapeau olympiques JO 1920
Utilisés à partir de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques d'Athènes en 2004, ces "Agitos" sont au nombre de trois : un bleu, un vert et un rouge, pour représenter les trois couleurs les plus présentes dans les drapeaux du monde. Leur nom, qui signifie "Je bouge" en latin, et leur forme donne une idée de mouvement pour coller à...
"Esprit en mouvement" – devise paralympique à partir de 2004.
Les "Agitos", créés par la compagnie Scholz and Friends, est la dernière version d'un symbole qui n'existait pas avant 1988. Lors de la première édition des Jeux Paralympiques à Rome en 1960, les organisateurs avaient utilisé trois roues pour symboliser l'événement, qui n'accueillait alors que des para-athlètes en fauteuil roulant1.
Note 1. Voir [it] Storia delle Paralimpiadi : Tokyo 1964 (abilitychannel.tv)
Légende, de G à D, de haut en bas
Drapeau sud-coréen mon-drapeau.com
JP d'été Rome 1960 (les 3 roues) Wikipédia
Anciens symboles, de 1988 à 2019 vus dans Wikipédia
Symbole des Jeux paralympiques depuis 2019 commons.wikimedia.org
À Séoul, en 1988, le CIP crée un premier symbole en s'inspirant fortement des anneaux olympiques. Il reprend alors la disposition et les couleurs desdits anneaux qui sont remplacés par des taegeuk, forme présente sur le drapeau sud-coréen.
La trop grande proximité entre les deux symboles force le CIO à modifier le symbole paralympique six ans plus tard, en 1994. Les couleurs sont changées et les taegeuk réduits au nombre de trois pour illustrer...
"L'esprit, le corps, l'âme" – devise paralympique de 1992 à 2003.
Avant d'évoluer une nouvelle fois en 2004 pour atteindre sa forme actuelle.
Sources, d'après
L'Équipe 28 août 2024 [archive]
Voir Épreuve aux Jeux paralympiques d'été (Documentation : liens de Wikipédia)
Lire
L’histoire des Jeux Paralympiques [archive] L’histoire des Jeux Paralympiques commence en 1948 dans un hôpital militaire situé à 60 km au nord de Londres, à Stoke Mandeville. Sir Ludwig Guttmann, un neurologue britannique d'origine allemande, cherche un moyen d’accélérer le rétablissement de ses patients paraplégiques, tous vétérans de la Seconde guerre mondiale. Son unité spécialisée réunit des pilotes de la Royal Air Force, blessés médullaires, tous en fauteuil roulant. Il imagine des épreuves sportives au moment même où les Jeux Olympiques se déroulent à Londres. (olympics.com)
Plus général, voir
Comment les Jeux Olympiques racontent l'Histoire du monde (Sciences & Avenir) [archive] quelques erreurs notamment en ce qui concerne le "serment" (1920 non 1936)
doc sur les Jeux olympiques (Arts martiaux et Sport de combat)
Jeux olympiques : de la gloire à l'oubli
Jeux olympiques : histoires oubliées
Les records sportifs s'arrêteront-ils un jour ? (Sciences & Avenir) [archive]
Serment & Drapeau olympiques JO 1920
Si les tensions géopolitiques résonnent autant avec les jeux, c'est que ceux-ci sont un événement international d’envergure. Il n’en a pas toujours été ainsi. Jusqu’en 1912, les JO sont méconnus, intégrés aux expositions universelles. "Il existe une difficulté réelle des jeux à s’affirmer au début, rappelle Sandrine Lemaire [historienne spécialiste de la colonisation]. On y voit des sports totalement insolites. En 1900, on a des épreuves de pêche à la ligne, de croquet, d’aérostat, de tirs au canon..." (Sciences & Avenir)
Voir Jeux olympiques 1896-1900 (Gymnastique militaire française)
Voir aussi Disciplines disparues des JO
Olympiades Paris 2024
Résultats et bilan des Jeux olympiques (L'Internaute)
Les images fortes des Jeux paralympiques 2024 (L'Internaute)
Autres "Jeux"
"Jeux anthropologiques"
Les Jeux Olympiques de Saint-Louis (États-Unis) en 1904 sont précédés par des "Journées anthropologiques" (ou Jeux anthropologiques), des compétitions sportives réservées à ceux que l'Amérique du moment considère comme des "primitifs", au grand dam du baron Pierre de Coubertin qui condamne cette initiative.
Lanceur de javelot igorot (Philippines) aux Jeux anthropologiques 1904 en marge des JO de Saint-Louis
En marge des jeux "officiels" se déroulent ainsi les "Jeux anthropologiques" où concouraient des Noirs d’Afrique, des Indiens d’Amérique, des peuples philippins sous le regard d’anthropologues venus observer les performances des "indigènes" pour les comparer à celles des blancs et étayer leurs théories (ce fut logiquement un échec scientifique).
Bibliographie : Fabrice Delsahut Les nouvelles frontières des Jeux Anthropologiques de Saint-Louis. Sport et racialisation de la nation américaine au début du XXe siècle Transatlantica no2, 2011 (ISSN 1765-2766) [archive] [PDF]
Voir 1904 avec Wikipédia : Exposition universelle – Jeux olympiques
Jeux "olympiques" interalliés 1919
Les Jeux interalliés sont une compétition multisports internationale organisés par les Alliés de la Première Guerre mondiale en 1919 à Paris. La compétition n'est ouverte qu'au personnel militaire ayant participé aux combats de la Première Guerre mondiale du côté des "Alliés".
Suite dans Jeux "olympiques" interalliés 1919 (Serment & Drapeau olympiques)
Spartakiades en 1928 et Ganefo en 1960, des contre-JO
Les Spartakiades ont été créées par l’URSS en 1928, avant la guerre froide, pour snober les "jeux capitalistes". L’exposition exhume également l’organisation de contre-JO. Dans les années 1960, les Ganefo, Jeux des nouvelles forces émergentes, ont accueilli des pays souhaitant se démarquer de l’influence des blocs occidental et soviétique, mais n’ont eu qu’une seule édition.
Vu dans Sciences & Avenir
Les Jeux mondiaux
Les Jeux mondiaux (World Games) sont un événement multi-sport, regroupant des disciplines qui ne sont pas inscrites au programme des Jeux olympiques. Ils se sont tenus pour la première fois en 1981. Les Jeux mondiaux sont organisés par l'Association internationale des Jeux mondiaux (International World Games Association IWGA), reconnue, elle, par le Comité international olympique (CIO).
Suite dans Les Jeux mondiaux (Sauvetage sportif)
Oubliez les Jeux olympiques, voici les Jeux nomades !
Les Jeux mondiaux nomades sont une compétition sportive internationale consacrée aux sports ethniques pratiqués entre les pays d'Asie Centrale. Les principaux participants aux jeux sont la Turquie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Azerbaïdjan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan, la Mongolie, le Tadjikistan, la Russie (en particulier les républiques de Sakha, de Bouriatie, d'Altaï, de Kalmoukie, de Bachkirie, et quelques autres) et l'Afghanistan.
Voir une vidéo dans Coups de cœur Culture
Sans bras, sans jambe
... et une magnifique prestation de danse pleine d'émotion, une belle leçon de vie à tous ceux qui se plaignent à la moindre contrariété.
Voir la vidéo dans Marcher, courir, danser... ce genre de choses