• Première publication en juillet 2014  
     

     "Le mur murant Paris rend Paris murmurant."

    Beaumarchais 1786

    Voici de quoi faire réfléchir
    les utopistes, les doux rêveurs, les nostalgiques...

     Les Embarras pour la circulation, au Pont Neuf à Paris, Gravure de Nicolas Guérard (XVIIe-Siècle.free.fr)
    Bonjour, les odeurs ! Autre petite remarque ;-) on ne "s'embarrassait" pas pour l'orthographe, à l'époque...

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    Sommaire

    Avant propos

    Les "Embarras" en intro

    Des "Embarras" à Boileau

    Des "Embarras" et des chevaux

    Des moyens de l’acculturation aux XVIIe et XVIIIe siècles

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    Les bruits des fers des chevaux sur le pavé, ceux, grinçants, des carrioles, charrettes et autres carrosses *, les bruits des artisans qui s'activent dans leurs échoppes, ces boutiques ouvertes sur la rue, les cris des cochers, des marchands, des gens... n'ont rien à envier aux bruits des klaxons et sirènes de police, des "pin-pon", du vrombissement des moteurs, des marteaux-piqueurs et autres engins, des haut-parleurs...
    Sans parler de la concentration humaine, la "promiscuité" et l'insécurité, tant décriées de nos jours, et pourtant encore bien réelles dans les grands "quartiers" des métropoles.
    Ni de la condition des animaux, des chevaux en l'occurrence, traités comme des outils de rentabilité, sans plus, sans grand égard, aujourd'hui encore sujette à discussions, pétitions...
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    * "Qu’elles soient réalisées en fer ou en bois avec une jante garnie de clous ou d’une bande métallique pour ralentir l’usure, les roues étaient bruyantes à cause des chocs contre le revêtement des chaussées (voies naturelles empierrées, macadam, pavés, goudron minéral) et génératrices de vibrations."
    Fondation-Lamap.org : Histoire-de-la-roue 

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    Documentation

    1880 L'Inconnue de la Seine

    Médecine gratuite au XIXe siècle : de la charité à l'assistance (Persée)

     Paris XIXe... siècle

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    Les embarras de Paris...

    D'aucuns prétendent que l'auteur de cette satire, Boileau (XVIIe siècle), ne cesse de se plaindre (cf. les "commentaires de textes" que l'on propose aux élèves des lycées). C'est sûrement vrai, mais moi j'y vois aussi, par-delà ces soi-disant propos d'égocentrique et de "mal embouché", une belle peinture réaliste de la vie dans les grandes villes au XVIIe siècle.

    Qui frappe l'air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ?
    Est-ce donc pour veiller qu'on se couche à Paris ?
    Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières,
    Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ?
    J'ai beau sauter du lit, plein de trouble et d'effroi,
    Je pense qu'avec eux tout l'enfer est chez moi :
    L'un miaule en grondant comme un tigre en furie ;
    L'autre roule sa voix comme un enfant qui crie.
    Ce n'est pas tout encor : les souris et les rats
    Semblent, pour m'éveiller, s'entendre avec les chats,
    Plus importuns pour moi, durant la nuit obscure,
    Que jamais, en plein jour, ne fut l'abbé de Pure.

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