• Amérindiens - Guerres indiennes

    Page créée mi-avril 2021

    L'impossible « vivre-ensemble »

    L'expression « Guerres Indiennes » est le nom donné aux conflits qui ont opposé les Indiens autochtones aux colons européens venus occuper leurs terres, du XVIIe au XIXe siècles. Si l’expression laisse sous-entendre que les Amérindiens formaient un bloc uni contre les principaux envahisseurs (colons britanniques puis américains), c’est loin d’être le cas ! Sioux, Apaches, Cheyennes, et d’autres centaines de tribus vivaient alors sur le territoire des actuels États-Unis.

    Amérindiens différents

    Dès l’arrivée des premiers colons, les Indiens ont tenté de résister à la dépossession de leurs terres, parfois en unissant leurs forces. En vain. Estimés entre 9 et 12 millions à la fin du XVe siècle, les Indiens d'Amérique du Nord ne seront plus que 250 000 à la fin du XIXe siècle.

    Amérindiens diversité des peuples

     

    Indiens d’Amérique, Amérindiens, autochtones, les natifs vivent en tribus. Dans les plaines côtières de l’Est et du Sud-est, on trouve des Indiens sédentaires, agriculteurs comme les Iroquois, Delaware, Cree, Cherokee. À l’ouest des Appalaches, dans la forêt orientale américaine, on rencontre les Potowatomi, Sauk ou Fox qui cultivent des céréales mais sont surtout des chasseurs semi-nomades. Encore plus à l’ouest, il y a les Indiens des plaines comme les Sioux, les Crow, les Cheyennes, les Pawnee ou les Arapaho. De l’autre côté des montagnes rocheuses et en Californie, les Yurok, Hupa, Pomo vivent de la pêche et de la chasse. Au sud-ouest entre les prairies du Centre et la Californie vivent des peuples agriculteurs sédentaires, les Hopi, Pueblos.

    Une majorité de tribus a en commun de vivre presque exclusivement du bison. En abondance à travers toute l’Amérique du nord, ces imposants ruminants que les Américains appellent « buffalos », défilent en masse. Avec la peau du bison, les Indiens font des tentes, des vêtements d’hiver, des pirogues, des coffres, des courroies, des couvertures de lit. Avec leurs os, ils confectionnent des outils, des aiguilles, des pointes de flèches. Avec les tendons et les intestins, ils fabriquent des liens, des lacets et des cordes pour les arcs. La bouse séchée leur fournit un combustible. La cervelle servait à tanner le cuir. Bref, tout est bon dans le bison. 

    Les Indiens d’Amérique partagent aussi une spiritualité forte. Ils croient en un être supérieur, le « Grand Esprit », auquel ils rendent un culte et dont ils espèrent obtenir des visions. Animistes, ils vénèrent la nature, les saisons, la terre et donnent des noms d’animaux à leurs enfants. Chaque clan a son chaman, son guérisseur, dont le statut est aussi important que celui du chef. Le concept d’argent leur est inconnu, ils pratiquent le troc et ce peut être avec des perles ou des coquillages qu’ils mesurent la valeur des choses.

    Loin d’être pacifistes, les Indiens se livrent des guerres intestines permanentes. Chaque clan a son chef, lui-même fils de chef ou désigné comme tel après s’être distingué au combat. L’étendue du territoire nord-américain fait que certaines tribus ne se rencontrent jamais. À chacune sa culture, sa langue, ses coutumes, malgré les quelques similarités évoquées. 

    Le vrai choc des cultures que vont connaître ensemble les Indiens d’Amérique est celui qui résulte de la rencontre avec la culture occidentale des Européens.

    [...]

    1763, l’année charnière 

    S’ils sont traqués, les Indiens sont aussi très appréciés en ce milieu du XVIIIe siècle car l’Europe dispute un de ses conflits majeurs, la guerre de Sept ans (1756-1763) *, que les Anglais dénomment "French and Indian War" (la guerre contre les Français et les Indiens). Cette première guerre mondiale * voit s’opposer le royaume de Grande-Bretagne et ses alliés, le royaume de Prusse et le Portugal, et le royaume de France allié aux Saint Empire romain germanique et à la Russie.

    * Voir aussi à ce sujet Gaulthérie « essence de Wintergreen »

    Les nouveaux empires coloniaux concluent des alliances avec différentes tribus et l’Amérique du Nord devient l’affrontement des combats. [...] Les clans se retrouvent embarqués dans les guerres des Européens. Les Indiens d’Amérique vont donc se massacrer au nom des guerres d’un autre peuple. 

    En 1763, le conflit se conclut à Paris par la victoire de l’Angleterre et ses alliés. Son issue marque un tournant dans l’histoire de la colonisation américaine car les Britanniques deviennent maîtres de l’actuel territoire des États-Unis. La France renonce à ses possessions en Amérique du nord. Tout revient à l’Angleterre, sauf la rive gauche du Mississippi qui est aux mains de l’Espagne.

    Après la guerre de Sept ans naissent les rêves d’indépendance des nouveaux colons américains. Le roi George veut à tout prix éviter un conflit avec les natifs américains, surtout ceux qui les ont aidés dans la guerre contre la France. Pour éviter les frictions et massacres dans les colonies, il interdit aux colons de s’établir au-delà des Appalaches en 1763. Une décision qui renforce bien sûr leur envie d’indépendance. 

    C’est dans des déguisements d’Indiens que les colons montent sur les bateaux anglais lors de la Tea-Party de Boston. Alors, le mouvement des insurgents prend de l’ampleur. En 1776, les treize colonies du Nouveau Monde, qui comptent trois millions d'Européens - et un million d'Africains -, proclament leur indépendance, au grand désarroi des Indiens qui vont faire face à leurs pires ennemis : les Étasuniens.

    => Source et suite Herodote.net [archive extrait] [pdf]

    En 1763, un chef d’Ottawa nommé Pontiac déclara la guerre aux colons blancs de la région de la Pennsylvanie pour préserver les terres indiennes. Pendant cette guerre, la coalition des tribus d’Ottawa, du Delaware et d’autres a subi sa première défaite majeure aux mains des forces britanniques dans une région appelée Edge Hill, près de Bushy Run. Les Britanniques, marchant depuis Carlisle pour relever la garnison du fort Pitt, furent pris en embuscade le 5 août 1763. La bataille de deux jours prit fin lorsque le commandant britannique, le colonel Henry Bouquet, exécuta une brillante manœuvre et fit croire à l’ennemi qu’il se retirait, entraînant ainsi les Indiens dans un piège. Lorsque la fumée s’est dissipée, les deux parties ont dû enterrer leurs morts et chercher de l’aide et un abri pour leurs blessés. Les Britanniques continuèrent leur route jusqu’au fort Pitt, qui se trouvait à soixante milles, et les guerriers retournèrent à leur villages, dont certains se trouvaient jusqu’à cent milles de distance.

    Femme Delaware traitant les blessures de son homme de retour de bataille

    Cette peinture représente une femme Delaware fictive nommée Otaes (fleur) traitant les blessures de son homme, Chinque (lynx), qui vient de rentrer de cette bataille.

    => transmis par Meeguich Biron (Les peuples autochtones en images)

     

    Ils ont mené la résistance

    Les « guerres Indiennes » ont opposé les Indiens autochtones aux colons anglo-saxons venus occuper leurs terres. Au XIXe siècle, ces guerres conduisirent à une quasi-extermination des Sioux, Apaches, Cheyennes et autres tribus qui avaient vécu sur le territoire des actuels États-Unis. Les Indiens résistèrent tant bien que mal mais finirent par succomber, victimes des épidémies, de massacres délibérés, de la disparition des bisons ainsi que de leurs divisions...

    Mangas Coloradas (1797-1863) Grand chef apache (Herodote.net)

    Mangas Coloradas (1797-1863) Apache

     

    Mangas Coloradas, chef de la tribu des Mimbrenos qui appartient au groupe des Chiricahuas, mène le soulèvement de son peuple lors des premières années des guerres apaches. Il se distingue dans la lutte contre les Espagnols, puis les Mexicains et, enfin, les Américains.

    Mangas Coloradas vu par un capitaine américain

    « Il fut le plus grand et le plus talentueux Apache du dix- neuvième siècle... Il réussit à réunir sous son commandement une grande armée de sauvages, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait réussi à réaliser avec autant de bonheur, et il leur avait appris la valeur de l’unité et de la force collective... Il exerça une influence jamais égalée par aucun sauvage de notre temps... » 

    Le capitaine Cremony, Ma vie parmi les Apaches 

    Cochise (1810-1874) Artisan de la paix apache (Herodote.net)

    Cochise (1810-1874) Apache

      Dans les années 1860, Cochise dirige le soulèvement apache contre les Américains, dans l'actuel Arizona, lors des Guerres indiennes. D'abord aux côtés du chef Mangas Coloradas, il choisit finalement le chemin de la paix.
    Description physique de Cochise

    « Pendant qu’il parlait, j’eus tout le loisir d’étudier cet homme remarquable. Naturellement, il était âgé alors de cinquante-huit ans, mais il paraissait cependant bien plus jeune. Il mesurait près d’un mètre quatre- vingt-dix, était à la fois mince et puissant, avec chaque muscle bien dessiné et ferme. Une traînée d’argent était visible çà et là dans ses cheveux noirs, qui ne pendaient pas sur ses épaules, mais étaient coupés en ligne droite à hauteur du menton. Son attitude prouvait une grande force de caractère. » 

    Portrait fait par le Dr A. N. Ellis, qui rencontra Cochise en 1871.

    Geronimo (1829-1909) L'indomptable guerrier apache (Herodote.net)

    Geronimo (1829-1909) Apache

      Son nom faisait trembler les Mexicains et les Américains. Geronimo fut l’un des plus vaillants guerriers indiens de la tribu des Apaches. Le massacre de sa famille en 1858 éveilla en lui une soif de vengeance qui se traduisit par des raids incessants contre les envahisseurs. S’il fut contraint à la reddition à la fin de sa vie, Geronimo incarne pour toujours le courage et la rage de vaincre. 

    Goyahkla, "celui qui baille", surnommé Guu Ji Ya, "l'astucieux", naît en juin 1829 à No-Doyohn Canyon, aujourd'hui Clifton, en Arizona, sur les terres des Apaches Bedonkohes. À l’est vivent les Apaches Chihennes, au sud les Apaches Chokonens, et à l’ouest les Apaches Nednis. Sous le commandement de Cochise, ces nations amérindiennes se regroupent pour former la tribu des Apaches Chiricahuas à laquelle appartient Geronimo. S’il n’en est pas le chef, il exerce une forte influence sur son peuple en tant qu’homme-médecine.

    En 1858, Geronimo retrouve sa mère, son épouse et ses 3 enfants sauvagement tués par l’armée mexicaine, encore présente dans la région. Cet évènement attise sa soif de vengeance et il se jure alors de tuer tous les Blancs qui croiseront sa route.

    Le 30 septembre 1859, il venge sa famille le jour de la saint Jérôme. Surpris par l’ampleur de cette attaque, les Mexicains implorent le saint de les sauver. Les hurlements désespérés de ses adversaires qui s’en réfèrent à Santo Geronimo inspirent le désormais nommé Geronimo. Mais lors d’une attaque surprise, les Mexicains tueront une nouvelle fois sa famille, s’en prenant à sa nouvelle épouse et à son fils...

    Les 15 et 16 juillet 1862, Geronimo participe avec Cochise et le chef Apache Mangas Coloradas à la bataille d’Apache Pass, en Arizona, contre les volontaires de l’Union de la colonne de Californie en pleine Guerre de Sécession. Contre l’avis de Geronimo, Mangas Coloradas signe un traité de paix avec l’ennemi avant d’être finalement torturé et abattu. La guerre continue pendant dix ans entre les Apaches et les Américains. 

    Geronimo meurt à 79 ans d’une pneumonie le 17 février 1909, sans jamais avoir revu ses montagnes. Il est enterré au cimetière Apache de Fort Sill dans l’Oklahoma, mais son arrière-petit-fils, Harlyn, se bat aujourd’hui pour que sa dépouille soit transférée près de la rivière Gila, en Arizona, selon ses dernières volontés. Son souvenir perdure, notamment grâce à son nom devenu un cri de guerre passionné, celui des parachutistes américains en 1944.

    Voir Prière de Geronimo

    Red Cloud (1821-1909) Le Sioux résigné (Herodote.net)

    Red Cloud (1821-1909) Sioux

      Leader de la guerre - qui porte son nom - contre les États-Unis qui piétinent ses terres dans les années 1860, le chef sioux Red Cloud choisit finalement le chemin de la paix et enterre la hache de guerre.

    Makh-Piya-Luta, en anglais "Red Cloud", en français "Nuage rouge", est né en 1821 près de la Platte, dans le Nebraska. Il appartient à la tribu des Oglalas, une branche des Sioux Lakota. N’étant pas fils de chef, il le devient en faisant preuve de bravoure et de témérité dans les combats qu’il dispute très jeune.

    En 1868, les États-Unis cèdent et signent le seul et unique traité à leur désavantage. Trois forts d’importance stratégique sont incendiés en vertu du second traité de Fort Laramie. L’année suivante, Red Cloud se rend à Washington pour obtenir confirmation de la décision américaine. À son retour, il préconise la paix à son peuple. Mais dès 1874, le traité est violé et des prospecteurs envahissent les Black Hills où de l’or a été découvert

    Conscient de l’inégalité des forces, Red Cloud se résigne. Un jour, peut-être, tout cela cessera-t-il. En attendant, il ne sert à rien d’affronter les Blancs plus longtemps. Il se retire des guérillas et ne participe pas aux grandes batailles de 1876 et 1890-91.  Après la victoire de l'armée et la mort de Crazy Horse en 1877, il est contraint avec son peuple de gagner la réserve de Pine Ridge, dans l'actuel Dakota du Sud, où il meurt le 10 décembre 1909 à l’âge de 87 ans.

    Crazy Horse (1844-1877) Le Sioux le plus redoutable (Herodote.net)

    Crazy Horse (1844-1877) Sioux

      Crazy Horse est sans doute le plus redoutable guerrier indien auquel les Blancs ont dû se confronter lors des Guerres indiennes. Son courage incomparable et son mépris de la mort ont fait entrer dans la légende ce guerrier sioux intrépide qui a combattu aux côtés de Sitting Bull.

    Né en 1844 dans l’actuel Dakota du sud, Crazy Horse (nom qu'il héritera de son père) appartient à une branche de la tribu des Sioux Lakota, les Oglalas. À l’âge de seize ans, le jeune Sioux a une vision : il se voit sous les traits d’un cavalier galopant au milieu de nuages de grêle, évitant chaque flèches et balles tirées contre lui. Un faucon roux, qui le survole, semble le protéger. Animé par cette vision tout au long de sa vie, Crazy Horse se distingue à chaque bataille comme un guerrier intrépide, une plume de faucon roux placée dans ses cheveux.

    Alors qu’il n’a que dix ans, il est témoin de "l'affaire Grattan". Une vache appartenant à un Mormon s’était échappée d’une caravane sur la piste de l’Oregon. Quelques jours plus tard, un Sioux trouva l'animal et le mangea. L’officier américain John L. Grattan exigea réparation. Il se rendit au camp sioux situé près de Fort Laramie en août 1854. Là, le chef de la tribu des Brûlés, Conquering Bear proposa que des chevaux soient offerts en dédommagement, mais Grattan refusa et ordonna aussitôt le feu.

    Si les Sioux l’emportent finalement sur les Américains, ils se font massacrer à Ash Hollow l’année suivante. Crazy Horse assiste aux atrocités commises par les soldats du général américain William S. Harney. Il grandit ainsi dans la haine des Blancs.

    Après le massacre des Cheyennes à Sand Creek en novembre 1864, Crazy Horse mène les guerriers sioux et cheyennes contre les établissements américains le long de la rivière North Platte, dans le Colorado. Il se bat aux côtés du chef Red Cloud pour préserver les territoires de chasse des Indiens dans le Wyoming. À Platte Bridge en juillet 1865, il fait preuve une fois de plus d’un remarquable courage et d’une détermination à toute épreuve. La bataille se termine sur une victoire amérindienne.

    Au second traité de Fort Laramie de 1868, les Sioux disposent du territoire compris entre le Missouri supérieur, le Wyoming, les Rocheuses et la Yelllowstone River. Les Black Hills sont à eux. En échange, ils acceptent le passage des officiers, agents et employés gouvernementaux. Comme tout traité signé entre les autochtones et les colons, le traité de Fort Laramie est violé à la suite de la découverte d’or dans les Black Hills en 1874. L’année suivante, une commission officielle rencontre Red Cloud et d’autres chefs sioux pour négocier l’achat du territoire à un prix dérisoire. Tandis que Red Cloud choisit le chemin de la paix, Crazy Horse s’en tient éloigné et poursuit le combat.

    Après leur victoire sur le général Custer à Little Bighorn, les deux chefs, Crazy Horse et Sitting Bull, se séparent. Le 8 janvier 1877, le général Miles attaque Crazy Horse à Wolf Mountain. Affamés et malades, ses troupes sont à bout de force. Des milliers de soldats les cernent. Crazy Horse est contraint à la reddition le 6 mai 1877 et se rend à Fort Robinson, dans le territoire du Nebraska, avec près de 900 Oglalas. Le général Crook annonce qu’il souhaite le rencontrer. C’est un piège. Crazy Horse est fait prisonnier en septembre 1877. Alors qu’il tente de s’échapper, un soldat de garde lui enfonce sa baïonnette dans l’abdomen. Certaines sources racontent que c’est son ancien compagnon d’armes et ami présent ce jour-là, Little Big Man, qui l’aurait poignardé. Avant de mourir, Crazy Horse murmure à son père : "Dis au peuple qu'il ne peut plus compter sur moi".

    Crazy Horse vu par un officier américain

    « Je vis devant moi un homme jeune, ne dépassant guère trente ans d’âge et d’une taille d’un mètre quatre- vingts, avec une cicatrice en pleine face. Son expression et sa contenance étaient remplies de noblesse, mais aussi de hargne et de tristesse. Il ressemblait à un homme acceptant son destin avec dignité. Pendant qu’il parlait à Frank Gouard, il semblait prendre un certain plaisir, mais, en autre temps, il demeurait morose et réservé. Tous les Indiens le tenaient en une haute réputation de courage et de générosité. Quand il courait au-devant de l’ennemi, aucun de ses guerriers n’avait le droit de le dépasser. Il s’était fait des centaines d’amis à cause de sa charité envers les pauvres, et il se faisait un point d’honneur à ne rien garder pour lui lors du partage du butin, à part les armes de guerre. Jamais je n’ai entendu un Indien prononcer son nom sans y mettre un accent de profond respect. » 

    Description par le capitaine Bourke lors de la reddition de Crazy Horse en 1877

    Sitting Bull (1831-1890) À la tête d'une coalition indienne (Herodote.net)

    Sitting Bull (1831-1890) Sioux Lakota

      Dans les Guerres indiennes qui voient s’affronter les peuples natifs américains et les colons européens, un chef Sioux se distingue dans la lutte contre l’envahisseur. Sitting Bull mène une coalition de Sioux, Cheyennes et Arapahos et remporte une brillante victoire à la bataille de Little Bighorn, où l’un des plus célèbres ennemis des Indiens, le général Custer, trouve la mort.

    C’est dans l’actuel Dakota du sud que le jeune membre de la tribu des Sioux Lakota voit le jour en 1831. Formé comme guérisseur, il combat vaillamment un Crow à l’âge de 14 ans, ce qui lui vaut le surnom "Tatanka Iyotake", en anglais "Sitting Bull", en français "Bison assis" ainsi qu’une plume. 

    Depuis Standing Rock, Sitting Bull se bat contre les manigances du gouvernement qui extorque des terres aux Indiens. En 1890, les allocations sont supprimées et les Indiens ont interdiction de chasser. La faim et le désespoir donnent naissance à un mouvement religieux, la Ghost Dance, "Danse des Esprits", qui promet une revanche sur les Blancs. Craignant un soulèvement, le général Miles ordonne l’arrestation de Sitting Bull. Pourtant non converti au mouvement, le chef sioux est coupable de l’avoir toléré.  

    La tâche incombe à la police indienne formée de Lakotas qui se sont retournés contre leur chef. Mais l’arrestation de Sitting Bull, qui se déroule d’abord dans le calme, prend une autre tournure lorsque Crow Foot, le fils du chef Sioux, crie à son père qu’il ne devrait pas se laisser faire. Les coups partent, Sitting Bull reçoit une première balle puis une deuxième derrière la tête. Il meurt en décembre 1890. Avertis de la mort de Sitting Bull, des centaines de Sioux s’enfuient par crainte d’être tués eux aussi. Rattrapés par le 7ème régiment, ils seront victimes d’un véritable massacre à Wounded Knee

     

     

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