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⊗ Traités Escrime XVII-XVIIIe Besnard & Danet
+ XIXe B. de Bast
Le duel à l'épée et au poignard v.1621 – Gravure Jacques Callot (1592-1635)
Charles Besnard est un maître d'armes français, de Rennes, né autour de 1615 et mort le 17 juin 1675 ("à environ 60 ans" selon son acte de décès), qui publia
le premier traité d'épée de cour/fleuret en 1653 : "Le maistre d'arme libéral" (PDF)
Guillaume Danet * est un maître d'armes, syndic et Garde de l'ordre de l'école Royale d'armes de la ville de Paris, puis maitre d'armes des pages du prince de Conti en 1789. Il publia deux traités.
L'art des armes - 1766 (Guillaume Danet)
L'art des armes - Tome 2 - 1767 (Guillaume Danet)
* Archives des maîtres-d'armes de Paris / publ. par Henri Daressy - 1888 p.166 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k743602/f166.image
Le tome 2 est une réponse à l'ouvrage Observations sur le Traité de l’art des armes de Nicolas Texier de la Boëssière publié anonymement en 1767. Ce travail fut commandité par la Compagnie des Maîtres en fait d'Armes de Paris afin de critiquer le traité de Guillaume Danet L’art des armes publié l'année précédente. Danet réfuta les critiques de l'Académie assez rapidement puisque le Tome second parut dans la même année.
Sources numérisées
- 1766 - L'art des armes, ou La manière la plus certaine de se servir utilement de l'épée - Tome 1
- 1767 - L'art des armes, ou La manière la plus certaine de se servir utilement de l'épée - Tome 2
Réédition – PDF
- 1788 - L'art des armes chez Ensiludium
- 1788 - L'art des armes - Tome 2 chez Ensiludium
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Voir Escrime : 1. l'historique
Voir aussi Gladiateurs
bonus... un peu plus tard (XIXe siècle)
Rééducation
Art de manier le fleuret, le sabre et l'épée, l'escrime fut d'abord un moyen de combat avant de devenir un sport à part entière.
Manuel d'Escrime - 1836 (B. De Bast) J Kips, JHg - Imprimeur Éditeur La Haye (extrait, chapitre XVI : De l'Escrime orthopédique)
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Vu dans Escrime : 3. valeurs et bienfaits (De l'Escrime orthopédique)
Documentation
Mémoire de recherches, juin 2018
Par Séphora Debœuf (sous la direction de Philippe Martin, professeur d’histoire moderne – Université Lumière Lyon II)
Quelques extraits du Mémoire de recherches
L'escrime contemporaine (pp 50-51) Danet
Le cas de gauchers (pp 57-59) Planches de De La Touche
Maîtres d'armes Lyon-Paris (pp 74-77 et suiv.) Lafaugère - Bast (76-77)
Traités d'escrime XVIe-XIXe siècle, liste (pp 97-101)
Bibliographie (pp 103-105)
Note. Sitographie, liste de sites Internet, de pages web relatifs à un sujet donné.
Glossaire (pp 108-110)
Lafaugère (p.73)
Lafaugère, de son nom complet Jean-Louis-Laurent-Justin Lafaugère1, est né à Agen le 82 août 1782, rue Saint-Hilaire. Il commence par faire ses études dans une maison d’éducation, rue Saint-Antoine. Alors que sa famille désire qu’il travaille dans le commerce, il s’intéresse aux exercices du corps et en particulier à l’escrime vers l’âge de seize ans. Il s’entraine d’abord à maîtriser l’espadon, qui possède une lame droite et tranchante, très longue et très large, taillée en biseau à la pointe. Cette arme se tenait à deux mains et le pommeau était garni d’un pivot servant de point d’appui sur la cuirasse. Une grande force était donc nécessaire pour l’utiliser3. "Je me livrai pendant quelques temps au maniement de cette arme et sans avoir reçu aucun principe, j’y devins bientôt d’une force passable, et je reconnus le peu de latitude qu’elle offrait à l’adresse et à l’agilité"4. Lafaugère, lassé de cette arme, apprend donc l’escrime en 1800, à l’âge de dix-huit ans, dans la salle d’armes de Jean Daressy, un ancien officier. [...]
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Notes
1. Fernand LAMY (dir.), Revue de l’Agenais et des anciennes provinces du Sud-Ouest : historique, littéraire, scientifique et artistique, Agen, 1903.
2. La plupart des sources, tel que les Archives des maîtres d’armes de Paris, indiquent qu’il est né le 8, seul la Revue de l’Agenais note le 9 août.
3. Fernand LAMY (dir.), Revue de l’Agenais, Agen, 1903, p.375.
4. LAFAUGÈRE, Traité de l’art de faire des armes, Paris, Garnier, 1825.
La compétition
[L’escrime en tant que sport de compétition nationale et internationale s’est fait par étapes]. Il y a tout d’abord eu les Jeux Olympiques d’été, dont les premiers datent de 1896 à Athènes : la France y remporta trois médailles au fleuret. Seuls le fleuret et le sabre y étaient représentés.
Pierre de Coubertin (pp 31-32)
Pierre de Coubertin est l’initiateur de ces JO. Auteur d’un traité sur l’escrime équestre, il voulait également en faire une discipline olympique. Il donne à l’escrime une place privilégiée en ouvrant la discipline aux amateurs et aux professionnels dès les premiers JO modernes en 1896. Ce qui est une pratique très rare. Les amateurs combattaient entre eux pendant que les maîtres d’armes avaient leurs propres épreuves, et il y avait également des combats entre les deux. Il est aussi l’inventeur du pentathlon moderne où l’escrime y a une place importante.
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Voir Baron Pierre de Coubertin (Gymnastique militaire)
L’épée n’apparait qu’aux JO de Paris en 1900. Les rencontres par équipes sont introduites en 1908, le fleuret dames en 1924, l’épée dames en 1996 et le sabre dames seulement en 2004. Les championnats d’Europe ont été créés en 1921, et les championnats du monde en 1936. Les championnats du monde ont lieu tous les ans, exceptés l’année des Jeux Olympiques. En 1998 a été créé les championnats du monde des vétérans.
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Voir Doc sur les Jeux olympiques
La France se démarque pendant de nombreuses années dans les compétitions d’escrime. La France et l’Italie, "créateurs" de l’escrime, ont les meilleurs fleurettistes et épéistes lors des compétitions olympiques jusqu’en 1950, avant que l’URSS, l’Allemagne et la Pologne ne viennent leur faire concurrence au fleuret, et la Hongrie et l’Allemagne à l’épée. Au sabre, c’est la Hongrie qui domine de 1908 à 1960 jusqu’à ce qu’arrivent la concurrence de l’URSS, de l’Italie et de la France. [...]
Remarques sur la forme du Mémoire de recherches
Je ne remarquerai rien sur le fond. Je ne me le permettrais pas. Si le PDF figure dans mon blog, c'est qu'il me convient ;-) Toutefois, sur la forme, une ou deux choses me gênent un peu (omission) et surtout beaucoup (concordance des temps et conjugaison).
Omission. L'auteur évoque Bast (pp 76 - 77 + note 119) sans préciser qui il est, et a fortiori ne mentionne pas le chapitre XVI De l'Escrime orthopédique de son ouvrage Manuel d'Escrime (1836), lequel est tout de même cité en fin de mémoire (p.99).
Puisque nous sommes dans les "particularités", ouvrons une parenthèse sur la savoureuse remarque de Martin (p.58) au sujet des gauchers « J’ai cru inutile d’exposer les figures des gauchers, parce que j’aurais multiplié les êtres sans nécessité, puisque retournant la feuille et regardant la planche du côté du folio verso, la figure des droitiers gravée folio recto se trouve être la gauche desdits droitiers » (Michel Martin, Le Maistre d’Armes ou l’Abrégé de l’Exercice de l’Épée, chez l’auteur, 1737, Avis aux lecteurs). Fermons la parenthèse.
Concordance des temps et conjugaison. J'ai relevé trois exemples, mais d'autres fautes de ce genre figurent certainement dans le texte. Ces maladresses gâchent un travail fort intéressant qui, sans être exhaustif, n'en reste pas moins fouillé et plutôt bien écrit dans l'ensemble.
En Allemagne, c’étaient les Marxbrüder qui enseignent l’escrime... (p.16) => En Allemagne, c'étaient les Marxbrüder qui ENSEIGNAIENT l’escrime... (ou En Allemagne, CE SONT les Marxbrüder qui enseignent l’escrime...)
Cependant les traités d’escrime en français n’ont pas tous étaient imprimés en France... (p.35) => Cependant les traités d’escrime en français n’ont pas tous ÉTÉ imprimés en France...
Martin ait du même avis... (p.58) => Martin EST du même avis...