• Commentaires 2019 Éduquons... ne vous trompez pas de combats !

     

    Chers stylos rouges,
    ne vous trompez pas de combats !

    Causeur (08 janvier 2019)

    Le succès de votre appel, chers stylos rouges, peut mettre fin à l’atomisation d’un corps enseignant malmené par deux décennies de réformes n’ayant abouti qu’à  déstructurer  l’école avec  la complicité tacite d’une partie du syndicalisme enseignant. Il y a trente ans le Syndicat national des Enseignements de Second degré (S.N.E.S.) s’élevait bien contre la confusion entre démocratisation et nivellement par le bas, à juste titre. Mais sans en tirer de conclusion. Telle est pourtant la source de la crise enseignante.

     

    Rapportés par l'internaute Guenièvre

    La réforme Allègre "Nos casiers en salle de professeurs ont commencé à déborder de circulaires - de ce côté, la production de l’Administration est incontestable. Des textes rédigés dans le jargon si particulier des « sciences » de l’éducation. L’élève devenait un « apprenant », le livre un « support visuel », l’enseignant, selon la formule de Philippe Meirieu, le tout-puissant directeur de l’lnstitut national de la pédagogie, un « pourvoyeur d’occasions », un « manager de l’aventure quotidienne de l’apprendre ».  Si mon stagiaire rappelle, au début du cours, les éléments du cours précédent, je dois rédiger un rapport où je précise qu’« en phase de démarrage d’une situation séquentielle le stagiaire interconnecte le nouveau et le déjà-là ». Au début, tous les enseignants un peu sérieux ont éclaté de rire. Mais c’était nous qui étions des naïfs.  Derrière la « novlangue » grotesque, une nomenklatura se mettait en place." Jean-Claude Michéa

    voir une définition

    voir, de Gigeoju

     

    "Si, malgré cette destruction sans précédent de notre système éducatif, des enfants ont réussi malgré tout à apprendre à lire et acquérir quelques connaissances, c'est parce que des instituteurs et des professeurs ont désobéi à leur hiérarchie et ont continué à faire ce qui leur semblait meilleur pour les élèves." Liliane Lurçat

    documentation

    voir des définitions

     

    L'internaute Nolens et son constat quasi complet

    "À part le "collège unique", vous n’avez rien oublié", remarqua l'internaute Lecoeuretlaraison, apparemment satisfait de l'intervention !

    Ceux qui sont nés pendant ou juste après la guerre et qui ont connu l'école des années 1950-60, nombre sont ceux qui ont eu ensuite des enfants et petits-enfants, j'en fais partie. La dégringolade du niveau peut se mesurer aux connaissances et aux notions supprimées des programmes, l'épaisseur des bouquins n'est pas en cause, le contenu oui.

    Certains manuels d'Histoire ou de Sciences Naturelles (devenues SVT, comme s'il y avait besoin de changer le nom de cette discipline) sont devenues des sortes de BD, on fait du ludique. Les bouquins de grammaire que j'avais en primaire ont disparu et les méthodes d'apprentissage de la lecture qui avaient fait leurs preuves, notamment en permettant à des enfants dont les parents étaient illettrés d'apprendre à lire et à écrire.

    Les mathématiques ont subi le désastre Bourbaki et perdu par la même occasion les démonstrations des théorèmes, à tel point que j'ai offert, à sa demande, des cours particulier de maths à mon dernier rejeton quand il était en terminale S (il y a 10 ans !). Des pans entiers des mathématiques avaient disparu, des manuels qui ressemblent désormais à des ouvrages de vulgarisation, plus de géométrie dans l'espaces, plus de géométrie descriptive, le calcul différentiel et intégral bâclé, les coniques passées sous silence.

    J'ai eu auprès de moi de nombreux jeunes ingénieurs qui ne maîtrisaient pas le français, quelques exceptions avec les diplômés des Grandes Écoles. Un prof de français m'avait déjà avoué qu'en 5ème on ne faisait plus de dictées. Pourtant, il semble que le budget du mammouth soit le plus important de l'état, c'est normal, un pays comme la France se doit d'avoir un enseignement scolaire et universitaire performant.

    Alors pourquoi en est-on arrivé là. En vrac on peut accuser 1968, la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, la politisation des enseignants (majoritairement à gauche), l'addiction des mêmes enseignants au temps libre. Les politiques ont œuvré dès les années 1960 à la baisse généralisée du niveau, puis on a eu les pseudo-sciences de l'éducation avec Meirieu et sa clique, des salauds comme Bourdieu ont apporté leur part de destruction. Il y a eu Jospin et son objectif de 80% des élèves devant obtenir le baccalauréat ! Ensuite l'immigration massive en provenance d'Afrique que le pays a subi a achevé le système en apportant la délinquance dans les établissements scolaires que la gauche a achevé de désorganiser en imposant la mixité sociale et en interdisant les classes par niveau.

    Tout cela, on le sait, il y a nombre de bouquins qui ont été écrits à ce sujet décrivant la débâcle de l'enseignement, ce qui n'a pas empêché les enseignants de suivre servilement les réformes débiles qui leur ont été imposées, au lieu de s'y opposer et de descendre dans la rue comme ils savent le faire, ils se sont contenté de réclamer des augmentations de salaires et d'effectifs.

    Aujourd'hui nous contemplons un champs de ruines peuplé de sauvages dans lequel on redoute d'envoyer ses enfants. Et quand je vois écrit deux décennies de réformes, c'est plutôt cinq ou six de chute inexorable dans le néant. Aujourd'hui on veut supprimer les concours d'agrégation, supprimer les prépas, on veut tuer l'enseignement, les profs veulent tuer l'enseignement pour des raisons purement politiques.

    On confond quantité et qualité, c'est dramatique.

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