• ☼ Jean-Pierre Bacri 1951-2021

    Jean-Pierre Bacri

    24 mai 1951 - 18 janvier 2021 (69 ans)

    Né à Castiglione (aujourd’hui Bou Ismaïl) en Algérie, l'acteur, scénariste et réalisateur Jean-Pierre Bacri est décédé à l’âge de 69 ans, des suites d’un cancer.

    Jean-Pierre Bacri sourire

    Jean-Pierre Bacri avait découvert le théâtre et les arts dramatiques à 23 ans, après s’être installé dans la Capitale. En 1987, il avait alors rencontré Agnès Jaoui, dont il est devenu indissociable. Avec elle, il écrit neuf scénarios (dont cinq qu'Agnès réalise et dans lesquels il joue)

    Il a tourné dans des films culte, comme "Cuisine et dépendances", "On connaît la chanson", "Le Goût des autres", "Comme une image" ou plus récemment "Place publique" (en 2018). Le couple s’était séparé en 2012, mais continuait de travailler ensemble.

    Le monde du cinéma lui rend hommage

    Depuis l’annonce de sa disparition, ce lundi 18 janvier 2021, le monde du septième art pleure Jean-Pierre Bacri, figure emblématique du théâtre et du cinéma français. Connu pour ses rôles d’anti-héros râleur mais pas moins humain, il occupait une place à part dans le cœur des Français, mais aussi dans celui de ses pairs. Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux.

    "Je me souviens du tournage du sens de la fête. À la fin d’une prise, tout le monde t’avait applaudi… Je suis tellement triste mais tellement" écrit l’acteur Jean-Paul Rouve sur Instagram, ce lundi [18 janvier 2021].

    En 2017, les réalisateurs Éric Toledano et Olivier Nakache offrent à Jean-Pierre Bacri le rôle de Max dans "Le Sens de la Fête" et immédiatement, le succès est au rendez-vous. "Notre tristesse est immense, quelle chance Jean-Pierre de t’avoir connu", se sont-ils exprimés sur Twitter. "Immense immense immense tristesse" poursuit Gilles Lellouche, l’interprète de James dans le long-métrage.

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    Jean-Pierre Bacri tonalités brunes

    À l’annonce de la mort de Jean-Pierre Bacri, la réaction la plus naturelle, dictée par l’incrédulité, serait peut-être de se comporter comme l’aurait fait, en de semblables circonstances, l’un des personnages de râleur qu’il aimait incarner : "Ah bon ? Mais vous en êtes sûr, de ça ? Parce que je vous signale que, dans ce métier, on recoupe ses sources, hein ? Bacri mort ! (Haussement d’épaules.) Y a rien qui vous arrête, vous !"

    Jean-Pierre Bacri n’avait que 69 ans, et il faisait tellement partie du paysage cinématographique qu’on aurait été bien en peine de lui donner un âge. Révélé par "Le Grand Pardon" d’Alexandre Arcady (une sorte de remake séfarade du "Parrain" pour les plus jeunes), il avait ensuite exercé ses talents d’acteur à l’écran comme sur les planches, signant au passage une poignée de scénarios brillants en compagnie d’Agnès Jaoui, qui fut longtemps sa compagne à la ville. On pourra ainsi revoir "Cuisine et dépendances" ou encore "Smoking/No Smoking" d’Alain Resnais, pour constater que son coup d’œil acéré n’a pas vieilli.

    Il connut le succès populaire avec "Le Goût des autres" où il incarnait à la perfection un patron de PME un peu beauf des environs de Rouen, transi d’amour pour sa prof d’anglais, qui évolue, elle, dans le monde des cultureux. Son personnage s’était alors malheureusement fixé dans l’esprit du public et, malgré des numéros d’acteur toujours excellents, il n’avait alors plus guère changé de registre.

    [...] Je n’aurais pas été l’ami de Jean-Pierre Bacri à la sortie de l’isoloir, mais c’était un grand acteur, et surtout un de ces acteurs avec lesquels on se serait bien vu refaire le monde au zinc [...]

    Pour reprendre sa fameuse réplique du film "Subway" (deuxième film de Luc Besson), Bacri est mort, "fait chier !"

    Arnaud Florac sur Boulevard Voltaire

    Jean-Pierre Bacri

    Jean-Pierre Bacri, un acteur et scénariste multi-césarisé

    Nommé dans plus d’une dizaine de catégories des César, Jean-Pierre Bacri avait remporté la palme du meilleur scénario pour quatre de ses films ("Le Goût des autres", "On connaît la chanson", "Un air de famille", "Smoking / No Smoking") ainsi que le César du meilleur acteur secondaire pour "On connaît la chanson" en 1998.

     

     

     

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