• ☼ Jean Raspail 1925-2020

    Jean Raspail

    1925 – 13 juin 2020 (94 ans)

    Jean Raspail s’en est allé, ce 13 juin 2020, à l’âge vénérable de 94 ans.

    « Quelle était donc cette faim qui tenaillait le vieillard ? […] Je crois que je la connaissais. Je l’avais déjà rencontrée. Sans doute la faim de ce qui fut, de ce qui ne sera plus, la silencieuse et invisible famine qui conduit les peuples perdus à la mort plus sûrement encore que la vraie faim du corps. »

    Jean Raspail à la-Hougue

    Jean Raspail à la-Hougue

    « Cette faim,  en aura été tenaillé toute sa vie. La Patagonie et la France sont aujourd’hui unies dans la douleur. Raspail s’en est allé [...]. Mais il n’est pas parti seul. Avec lui se retire doucement une partie de notre enfance et de notre jeunesse. Cette jeunesse dont Jean Raspail avait conservé l’âme, le sérieux et la légèreté. Avec Jean Raspail s’en vont les derniers Caraïbes, Aïnos, GhiliaksUrus et Lucayens.

    Toutes ces peuplades disparues que l’écrivain voyageur aura essayé de faire exister un peu plus longtemps. Raspail avait la passion des causes perdues, des civilisations disparues et des légendes. Ces dernières qui ont peuplé nos rêves et nourri nos âmes. Ces légendes qui, sous sa plume et son verbe, s’incarnaient comme pour mieux désincarner cette société qu’il voyait se dissoudre impitoyablement. Raspail haïssait son époque mais personne n’aura mieux chéri les hommes que cet écrivain à l’éternelle moustache et à l’œil bleu d’enfant émerveillé... »

    Marc Eynaud - Source et suite sur Boulevard Voltaire

     

    Jean Raspail, né le 5 juillet 1925 à Chemillé-sur-Dême (Indre-et-Loire) et mort le 13 juin 2020 à Paris, est un écrivain et explorateur français dont les romans portent principalement sur des personnages historiques, des explorations et des peuples autochtones. Il est récipiendaire des grand prix du roman et grand prix de littérature de l'Académie française.

    Il est principalement connu, autant en France qu'à l'étranger, pour ses romans "Le Camp des saints" publié en 1973, qui décrit une submersion de la civilisation occidentale, la France en particulier, par une immigration massive venue du tiers monde * et pour "Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie" publié en 1981 (Wikipédia)

    * "Bangladesh ou ailleurs peu importe, ce qui est surtout intéressant dans Le camp des saints, c’est la façon dont Raspail décortique la réaction des sociétés occidentales face à la menace. Entre trouille verte, exaltation compassionnelle et culpabilité post-coloniale. Là, on est en plein 2020. Manque plus que les Traoré"... (internaute Rickybanlieue 15/06/2020 dans Causeur)

    Jean Raspail chez lui en 2001

    L'écrivain Jean Raspail chez lui, photographié en 2001 © ULF ANDERSEN / AURIMAGES VIA AFP

    Les médias "progressistes" n’aiment pas Jean Raspail qu’ils jugent infréquentables mais ils n’expliquent pas pourquoi. − ... il a juste prédit le grand remplacement avec un demi-siècle d'avance (cf. "le camp des Saints") (des internautes dans Causeur)

    Transmis par l'internaute Populiste 15/06/2020 (dans Causeur) :

    Gabriel Privat : « (...) Pêcheur de lunes, récit romancé de voyages menés effectivement par Jean Raspail en Amérique et en Asie reprend le même thème, celui de ce que l’auteur appelle « les chemins parallèles », goût de l’exploration à la recherche des peuples disparus ou prétendus tels. À chaque fois Raspail retrouva des vestiges, sous la forme de ruines, ou de l’ultime descendant d’un peuple éteint. On ne peut s’empêcher de penser, en lisant ces histoires, au travail cette fois très universitaire de Georges Dumézil, qui passa une partie de son existence à arpenter les montagnes de l’Asie centrale, à la recherche des derniers locuteurs de dialectes indo-européens primitifs.

    Il recueillit, dans ces voyages, des mots, des éléments de grammaire et des récits de peuples dont il aperçut parfois les derniers représentants et aujourd’hui disparus depuis des décennies. Il ne restait quelquefois qu’un dernier village, d’autres fois encore c’était un berger solitaire, ultime témoin d’une histoire plurimillénaire de civilisations fragiles, petites pousses de l’immense floraison indo-européenne broyées sous les meules des civilisations continentales plus puissantes dont la poussée démographique ou le zèle religieux quérir jusque dans leurs refuges ces derniers témoins afin de leur faire un sort. Déplacé de la Mer blanche vers l’Asie centrale, le petit homme brun des Royaumes de Borée aurait pu être l’un d’eux. (…)

    [Vexilla-Galliae Jean Raspail (partie 1)]

    « Ce déracinement, cette évaporation de la mémoire du lignage est une réalité concernant la majorité des Français d’aujourd’hui. Que chacun se regarde, qu’il contemple l’onde du Styx et il y verra une histoire similaire. Le malheur ne vient pas de cette disparition de la mémoire et des racines. Les civilisations sont mortelles et nous assistons à un cycle naturel de la vie de l’humanité. (…) »

    [Vexilla-Galliae Jean Raspail (2ème partie et fin)]

     

    Hommages à Jean Raspail

    Entretien par Martial Bild

    [https://www.youtube.com/watch?v=b9J_oWp8jmM] YouTube  13 juin 2020

    Martial Bild, né le 12 novembre 1961 dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, est un journaliste et homme politique français. Cadre du Front national de 1980 à 2008, il cofonde le Parti de la France en 2009, puis TV Libertés en 2014.

    Génération Identitaire rend hommage à Jean Raspail (été 2020)

    Il s’est éteint le 13 juin 2020... https://generationidentitaire.org/generation-identitaire-rend-hommage-a-jean-raspail-2/ [archive]

     

    Boulevard Voltaire a recueilli la réaction de Jean-Marie Le Pen

    "Raspail s'en va au moment où ce qu'il annonçait arrive"

    Cette vidéo n'est pas disponible ;-(

    [https://www.youtube.com/watch?v=1FU3SOJfiNM] YouTube  13 juin 2020

     

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    Notes

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    Glossaire

    Abus de langage

    Est appelé abus de langage le fait d'employer un mot dans une acception inusitée ou critiquée, ou d'employer un mot à la place d'un autre, qu'il s'agisse ou non d'une métonymie.

    Exemples :

    Utiliser une marque pour désigner un objet est un abus de langage par antonomase. Par exemple, on désigne souvent le mouchoir en papier par le terme "Kleenex" ou un réfrigérateur par le mot "Frigidaire"...

    Dire "Hollande" à la place de "Pays-Bas" ou "Angleterre" pour "Royaume-Uni" est un abus de langage, consistant ici à prendre une partie pour le tout * ou, à l'inverse, parler d'Amérique quand il n'est question que des seuls États-Unis d'Amérique (* c'est également une formule de style appelée synecdoque)

    Appeler un manchot "pingouin" est un abus de langage très répandu, bien que les deux termes désignent des espèces appartenant à deux familles différentes d'oiseaux. Cela provient d'une mauvaise traduction en France de l'anglais Penguin qui est un faux ami.

    Dire d'une boutique bien fournie en articles qu'elle est "bien achalandée", alors que ce terme désigne un commerce bénéficiant de nombreux clients (les chalands).

    Utiliser le nom d'un lieu géographique, plus connu ou plus prestigieux, au lieu d'un autre. Ainsi la Conférence de Paris de 2015 sur le climat ne s'est pas déroulée sur le territoire de Paris, mais celui du Bourget...

    Dire que l'on respire de l'oxygène au lieu du dioxygène... [etc.]

    (source et suite sur Wikipédia)

    Acculturation

    Ne doit pas être confondu avec inculturation, un concept théologique qui trouve son origine dès le XVIIIe siècle.

    En sociologie, l'acculturation, ou transport d'idées, désigne les phénomènes qui résultent du contact continu et direct des groupes d’individus ayant différentes cultures, ainsi que les changements dans les cultures originelles des deux groupes ou de l’un d’entre eux. Les processus en jeu dans ces rencontres sont principalement : le décalage culturel, la résistance et l'intégration. Ce concept fait l'objet de recherches en anthropologie, en histoire, en sociologie, et en psychologie.

    Sa définition classique est celle proposée par Redfield, Melville Herskovits et Linton, adoptée lors du mémorandum du Social Science Research Council de 1936, comme : l'ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu et direct entre des groupes d’individus de cultures différentes et qui entraînent des changements dans les modèles culturels originaux de l’un ou des autres groupes.

    À partir de la fin du XIXe siècle, des mouvements de population importants ont entraîné des mutations de nos sociétés tant au niveau économique et social que politique. Les chercheurs en sciences humaines et sociales s’intéressent aux problématiques portant sur les contacts interculturels et plus particulièrement à leurs effets sur les groupes et les individus, en privilégiant les difficultés d’adaptation et d’intégration des migrants.

    Le mot "interculturel" comprend "inter" et "culturel" qui signifient "entre" et "culture". La sociologie, la psychologie, l'éducation, le marketing, la résolution des conflits ou encore la philosophie étudient les phénomènes résultant de la rencontre de plusieurs cultures, ou "relations interculturelles".

    Dans les années 1980, plusieurs chercheurs français (Mbodj, Vasquez ou encore Clanet) soulignent les limites de ce concept. Dans le champ de la psychologie en particulier, Clanet insiste sur la nécessité de repenser la question de la rencontre interculturelle, plus particulièrement celle du changement psychoculturel en tenant compte de son caractère complexe, ambivalent et paradoxal. Ainsi, il est à l’origine, avec d'autres chercheurs en psychologie interculturelle, d’un nouveau concept, celui de "interculturation"...

    Claude Clanet

    Claude Clanet

    (source et suite sur Wikipédia)

    Étymologies...

    Étudier l’origine et l’histoire des mots, c’est vagabonder dans le temps. Dans cette aventure, les rencontres sont étonnantes. [...] boileau croit que beaucoup de mots – et d’expressions – sont des objets précieux, des bijoux. En montrer toutes les facettes, les faire scintiller  favorisent l’amour des mots. Et quand on aime les mots, on repousse alors les barbares et les boursouflés. L’écriture s’allège et file droit au but. Bref, l’amour des mots – et pour les aimer, il faut mieux les connaitre. [...] Vagabondons et dans la forêts des mots, voilà, surpris, le renard...

    (source et suite sur boileau) [archive]

    Île flottante

    Une île flottante est une île constituée d'amas de tourbe légère et/ou de roseaux accumulés en quantité suffisante pour former de grands radeaux, eux-mêmes plus ou moins végétalisés et parfois susceptibles de se déplacer au gré de l'eau...

    (source et suite dans Wikipédia)

    Politiquement correct

    Le politiquement correct (anglicisme de politically correct ou political correctness, souvent noté PC en anglais) désigne, principalement pour la dénoncer, une attitude qui consiste à policer excessivement ou modifier des formulations parce qu'elles pourraient heurter certaines catégories de personnes, notamment en matière d'ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d'infirmités, de classes sociales ou de préférences sexuelles.

    Les locutions et mots considérés comme offensants ou péjoratifs sont remplacés par d'autres considérés comme neutres et non offensants. Le langage politiquement correct utilise abondamment l'euphémisme, les périphrases, les circonlocutions, voire les créations de mots et de locutions nouvelles (néologisme)...

    (source et suite sur Wikipédia)

    Trope

    Un trope (substantif masculin), du grec τρόπος, tropos ("tour"), est une figure de style ou figure de rhétorique destinée à embellir un texte ou à le rendre plus vivant, et qui consiste à employer un mot ou une expression dans un sens détourné de son sens propre (exemple : voiles pour "vaisseaux").

    Dans son principe, on dira qu’il y a trope, dans une partie de discours, lorsque l’expression qui advient ne renvoie pas à son sens habituel, mais à un autre, indiqué ou non par le terme approprié. Dans le cas où il y a double indication de sens, par le terme tropique et par le terme non tropique (comme dans "cet homme est une bête"), le trope est in præsentia ; quand le terme tropique est seul à véhiculer l’information pertinente ("regardez la bête en maillot sur la plage, à droite"), le trope est in absentia.

    Les tropes sont donc le fruit d’associations mentales qui conduisent au changement de sens des mots ; ainsi, le mot "flamme" symbolise également la passion amoureuse, dans une relation métaphorique...

    (source et suite sur Wikipédia)

     

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